Disclaimer&Avertissements : Personnages appartiennent à Square Enix, l'histoire à moi…au moins. Parce que carrément UA et je pense OOC. (cela dit, ceci est une fiction, toute ressemblance avec des personnes existantes serait parfaitement fortuite. Sauf si c'est moi, mais ça vous pourrez pas le savoir). 'tention au Cléon et autres, et donc au yaoi. (J'me déchaîne, tout le monde sera homo xD ou presque.)
Le titre est en anglais parce qu'il est pas à moi mais au groupe de métal Bullet For My Valentine. Si vous voulez écoutez la chanson, libre à vous, mais c'est du métal. Ça aura peut-être pas sur vous le même impact que ça a eu sur moi. Avis aux amateurs, et puis, si ça peut vous rassurer, le groupe a beaucoup plus violent que cette musique. XD Au pire vous pouvez lire les paroles, elles se trouvent facilement. :3
Un grand merci à Becca qui me relit avec tellement de patience, et qui est si rigoureuse. ^.^/
Bonne lecture !
Watching us Die Tonight
La nuit était déjà tombée lorsqu'il tira sa valise derrière lui dans le hall vide de la gare. Vide s'il ne se comptait pas ni lui ni le peu de passagers qui prenaient le même train. Il fallait dire qu'à Traverse Town, 21h c'était déjà très tard pour traîner dans les rues ou les gares. La ville n'était pourtant pas si petite. Il se serait attendu à quelque chose de plus animé. Ou peut-être était-ce simplement comme ça dans la gare? Les gens n'y faisaient que passer après tout, et de moins en moins utilisaient ce moyen de transport.
Dans tous les cas, le jeune homme se sentait trop petit dans ce hall trop grand et trop vide. Il le traversa pourtant lentement, ses bottes usées ne faisaient aucun bruit sur le carrelage lisse et les roues de son bagage n'émettaient qu'un faible ronflement. Il avait du temps avant que son train ne parte.
Sur le quai, il se retourna une dernière fois et dit adieu. Il ne reviendrait pas.
La différence à la gare d'arrivée était frappante. L'endroit fourmillait encore de tas de personnes. Finalement on prenait plus le train que ce qu'il pensait.
Il fut surpris de trouver autant de monde à l'extérieur. Il était un peu perdu.
Les fumeurs bien sûr squattaient les entrées. Seul endroit où ils avaient le droit de s'intoxiquer, ils n'allaient quand même pas rester dans le hall et se priver. Le jeune homme les dépassa très vite, en apnée. Avancé sur la grand place, il se sentit encore plus perdu. Il était prêt...non, disons sur le point de se lancer à l'aventure dans une grande ville avec pour seule aide son plan et son sens de l'orientation. Il avait des amis qui vivaient ici, mais aucun n'avait pu se libérer pour son arrivée.
Tant pis, hein.
Il n'avait pas un mauvais sens de l'orientation, il aurait pu s'en sortir. Mais il n'avait simplement aucune patience pour lire une carte, un plan de métro ou quoi que ce fut.
Et si t'avais écouté ta mère !
Et si t'en avais pas fait qu'à ta tête !
Il ne savait pas encore ce qui l'attendait ni ce qui aurait fait dire ça à sa mère, mais il l'entendait déjà.
Le pire, c'était que les mères, ça avait toujours raison. Ou trop souvent.
Il soupira.
Il était temps de faire les comptes. Non, il ne rentrerait pas dans sa campagne paumée et ne donnerait pas raison à sa génitrice. Sa bourse disait qu'il pourrait prendre un taxi : pas besoin de marcher, pas besoin de chercher, pas besoin de lire de plan. Et il était loin des désagréments des transports en commun. Il aurait juste un plus petit budget pour manger cette semaine.
Au bout de la place, sur la gauche juste au pied d'un immeuble si haut qu'il donnait le vertige, se trouvait un parking où s'arrêtaient les taxis. Il se dirigea vers l'un d'eux qui semblait en service et monta dedans. Il donna l'adresse au chauffeur qui ne perdit pas de temps et démarra. Il savait parfaitement où il allait. « Quartier sympa » avait-il dit.
