Bonjour à tous !! Je commence par remercier vivement JKR qui nous autorise, nous autres "fan-fiqueurs" déjantés, à lui emprunter ses merveilleux personnages pour les entraîner dans des aventures toutes plus improbables les unes que les autres …
Voici le premier chapitre de ma nouvelle fic, qui est en réalité la suite de Maîtres Chanteurs. Je pense qu'il est préférable d'avoir lu la première partie pour aborder L'obsession de la vengeance … J'avais pensé écrire un résumé en ouverture de ce chapitre, mais j'ai finalement renoncé à le faire : ce serait dommage de tout révéler, je suis sûre qu'il y aura quelques lecteurs courageux prêts à faire l'effort d'aller d'abord lire Maîtres Chanteurs (voir lien dans mon « profile » - sachez que vous pouvez toujours me laisser des reviews, je vous répondrai avec plaisir-)
Dernière chose : les RAR des anonymes (que je remercie de tout cœur !) se trouvent en fin de chapitre, selon une coutume maintenant bien instituée…
Bonne lecture !!
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CHAPITRE UN
Où on reparle des « Mille et une nuits »…
Assis sur un haut trône d'ébène, Voldemort ricanait. Son étrange visage sans nez, pâle et squelettique, était déformé par un sourire qui ressemblait à une grimace. Il tenait Harry sous l'emprise de sa baguette. La douleur était atroce, elle se répandait en longues ondes de souffrance depuis le front du garçon, comme déchiré en deux au niveau de sa cicatrice, jusqu'à l'extrémité de ses orteils. Haletant et suffoquant, il se roulait sur le sol en demandant grâce. La voix rauque d'avoir trop crié, il pleurait et suppliait le Maître sans aucune retenue, toute fierté envolée.
-Parle! Ordonna Voldemort, jouissant visiblement du spectacle de sa déchéance. Dumbledore t'a tout révélé au sujet de mes Horcruxes. Où se trouve le médaillon de Serpentard?
-Je vous l'aurais dit si je le savais…sanglota Harry avec désespoir.
Soudain, surgi de nulle part, un homme apparut et s'avança. Dans un élan, il se jeta à genoux aux pieds du Mage noir.
-Maître, je vous en prie, épargnez le ! Il ne sait rien…Ce n'est qu'un enfant !
Le regard rouge de Voldemort se posa sur celui qui osait s'interposer entre lui et son ennemi. Sa voix grinçante vibrait de colère quand il lui répondit:
-Lucius! Toi, mon plus fidèle ami, me parler ainsi ! Tu prends la défense de ce traître contre moi ! Ne vois tu pas qu'il a abusé de ta confiance autant que de la mienne? Endoloris !
Lucius Malefoy s'effondra à son tour dans la poussière, tout près de Harry, et se mit à se tordre et à gémir de douleur. Le garçon restait là à l'observer, impuissant. Il ressentait la souffrance de l'autre dans son propre corps comme si elle eût été sienne, encore plus intense que la torture qu'il venait de subir, mais il était incapable de faire le moindre mouvement pour y mettre fin. C'est alors qu'il crut entendre Lucius articuler quelque chose entre ses dents.
-File, imbécile ! Dépêche toi !
Machinalement, Harry se leva et tenta de sortir du cachot, mais ses jambes refusaient de lui obéir. Il avait l'impression de tirer une masse incroyablement lourde et inerte à chacun de ses pas. Enfin, il parvint à s'extraire du cachot, et les hurlements de plus en plus intenses de l'homme torturé le poursuivaient tandis qu'il progressait péniblement dans les couloirs de la Cité souterraine…Il lui semblait à présent reconnaître son prénom, et la voix de Lucius se brisait, amplifiée et déformée, l'écho la renvoyait et la répétait sans fin comme un long appel désespéré …
Harry se réveilla en sursaut, couvert de sueur. Machinalement, il toucha sa cicatrice pourtant indolore et s'assit dans son lit, ses genoux remontés contre lui, essayant de calmer les battements frénétiques de son cœur.
-Harry ? Dit la voix ensommeillée de Ron. Ça va?
-Un cauchemar…Ne t'inquiète pas. Répondit hâtivement le garçon en s'essuyant le visage avec le drap.
Il se recoucha lentement. Son ami s'était heureusement aussitôt rendormi, et avec un peu de chance, il ne se souviendrait de rien le lendemain matin.
