Réponse au défi sept de Dragonna. Kimblee est fou, Kimblee embête le monde, et surtout Kimblee veut se venger. De qui? Mais des deux crétins d'alchimistes qui passent leur vie à gâcher la sienne. Comment? Facile... S'il ne peut pas les atteindre, eux, peut-être que leur entourage si.
Prologue
Peu importe l'endroit où il se trouvait, peu importe avec qui, l'essentiel était d'avoir toujours à portée de main des victimes. C'est ainsi qu'il pensait et qu'il avait toujours pensé. C'était pourquoi, depuis toujours, il avait trahi les siens, les gens qui pouvaient s'attacher à lui ou tout simplement ce qui se servaient de lui. Parce qu'il arrivait toujours un moment où sa vie redevenait terne, sans ces jolis « boums » pour l'égayer.
Ca n'avait pas été le vrai problème avec Greed, non. Un sourire cruel se dessina sur les lèvres de l'homme aux yeux or alors qu'il se rappelait leurs interminables séances de... comment aurait-il pu appeler là? D'amour? De torture? Cet abruti avait comblé ses manques un temps, sur tous les plans. Mais très vite, ça avait été la routine, à nouveau. Il ne pouvait plus sortir pour admirer le sang gicler sous le soleil de midi, il devait se contenter de l'exploser lui vu qu'il n'avait pas le droit de toucher à ses hommes.
Alors il l'avait trahi. Normal quoi. Pourquoi? Pas pour le tuer lui, non. Sans doute pour le débarrasser de ces chimères plus qu'encombrantes. Pour pouvoir jouer avec lui une fois qu'il aurait été capturé et emprisonné, comme l'avait promis ce cher colonel Archer. L'exploser, l'exciter, prendre le dessus sur lui pour une fois, l'humilier... C'était peut-être stupide, mais c'était sa façon à lui de l'aimer... Enfin, de l'apprécier au moins. Il n'était pas vraiment sûr de savoir aimer.
Une grimace de rage déforma les traits de l'alchimiste, alors qu'il fixait la voiture qui venait d'arriver, se retenant difficilement de claquer des mains. Caché dans l'ombre du mur, il regarda le petit blond sortir du côté passager avant de s'engouffrer dans le bâtiment militaire en hurlant, suivi de l'armure qui tentait de la raisonner. Ils n'avaient pas idée du pétrin dans lequel ils s'étaient foutus, encore...
Sans plus faire attention aux soldats qui le fixaient, apeurés, l'homme enfonça ses mains dans ses poches et se détourna en sifflotant, souriant de nouveau.