Le jeune homme se demanda s'il ne s'était pas trompé... ou dans l'adresse ou dans le prix du loyer quand il avait signé.
Pas la peine de paniquer, sympa ne voulait pas dire chic et toutes les connotations qui allaient avec.
Il ne vit que la nuit noire, les voitures et les reflets dans les vitres, de grands immeubles et beaucoup de néons.
Illusiopolis.
Un autre monde, une autre culture.
Il arriva devant l'immeuble quinze minutes plus tard. Le bâtiment avait une architecture ultra moderne, comme beaucoup des bâtiments de la ville d'ailleurs.
Il pourrait facilement se faire à cette ambiance « futuriste » extérieure.
Maintenant il demandait à voir l'intérieur de l'immeuble, et surtout son appartement même. Son appartement...ça faisait tout drôle de dire ça.
Il sortit les clefs de sa poche et les regarda quelques secondes. Il y en avait quatre : celle de la porte d'entrée de chez lui, la boîte aux lettres et deux autres dont il n'avait aucune idée de ce à quoi elles pouvaient bien servir (à part ouvrir une porte, c'est entendu). Il haussa les épaules et se dit qu'il demanderait à son proprio à l'occasion.
Il s'approcha de l'entrée de l'immeuble et tapa le code pour l'ouvrir.
L'ascenseur avait un grand miroir dans le fond qui faisait toute la hauteur de la boîte de conserve. Ils s'étaient donné du mal pour la faire paraître plus grande qu'elle ne l'était en réalité. Ou c'était pour les narcissiques du coin.
Troisième étage. Il aurait aimé être un peu plus haut, mais c'était toujours mieux que le rez-de-chaussée. La hauteur avait ses bons côtés : meilleure vue, plus de lumière.
Lorsqu'il ouvrit la porte de son nouveau chez lui, il ne savait même pas à quoi s'attendre. Il n'était jamais venu et n'avait jamais vu de photos. Il ne s'était pas occupé lui-même de faire les démarches en réalité; il avait eu de la chance qu'un ami qui habitait en ville soit assez gentil pour lui donner un coup de main. Bon, il avait pris ça un peu trop à cœur en ne lui disant que « surpriiiise » au lieu de lui dire ce qu'il en était de l'avancement de ses recherches et s'était donné un mal de chien pour lui dénicher un bel endroit où vivre. Bref, dans ce cas, il avait dû lui faire aveuglément confiance.
Et il n'avait pas eu tort. L'appart' était très joli, très accueillant. Il en fit rapidement le tour après avoir verrouillé l'entrée et mit ses bagages dans un coin. Un séjour, une chambre, une cuisine, une salle de bain, le tout meublé simplement mais avec un goût évident. Qu'est-ce qui prenait aux proprios de meubler un appartement correctement ? Il se rappelait encore de l'ancien qu'il avait à Traverse Town. Il l'avait partagé avec un colocataire, il avait de vieux meubles moches et qui tombaient en ruine à l'image des murs mêmes. Pourtant l'extérieur de l'immeuble était assez sympathique. La première fois qu'ils l'avaient visité, ils ne s'étaient pas inquiétés de l'apparence, se disant qu'ils arrangeraient ça facilement. Et parce qu'ils étaient pressés par le temps et n'avaient pas eu le choix. Dans cette situation, ils l'avaient même trouvé plutôt cool. Spacieux, lumineux, pas cher. Ça faisait l'illusion. Et si ça n'avait été qu'une question d'apparence… Tout déconnait dans ce taudis, ç'avait été un enfer de vivre là-dedans pendant toute une année. Et le proprio était un sale con. Heureusement qu'il avait eu une compagnie avec qui il s'entendait à merveille et qui lui avait remonté le moral plus d'une fois. Sora était resté à Traverse Town pour étudier, il avait simplement changé d'appartement. Lui était parti pour une autre Université, dans une autre ville.
En repensant à tout ce qui s'était passé là-bas, il refit de nouveau le tour en vérifiant un peu tout...c'était plutôt récent comme matos...il n'aurait pas le même genre de surprise cette fois...peut-être. Et là il se redit compte qu'il devait s'être trompé dans le prix. Ou Zack savait dénicher les perles rares.