Ce rêve et d'autres du même genre peuplaient le sommeil de Harry depuis qu'il s'était échappé des geôles de Voldemort. Ses deux premières nuits à Brighton avaient pourtant été paisibles, il était tellement épuisé qu'il avait dormi d'un sommeil lourd et incroyablement réparateur. Mais au cours des nuits suivantes, il s'était mis à faire des cauchemars au cours desquels il revivait avec plus ou moins de précision sa captivité souterraine. Et presque à chaque fois, Lucius Malefoy entrait en scène, prenait sa défense en s'interposant entre lui et Voldemort, se sacrifiant héroïquement pour lui permettre de survivre…
Heureusement, Harry n'avait guère le temps de méditer sur ses rêves durant la journée. En quelques jours, ses amis et lui étaient allés à Poudlard pour l'enterrement de Mc Gonagall, à Godric's Hollow sur la tombe de ses parents, à Loutry Ste Chaspoule pour mettre en route la reconstruction du Terrier, et entre ces diverses sorties, ils avaient pris de nombreux bains de mer et fait de longues randonnées le long de la côte, souvent accompagnés de Remus et Tonks…
Le garçon s'était également entretenu plusieurs fois avec Joe Osborne, le vieil oncle de Ron, qui avait bien connu les grands parents Potter et ne se lassait pas de lui raconter des anecdotes à leur sujet…Les circonstances de leur mort restaient mystérieuses, tout portait à croire que le couple avait été assassiné par des Mangemorts lors d'un voyage à l'étranger, quelques mois avant le décès de James et Lily…
Arthur Weasley avait rapidement recouvré une santé parfaite, aussi Molly et lui se démenaient-ils pour que leur nouvelle maison soit plus belle et fonctionnelle que l'ancienne, tout en gardant son charme intact. Ils étaient aidés dans cette ambitieuse entreprise par leurs enfants qui venaient sur place à tour de rôle, et ne ménageaient ni leur temps, ni leurs efforts. Harry avait réussi à leur faire accepter de sa part une aide financière, qu'ils s'étaient engagés à rembourser intégralement dès que la prime de dédommagement à laquelle ils avaient droit leur aurait été versée par le ministère.
Harry aurait voulu ne pas être à la charge des Osborne, mais les cousins des Weasley paraissaient ravis de sa présence et tout le monde lui déconseillait d'aller s'installer square Grimmaurd pour l'instant. De plus, il devait bien s'avouer qu'il se sentait merveilleusement bien chez ces personnes chaleureuses et discrètes, entouré de ses amis, dans ce lieu magnifique.
Il n'avait jamais passé de vacances au bord de la mer. Lorsque, six ans plus tôt, l'oncle Vernon s'était mis en tête de fuir les hiboux porteurs de la lettre de Poudlard adressée à Harry, il avait entraîné toute la famille dans une folle équipée qui les avait conduits en pleine mer sur un îlot sinistre battu par les vagues, là où il pensait être hors d'atteinte de toute forme de magie…Mais Harry n'y avait passé qu'une seule nuit et n'avait pas eu le loisir de goûter aux plaisirs de la mer. A présent, il les découvrait avec ravissement, il ne se lassait pas de humer l'odeur de varech, d'observer les allées et venues des chalutiers et des voiliers dans le petit port, de contempler les somptueux couchers de soleil et de se baigner en compagnie de ses amis, riant et batifolant dans les vagues avec l'insouciance d'un gamin de dix ans.
Les moments partagés avec Ginny étaient particulièrement délicieux. Ils s'éloignaient souvent main dans la main, se trouvaient un petit coin dans les dunes à l'abri du vent, s'allongeaient côte à côte et découvraient les gestes de l'amour avec tout l'enthousiasme et la passion de la jeunesse. Le soleil avait doré leur peau, les repas copieux les avaient un peu remplumés et leur avaient rendu toute leur vigueur… Aux yeux de Harry, la jeune fille était plus séduisante que jamais, gracieuse, souple et rieuse, bien qu'elle fût par moments d'une humeur étrangement mélancolique. Il la sentait tout à la fois proche et imprévisible. Au fond, il aimait qu'elle garde ainsi sa part de mystère. Cela lui permettait de conserver la sienne.
Ils n'avaient pas encore réussi à se parler tout à fait librement. Harry n'osait pas la questionner au sujet de Drago, pensant qu'il valait mieux respecter sa réserve et attendre qu'elle se livre d'elle-même si elle en ressentait le besoin. Quant à elle, elle avait essayé plusieurs fois d'amener Harry à parler de sa relation avec Lucius, mais il éprouvait toujours les mêmes réticences à aborder la question, autant avec elle qu'avec n'importe qui d'autre. Il devinait cependant que cette affaire la préoccupait énormément, et il n'aurait su dire si cela s'apparentait plus chez elle à un besoin de se rassurer elle même, à un désir de lui venir en aide en l'amenant à se confier, ou à un obscur sentiment de jalousie.
Ce matin là, Harry avait la tête lourde en descendant petit déjeuner. Il avait mis du temps à se rendormir après son horrible cauchemar, craignant de revoir le visage grimaçant de Voldemort, de sentir à nouveau son regard rouge le transpercer, de réentendre les cris de Lucius l'appelant par son prénom.
