Salut! Alors une nouvelle fic en deux chapitres! J'espère qu'elle vous plaira!

Ce que j'ai remarqué en regardant Yu-Gi-Oh, que ce soit en français ou en japonais, c'est que on ne parle jamais de ce que Yami/Atem(u) VEUT! Lorsqu'il quitte tout le monde à la fin de la série, on parle toujours de ce qu'il DOIT faire pas de ce qu'il VEUT faire. La seule fois où il dit un peu ce qu'il veut, c'est dans l'épisode 53 en japonais, à Anzu après le jeu de danse. Alors j'ai décidé d'écrire ma vision des choses s'il voulait rester.

C'est une fic Revolutionshipping, Yami-Atem(u)/Anzu, mais ce n'est pas toute la fic.

J'utilise ici les noms japonais:

Mou Hitori no Yugi = Autre Yugi (autre nom pour Yami/Atem(u))

Jounouchi = Joey

Honda = Tristan

Anzu = Téa.

Je ne Veux pas Partir !

S'il était vraiment honnête avec lui-même, il avait toujours voulu rester... Il ne voulait pas partir. Il ne voulait pas quitter Yugi et Anzu, Jounouchi et Honda, et tous les autres...!

Depuis qu'il avait dépassé le stade de simplement apparaître lorsque les peurs de Yugi criaient à l'aide et prenaient le dessus sur lui, depuis qu'il avait commencé à faire partie de sa vie et à faire vraiment connaissance avec tout les autres, il avait toujours voulu, même si souvent inconsciemment, rester avec eux.

Mais personne n'avait pu lui offrir cela. Pas une seule fois depuis qu'ils avaient eu connaissance de son identité passée, quiconque n'avait présenté la moindre idée, la moindre solution qui lui permettrait de rester. Tout le monde avait assumé pour lui... Bien sûr, il voulait savoir qui il était, et savait qu'il était de son devoir d'accomplir son destin en sauvant ce monde... Mais, et après? Non... Tout le monde avait assumé pour lui... assumé qu'il voulait retourner d'où il venait... assumé qu'il voulait partir... mourir...

Mais personne n'avait compris... Personne n'avait compris qu'il aspirait à rester... Et la seule fois où lui l'avait mentionné, c'était avec Anzu, avant d'aller au musée, avant le tournoi de Battle City. Il avait, si ce n'est une fois, avoué ce qu'il désirait. Déchiré entre découvrir qui il était et rester avec Yugi, car il se doutait, déjà à cette époque qu'il ne pourrait avoir les deux. Même s'il le voulait vraiment. Vivre avec Yugi et les autres... vivre, vraiment vivre avec eux.

Ne plus être qu'un esprit, ne plus être lié à ce stupide puzzle qui leur attirait des ennuis à lui et à Yugi chaque fois que la mauvaise personne posait le regard dessus. Ne plus demeurer piégé dans les ténèbres et la solitude tandis que ses amis marchaient l'insouciance et la lumière. Être capable d'être avec Yugi tous les jours sans que l'un deux soit un esprit. Vivre l'un avec l'autre comme des frères plutôt que chacun leur tout dans un même corps!

Tout cela.. il le désirait tellement !

De l'intérieur de sa Chambre d'Âme, il observait chaque moment de la vie de Yugi. La vie dont il désirait si ardemment faire partie. Lorsque son hôte était à l'école, il se matérialisait sans que Yugi s'en aperçoive et dévorait du regard ainsi qu'avec ses oreilles tout ce que ses amis apprenaient. Tous les cours qu'ils avaient et en quoi ils consistaient. Bien sûr, lorsque Yugi avait résolu le puzzle et que tous deux avaient été liés, il avait été capable de lire en lui. Les connaissances générales, la langue, le fonctionnement de la vie moderne, tout cela lui était devenu familier (Dans l'épisode 70 de Bataille Ville on voit Yami utiliser le téléphone^^). Mais les connaissances qu'il pouvaient tirer des cours étaient fascinantes.

Ce qui était assez drôle étant donné que, d'après ce qu'il avait pu observer, la plupart des adolescents avaient une répulsion pour l'école et s'en seraient bien passé.

Yugi avait un niveau moyen à peu près partout, même s'il pourrait définitivement faire mieux s'il mettait autant d'efforts dans ses devoirs que dans le Duel de Monstres, et pour le sport, sa petite taille le pénalisait souvent par rapport aux autres. Anzu était studieuse et appliquée partout, mais ses matières d'excellence se reflétait dans son projet d'avenir. Anzu aimait par-dessus l'anglais et le sport, ce qu'il lui fallait pour réaliser son rêve de danseuse en Amérique. Jounouchi n'était doué pratiquement qu'en sport, un peu comme Honda, même si Honda était un peu meilleur.