Le jeune homme respira profondément. Bien. Cette fois il vivrait seul et il pouvait dès à présent s'approprier les lieux. Marquer son territoire, tout ça. Bon il allait pas pisser aux quatre coins non plus. Et au fond son ancien coloc' lui manquerait. Sora était quelqu'un d'extra, mais avoir son chez soi, c'était quand même d'enfer.
Donc, première chose à faire : apposer son sceau, sa marque de propriété. Il sortit ses affaires de sa grosse valise et fouilla un peu jusqu'à trouver ce qu'il voulait : Griever.
Keskec'estkeça ? direz-vous.
Un lion en peluche évidemment. Qu'il déposa sur le canapé, son nouveau trône. Le roi dominait son nouveau royaume.
Non, vous n'y êtes pas du tout, Griever n'était pas le doudou qu'il trimballait depuis tout petit ou un truc du genre. Il ne dormait pas non plus avec (sinon son trône aurait été le lit). C'était bête, mais ce lion ridicule (mais super mignon) n'avait que quelques mois. Parfaitement, 20ans était un âge pour avoir de nouvelles peluches, surtout quand on était un garçon.
À dire vrai, c'était un cadeau de Sora. Comme il s'était diablement attaché (malgré lui et malgré ses efforts contraires) à son ancien colocataire, il tenait particulièrement au lion.
Cette gueule qu'elle se payait la pauvre bestiole.
Sora avait un don pour dénicher ce genre de peluches. Par contre il ne les gardait pas, il les offrait toujours. Kairi était sa victime préférée...pas qu'elle s'en plaigne.
Il n'avait pas choisi le lion au hasard, mais parce que c'était l'animal totem de son ami. Il l'avait appelé Griever parce que c'était le nom que Squall avait donné au pendentif en forme de lion qu'il portait toujours et depuis toujours. Sora avait été marqué, c'était sans doute la raison de son choix.
Un sourire plus tard, il prit son téléphone et envoya un message de groupe : « Bien arrivé. Vais dormir. Crevé. »
Et presque aussitôt, Zack lui répondait -c'était de la réponse quasi-instantanée chez lui, il devait avoir le portable greffé à la main. Pas sûr qu'il ait le droit de le garder au boulot par contre. Bah, il savait ce qu'il faisait.
« Good Night~! J'passe te voir d'main. Tes remerciements devront être à la hauteur de l'appart'. Vénère-moi. Au moins. »
Squall baillât et balança son portable aux côtés de Griever. Il gèrerait l'ego de son ami le lendemain. Pour l'heure, il déballa les affaires nécessaires pour sa première nuit chez lui.
Il dormit plutôt mal. Ce n'était jamais facile de dormir quand on changeait d'environnement à ce point. Du moins les premières nuits. Donc il ne s'attendait pas au vrai repos avant quelque temps.
Bah, au pire, il ne serait pas de très bonne humeur pour le reste de la journée. Zack n'y ferait probablement même pas attention, mais avant lui, ce serait les déménageurs, qui lui apportaient le reste de ses affaires, qui devraient subir son humeur.
Il passa la plus grande partie de la matinée à déballer et s'installer. Il ne s'arrêta que lorsqu'il manqua de rangement ou autre ustensile pratique. Il aurait une sacrée liste de course entre ça et la nourriture. C'est fou toutes les affaires qu'il avait accumulées…il fallait dire aussi que même si l'ancien appartement avait été un meublé, il leur avait manqué beaucoup de choses. Et là il se retrouvait avec tout ce qu'il avait accumulé depuis.
Son estomac se manifesta en même temps que la sonnette de l'entrée. Si c'était Zack, il tombait à pic, il pourrait lui montrer le chemin vers le supermarché le plus proche et ils pourraient manger.
Ce n'était pas Zack. Ou il avait drôlement changé. Des yeux verts émeraude, un sourire rayonnant, une cascade de boucles brunes...une poitrine.
Clairement pas Zack.
« Bonjour ! Je m'appelle Aerith, je suis la petite amie de Zack, dit-elle avec une voix douce.
-Léon.
-Enchantée.
Squall/Léon se décala pour la laisser entrer et lui proposa de l'aider à porter le gros sac qu'elle avait emmené avec elle. Elle avait un panier dans l'autre main qu'elle garda.
