Résumé: Après huit mois dans le coma, Faith se réveille pour découvrir une surprise de taille... Que va - t - elle faire? (complètement AU)
Pairing: Faith/Buffy
AN: Retour sur mes premiers amours!... Cela fait un bon moment que je n'ai pas fait de fic sur ces deux-là, alors ne m'en voulez pas, très chers lecteurs, si je suis un peu... rouillée! Bref, j'ai été inspirée après avoir lu, sur un autre site, une fic du genre. Cela m'a émue et donnée à nouveau l'envie d'écrire du Buffy/Faith.
Vous verez que cette fois, je vais passer sur beaucoup de détails. Ce n'est pas mon style d'écriture je sais mais j'espère que vous apprécierez tout de même... Ce sera plus confus, plus... brut (pas brute de brutal! mais brut), si je peux me permettre le mot. Mais, il y a des nuances de brut. A vous de décider...
Les mots avec des astéries sont expliqués en bas de page...
AN2: Pour les lecteurs qui ont ajouté 'pour l'amour d'un enfant', sachez que je vais l'enlever, si ce n'est déjà fait. Mais c'est pour mieux le remettre plus tard. Je ne sais pas pour vous, mais, je n'aime pas trop voir un chapitre entier dédié à 'NOTE DE L'AUTEUR', surtout si c'est une longue histoire. Ca me coupe dans mon élan... Alors, je ne vois pas pourquoi je le ferai sur mes propres fics. De plus, je veux terminer ma fic avant de la reposter sur le site. C'est, à mon avis, beaucoup mieux. Non?
Bref! Place à ma petite histoire!
Enjoy!
POV Faith
Je me réveille en sursaut. Merde! Où j' suis? Avec frénésie, je regarde autour de moi. Des murs blancs, le son d'une machine près de moi, des fils qui me transpercent le bras et cette odeur de mort atroce... Ouep. Je suis à l'hopital... et personne pour m'accueillir. Je ne sais pas si je dois être vexée ou soulagée...
Soudain, je sens un léger coup dans mon ventre. Instinctivement, les yeux écarquillés par la surprise, je regarde mon ventre... et faillis hurler d'horreur. Là où devrait être mon joli ventre tout plat... une énorme masse. J'ai un TRES mauvais pressentiment. Fébrilement, j'ôte la couverture qui me recouvrait et découvre mon ventre enflé. J'étais hébétée et ne savais ni quoi dire, ni quoi faire. Après un moment, avec hésitation, je touche doucement mon ventre pour constater la terrible vérité. J'étais enceinte. Non seulement ça, mais vue la grosseur de mon ventre, il est clair que j'étais out pendant un bon moment. Quelques mois même... Sauf s'il s'agit d'un bébé démon. Si c'est le cas, je devrais le tuer... mais si ce ne l'est pas alors...
Oh!... Non, non, non! C'est pas vrai! C'est pas vrai! Je ne sais pas par où commencer. Si! Je dois sortir de cet hopital! Mon futur bébé me donne à nouveau un petit coup. Je devine aisément que je suis proche de l'accouchement. Un vent de panic s'empare de moi. Je me lève, arrache les tubes de mon bras et sors de la chambre. Je ne prends pas la peine de me vêtir. A ça sert? Je ne pourrai vraisemblablement pas rentrer dans mes vêtements... Je sens à nouveau mon bébé taper contre mon ventre, comme pour m'avertir. Je me glisse derrière une porte et évite de justesse une infirmière qui arrivait. Intéressant. Au moins, Bébé et moi sommes sur la même longueur d'onde. Lui aussi ne veut pas rester ici...
Dès que je fus dehors, je regarde autour de moi. Rien n'a changé. C'est peut-être pour ça que le Boss* n'est pas là, près de moi maintenant. Ce qui veut dire que Buffy a gagné la partie. Ce qui veut dire que le Boss est mort. Ce qui veut dire que je suis toute seule. Encore... Je serre les poings et me retiens de pleurer. Ce n'est pas le moment... Comme s'il avait senti ma détresse et voulu me rassurer, Bébé émet un petit coup. Presque comme une caresse cette fois. Je souris tristement en caressant mon ventre, répondant machinalement à son geste d'affection. C'est vrai. Même si le Boss n'est plus de ce monde, j'ai toujours une famille. J'ai Bébé avec moi et il a besoin de moi. Il croit en moi et dépend de moi. Ca fait drôle de penser qu'une personne comme existe. Enfin... va bientôt exister... Quelque part, je suis contente de ma situation... Mais il faut que je m'éloigne maintenant. On n'est pas en sécurité ici, Bébé et moi. La police va être à nos trousses dès qu'elle sera avertie... Je dois me cacher. Où?... Mon appart!
Il n'est pas très loin d'ici. Même s'il est en piteux état, au moins, je pourrai crécher tranquille... B ne pensera pas tout de suite à chercher là. Ce sera d'abord voir si ses... amis vont bien. Tu parles d'amis. Tous les mêmes! Ils n'ont pas hésité à me tourner le dos... sauf peut-être Batman*... Il a essayé parce que lui au moins, c'est ce que c'est d'avoir les mains sales. LUI, il aurait pu m'aider s'il n'y avait pas eu ce stupide, idiot de Wespoint*! Et je sais que s'il avait été là, à l'appart de ce professeur je-ne-sais-quoi, il aurait pu dire que c'est pas moi qui l'ai tué. Oui... C'est pas moi. J'allais le faire. J'étais sur le point de le faire. Je me rappelle encore de mon coeur qui battait frénétiquement alors que je levais ma main armée. Au dernier moment, juste à quelques petits millimètres de toucher sa poitrine, le Boss m'a stoppé. Oui... Il m'a stoppé et a terminé le travail lui même... sous les yeux médusés de ce professeur. L' Boss a simplement passé un bras autour de mes épaules et m'a murmuré que j'étais trop pure pour ça. Moi... Il a pris sur ses épaules ce fardeau et m'a protégé...