Ce dernier élément surtout le troublait. Pourquoi rêvait-il ainsi de Malefoy? L'homme l'avait sauvé, certes, mais il ne s'était pas sacrifié ainsi aux pieds du Maître. Jamais il ne s'était interposé directement entre lui et Voldemort. Lucius était arrivé dans le cachot de Harry avec l'intention de s'enfuir avec lui, juste avant que le Maître n'entre à son tour pour accomplir son projet de tuer le garçon afin de réaliser un nouvel Horcruxe. Grâce à lui, Harry avait pu s'emparer d'une baguette et jeter le sort mortel sur son ennemi. Ensuite, Malefoy s'était battu contre Snape tandis que Harry s'enfuyait. Et le garçon ne savait pas ce qu'il était advenu de Lucius. Sans doute était-il mort, assassiné par l'ex-espion. Harry n'y était pour rien. En aucun cas il ne devait se sentir responsable de cette disparition…
-Salut Harry! Dit Hermione souriante, déjà attablée devant son petit déjeuner. Elle avait elle aussi une mine superbe, preuve qu'il est possible de prendre de belles couleurs tout en passant ses vacances sur le territoire britannique…Harry lui rendit son salut d'une voix légèrement pâteuse et faillit renverser la cafetière en remplissant sa tasse.
-Tu as bien dormi? Demanda la jeune fille avant de mordre dans une volumineuse tartine à la confiture.
-Nn…Oui, très bien. Et toi ?
Hermione lui jeta un regard soupçonneux.
-Tu n'as pas la tête de quelque un qui a passé une bonne nuit, Harry. Encore des cauchemars?
-On ne peut rien te cacher…Tu veux bien me passer le lait chaud s'il te plaît?
-Tu rêves toujours de Voldemort? Demanda-t'elle à mi voix, l'expression inquiète, en lui tendant le pot de lait qu'elle prit soin d'abord de réchauffer d'un sort.
-Écoute, Hermione, je pense qu'il va me falloir un certain temps pour oublier ce que j'ai vécu... Inutile de revenir là-dessus, je préfère parler d'autre chose.
Il ajouta du lait fumant à son café et y trempa les lèvres avec un soupir de contentement. Mais Hermione n'était pas du genre à abandonner facilement.
-Tu as encore mal à ta cicatrice?
Il posa son bol et la regarda avec franchise.
-Non, plus jamais. Elle est devenue totalement insensible, si ça peut te rassurer.
-Bon, ça aussi, c'est une preuve qu'il est vraiment mort.
-Pourquoi? Tu doutais que…Oh, Hermione, je t'en prie, ne me gâche pas mon repas préféré avec tes supputations absurdes!
A cet instant Ludmila, la devineresse roumaine amie de Charlie, entra dans la cuisine.
Elle les salua et vint s'asseoir à table avec eux. Harry lui sourit en lui présentant la corbeille à pain. Elle exerçait toujours sur lui une sorte de fascination et encore maintenant, elle l'intimidait bizarrement, alors qu'elle se montrait simple et familière dans le quotidien. Sa beauté mystérieuse y était certainement pour quelque chose, Harry ne pouvait y être insensible, bien qu'il s'en voulût de cette faiblesse. Il éprouvait aussi pour elle une infinie reconnaissance. Elle avait pris des risques inouïs pour permettre au garçon de mener à bien sa mission. Jamais il n'oublierait la manière dont elle l'avait accompagné et guidé lors de l'évasion de Ginny et de la destruction des Horcruxes.
Un hibou entra sans crier gare par la fenêtre ouverte et vint déposer devant Hermione la « Gazette du sorcier ». Après avoir payé son dû, la jeune fille se mit à tourner frénétiquement les pages du journal. Elle était plongée dans sa lecture quand Ron, puis sa jeune sœur pénétrèrent à leur tour dans la pièce.
-Ecoutez ça, les amis ! S'écria Hermione tandis que Ginny se séparait à regret de Harry -qu'elle venait d'embrasser fougueusement sous le regard choqué de Ron- pour se servir une tasse de thé. « Le département de la justice magique informe les citoyens de Grande Bretagne que le Magenmagot est reconstitué à ce jour et siègera à huis clos à compter du 10 août, sous la présidence du Ministre par intérim Sebastian Green. Un certain nombre d'anciens Mangemorts et de personnalités ayant collaboré de près ou de loin avec le régime de Lord Voldemort sont en effet d'ores et déjà enfermés à Azkaban et comparaîtront très prochainement pour une première étape de la procédure. » On peut dire qu'ils n'ont pas traîné !
-Il y a des noms ? Demanda Harry avec une fausse désinvolture.