-Merci. Zack ne viendra pas tout de suite, précisa-t-elle. Il a été appelé pour travailler à la dernière minute.
-D'accord.
-Donc c'est moi qui serai là pour répondre à tes questions !
-Merci.
La jeune femme se mit à rire et c'était clairement pour quelque chose qu'aurait fait ou dit Squall. Bizarrement il ne le prit pas mal, mais haussa simplement un sourcil.
-Pas du genre bavard, n'est-ce pas ? Dit-elle sans pour autant attendre de réponse puisqu'elle reprit aussitôt : Je t'ai apporté de quoi manger pour ce midi, tes placards sont certainement vides.
-Désertiques en fait...
-Alors bon appétit ! Fit-elle en sortant la nourriture de son panier.
Même s'ils étaient vides, des cartons traînaient encore un peu partout dans la pièce. Squall et Aerith s'étaient arrêtés dans un coin libre et ils y restèrent, assis par terre pour manger. Il avait une table et des chaises...elles étaient juste un peu encombrées. Et même s'ils auraient très bien pu les débarrasser, ils s'accordèrent avec un sourire pour rester là où ils étaient. Un petit pique-nique au milieu du salon serait plus convivial pour faire connaissance.
Squall savait que Zack avait une petite amie. Leur relation n'était pas très vieille, et il n'avait eu l'occasion de la voir qu'une fois sur une photo. À vrai dire, il ne l'avait absolument pas reconnue lorsqu'il lui avait ouvert la porte. Mais maintenant, il se rappelait que son sourire était particulier.
Elle était très gentille et très douce. Squall ne se demanda pas longtemps ce qui avait pu forcer Zack à arrêter de courir les filles pour se caser avec celle-ci. Pour le moment au moins.
« Je t'ai rapporté quelques petits cadeaux, mais je vais d'abord t'aider à ranger. »
Squall remercia Aerith et ils se levèrent pour terminer un peu de ranger ce qui traînait, mettre de côté ce qui ne trouvait pas encore sa place par manque de rangement. Quant aux cadeaux, vu le contenu du sac, Squall avait une petite idée de leur nature. La jeune femme regarda vite fait autour d'elle et les sortit. Un bouquet de fleurs, un vase, et quelques plantes qu'elle disposa joliment un peu partout dans l'appartement. Elle sortit ensuite ce qu'il fallait pour les entretenir et les rangea en expliquant à Squall ce qu'il devrait faire. Il était pas persuadé de tout pouvoir retenir, mais il ferait son possible pour ne pas tuer ces pauvres créatures. Aerith était clairement fière d'elle lorsqu'elle refit un tour d'horizon.
« Les garçons, vous ne vous rendez pas compte de l'importance de ces détails. Et tu verras, tu seras content de les avoir. »
Ce qui tira un sourire au garçon peu soucieux de mettre une touche de nature chez lui. Il ne savait pas encore comment des plantes pourraient l'aider, mais il fallait voir. Sait-on jamais.
Le conseil suivant que la jeune femme lui donna fut de bien retenir la route qu'ils allaient faire, parce que ce serait sûrement celle qu'il devrait refaire très prochainement, et seul, s'il voulait pouvoir manger. Elle lui assura qu'il y trouverait ce qu'il voulait, même question rangement, et pour des prix abordables.
Squall les trouva tout juste abordables, ces prix. Mais on lui rappela qu'il se trouvait dans une grande ville maintenant, et pas à Traverse Town. Encore moins à Greenhill chez ses parents. Pas une excuse. Il était étudiant, pas milliardaire. Heureusement qu'il avait de l'argent de côté et une bonne bourse. Aerith l'avait suivi entre les rayons et ils avaient continué à discuter de tout et de rien, même si c'était surtout elle qui parlait.
Squall s'était senti mal à l'aise, au début, de faire ses courses avec une fille qu'il ne connaissait pas au final, mais le malaise passa vite, tant qu'elle ne faisait pas de sourire en voyant ce qu'il mettait dans le caddy. Non, c'était que de la nourriture, ok, mais il dévoilait un peu ses goûts et préférences de cette manière et il avait l'impression de trop raconter sur lui-même, sans rien dire pourtant. C'était un peu ennuyeux.