Je sens quelques larmes dans mes yeux... Pff! Voilà que je deviens sentimentale maintenant! Quelle galère cette grossesse! Un petit coup de protestation. Oh! Pardon! Pas la peine d'être susceptible! Pas croyable ça! Il n'est pas encore né et il me rend déjà chèvre!
Mais que...! Je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux. Wow! Qu'est ce qui s'est passé ici? Je veux dire... avec ce qui s'est passé la dernière fois, j'aurais cru trouver un vrai foutoir. Mais non! Tout a été réparé et rangé. Les lumières s'allument et l'eau coule. Comme si rien de cette horrible nuit ne s'est passée. Est-ce que ça veut dire que le Boss attendait mon retour? Oh! pauvre Boss! Je sens mes larmes couler librement. Je n'ai pas à les cacher. Pas ici. Ici, c'est mon domaine, mon sanctuaire... C'est alors que je trouve sur la commode un petit mot. Lentement, presque délicatement, je le prends et le lis:
"Miss Lehane,
Vous êtes priée de vous rendre chez Maitre Davencort, avocat, dès votre sortie d'hôpital afin de lire le testament de monsieur Wilkins troisième du nom.
Respectueusement,
Maitre Davencort"
Malgré le fait que je sois surprise, je ne pouvais que me réjouir. Le Boss m'a aussi inclus dans son testament. Personne ne s'est intéressé à moi... à part pour la raison évidente! Non. Le Boss était vraiment différent. Il était peut-être un méchant. Mais, il m'a accueilli. Il m'a offert un toit où dormir, me nourir. Il m'aimait pour ce que j'étais. Il m'aimait comme un père. Un vrai de vrai. Sans arrières pensées ni méchancetés. Juste... moi. Faith! Une seule autre personne m'a montré le même regard désintéressé. Et cette personne, c'est Joyce*... Joyce Summers. Je me demande comment elle va. B va certainement m'empêcher de la revoir parce qu'elle croira que je voudrai me venger. C'est pas faux. J'aurais pu. Mais, maintenant, j'ai Bébé et il faut que je sois une mère parfaite pour Bébé. Comme Joyce. Bah! Peu importe les obstacles, il faut que je vois Joyce... Et c'est pas B qui va m'en empêcher! J'ai besoin de ses conseils...
J'allais ouvrir la porte lorsque Bébé me donne à nouveau un petit coup. Je me regarde. Oups! Bien vu Bébé! Je ne suis pas habillée pour! Je me dirige vers mon armoire. Ok. Qu'est ce que je vais mettre? Je veux dire... Tous mes vêtements sont trop serrés pour moi. Fouillant un peu, je tombe sur... oh non! La robe ridicule que le Boss a acheté rien que pour moi. Comme elle est évasée, c'est la seule chose que je pourrai mettre. LA HONTE! Ravalant ma fierté, j'enfile la robe rose bonbon et me dirige vers la sortie sans regarder dans le miroir. Faut pas de je vois l'horreur que ça donne...
Une fois dehors, j'hésite. Il faut que je réfléchisse à ce que je dois faire d'abord. Dois-je aller voir cet avocat ou Joyce? Je crois qu'un tour chez ce notaire, même si c'est la nuit, ne me ferait pas de mal. Je le connais et il me connais. Façon de parler. Le Boss allait souvent le voir pour la gestion de ses affaires personnelles. C'est un homme discret et de confiance. Comme il est célibataire, son bureau fait très souvent office de maison. Alors, à cette heure-ci, il doit y être encore...
Ha! J'avais raison! Les lumières de son bureau sont allumées. Je frappe à la porte. Grâce à mon oreille, j'entends son pas lourd se diriger par ici. La porte s'ouvre, révélant un homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux gris en bataille, des petites lunettes rondes posées sur son nez. Il me reconnu immédiatement et me prie d'entrer, me félicitant au passage pour l'heureux évènement. Je le remercie sincèrement... malgré le fait que, inconsciemment, j'aurais avorté si j'en avais eu l'occasion.
Après quoi, nous nous asseyons. Son bureau croulait sous une montagne de dossiers à régler. Le seul endroit propre, si on peut appeler ça propre, c'est là où reposait son ordinateur. Au moins, il n'est pas de ceux qui persistent à rester à la vieille école comme le Vieux*... Derrière lui, une large bibliothèque. Uniquement dédié à son travail. Il fait parti des rares personnes humaines à travailler pour le Boss sans aucune idée de ce qui se passait en coulisses. Très vite, il entre dans le vif du sujet. C'est ce que j'aime chez cet homme. Il n'aime pas tourner autour du pot :
"Vous avez sans doute été surprise qu'aucune charge n'ait été retenue contre vous. Ne vous inquiétez pas, monsieur Wilkins s'est chargé de tout. Il a prie soin que l'enquête révèle toute la vérité concernant la mort de son assistant. Quant au vol à l'étalage, il a payé l'amende afin que tout vous soit retiré."
Un sourire triste se dessine sur mes lèvres. Oui... Le seul à prendre soin de moi. Même dans la mort... L'avocat le remarque sans doute car il ajoute:
"Je sais à quel point vous teniez à lui. Et je puis vous assurer qu'il tenait également beaucoup à vous. Toutefois, si vous me le permettez, j'aimerais vous poser quelques questions... Je vous préviens que cela risque d'être personnel..."
Je hôche de la tête, lui indiquant mon consentement. J'ai gtrand chose à lui cacher de toute façon... Il se râcle la gorge avant de me demander sérieusement:
"Quelles sont vos relations avec monsieur Wilkins?"
J'écarquille les yeux et faillis lui donner un coup de poing dans la gueule. Ce n'est pas parce que je suis enceinte que le Boss en est le père! Avec difficulté, je me retiens de lui arracher la tête et lui réponds. Aussi posément que possible. Le Boss aurait été fier de moi. C'est clair...