Après avoir analysé la plupart des cours, il avait découvert, lui, qu'il appréciait les maths... au contraire de beaucoup d'élèves qui s'en plaignaient. Jounouchi et Honda en premier parce qu'ils en avaient un cours juste en fin de journée. Mais lui, la matière l'attirait en raison de la réflexion qu'elle imposait. Il avait rit une fois, alors que Yugi faisait ses devoirs. Le garçon était bloqué sur un problème de maths, justement, et commençait à désespérer, lorsque Yami s'était penché dessus distraitement. Oh! La tête qu'avait fait Yugi lorsqu'il avait résolu le problème en moins de cinq minutes! Ça n'avait pas eu de prix!

Mais la seconde matière qu'il appréciait également plus que tout, c'était l'Histoire. Il était fasciné par toutes les différentes périodes et évènements historiques qui s'étaient produits entre son époque d'origine et celle où il se trouvait maintenant. Lorsqu'il avait appris qu'il avait été un Pharaon de l'Ancienne Égypte, avant Battle City, il avait voulu en savoir plus. Sur le chemin du retour, il avait demandé à Anzu et elle lui avait dit ce qu'elle savait. Mais bien que grandement intéressé, il devait avouer qu'une grande partie de son attention avait été portée sur elle... Au cours de ce... «rendez-vous» que Yugi avait arrangé pour eux, en la voyant danser contre Johnny Stepps, il avait été frappé de plein fouet par le fait que son amie était... une fille magnifique.

Mais ses sentiments étaient plus anciens. Yami ne savait pas quand... il ne savait même pas comment... Mais... Mais lui, si fier et autrefois si froid et presque cruel... lui qui ne savait rien de ce genre d'émotions... était tombé amoureux d'Anzu. Et ces sentiments lui faisaient peur, il devait l'avouer... mais ils lui donnaient également une raison supplémentaire pour vouloir rester.

Cela n'avait pas été facile au début. Il ne comprenait même pas ce qu'il ressentait et si ces émotions venaient de lui ou de Yugi.

Lorsque Yugi avait résolu le Puzzle du Millénium, les seules émotions qu'il connaissait alors n'étaient que douleur, rage, vengeance, satisfaction de victoire, et ce brûlant désir de protéger celui qui l'avait délivré à n'importe quel prix. Il avait été obligé d'apprendre de Yugi et des autres comment être humain et pas un animal mit en cage depuis trop longtemps. Il avait dû apprendre à faire la différence entre le bien et le mal, la juste mesure des choses, et arrêter de défier de simples délinquants à des Jeux des Ombres.

Mais le résultat en avait tellement valu la peine...

Son lien fraternel avec Yugi s'était épanoui, son amitié avec Jounouchi et Honda s'était développée, et ses sentiments pour Anzu avaient fini par apparaître.

Comment et quand ces sentiments étaient-ils apparus? Difficile à dire... Cela avait été progressif. Il n'y avait tout d'abord pas fait attention. Il ne pensait pas que cela venait de lui...

Lorsqu'il avait vu Anzu pour la première fois, lorsque cet évadé de prison l'avait prise en otage au Burger World où elle travaillait et l'avait frappée, il avait été prit d'une rage soudaine. Une telle rage qu'il n'aurait eu aucun remord à assassiner ce... cet... cet homme sur le champ. Et le Jeu des Ombres auquel il l'avait défié n'avait d'ailleurs contenu aucune pitié.

Mais à l'époque, il croyait encore n'être que la partie sombre de Yugi. Seulement une part de lui crée lors de la finition du Puzzle et qui répondait à sa détresse. Les sentiments de Yugi envers Anzu étaient clairement évidents à cette époque. Et c'est pourquoi, même lorsqu'il avait découvert qu'il était sa propre personne et que ses émotions étaient les siennes, il n'avait jamais fait le moindre geste envers Anzu, et au contraire, encouragé Yugi... même si cela lui faisait mal au cœur et le faisait suffoquer... Il avait tout fait pour que Yugi ne ressente jamais ces émotions venant de lui.

Mais les sentiments de Yugi n'avaient abouti à rien et s'étaient... «éteints», au fil du temps. Anzu ne voyait qu'un ami en lui, car elle... elle... Yami n'était pas aveugle... et il n'était certainement pas idiot. Il savait parfaitement envers qui allait les affections d'Anzu, pour qui battait son cœur... envers lui... et il aurait voulu plus que tout pouvoir lui répondre... mais il ne pouvait pas.