Non, il ne chipotait pas pour rien.
Squall était loin de s'imaginer qu'il ferait une des rencontres les plus importantes de sa vie….dans un supermarché. Super romantique, n'est-ce pas ? Bah ça se contrôle pas ce genre de truc. De toute façon c'était pas comme si Squall était quelqu'un de romantique, alors c'était pas grave. La première rencontre importante qu'il avait faite, c'était celle de Linoa, au lycée. Rien de romantique non plus, c'était un lieu, un moment, dans des circonstances tout à fait banales. Mieux valait ne pas en parler, ça ramènerait des souvenirs dont Squall n'avait pas envie. Evénements après lesquels on commença à l'appeler Léon (ou plutôt : il demanda à ce qu'on l'appelle Léon.)
Et puis il rencontra Sora. Un jour, son père avait insulté le piéton qui avait traversé la route tel un suicidaire en quête d'absolution sur le bitume. Quelques trois quart d'heures plus tard, le piéton en question les attendait pour la visite de l'appartement qu'ils loueraient pour l'année d'études à venir. Son futur colocataire et pas du tout suicidaire. Laguna, le père de Squall, avait eu honte, mais ne le montra pas. Squall ne fit aucune remarque, il n'en avait rien à faire. Sora déclara que Laguna avait le langage le plus fleuri qu'il ait entendu avec un sourire qui aurait fait pâlir le soleil de ridicule.
Quand il en eut fini avec ses courses, il fit signe à Aerith qu'ils pouvaient enfin sortir de cet endroit de cinglé, où les gens étaient trop nombreux pour que ça soit normal et où ils se piétinaient sans trouver ça anormal. La jeune femme le tira jusqu'à une caisse en particulier en expliquant qu'elle avait vu quelqu'un qu'elle connaissait et qu'elle voulait lui dire bonjour. Elle avait été assez gentille pour l'accompagner, alors Squall ne protesta pas, même s'il ne savait pas encore s'il avait déjà envie de faire la connaissance des amis de Zack et Aerith.
Mais finalement…
C'était un garçon qui était à la caisse, il avait l'air d'avoir à peu près son âge, peut-être un peu plus vieux, comme Zack.
Son sourire était troublant. Squall ne sut pas dire pourquoi, c'était un beau sourire pourtant. La personne elle-même était très attirante.
Il ne comprit ce qui le perturbait qu'une fois que ce fut à leur tour : c'était un sourire totalement factice. Le parfait sourire commercial. Face à ses amis il reprenait son expression ordinaire, semblait-il, et elle n'était pas très souriante. Les hôtes de caisse étaient schizophrènes ? Quoi que certains ou certaines se contentaient simplement d'être désagréables ou le contraire quand on avait de la chance.
« Salut~ Bonne journée ?
-Horrible. Mais j'ai bientôt fini.
-Bon courage pour la fin alors.
-Merci…, fit-il puis il se tourna vers Squall qui venait de jeter un coup d'œil au badge avec son prénom. Cloud. Ton nouveau petit ami ? demanda-t-il à Aerith.
-Mais non, c'est Léon, un ami de Zack. Il vient d'emménager ici. Soit gentil, vous risquez de vous voir assez souvent.
-Je suis gentil.
Squall se sentit gêné sous le regard du dénommé Cloud. Il avait des yeux étranges. Étranges mais très beaux. Ils ressemblaient beaucoup à ceux de Zack.
-Enchanté Léon, fit le blond
Et Léon ne réussit qu'à faire un signe de tête en guise de réponse. Cloud plissa légèrement les paupières, mais ne fit aucune remarque. Sinon :
-Ça fera 25000gils, s'il te plaît. »
Squall se mordit l'intérieur de la joue. Bon sang, des factures de ce genre il aurait pu s'en passer. Mais il avait pris tout ce qui lui manquait et il avait de quoi faire pendant un moment question provisions. Et heureusement qu'Aerith avait une voiture.
« Zack n'est pas là ? demanda la jeune femme en rangeant les dernières courses.
-Il vient d'accompagner quelqu'un qui avait volé un truc paraît-il. Ils sont au poste de sécurité.