"Il a été un père pour moi plus que mes propres parents. Il m'a sorti de ma misère et prit sous son aile... C'était un homme bien, peu importe ce qu'on dit de lui. Moi, j'y crois pas un seul instant... Si vous pensez que l'enfant que je porte est le sien, c'est non. Jamais l' B... Monsieur Wilkins ne m'a touché de cette manière-là. Pour lui, j'étais la fille qu'il aurait voulu avoir... Tout comme pour moi, il était le père idéal. Même si je travaillais pour lui."
"Autre question s'il vous plait. Avez vous un lien quelconque avec sa mort?"
"Vous rigolez! J'étais dans le coma! Out!", lui répondais je sarcastiquement avant de lui demander à mon tour: "En parlant de coma, combien de temps?"
Oui... Combien de temps est passé depuis la dernière fois? Combien de temps de ma vie B m'a volé? C'est une question qui me brûlait les lèvres depuis que j'en suis sortie. La seule chose qui m'a retenue de tout foutre en l'air en allant directement voir B., c'est Bébé...
"Hum... J'ai encore une dernière question et ensuite je répondrai à toutes les votres."
"Très bien! Qu'on en finisse!", m'exclamait en boudant légèrement.
"Qu'allez vous faire maintenant?"
J'y ai réfléchi. La meilleure solution dans mon état, c'est de rester loin d'ici et de B. Donc, la réponse est évidente:
"Partir... une fois que j'aurais mon bébé... Je veux dire, la seule chose qui me retenait ici, c'est... c'était l' B... Monsieur Wilkins. Il a été génial pour moi et je me sentais redevable envers lui. Maintenant qu'il n'est plus là, je dois penser à mon bébé. Je dois partir d'ici pour qu'il vive dans un environnement sain et accueillant. Un endroit où personne ne me connait afin que mon bébé puisse grandir en toute sérénité, sans avoir à subir les moqueries ou les méchancetés des autres sur mon passé."
L'homme devant moi hôche de la tête. Il comprenait ma décision et la trouvait certainement bonne...
"Je vois. Très bien. A mon tour, de vous répondre, n'est ce pas?... Eh bien, vous êtes restée dans le coma pendant huit mois miss Lehane. Comme vous pouvez le constater monsieur Wilkins est mort. Dans une explosion. Le lycée de Sunnydale est complètement détruit pour votre information. Toutefois, un nouveau est en construction."
Il s'arrête un moment. Certainement pour que l'information entre dans mon crâne. Je hôche la tête. Une explosion. Le lycée. Envolé. Pourquoi ça ne m'étonne pas? Je veux dire... B m'a parlé de ses exploits au collège. Une idée pareille. Ca ne pouvait être que d'elle. Et... Qu'est ce qu'il a dit? HUIT MOIS! HUIT MOIS DANS LE COMA! FAIT CHIER! Elle va me le payer! oh oui elle va me le payer!...
"Ok", murmurais je doucement, me retenant d'exploser devant ce brave homme à cause de ce 'léger' détail. "Continuez"
"Bien. Monsieur Wilkins est venu faire son testament, peu avant sa mort et juste après votre accident. C'est comme s'il avait pressenti sa mort à travers vous", murmure t il avant de continuer: "Il a décidé de faire de vous son légataire universel si jamais il devait trépasser. J'avoue que c'est la raison pour laquelle je vous ai posé la seconde question. Je suis désolé. C'est un manque de respect envers vous et monsieur Wilkins"
Je lui lance un sourire triste. Je ne lui en veux pas. Quelque part, je me sens fautive. Si j'avais pu arrêter B, non seulement Angel serait mort mais le Boss aurait réussi son ascension.
"Je comprends.", lui répondais je "C'est normal d'avoir des soupçons avec mon passé et tout le reste."
L'avocat secoue la tête et me révèle:
"C'est impardonnable de ma part de juger mes clients. Ce n'est pas mon rôle."
Je hôche à nouveau la tête, en signe de compréhension. Puis, après un moment, je lui demande:
" C'est quoi un légataire universel?"
L'homme en face de moi ne peut s'empêcher de sourire d'amusement. Il me répond:
"Il savait que vous diriez ceci... Cela signifie que tout ce qu'il possède vous revient. Absolument tout. Vous rappelez vous d'un document que vous avez signé au tribunal?"
"J'ai signé beaucoup de trucs là-bas. L'B...Monsieur Wilkins m'a dit de lui faire confiance, que jamais il ne me ferait du mal. C'est ce que j'ai fait. Il est la seul personne qui me voyait moi, et pas un sac de merdes."
Il hôche la tête en signe de compréhension avant de poursuivre:
"Un de ses papiers était une fiche d'adoption plénière. Un autre vous permettait d'être émancipée, à la condition unique qu'il soit décédé. En d'autres termes, monsieur Wilkins a fait de vous sa fille unique sans qu'aucune opposition ne soit possible mais aussi, afin qu'on ne vous prive pas de vos droits sur vos biens, il vous a donné tous les droits ET obligations d'un adulte. Il s'est bien chargé de vous débarrasser de toutes ses dettes, disant que vous ne comprendriez rien à tout ce qui vous tombe dessus."
J'eus un petit sourire... tout comme l'avocat. On savait tous les deux que le Boss avait raison. Je m'étire du mieux que ma condition me le permettait puis lui annonce avec autant de sérieux que je le pouvait:
"L...Il faut vraiment me pardonner. J'ai pas du tout l'habitude de l'appeler par son nom. Pour moi, ça toujours été le Boss..."
Il sourit légèrment alors que je poursuis:
"Monsieur Wilkins vous faisait confiance pour la gestion de ses affaires. Il ne s'est jamais trompé sur la nature des gens. Je sais que je peux me fier à son instinct. Je veux vous gardez à mon...euh... service? Dès que tout sera réglé. Est-ce que c'est possible?"