-Non, aucun, malheureusement. On dirait qu'ils veulent garder une certaine confidentialité pour l'instant. D'ailleurs, l'article n'est pas signé. Skeeter se fait toute petite depuis quelques temps…
-Si ça se trouve, elle sera sur le banc des accusés ! Fit remarquer Ron en avalant goulûment une crêpe au miel. Ca ne serait pas pour me déplaire…
-Et pour le Ministre ? Il y a des nouvelles ?
-Les élections auront lieu le 30, tu le sais, Ginny ! Pour l'instant, tu l'as entendu, c'est Green qui assure l'intérim.
-Ouais, d 'après papa, c'est un gars honnête et intelligent. Puisse-t'il rester Ministre, ça nous changerait des incompétents notoires à qui on a eu affaire ces dernières années ! Soupira Ron. Et surtout, il déteste Percy, il l'a relégué à une basse tâche de gratte-papier, dans les sous sols du ministère. Bien fait pour sa tronche, na !!
-Oh Ron, que tu es cruel ! S'exclama Hermione qui ne pouvait s'empêcher de sourire. Attendez ! Il y a encore quelque chose à propos de Poudlard ! « Le décès d'Albus Dumbledore, suivi de près par celui de Minerva Mc Gonagall, a contraint le conseil d'administration de Poudlard à nommer au poste prestigieux de directeur le professeur Flitwick, sorcier réputé et enseignant dans cette école depuis plus de vingt ans. Nous félicitons chaleureusement le nouveau directeur qui se fera une joie d'accueillir tous les élèves dès le 1er septembre entre les murs de la vénérable institution, hélas sévèrement éprouvée par les tragiques évènements récents. »
Les jeunes gens poussèrent diverses exclamations de surprise. Dans l'ensemble, ils étaient plutôt soulagés. Il n'était heureusement plus question d'Ombrage, de Fudge ou de Scrimgeour... Mais Flitwick aurait-il l'autorité nécessaire pour diriger une grande école comme Poudlard ?
-Minuscule comme il est, il va devoir monter sur des échasses pour son discours inaugural !
-A moins que Hagrid le porte dans ses bras…
Ils riaient et plaisantaient en imaginant les péripéties de la rentrée quand deux hiboux absolument identiques entrèrent dans la cuisine par la fenêtre toujours ouverte. L'un d'eux se posa devant Ginny, l'autre devant Harry. Les adolescents se regardèrent avec surprise, puis détachèrent les messages qui portaient tous les deux le même cachet officiel.
-Cher Monsieur Potter, lut silencieusement Harry, nous avons l'honneur de vous faire savoir que votre présence sera requise en tant que témoin lors de la séance plénière du Magenmagot le 11août à 14h. Veuillez vous munir de cette convocation. Tout refus de vous présenter vous exposerait à de graves représailles. Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.
Suivait un tampon officiel du département de la justice magique et la signature griffonnée du secrétaire.
-Ca alors ! S'exclama Ginny.
Ils comparèrent leurs missives. Elles étaient formulées exactement de la même manière. Seule la date de la convocation changeait. Harry devait se présenter un jour avant Ginny.
-Quelle poisse ! Moi qui espérais n'avoir plus jamais à mettre les pieds devant un tribunal…murmura Harry avec un frisson. Il gardait un souvenir cuisant de son audience en début de cinquième année.
-J'espère que papa va pouvoir m'accompagner ! Dit faiblement Ginny qui avait pâli.
-Après ce que vous avez vécu et subi, ils ne vont quand même pas se mettre à vous tourmenter ! S'exclama Ludmila de sa voix d'alto à l'accent chantant.
-S'ils osent, nous ferons un scandale ! Nous alerterons le Chicaneur, la Gazette…S'emporta Ron en tapant sur la table, ce qui fit basculer son bol et le vida sur ses genoux.
Il s'empressa de tout nettoyer d'un sort de recurvite, rougissant sous le regard oblique et malicieux de la devineresse. Hermione se taisait, mais elle fixait alternativement Ginny et Harry, l'air préoccupé.
Ils se levèrent de table en épiloguant sur les raisons de ces convocations et la meilleure manière de s'y préparer. Harry se demandait avec angoisse qui seraient les Mangemorts auxquels il serait confronté. Car il ne doutait pas que ce fût dans ce but qu'on l'avait convoqué. L'idée de devoir accuser publiquement une personne, et surtout, d'avoir à décrire dans le détail ce qu'il avait eu à subir lors de sa captivité, lui était particulièrement odieuse.
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Peu après le petit déjeuner, les quatre adolescents quittèrent la maison des Osborne, leurs sacs de plage en bandoulière. Le temps était splendide, et à cette heure matinale, le front de mer n'était pas encore trop fréquenté. Ils se choisirent un petit coin tranquille, déposèrent leurs affaires, et coururent se baigner. Hermione resta cependant assise près des sacs dans lesquels ils gardaient entre autres leurs baguettes, au cas où… Ils avaient institué ce système de tours de garde. Sur la plage, ils devaient se comporter en parfaits moldus, mais la prudence restait de mise.