-Oh. Je le verrai plus tard de toute façon. »
Pendant ce temps, Squall fixait le blond et lui tendit l'argent. Sa main traîna plus que nécessaire quand Cloud prit les billets. Le geste ne resta pas inaperçu et il crut même déceler des joues rouges. Squall eut un (micro) sourire en coin et Cloud détourna les yeux en faisant mine d'être très concentré sur ce qu'il faisait. Le brun sourit à pleine dents. Intérieurement. Cloud lui tendit son reçu sans le regarder mais en se tournant vers Aerith et lui disant au revoir. Il salua aussi Squall, mais plus timidement. Il passa vite au client suivant.
Aerith haussa un sourcil en regardant son nouvel ami. Elle lui demanda ce qu'il avait pu dire à Cloud pour que celui-ci ait l'air si embarrassé.
Rien du tout. Il n'avait rien dit, et c'était ça qui lui donnait envie de sourire plus franchement. Cela dit, il se retint.
Cloud…c'était rare qu'il s'intéresse aussi vite à une personne. Il avait hâte de le revoir.
Quand, sur le parking, toutes les courses furent rangées dans la voiture et qu'Aerith fut installée au volant, Squall se rendit compte que quelque chose n'allait pas chez la jeune femme. Il s'installa à côté d'elle, ferma la portière et la fixa. Elle avait les mains sur le volant et le regard perdu dans le vide. Squall décida de ne pas la brusquer et attendit patiemment qu'elle réagisse.
« Dis-moi, Léon, tu es un ami proche de Zack, n'est-ce pas ? »
Squall hésita un instant. Qu'est-ce qu'elle entendait par proche ? Ils se connaissaient depuis un moment et s'entendaient bien, oui. Même si leur caractère respectif donnait du mal à croire à cette amitié. Et Zack avait toujours fait beaucoup pour Squall…Squall lui était redevable et lui rendrait service dès qu'il en aurait l'occasion.
« On peut dire ça, oui », fit-il pourtant, peu convaincu.
C'était surtout qu'il avait longtemps fait en sorte de ne pas s'attacher aux gens, alors il avait encore un peu de mal avec ce genre de relations.
« Tu…ne te fâcheras pas si je te pose une question ?
-Je pourrai pas le savoir si tu la poses pas. »
Aerith sembla sur le point de laisser tomber cette histoire et alla pour démarrer la voiture, mais bloqua de nouveau.
« Tu crois Zack capable de me tromper ? »
Squall resta interdit quelques secondes. Elle lui demandait ça à lui ? Elle avait vraiment confiance, ou alors ça la torturait vraiment.
« Soyons francs : Zack est un coureur de jupons. »
Et tout le monde le savait. Sur ce, il pensait que son opinion était assez clairement exprimée. Il s'était dit plus tôt qu'il comprenait pourquoi son ami avait fini par se caser avec Aerith. Mais apparemment il s'était légèrement trompé ? Ou alors il avait encore affaire à une crise de paranoïa digne des femmes.
« Cloud et lui sont des amis d'enfance ! Ils se connaissent depuis un sacré bout de temps ! C'est super les amitiés qui durent comme ça », fit-elle avec un grand sourire et l'air absolument ravi.
Mais quel rapport ?
Squall fronça les sourcils lorsqu'il remarqua à quel point le rire de la jeune femme sonnait faux, et alors il fit le lien.
« Avec Cloud ? Vous avez un drôle de sens de l'humour par ici, répondit-il sur un ton monocorde.
-O, oui…assez lamentable, désolée. »
Il était définitivement en train de faire face à une crise de paranoïa typiquement féminine.
Allons, réfléchissons. Qu'est-ce qui pouvait bien la rendre jalouse ? Zack passait trop de temps avec son meilleur ami ? Il avait trop de complicité avec lui ? Ou peut-être était-elle simplement jalouse qu'ils soient ensemble depuis si longtemps.
Peut-être qu'elle enviait simplement son visage parfaitement dessiné, ses cheveux d'or, ses lèvres fines, ses yeux bleus envoûtants sur lesquels tombait l'ombre de ses longs cils noirs...