"Oui... J'en serai ravi", me déclare t il un petit sourire aux lèvres et l'oeil brillant. "C'est toujours une grande peine pour un petit avocat comme moi de perdre un client. Surtout monsieur Wilkins. Aussi, je serais honoré de travailler pour vous, en l'honneur de cet homme mais surtout parce que vous êtes si jeune... Vous vous ferez manger par les requins du monde économique. Je sens bien que vous avez du potentiel... Si vous voulez bien, j'aimerai vous enseigner quelques ficelles du métier. Ainsi, vous ne serez pas perdue, ni perdante..."
"Je vais y réfléchir... Mais, votre proposition est très tentante. Je crois que vous avez quatre-vingt pour cent de chance que j'accepte... Mais avant tout, il faut que j'aille les idées claires... Si cela ne vous dérange pas"
Et bien! Comme quoi passer du temps avec le Boss m'a appris les bonnes manières! Si on m'avait qu'un jour je parlerais comme ça devant des adultes, je lui aurais fait la tête au carré! Pourtant, il ne semble pas déconcerté par ça, se contentant de se lever pour aller chercher un dossier dans ce casier... REMPLI A RAS BORD! Mais putain! Où est ce qu'il trouve le temps de dormir!
L'avocat me montre les papiers à signer. Ces derniers ont été cachetés. Apparemment, ils ont même été scellés par un sort de reconnaissance parce que l'avocat ne pouvait pas l'ouvrir. En revanche, lorsque je le fis, l'enveloppe s'est déchirée comme il le faut. Je signe les papiers sans même y jeter un oeil. J'ai une confiance aveugle envers le Boss. S'il dit que c'est bon pour moi, alors c'est que c'est bon pour moi... Après un instant de réflexion, je lui demande confirmation:
" Donc, j' peux partir d'ici? Sans les flics aux fesses?..."
"Exactement..."
Je hoche la tête et me mes à penser... pour une fois! Puis, prenant ma décision, je lui dis avec fermeté:
" Comme je vous ai dit, dès que mon bébé sera là, j'ai l'intention de me tirer d'ici. Mais, il me faut un endroit où m' poser. Un endroit pénard, avec beaucoup d'espace... Si possible près de la frontière canadienne... Oh! J'allais oublier! Mon appart ici... J'y reste jusqu'à ce que mon gosse vienne au monde. Ensuite, j'aimerais le louer. Possible?"
Tout en pianotant sur son ordinateur, il me lance un petit sourire. D'une voix tout à fait joviale, par rapport à ma situation et à l'heure, il me répond:
"Tout est possible mademoiselle Lehane. Il ne me sera pas difficile de louer votre appartement puisqu'il est très bien situé, spacieux et moderne. Tout à fait le genre de logement qu'un businessman ou un jeune prodige cherche dans une banlieue, mis à part une maison s'il a une famille..."
Je hoche la tête. C'est clair que mon appartement est des plus cools de la ville. Après un moment, il s'exclame, le sourire triomphant aux lèvres:
"Ha! Je savais bien que ce vieux chenapan avait des trucs!... Bien mademoiselle Lehane... Monsieur Wilkins possède également quelques propriétés disséminés dans tous les Etats d'Amérique. Toutefois vous avez précisé près de la frontière canadienne. J'ai trois résidences qui vous conviendraient dans ce cas précis; Alaska, Minesota et Michigan..."
"Laissez tomber l'Alaska", le coupai- je derechef
Je me rappelle très clairement mon passage là-bas. Et c'est pas un bon souvenir. Qu'est - ce que je me faite ramasser par mon Observatrice! Nope! Pas question d'y retourner!
"Très bien... Minesota, près de Two Harbors. Accès à la forêt, un ferry pour se rendre sur les îles environnantes...", prend compte l'homme et se met à lire son écran en me commentant les deux options qui me restent, "Michigan,... Un peu plus reculée... près de De Tour Village qui se trouve près de Drummond Island... Oh! Vous avez un ponton en plus de la forêt environnante! "
Des coins perdus... Mais, au moins, personne pour m'emmerder... Michigan... Hummm... C'est là où il y a Détroit. Une des villes que mon Observatrice m'a emmené... J'ai adoré y être. Beaucoup de vampires. La 'zik y est pas mal non plus lorsqu'on sait où aller... et comme on est restée deux bons mois. C'est sur que je connaissais l'endroit! Au plus grand damne de mon Observatrice! Hey! J'y peux rien! C'était pour me montrer l'autre Bouche de l'Enfer qui se trouvait à Cleveland... Non, il a dit près de Durmmond Island. C'est donc plus au nord... Définitivement plus près de la frontière!
"Ce sera le Michigan", me décidais - je avec un certain enthousiasme dans la voix
"Excellent choix!", réplique - t - il. "Je suppose que tout soit près à votre arrivée?"
"Oui... Tout au moins la chambre pour mon bébé..."
" Ce sera fait..."
Je me prépare à me lever pour partir. Cependant, l'homme devant moi ne semble pas avoir terminé puisqu'il continue, sortant une cassette:
"Avant de prendre congé, permettez moi de vous remettre ceci... Monsieur Wilkins m'a chargé de vous le remettre en main propre dans le cas où votre enfant ne soit pas encore né et qu'il ne soit plus de ce monde..."
Je le remercie avant de sortir. Lentement, j'examine l'objet, me demandant ce que le Boss a bien pu y mettre. Avec un tout petit peu de chance, du porno!...Haha! Ouais! Comme s'il allait te bousiller le crâne avec! Papa poule comme il est, c'est sûrement pas ça!... Bah! Je verrai lorsque je serai rentrée. Pour l'instant, direction la maison de B!