Ayant chassé l'impression désagréable laissée par les convocations officielles, Harry, Ginny et Ron nageaient et se poursuivaient dans la marée montante, gais et insouciants. Quand elle fut lassée de nager de long en large, Ginny se rapprocha de Harry par derrière, souleva l'eau de ses deux mains et en arrosa abondamment la tête du garçon qui, pris au dépourvu, poussa un cri de révolte . Avide de revanche, il se jeta à sa poursuite. Elle s'échappa en hurlant, s'étranglant de rire. Mais il fut plus rapide et la rattrapa, lui agrippant le bras puis la saisissant par la taille. Dans un élan vengeur, il la fit s'effondrer dans l'eau, la couvrant à demi de son corps. Il l'étreignait avec passion et ils joignirent leurs lèvres en un baiser délicieux. Le désir les faisait haleter, mais ils se reprirent tant bien que mal, échangeant un sourire complice plein de promesses, et se remirent à nager en direction de Ron.
Ce dernier avait gonflé à la bouche un canot pneumatique de type moldu (après que Hermione lui eût sévèrement rappelé qu'il lui était interdit de se servir de la magie) et les invitait à grands cris à venir le rejoindre.
La tête couverte d'un large chapeau de paille, Hermione lisait allongée sur son drap de bain, jetant par moments un coup d'œil vers ses trois amis et souriant avec indulgence de leurs gamineries. Elle se sentait à la fois sereine et heureuse. La grande menace avait disparu, le ciel au dessus de leurs têtes était merveilleusement limpide…Ils pouvaient tous enfin jouir de leur temps de vacances sans arrière pensée, sans cette sourde inquiétude qui les habitait depuis au moins deux ans, depuis le retour de Voldemort…
Au bout d'une demie heure, Harry sortit de l'eau et courut vers elle pour prendre son tour de garde. Le bain semblait avoir effacé les cernes qu'elle lui avait trouvés en le voyant entrer dans la cuisine. Il paraissait en pleine forme, et Hermione s'en réjouit. Il avait traversé tant d'épreuves, et malgré son jeune âge, il avait réussi à vaincre le plus terrible Mage noir de tous les temps. Mais elle sentait en lui une blessure…Certes, l'horreur de ce qu'il avait vécu avait forcément laissé des traces. Le simple fait d'avoir eu à tuer un homme, tout monstrueux fût-il, devait agir sur lui comme une sorte de traumatisme. Il n'en parlait pas, même à Ginny, d'après ce que la plus jeune des Weasley lui avait avoué. Il aurait fallu qu'il se libère en révélant ce qui le tourmentait, mais il n'était pas question de lui faire subir un interrogatoire qui aurait conduit à une impasse.
-Vas-y, Hermione, cours te baigner. C'est à mon tour de faire le chien de garde. Dit-il gaiement en se laissant tomber dans le sable à ses côtés et en s'ébrouant vivement, ce qui arracha à la jeune fille arrosée de gouttes glacées des cris furieux. Quand on le voyait ainsi, avec son allure taquine et décontractée, il avait tout d'un garçon de dix sept ans parfaitement ordinaire…
Toujours protestant, elle s'écarta de lui avec un air faussement dégoûté, puis son expression changea. Elle lui sourit.
-Je ne suis pas pressée d' aller dans l'eau, Harry. Je n'ai pas chaud, et mon bouquin est chouette.
-Qu'est-ce que tu lis ? Demanda-t'il nonchalamment tout en fouillant dans le sac pour reprendre ses lunettes.
-Les 1001 nuits…Un roman oriental du…
-Oh !…Oui, je vois…coupa t'il en détournant le regard.
Il semblait troublé. Hermione le dévisagea avec curiosité.
-Tu connais ?
-Oh, c'est-à dire…j'ai eu l'occasion d'en lire quelques passages…
-Tiens…je ne savais pas que tu lisais des romans. On ne parle jamais de littérature entre nous. Et Ron n'est pas précisément ce qu'on peut appeler un littéraire…
-Oh, moi non plus…Glissa Harry, toujours embarrassé.
-Pourtant, tu connais ce livre. Il y a longtemps que tu l'as lu ?
Le regard du garçon se fit rêveur.
-Non. Figure-toi que c'est tout récent.
Il eut un rire léger mais n'en dit pas plus.
-Serais-tu en train de sous entendre que tu as lu ce bouquin quand tu étais dans les cachots de Voldemort ?
-Hm…Oui, en quelque sorte. Pour tout te dire, je ne me trouvais pas dans un cachot quand je l'ai lu…
-Oh ! Raconte moi ça !