Ouh là, du calme, fallait pas non plus qu'il vire dans la série « ma vie est un roman rose ». Claque mentale et on est reparti.
Qui sait. Peut-être même qu'Aerith avait de bonnes raisons d'avoir des doutes. Parce que quand même…fallait y aller pour imaginer Zack fricoter avec un autre gars…
Dans tous les cas, lorsque Squall avait revu Zack, il l'avait trouvé assez attaché à Aerith pour éloigner l'hypothèse de l'infidélité. D'un autre côté, c'était pas un truc qu'on voyait écrit en gros sur le front des gens, si ? Quant à Cloud, il n'avait pas eu l'occasion de le revoir pendant un moment. Ce ne fut que trois ou quatre semaines après son arrivée qu'il le revit, pas avant. Et ce n'était pas faute d'être retourné au supermarché dans l'espoir de tomber pendant ses horaires de travail.
Et oui, il ne le vit donc que quelques semaines après la rentrée, et ce fut hélas très court. Il le croisa à l'entrée de la fac de droit; apparemment il sortait de cours. Si ç'avait été le genre de Squall, il l'aurait arrêté pour lui parler. Mais au lieu de ça, il le fixa sans rien dire. Cloud l'avait apparemment reconnu et avait marmonné un 'bonjour' en accélérant le pas. Et Squall était plutôt content de son effet, même si ça ne se serait vu que si quelqu'un s'était trouvé dans sa tête à ce moment là.
Après ça, il décida qu'il était temps de forcer un peu les choses. Cloud n'allait pas tomber du ciel et atterrir pile dans ses bras. Même si ce serait sympa.
Il ne savait pas trop comment s'y prendre, mais une chose était sûre, il n'obtiendrait rien en laissant aller les choses. Il n'allait pas se mettre à suivre Cloud ou quoi, le mode 'stalker' n'était pas trop son type. Foncer dans le tas serait un bon moyen…faudrait juste rassembler le courage nécessaire pour ça…dans des circonstances favorables. Allez trouver ces circonstances en question. Il ne le voyait pas souvent après tout. Il faudrait en fait qu'il y aille franchement dès la prochaine fois qu'il le verrait, parce qu'il ne savait pas quand arriverait la rencontre suivante. Il faudrait qu'il se fasse aider de quelqu'un d'assez proche de Cloud pour connaître son emploi du temps, ou lui demander sans que ça éveille de soupçon. Aerith peut-être ? Ou Zack. Mais Zack…est-ce que c'était vraiment la personne qu'il fallait pour l'aider ? Si les craintes d'Aerith étaient fondées, c'était dans la jeune femme qu'il trouverait la plus sûre alliée.
Non.
Ce n'était définitivement pas le genre de Squall d'aller demander de l'aide, alors s'il s'agissait en plus d'une aide de ce genre…il aurait trop honte pour ne serait-ce que s'approcher d'Aerith pour cette raison.
Il se débrouillerait, il serait patient. Même si chaque fois où il se rendait sur le lieu du travail du blond sans l'y trouver faisait monter une certaine frustration.
Le plus gênant dans cette histoire, c'était cette soudaine obsession. Depuis quand cherchait-il à tout prix à se rapprocher de quelqu'un ? C'était absolument pas dans ses habitudes de chercher à approcher une personne juste parce qu'il la trouvait attirante. C'était n'importe quoi.
N'importe quoi.
Squall avait un autre ami qui vivait ici, à Illusiopolis. Il s'appelait Axel. Il n'était pas aussi proche de lui qu'il ne l'était de Zack, loin de là en fait, mais ils s'entendaient plutôt bien le peu de fois où ils se voyaient et c'est pour cette raison qu'ils avaient pris contact pour se voir un soir qu'ils seraient tous les deux libres. Le fameux soir arriva assez rapidement. Ils s'étaient retrouvés dans un club, et après de brefs retrouvailles mais chaleureuses comme Axel savait les rendre, Squall fit la connaissance de Roxas. C'était un petit blond avec une coupe de cheveux assez semblable à celle de Cloud, et il aurait juré qu'ils avaient des airs de famille. Mais ce n'était pas cette ressemblance qui avait le plus marqué Squall. Mis à part la couleur des cheveux, ce garçon ressemblait trait pour trait à Sora. À un point affolant. Peut-être était-il moins enjoué, mais il avait le même sourire que Sora, les mêmes yeux, le même visage. Le jeune homme bouda presque lorsqu'il se rendit compte qu'on le fixait. Squall lui demanda pardon et lui expliqua qu'il ressemblait beaucoup à quelqu'un qu'il connaissait. Roxas parut surpris et prit d'un doute, mais il ne fit aucune remarque et accepta les excuses avec un petit sourire gêné.