Les lumières sont aussi allumées. Je frappe doucement à la porte. Même si B et moi ne sommes plus en très bons termes, il n'empêche que j'ai du respect pour sa mère. Je vais pas entrer chez elle, la nuit sans explications après de longs mois d'absence!...
La porte d'entrée s'ouvre pour me révéler une Joyce fatiguée. Toutefois, dès qu'elle me vit, elle ne peut s'empêcher d'écarquiller les yeux et de s'exclamer avec ahurissement:
"Faith!"
Je m'attends au pire. Elle ne doit pas être très ravie de me voir... Puis, elle vit mon ventre. De suite, son côté maternel prend le dessus. Rapidement, elle s'écarte en me disant doucement:
"Mais entre ma chérie!... Mon dieu! Cela fait si longtemps! Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis... Oh! Je ne me rappelle plus. Buffy et toi, vous vous êtes disputées et elle n'a pas voulu me dire ce que tu es devenue. Mais, je suis si heureuse de te voir! C'est un vrai soulagement de voir que tu vas bien!... Buffy n'est pas là pour le moment. Elle est à l'université tu sais..."
En bonne maitresse de maison, elle me conduit au salon et me fait assoir. Puis, en silence, elle me prépare du jus de pomme. J'aime pas vraiment ça mais je suppose que c'est pour le bébé. Rien qu'à sa voix, je pouvais aisément percevoir la solitude de cette brave femme. Je parie que Buffy ne vient pas la voir très souvent. Après tout ce que m'dame S. a fait pour elle! Et en plus, elle ne lui a rien dit pour moi! Quelle ...! Je me retiens d'exprimer ma colère en sa présence. Elle a été si bonne et attentionnée avec moi. Je ne veux pas lui faire du mal en parlant de sa fille...
Lentement, je bois le jus tandis qu'elle me pose enfin la question qui, je suis certaine, lui brûlait les lèvres:
"Je vois que tu as embellie depuis notre dernière rencontre. Mais dis-moi, que s'est il passé?"
Avec délicatesse, je pose le verre sur la table basse pour lui répondre posément:
" En fait, je sors tout juste de coma. Ca s'est passé avant la cérémonie de lauréats... Lorsque je me suis réveillée, ben... voilà le résultat..."
Je l'avais clairement entendu retenir un petit cri de surprise. Puis, doucement, telle la mère qu'elle est, elle pose sa main sur la mienne, en signe de réconfort. Puis, elle me dit:
"Ma chérie... C'était il y a huit mois de cela..."
Huit mois... J'ai perdu huit mois de ma vie. Je sais que je me répète. Mais... C'est quand même HUIT MOIS DE PERDU! A cause d'elle. Buffy. Je sens alors Joyce me prendre dans ses bras. D'instinct, je me raidis. Toutfois, après un moment, je me laisse faire. Je sais qu'elle ne va pas me faire de mal. Elle est un peu comme ma première Observatrice. Douce et chaleureuse. Aimante et compatissante... D'une voix timide, je lui révèle:
"Lorsque je me suis réveillée, j'avais si peur. Je ne savais pas quoi faire. Alors je me suis enfuie de l'hopital... Je... Je suis venue ici parce que vous êtes la seule qui puisse m'aider..."
Autant ne pas lui dire toute la vérité. Je veux dire. J'aimerai mieux qu'elle ne sache pas que c'est sa fille qui m'a mise dans cet état pour sauver un homme que Joyce n'approuve pas, mais alors PAS, du tout... C'est mieux pour elle.
"Oh Faith!...", murmure - t elle dans mes cheveux en me caressant doucement le dos, dans un geste de rassurance
Comment B peut - elle ne pas voir la femme merveilleuse qu'est sa mère? C'est une mère comme ça que j'aurais voulu. Une mère qui m'aime et me comprenne. Je sais à quel point elle a été heurtée par l'égoïsme de sa fille. Je le sais. J'ai partagé mon Noël avec elle, parlé avec elle. Elle s'est ouverte à moi tout comme je me suis ouverte à elle. Nous nous sommes réconfortées et souhaitées du courage.
Doucement, je m'extrais de son embrassade et lui dis:
" B... Buffy ne doit pas savoir... S'il vous plait, Joyce..."
Même si elle a hésité un instant, elle m'a donné son accord. Je soupire de soulagement avant de la remercier chaleureusement. Puis, avec précaution, je lui fais part de mes plans:
"Je ne veux pas retourner à l'hosto... Je vais rester à mon appart..."
"Pas celui du motel!", s'écrie la femme avec effroi.
Apparemment, B ne lui a même pas dit que j'ai travaillé pour les forces du Mal. Typiquement elle! Je secoue la tête et lui révèle en laissant de côté les parties les plus sombres. Un petit mensonge de rien du tout quoi:
"Non... Je... Après ma dispute avec B, je... me suis décidée à acheter un appart en ville en ... en profitant de l'héritage que m'a légué mon Observatrice... Comme elle... comme elle n'avait pas d'enfants, tout m'est revenu..."
Je ne suis pas trop mécontente de mon mensonge... J'ai juste mis le nom de mon Observatrice à la place du Boss! Rusé le plan!... Puis, après une courte pause, je reprends:
"Donc, je vais mettre au monde mon bébé à l'appart... Puis, je vais partir d'ici. J'irai dans le nord, dans le Michigan... J'espérais que vous viendriiez me soutenir lors de l'accouchement... Vous comprenez... Vous êtes celle qui est la proche d'une mère parfaite pour moi et je... je veux que mon bébé vienne au monde entouré de personne sur qui il peut compter..."
J'avais terminé mon discours sur un ton timide. J'avais un peu peur et en même temps un peu honte de lui demander ça. Mais, je la considère comme une mère. Une mère modèle qui plus est! Si je veux prendre un nouveau départ avec Bébé, autant prendre un bon départ!
Joyce me sourit avant de me répondre la voix émue:
" Tu me ferais le plus grand plaisir Faith..."