Il marqua un silence et passa une main dans ses cheveux en bataille qui commençaient à sécher.
-Aussi bizarre que ça puisse paraître…il y avait une bibliothèque abondamment fournie dans l'appartement de…hum…dans la Cité souterraine.
Elle hésita. Le garçon faisait du bout du doigt des dessins dans le sable, sans la regarder. Il n'eût pas été délicat de lui demander comment il avait eu accès à cette bibliothèque. Puis, comme il se taisait, elle dit avec douceur :
-Il a donc fallu que tu sois plongé dans cet enfer pour que tu découvres la littérature ?
A nouveau, il rit avec gêne.
-On peut voir ça comme ça en effet. Je me demande ce que sont devenus tous ces bouquins, d'ailleurs. Quel gâchis…
Hermione fronça les sourcils.
-C'est étrange, que Voldemort ait pris soin d'installer une bibliothèque dans son QG. Je ne l'imaginais pas aussi cultivé…
Il faillit répondre quelque chose, puis renonça et se tut. Elle l'observait attentivement. Il cherchait maintenant à dévier la conversation sur autre chose. La plage s'était remplie de monde entre temps et le garçon désigna soudain à Hermione deux personnes qui approchaient.
-Regarde ! C'est Charlie et Ludmila qui viennent à notre rencontre.
Ils leur firent de grands signes. Hermione avait bien compris qu'il était inutile de questionner Harry plus avant sur cet étrange aspect de sa captivité. Elle se promit cependant de lui prêter d'autres livres, histoire qu'il ne perde pas le profit de son initiation à la littérature...
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Quand Ron vint prendre son tour de surveillance, il n'eut pas le cœur de réveiller Harry qui s'était endormi, son T-shirt sur la tête pour se protéger du soleil déjà fort à cette heure. La plage était bondée à présent, Charlie et Ludmila se baignaient en compagnie d'Hermione, et Ginny, perchée sur le canot, s'amusait à éclabousser tout le monde avec sa pagaie. Contrairement à sa sœur pourtant aussi rousse que lui, Ron craignait les effets du soleil, et il prit soin d'enduire sa peau blanche d'une crème écran total. Ce faisant, il regarda avec une pointe d'envie le corps brun de son ami qui n'avait pas pris le moindre coup de soleil.
Réveillé par l'ombre que Ron projetait sur lui, Harry se redressa en grommelant.
-C'est comme ça que tu surveilles les affaires ? Le taquina le rouquin.
-Désolé…Je me suis effondré comme une masse. Harry s'étira en baillant. J'ai super bien dormi, mieux que la nuit dernière.
-Tu as encore cauchemardé ?
-Ouais.
-Il te faudrait une potion de sommeil sans rêves.
-Bof…ça finira bien par se calmer, avec le temps. Je préfère me passer de ces trucs artificiels.
-Dis, tu as vu Hermy ? Elle est déchaînée ! Je ne l'ai jamais vue comme ça !
Ladite jeune fille était en effet en train de s'escrimer comme un beau diable, essayant de renverser le canot pneumatique dans lequel Charlie riait maintenant aux éclats, après en avoir expulsé Ginny. Quant à Ludmila, elle était déjà loin, nageant comme une championne. Les deux garçons commentèrent pendant quelques minutes les jeux aquatiques de leurs amis. Soudain, Harry saisit l'avant bras de Ron.
-Tu n'as pas l'impression que quelqu'un…nous observe ? Dit-il à mi voix.
Ron jeta un rapide coup d'œil circulaire.
-Non, Harry. Je ne vois pas. Il n'y a que de braves familles moldues autour de nous. A moins que la mémé en train de tricoter soit en train de lorgner sur toi à la dérobée. Elle te trouve peut-être à son goût…
-C'est bizarre. Ca fait un moment que j'ai le sentiment d'être surveillé.
-Pourtant, tu pionçais comme un bienheureux il y a cinq minutes.
-Oui, mais j'ai cette impression depuis que tu m'as réveillé.
-Excuse moi, mais tu t'es réveillé tout seul…
-Ca va, Ron, ce n'était pas un reproche… Bon, je vais aller faire un tour, ça me fera du bien de marcher. Je suppose que c'est le soleil qui me fait délirer…Et je te laisse avec la mémé, c'est sûrement après toi qu'elle en a.
Harry fit un clin d'oeil à Ron qui s'allongea en soupirant d'aise, et se mit à longer la lisière des vagues, les pieds dans l'eau . Le vent frais de la mer le délassait agréablement tout en lui éclaircissant les idées. Mais très vite, il eut à nouveau cette pénible impression d'être observé. Il était sûr à présent que quelqu'un le suivait. Il se retourna brusquement, mais ne vit que d'innocents baigneurs qui ne semblaient nullement s'intéresser à lui.