Mais lorsqu'ils avaient fait plus ample connaissance avec Rebecca Hopkins, il avait... il avait oser espérer... Les sentiments de cette fille si vive et intelligente pour son âge étaient évidents et éclatants. Et aux yeux de certains, peut-être un peu trop exagérés, mais le Pharaon pouvait sentir qu'ils étaient sincères. Et Yugi, ayant déjà réalisé qu'il ne pourrait «avoir» Anzu, avait rapidement succombé. Et Yami... avait osé espéré... il avait osé espéré que peut-être... s'il avait la possibilité de rester, alors...

Mais cette possibilité... il... il ne l'avait jamais eu... jamais...

Lorsqu'il avait fait le voyage dans le Monde de sa Mémoire, et découvert les personnes proches de lui il y a 3000 ans, cela l'avait quelque peu apaisé. Mahado lui était loyal non seulement par devoir mais aussi par amitié. Mana se moquait pratiquement de toutes les conventions et lui sautait dessus pour l'étreindre sans honte devant tout le monde. Et son père, d'après les quelques souvenirs qui lui étaient revenus, était fort et sévère, mais aussi juste, et attentionné envers lui.

Mais ce n'était pas pareil...

Il s'en était aperçu en retrouvant son nom et ses souvenirs. Il s'était souvenu que sa mère était morte lorsqu'il était assez jeune, et que même si son père avait été souvent là pour lui, il était évidement très pris par ses responsabilités en tant que Pharaon. Mahado était son ami, c'est vrai, un ami fidèle... mais jamais il ne cessait de s'adresser à lui avec le respect dû à un Prince et plus tard à un Pharaon. Parfois, oui, Atemu réussissait à lui dire qu'il n'y avait pas de différence entre eux, comme lorsque son ami avait été mordu par un serpent pour le protéger et que le Prince avait aspiré le poison pour l'aider, mais la plupart du temps... Et Mana... Mana... malgré tout son déni des convenances, l'ignorance de sa place... même malgré tout ça... ne l'avait jamais, jamais appelé par son nom... Dans le Monde de sa Mémoire, il avait cru que c'était parce que, comme tout le monde, elle l'avait oublié... mais non. Elle ne l'avait jamais utilisé... Et ne parlons même pas du comportement de Shimon et des autres Prêtres. Même s'ils se souciaient de lui, leur devoir passait avant leur amitié.

Tout le contraire de ses amis du 21e siècle...

Voilà ce qui traversait la tête d'Atemu à l'instant, tandis qu'il observait les Portes de l'Au-Delà s'ouvrir lentement avec crainte... Non pas vraiment de la crainte.. il n'avait pas peur, il... Si... Si, il avait peur. Il venait de perdre le Duel Cérémonial contre Yugi et s'apprêtait à entrer dans l'Au-Delà. Et il ne voulait pas...

Mais il n'avait pas le choix. Il s'était donc donné une contenance assurée lors et avant le duel lorsqu'il en avait apprit les conditions. Il avait su, lorsque Yugi avait décidé d'être son adversaire, qu'il allait perdre. Yugi avait grandement mûri depuis qu'ils s'étaient liés, et avait gagné beaucoup d'expérience et d'assurance en duel, ainsi que dans sa foi dans l'Âme des Cartes. Mais s'il avait été heureux que Yugi se donne ce défi, dans l'intention de l'aider mais aussi pour se prouver qu'il était capable d'affronter seul le monde, il avait aussi été désespéré. Il aurait presque voulu que Yugi et les autres laisse Kaiba l'affronter, là, il aurait été sûr de gagner. Non pas que Kaiba était mauvais Duelliste. Au contraire, il était excellent, et après tout, tenait la place de numéro 2 derrière lui. Mais pour doué qu'il fut, Kaiba n'avait pas une foi suffisante en l'Âme des Cartes et était encore bien trop dominé par la colère pour pouvoir gagner contre lui.

Et il avait eu raison. Yugi s'était battu et défendu de façon admirable au cours du duel, réussissant à résister et à défaire les trois Dieux Égyptiens, puis le Magicien et la Magicienne des Ténèbres. Et pour finir, l'avait défait. En cette seule seconde où le coup avait surgit, réduisant ses points de vie à zéro dans la lumière, Atemu avait laissé apparaître une expression de tristesse sur son visage. Cela n'avait duré qu'un temps. La seconde d'après, il avait reprit son masque habituel.