Prise d'une impulsion, elle me prend à nouveau dans ses bras pour m'embrasser tendrement le front. Le visage enfoui dans le creux de mon cou afin de cacher ses larmes, elle me murmure à l'oreille;
"Merci de tout coeur Faith... Merci de croire en moi et de me donner cette chance de croire à nouveau en l'avenir..."
Quelque peu interloquée, je murmure à mon tour, un peu génée:
"De rien, Joyce... C'est moi qui vous remercie... Mais, faut pas que B l'apprenne..."
" De toute manière, elle ne me rend pas souvent visite ces temps-ci.", marmonne - t - elle.
C'est alors que je perçois une légère sensation dans mon corps. B arrive. Je dois partir... et c'est ce que je fis... Toutefois, avant de disparaître dans la nuit, la brave femme me donne son numéro de portable. Ainsi, je ne tomberai pas sur 'des personnes indésirables' comme elle dit...
De retour à l'appartement, je me décide à visionner la cassette que m'a remis l'avocat. Rapidement, le Boss apparaît à l'écran. D'une voix joviale, il me salue et tente de me rassurer. Puis, il me révèle le secret derrière ma grossesse:
"Oui, oui... Je sais, je sais... Je sais que là, tu es confuse à cause de ce bébé qui grandit en toi. Mais ne sois pas effrayée ma puce! Tu n'es pas en cause! C'est de ma faute! Entièrement! C'est que tu vois...
Je savais que Buffy allait tenter quelque chose. Je savais qu'elle préfèrerait mourir plutôt que de rester en vie après ma métamorphose... et si je perdais, ce qui est apparemment le cas, elle ferait tout pour te mettre au banc de la société. Alors, j'ai pris l'initiative de te faire un enfant... Ne me fais pas ces yeux là chérie!... Oui, ça sonne faux. Mais ce que je veux dire, c'est que,... Faute de te trouver à temps, et Dieu merci!, elle a donné son sang à son vampire adoré. Action qui l'a amené à l'hôpital où tu te trouvais... A l'insu de tous, je me suis procuré un peu de son sang que j'ai mélangé au tiens. Puis, magie-magie... Foetus d'un mois apparaît!... Oui ma chérie.. Tu as tout compris... Tu portes en toi, l'enfant de Buffy! N'est - ce pas génial? SON ENFANT! Elle qui rêve d'en avoir un!...
Et tiens toi bien! Je me suis débrouillé pour qu'elle n'ait plus aucun enfant. Même si elle se trouve quelqu'un d'autre que son toutou, aucune chance qu'elle puisse donner la vie! Tous seront inévitablement mort avant même la naissance! Quelque soit les moyens employés! Même la magie ne résoudra rien... Le seul enfant vivant, ce sera le tiens!... Et j'ai fait mieux que ça! Elle devra passer par toutes les étapes de la maternité... Pour mettre au monde un enfant mort pendant qu'elle accouche!... Héhé... Brillant n'est-ce pas?... Tu dois comprendre que j'ai fait ça uniquement par amour pour que personne n'a le droit de faire ce qu'elle a osé te faire...
Maintenant ma chérie, je veux que tu quittes cette ville au plus vite. Tu ne seras pas en sécurité avec cette... fille dans le coin et sans ma protection. Si elle découvre que tu portes son enfant, sois certaine qu'elle te l'enlèvera!... Tu peux compter sur maître Davencort. Il te trouvera ce qu'il faut parmi mes biens...
Maintenant ma puce... Tu dois être forte, comme tu l'as toujours été. A la fin de cet enregistrement, la cassette s'autodétruira... Tu as raison... Cet animé là... euh... 'Inspecteur Gadget' n'est pas si mauvaise que cela. Au moins, elle m'a donné cette idée! Mon enfant... Je sais que tu t'en sortiras. Saches que je t'accompagnerai toujours. Tu es ma lumière Faith, mon trésor le plus précieux... La seule et unique chose de bien qui soit arrivée dans ma vie. Et c'est parce que je t'aime que je t'offre cette chance de partir loin d'ici. Loin de ce lieu maudit.
Bonne chance ma petite Faith!... Saches que...Saches que je t'aime plus que ce monde..."
Sur ces dernières paroles l'écran s'éteint. Mes larmes coulent librement le long de mon visage. Moi aussi, je vous aime Boss!... La cassette s'effrite aussitôt. Plus rien. Plus aucune preuve concernant ce qu'il ma raconté...
Je pousse un soupir. Woaow! Si je n'étais pas déjà assise, sure que je serais tombée d'évanouissement. L'enfant de B. Non... Pas uniquement le sien. Le mien aussi! Cet enfant n'est le fruit d'une aventure sans lendemain. Je sais qui est son père!... ou sa mère... Non, ça sonne faux. JE suis sa mère. Autant dire, son AUTRE parent. C'est mieux... Ok. Gros soupir. Grosse panique. Mais tout va bien... Tout va trèèèèèèèèèès bien.
Tu parles! J'ai la trouille! Heureusement que Joyce sera là! Mais au fait, ça fait d'elle la grand-mère de mon gosse! Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire? La vérité? Est-ce qu'elle va me croire?... Mais, ça voudrait dire que je devrais aussi lui dire pour le Boss! Non... Attends. Il a dit que c'est un foetus d'un mois. Ce qui signifie que je suis à terme. Mais si je suis dans le coma depuis huit mois, je dois me projeter encore un mois en arrière... Qu'est ce qu'il s'est passé il y a neuf mois? Est ce que je travaillais pour le Boss ou j'étais encore du côté des gentils?... Oh et puis fais chier!...
Une semaine plus tard
Wow!Je crois que Bébé a décidé de pointer son museau! PU-TAIN! CA FAIT MAL! Je m'allonge sur le sofa. Joyce n'est pas loin. Je sais qu'elle est derrière la porte. Je l'appelle. Elle se précipite en laissant tomber ce qui, je suppose dois être les courses.