Il songea qu'il n'avait pas pris sa baguette. Où l'aurait-il mise, en étant vêtu d'un simple short de bain ? Etait-il filé par une personne dissimulée sous une cape d'invisibilité ? Il songea en frissonnant à l'expédition Longneck, durant laquelle Lucius l'avait surveillé sans qu'il le sût, caché sous sa propre cape…
Non, il ne devait plus se laisser aller à écouter ces craintes stupides. Son imagination lui jouait des tours ! Le Mage noir était bel et bien mort. Qui pourrait encore chercher à le harceler, au point de le suivre ainsi à la trace ? Des Mangemorts ayant survécu, et cherchant à se venger ? Cela paraissait peu crédible. Si certains s'en étaient tirés, ils devaient avoir plus important à faire que de guetter ses moindres faits et gestes…A moins qu'il ne s'agît plus bêtement de journalistes, ou…
Il en était là de ses réflexions quand il fut surpris par un groupe d'adolescents qui s'approchaient de lui en courant et en riant aux éclats, et quelqu'un vint le percuter de plein fouet. Il s'aperçut qu'il s'agissait d'une jeune fille en se retenant involontairement à elle pour ne pas tomber, et il la lâcha précipitamment. Au même instant, il la reconnut.
-Oh ! Harry ! Harry Potter ! S'exclama-t'elle en le dévisageant d'un air ravi.
C'était Romilda Vane, une jeune gryffondor de deux ans plus jeune que lui, mais qui faisait bien plus que son âge. Mince et bronzée, ses longs cheveux noirs négligemment relevés, elle portait un maillot de bain deux pièces qui ne cachait pas grand chose de son anatomie et Harry, gêné, ne savait où poser le regard. Les amis de la jeune fille avaient continué leur course jusqu'à l'eau et les deux adolescents restaient seuls face à face, l'air emprunté.
-Tu es en vacances ici ? Demanda Harry pour dire quelque chose.
-Oui…chez des cousins moldus. Répondit-elle d'un ton excité. On s'amuse bien, il fait un temps superbe... Et toi ? Comment vas-tu, après tout ce qui t'est arrivé ?
Elle le fixait de ses grands yeux sombres. Mal à l'aise, il laissa son regard glisser vers la mer. Apparemment, tout le monde sorcier était au courant de ses exploits…Comment s'en étonner ?
-Euh… très bien ! Merci.
Elle s'approcha encore de lui, au point que son pied nu vint toucher celui du garçon. Il sentait l'odeur peu agréable de la crème à bronzer qui faisait luire sa peau brune.
-Tu as l'air en pleine forme, en tout cas. Conclut elle sur un ton appréciateur. On pourrait se voir, aller manger ensemble…Il y a des boîtes sympa…tu es ici pour combien de temps ?
-Eh bien…quelques jours. Mais je suis très occupé. Euh… On se reverra plutôt à la rentrée ?
Il vit la déception se peindre sur son visage. Il reprit en lui souriant gentiment.
-Je dois rejoindre mes amis. Je ne suis pas tout seul ici. Alors à bientôt, Romilda !
-A bientôt, Harry ! S'écria la jeune fille en le suivant des yeux tandis qu'il faisait demi tour.
Il se dépêcha de rejoindre Ron près des affaires de plage. Il n'avait aucune envie de tomber sur une autre de ses admiratrices…Quand il s'approcha de leur emplacement, il vit que Charlie était venu s'asseoir auprès de son petit frère.
-Hey, Harry ? Tu pars te balader tout seul maintenant ?
-Mouais, j'aurais mieux fait de m'abstenir…Alors les gars, quoi de neuf ? Répondit il en s'asseyant.
-Figure toi que j'ai moi aussi reçu une convocation comme témoin devant le Magenmagot ! Dit Charlie avec précipitation. Pour le 12 août, en même temps que Ginny. Papa devra se présenter aussi, même date-même heure.
-Eh ben…Ils tiennent à voir défiler toute la famille, on dirait. Remarqua Harry avec une grimace. As-tu une idée de qui se trouvera sur le banc des accusés ?
-D'après les bruits qui courent, mais je suis incapable de te certifier qu'ils sont fondés, le trio des Malefoy devrait faire partie du lot. Ils seraient venus d'eux même se présenter à la justice.
Harry sentit son cœur faire une curieuse embardée. Il essaya de cacher son trouble.
-Les trois Malefoy ? demandait déjà Ron à sa place. Tu veux dire, le père, la mère et le fils ?
-Ouais, comme dans le jeu des 7 familles… Mais je crois qu'il y en a d'autres sur les rangs, volontaires ou non.