Dos à ses amis, il avala silencieusement sa salive et se força à avancer vers la lumière. Il voulait se retourner, s'arrêter même, laisser voir qu'il ne voulait pas... Il ne le fit pas. Il n'avait pas pas le choix, il était trop tard, désormais, et s'il le faisait, il ne pourrait avancer. Mais c'était sans compter ses amis qui n'allait pas le laisser partir comme ça.

« Yugi ! »

« Attends, Yugi! » répéta Anzu.

Il pila net sans pourtant se retourner, les yeux écarquillés.

« Tu vas vraiment partir? » demanda Honda, la voix teinté de sanglots. « Tu n'as pas besoin d'aller dans ce monde! Ne pars pas! »

«Je n'ai PAS ENVIE de partir ! » aurait voulu crier le Pharaon. Mais il était obligé... et... il fut coupé par la voix d'Anzu, et ses mots lui transpercèrent le cœur tant ils étaient remplis d'amour, de souffrance et d'incompréhension.

« Mou Hitori no Yugi... Non... Atemu... Au delà de cette lumière se trouve l'endroit où tu dois retourner... Je le sais... Je le sais... mais... Cette lumière... Pour nous, ce n'est que la lumière qui nous séparera de toi! Je ne comprends pas... Pourquoi est-ce que toi, qui a toujours été avec nous... tu devrais disparaître comme ça ?! Je ne comprends pas! »

Atemu avait l'impression que son cœur se déchirait en deux avec les mots d'Anzu. Ses mots... ce qu'elle disait... il s'était posé les mêmes questions, avec le même désespoir. Mais personne n'avait jamais... n'avait jamais... Ce fut au tour de Jounouchi d'interrompre ses pensées.

« Anzu, » fit-il. « Il n'y a rien à comprendre... C'est pour ça qu'il faut graver son souvenir dans nos mémoires. Pour ne jamais oublier ces moments, ces souvenirs passés avec lui! C'est pour ça que nous devons faire nos adieux et le laisser partir... vers son futur!

« Les amis... » Atemu avait fermé les yeux et était à court de mots. Son futur? Son passé, plutôt. Mais il comprenait ce que voulait dire Jounouchi. Même si ces mots résonnaient avec douleur en lui, comme si ses amis abandonnaient trop facilement, ce n'était pas ça. Jounouchi avait compris qu'il n'y avait rien qu'aucun d'eux ne puisse faire. Aussi douloureux que ce soit. Yugi, Jounouchi, Honda... et Anzu...

« Yugi! » cria Jounouchi, attirant une nouvelle fois son attention. « Que tu sois un Pharaon ou Atemu, tu restes Yugi! Peu importe les Millénaires, nous serons toujours amis! »

Et ça, lui donna la force de se retourner vers eux, si ce n'est pour un bref moment, sans se briser complètement et d'afficher un air confiant.

« Oui! » fit-il.

« Je ne t'oublierais jamais! » cria Yugi qui jusque là était resté silencieux.

Atemu hocha d'un signe de tête et regarda chacun de ses amis, pour ce qui serait la dernière fois avant... avant très longtemps. Et lorsque son regard accrocha celui d'Anzu, il laissa son masque disparaître pour une seconde. Et la jeune fille hoqueta lorsqu'elle discerna dans les yeux du Pharaon tout l'amour teinté de regret et d'une terrible souffrance qu'il lui transmettait. Cela ne dura qu'une seconde, et personne d'autre ne vit rien, mais ce fut suffisant. Atemu avait réussi à transmettre à Anzu tout ce qu'il avait toujours voulu lui avouer sans rien lui dire, avant de remettre le masque de légère indifférence et de détermination en place et de reprendre sa marche vers la lumière.

Et il ne se retourna pas. Ses poings étaient crispés, ses larmes à peine retenues derrière le masque, mais il continua d'avancer. D'avancer vers la lumière tandis que ses vêtements changeaient, prenant l'apparence de ses habits de Pharaon, que son teint devenait égyptien et qu'il apercevait sa famille et ses compagnons de l'Ancienne Égypte de l'Autre Côté. Tandis qu'il traversait la Porte, il entendit un mouvement brusquement arrêté et devina qu'Anzu avait voulu le suivre mais qu'un de leurs amis l'en avait empêchée. Mais il ne se retourna pas. Et la porte se referma derrière lui.

Et voilà! Le premier chapitre ! Le deuxième et dernier devrait arriver bientôt!

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