Depuis la semaine dernière, elle vient me rendre visite tous les jours. D'abord, elle a admiré mon intérieur en commentant le style et la déco avant de me prévenir que B me cherchait. B l'a mise en garde contre moi, sans savoir que j'étais enceinte. B lui a dit que j'étais une mauvaise fille et que rien de mauvais ne sortira de moi... Mais, Joyce m'a dit que, quoiqu'il soit arrivé entre nous, B et moi, ce n'est pas son problème. Joyce est une bonne mère. Elle sait ce que je traverse, mais elle voulait être le plus honnête que possible avec moi. Pour elle, je suis autant sa fille que B... ce qui est une bonne chose si elle devait apprendre que mon bébé est son petit-enfant. La tête qu'elle ferait!
Mais là n'est pas le moment! Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Tu vas sortir oui! Foutu bébé! Coup de pied furieux. QUOI! Qu'est - ce que tu veux? MA MORT! Fais chier! SORS!...
Quelques heures plus tard
... Et après une dernière poussée d'une multitude. Tellement que j'ai cessé de compter, seulement prié que ça s'arrête. Bébé est ENFIN sorti. Exténuée, je m'effondre en poussant un gros soupir de soulagement. Je ferme les yeux et reste immobile. Bébé crie. C'est bon signe. Joyce me l'a dit que c'est la première chose a faire; il doit crié pour faire sortir le liquide de ses poumons. Elle sait ce qu'elle fait... Joyce... Elle doit être en train de le laver et de l'envelopper dans du linge propre...
Je me risque à ouvrir un oeil. Joyce était là, Bébé dans ses bras. Elle a les larmes aux yeux. Je lui lance un sourire fatigué par l'effort mais heureux. Doucement, elle s'approche de moi pour placer Bébé dans le creux de mes bras. Au cours de la semaine, il n'était pas rare que Joyce entre dans mon espace vitale. Je me suis habituée à sa présence réconfortante. Elle m'a donné quelques conseils avisés et parlé de sa propre grossesse. Elle prend délicatement un de mes seins pour prendre le téton dans sa bouche et se met à aspirer. Elle m'avait expliqué que c'était pour que le lait arrive plus rapidement puisqu'un bébé n'a pas la force d'aspirer avec profondeur. Même si ça me trouble, je me laisse faire parce que je sais que la femme près de moi sais ce qu'elle fait... Au bout d'un moment, la montée de lait se fait sentir et elle aide alors Bébé a prendre mon téton pour sucer.
La main posée sur mon épaule, elle me félicite enfin:
"Toutes mes félicitations Faith... C'est une maginfique petite fille de 3kilos540. Je dois me rendre à la mairie pour établir son certificat de naissance... Comment tu vas l'appeler?"
Je souris de contentement avant de lui répondre sans lâcher des yeux la merveilleuse petite chose que je tenais. Si fragile. Si innocente et si belle...
"Hope Joy Lehane... Parce que tu m'as apporté l'espoir d'un futur et la joie d'être parent... Heu...Joyce ? Je voudrais lui donner un troisième prénom, mains je ne sais pas si je peux..."
"Ma chérie, tu peux lui donner au plus cinq prénoms...", me rassure t elle de sa voix douce avant de reprendre, curieuse: "Alors? Lequel est son trièsième prénom?"
Je rougis avant de lui avouer honteusement:
"J-joyce... Parce que vous avez été la mère que j'aurais voulu avoir et j'aimerais avoir un souvenir de vous où que j'aille..."
J'attends qu'elle me réponde, me réprimande peut-être. Mais, lorsqu'aucun son ne vient, je me risque à lever la tête. C'est le regard embrumé d'une mère comblée que je rencontre. Posant la main sur mon front, elle hoquette son approbation avant de m'embrasser le front.
"Je peux vous demander encore un truc?...", lui murmurai - je doucement alors qu'elle avait encore ses lèvres sur mon front
"Quoi donc trésor..."
"Voilà, je... J'ai pensé que ce serait bien si vous... Si vous deveniez sa grand-mère... Vous comprenez, j'ai pas de mère et je vous considère comme une mère de subtitut et..."
" Faith...", me coupe t - elle doucement "Ce serait une joie immense d'être la grand-mère d'un tel ange!"
"Merci!"
Note pour moi-même, toujours prendre des nouvelles de Joyce. Elle le mérite et surtout, c'est la mamie de Hope... Je soupire et me laisse emporter par la fatigue tandis que Joyce s'en va pour, je pense, ranger les course. Peut-être ensuite, elle ira à la mairie pour établir ce fameux certificat de naissance...
Un mois plus tard
Je me tenais devant le détecteur. Dernier passage de l'aéroport avant la porte d'embarquement. Joyce se tenait derrrière moi, Hope dans ses bras. Elle avait insisté à m'accompagner jusqu'à l'aéroport de Los Angeles, me rassurant qu'elle doit également voir des clients. De tout façon, même si c'est faux, je voulais qu'elle vienne. C'est la première fois que je prends l'avion et j'ai une chocotte de dingue! Heureusement que Hope est là. Elle semble sereine et me comble complètement. Je l'aime plus que tout au monde...
Mon avocat m'a appelé il y a deux semaines maintenant. Pour me dire que les réparations seront bientôt terminées. J'ai prévenu Joyce pour la préparer à notre départ. Elle s'est vite attachée à nous. Elle a tenu sa promesse également. Toutefois, elle m'a avoué qu'elle ne l'a pas fait surtout parce que lorsque B s'est présentée à sa porte pour me chercher, elle n'a même pas pris la peine de lui présenter son nouveau joujou. Joyce a été mise sur le fait accompli. De plus, devant la haine de sa fille, le ton qu'elle avait pris en lui parlant de moi, Joyce avait compris que lui dire n'amènerait que la mort sur moi. Elle ne voulait pas que Hope soit orpheline et voulait que je puisse avoir un avenir... Quant à moi, je fulminais parce que j'ai perdu huit mois de ma vie à cause d'elle. Huit mois pour rien car non seulement, elle n'a pas utilisé mon sang pour sauver Batman, mais en plus, c'est pour découvrir qu'elle l'a laissé tombé pour un boyscout de l'Iowa*!