-Ca alors ! Bougonna Ron. Les Malefoy ont donc survécu, et ils se seraient livrés de leur plein gré ! C'est vraiment bizarre…
-Ils ont tout à y gagner, Ron… Réfléchis ! Vivre dans la clandestinité n'est pas tenable pour eux à long terme. Ils ont un rang à tenir ! Lucius Malefoy va vouloir prouver qu'il n'est pas si mauvais que ça. Ca ne sera pas la première fois. Heureusement que Harry est là pour témoigner de sa perfidie…
Horriblement mal à l'aise, Harry hésita à dire quelque chose. Ron ne lui en laissa pas le temps :
-Lui, le bras droit de …oh et puis zut, de Voldemort ! Son ministre des finances ! Un tueur, un sadique, le plus fourbe des fourbes ! s'énerva-t'il . Eh ben les gars, cette convocation, c'est l'occasion rêvée de vider votre sac ! Qu'ils écopent tous les trois d'au moins vingt ans à Azkaban, et la vie sur cette terre sera un véritable paradis !!
Harry ne dit rien. Lucius était vivant ! Il ne pouvait déterminer s'il en ressentait du soulagement ou une angoisse sourde. Probablement un mélange des deux. Il savait quant à lui que la personnalité de l'homme était bien plus complexe que ce qu'en disait Ron, et que son rôle dans la chute de Voldemort avait été décisif. Il ne méritait pas d'être ainsi conspué…
Ce qui était sûr pour Harry, c'était que sa convocation au Magenmagot lui apparaissait à présent sous un jour encore plus inquiétant. Il ne pourrait que témoigner en faveur de Lucius, ce qui jetterait le trouble dans tous les esprits…
Quant à son impression d'être secrètement observé, elle persistait, plus aiguë encore.. Pour chasser son malaise, il se releva et courut vers la mer en poussant un terrible cri de guerre. De loin, Ginny le vit approcher et, ravie, nagea à sa rencontre…
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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère que vous avez trouvé quelques réponses aux questions que vous vous posiez, et que vous n'êtes pas trop impatients de voir l'action se mettre en place… En tout cas, j'attends bien sûr vos reviews, et toutes vos idées seront les bienvenues !
Je précise que BP Horadus m'a soufflé de nombreux titres tous plus croustillants les uns que les autres (surtout le dernier, allez voir dans les reviews de Maîtres Chanteurs !! ), et que si je n'ai pas opté pour l'un d'eux, c'est que d'une part, je n'arrivais pas à me décider (bien que j'aie eu un faible pour : « les fantômes de la cité maudite », d'une rare pertinence ! ) et que d'autre part, certains m'ont demandé de m'en tenir au titre (assez nul, je le reconnais) proposé à la fin de Maîtres Chanteurs, histoire de pouvoir retrouver la trace de la fic. Du reste, vous proposer de me suggérer un titre était un exercice plutôt hasardeux, étant donné qu'aucun d'entre vous n'était censé connaître le contenu de cette nouvelle histoire…Je remercie donc chaleureusement BP Horadus et je rends hommage à son flair exceptionnel !
+++Et maintenant, les RAR des anonymes +++
Mika : merci pour tes encouragements et ta fidélité !!
Judgment Archer : Je suis contente que la fin t'ait plue. J'espère que la suite te conviendra également !
Lefandeharry : Voici la suite ! Encore merci pour ta fidélité ! Les questions que tu te poses trouveront leurs réponses dans les prochains chapitres, en effet. Bises !!
Liv : Merci pour ta belle review bien développée, comme toujours ! Je vois que tu tiens à connaître le sort de chacun, à commencer par cette chère Daisy qui s'est montrée si utile en son temps !! Comment, tu n'aimerais pas que Lucius soit enseveli à trente mètres sous terre ? N'est-ce pas le sort qu'on devrait souhaiter pour tous les affreux Mangemorts de cette Cité ? Evidemment, Lucius est un cas un peu à part…Je vais voir ce que je peux faire pour lui- et pour toi ( !). On ne peut s'empêcher de se réjouir à l'idée que les choses vont se compliquer dans l'avenir, entre les Mangemorts rescapés assoiffés de vengeance (tu proposes Snape en Iznogoud…héhéhé…à croire que tu lis dans mes pensées, à distance en plus ! ), un Lucius (pas si gentil que ça, n'exagérons rien) impatient de revendiquer ses droits en tant que sauveur de l'Elu (cela supposerait bien sûr qu'il ait survécu…), une Ginny quelque peu désorientée, un Drago plus teigneux que jamais, Poudlard tout chamboulé, et…Bref, je ne vais pas tout dévoiler, mais en gros, tu as déjà tout deviné !! En effet, c'est presque du Dumas !! Alors rendez vous pour la suite très bientôt, et merci encore pour ta fidélité !!
Esther Malfoy : Merci pour ton mot de la fin très encourageant…Je compte sur toi pour la suite, et je garderai ce titre -qui ne m'emballe pas- pour que tu la trouves sans difficulté. A bientôt !!