Ben je peux dire que Joyce a été plus que déçue par l'attitude de sa fille. En revanche, elle ne tarissait pas d'éloges à mon propos et bien entendu de Hope! La décision de partir, de quitter cette femme merveilleuse qui a pris une grande place dans mon coeur a été très dure. Je sais aussi à quel point cela lui fait mal de nous laisser partir. Cependant, je la rassurais en l'invitant à venir fêter l'anniversaire de Hope chez nous et de nous rejoindre lors des fêtes traditionnelles si B la néglige. Ok... Je ne lui ai pas dit 'néglige', seulement que ce serait bien si elle venait nous voir durant les fêtes parce que j'aimerais donner à Hope un semblant de sentiment de famille unie. J'avoue que j'ai été très inspirée sur le coup...
De toute façon, je sais qu'elle viendra... au moins pour l'anniversaire de Hope... Tout comme je sais qu'elle m'enverra des lettres que je lui répondrai. Je lui ai fait apprendre par coeur mon adresse ainsi que mon numéro de portable. Je l'ai averti que lorsque je répondrai, je ne mettrai pas mon adresse afin que B ne me poursuive pas. Je sais qu'elle a compris que j'avais peur d'elle, de sa fille. Elle l'a compris et en était extrêmement bouleversée... Elle avait vu la haine dans les yeux de sa fille. Elle ne voulait bien entendu pas que la haine que B éprouve à mon égard affecte Hope d'une quelconque manière. Rien que pour cela, je l'en remercie.
Je me rendais aussi compte que c'est la première leçon qu'elle me donnait en tant que maman modèle... Au cours de ce mois, elle m'a fait part de nombreux et judicieux conseils. Conseils que ma propre mère n'a jamais appliqué. Conseils d'amour et de patience, de sacrifice et de compréhension... A force de l'entendre et de la voir faire, il m'est souvent arrivé de me demander si, contrairement à ce que tout le monde dit, Dieu... Oui... Je parle bien de Dieu, le bonhomme qui est censé regarder toutes les actions de l'Homme dans son royaume des cieux!... Où j'en étais? Ah oui! Je me demande si Dieu n'est pas une femme... Grande révélation! Mais ça... personne ne le saura!
"Faith...", fait alors une voix.
Je me retourne pour voir Joyce. La pauvre. Elle pleurait à chaudes larmes. Je m'étais attachée à elle et c'est avec la tendresse d'une fille envers sa mère que je la pris dans mes bras. Elle fut surprise par mon geste. C'est vrai. C'est la première fois que je le fais sans réticence et de manière spontanée. Mais, elle s'est très vite relaxée. Nous nous murmurons des mots qui se voulaient rassurants, apaisants. Nous nous donnons la promesse de toujours s'appeler, s'écrire et se voir autant que possible. Je sais que, pour ma part, ce ne sont pas des paroles en l'air. Joyce est trop importante à mes yeux pour que je l'oublie. C'est vraiment dommage que B ne voit pas ce qu'elle a sous les yeux...
Remarques (*): OK les enfants! Ici les explications!
Que dire de tous ces surnoms. Certains sont éloquents, d'autres... beaucoup moins.
Mais avant toute chose un, celui de la mère de Buffy; Joyce. Ce n'est pas un surnom c'est vrai. Il faut comprendre que pour Faith, donner un surnom, c'est un marque d'amitié ou de confort, mais aussi de familiarité, de vulgarité.. suivant sa perception des chose. Mais pourquoi aucun surnom pour cette femme? La réponse est simple. Elle éprouve beaucoup de respect envers Joyce. Elle ne peut pas (et JE ne peux pas) la concevoir autrement qu'avec de respect.
Alors, pourquoi le Maire devient 'le Boss'? Premièrement, parce que c'est ce qu'il est. Malgré le fait qu'il la traite comme sa fille, il reste le boss, le chef, le leader...
Pour les autres, on a quoi; 'le Vieux' pour Giles parce qu'il a des lunettes; 'Westpoint' pour Wesley parce que, n'oublions pas qu'au début de la série, c'est un arrogant personnage; 'le boyscout de l'Iowa' fait bien entendu référence à Riley; 'Blondie' pour Tara; 'Démona' pour Anya
Pour ceux qui n'ont pas suivi, j'ai pris le surnom de 'Rox' pour Willow et 'Rouky' pour Alexander en référence au Disney 'Rox et Rouky', le premier étant un renard ( donc roux comme les cheveux de Willow) et le second étant un chien de chasse d'une loyauté incroyable (comme Alex).
En ce qui concerne 'la Crevette', c'est bien entendu pou Dawn. Je ne me rappelle plus si c'est ainsi que Faith surnomait réellement Dawn mais passons. Pour moi, c'est en référénce à un de mes chiens qui s'agite dans tous les sens... Une vraie anguille. Mais, c'est plus joli une crevette... Bref, comme Dawn est une surexcitée, autant lui donné ce surnom!
Pour Angel, ça été plus difficile. Je voulais me démarquer des autres. J'ai essayé le revenant; trop zombi, Cabot; trop... Oz, Dracula; il existe déjà, Malfoy; mais il a les cheveux blonds, Balthazar; mais Faith n'est pas censé connaître le nom angélique de Satan... J'ai pour finir opté pour Batman car Bruce Wayne est toujours à broyer du noir au fond de sa tête et puis... les vampires d'époque sont censé être des chauve-souris non?