« J'ai fait sa connaissance grâce à Zack, c'est le petit frère de Cloud. Peut-être que tu l'as déjà vu ? » expliqua Axel.
S'il donnait cette précision, c'est parce que Roxas n'était autre que son petit ami. Cette nouvelle faillit faire perdre contenance à Léon qui avait toujours vu Axel comme le playboy de service, à courir après les filles, les prendre un soir et les jeter au matin. Il s'était sans aucun doute trompé puisqu'il était là avec un garçon, et depuis quelques temps paraîtrait-il.
Axel avait aussi parlé de Cloud parce que dans l'esprit du groupe d'amis d'Illusiopolis, Zack n'allait pas sans Cloud, et Cloud n'allait pas sans Zack. Il s'était dit que si Léon connaissait Zack si bien, il avait sans doute déjà rencontré Cloud.
« À vrai dire, j'ai vu Cloud une seule fois au magasin. Je l'ai peut-être croisé très vite une ou deux fois à la fac, mais Zack ne nous a jamais vraiment présentés.
-Ah, je pensais que Roxas te rappelait peut-être Cloud, c'est pour ça.
-J'y ai pensé, oui…mais en fait je m'étonnais surtout qu'il ressemble tant à mon ancien colocataire, à Traverse Town.
-J'ai mon frère jumeau qui vit là-bas , répondit Roxas.
-Sora ? s'étonna Léon. Sora Strife, c'est ça ? »
Roxas haussa les sourcils après avoir hoché la tête pour confirmer qu'il s'agissait bien de cette personne.
Le monde était vraiment petit. (ndla : nooootre mooonde est touuut petit !~)
La discussion n'alla pas beaucoup plus loin. Roxas était gêné pour une raison que personne ne s'expliquait, et de toute façon Squall n'avait pas envie de parler plus de Sora.
C'est lors d'une soirée à peu près identique que Squall revit enfin Cloud. Le seul bémol étant qu'il n'était pas venu seul, mais accompagné d'une fille -et Squall eut un mal fou à l'admettre- très jolie et gentille. Tifa. Ah ouais, il ne l'avait pas vu venir celle là. Enfin, il ne l'avait pas anticipée. Parce que pour la voir venir, oui, il l'avait vue. À vrai dire, il était assez dur de la louper. D'autant plus au bras du blond qu'il…convoitait dira-t-on (même si ça fait très matériel).
« Je te présente Cloud, quoi que, tu le connais déjà. Et elle c'est Tifa, son amie d'enfance. »
Les avait présentés Zack. C'était donc ça. Cloud et ses deux amis d'enfance. Énormes. Elle devait avoir mal au dos, non ? À ce qu'il paraît, c'est lourd. Squall fixait Tifa dans les yeux bien sûr, mais il les avait aussi remarqués, et il se demandait si Cloud avait tellement voulu devenir ami avec la donzelle pour ses jumeaux. Dans quel cas il avait peu de chance de pouvoir rivaliser. C'est qu'il était pas très fourni de ce côté.
Mais venons-en au cœur du problème. Squall n'avait pas du tout prévu que Cloud soit accompagné. De près. Il avait sans doute pris trop au sérieux les doutes d'Aerith, et il était inconsciemment persuadé que le blond était …eh bien, soit seul, soit de l'autre bord –cela dit il pouvait l'être et fréquenter quand même des filles. Quoi qu'il en soit, il les salua poliment et nota au passage que sans le gilet du magasin et le badge avec son nom, Cloud avait l'air moins déguisé.
Plus tard dans la soirée, Squall était dans un coin du club, aux tables séparées de la piste de danse, plus au calme donc, en compagnie de Zack et Roxas.
« Ça faisait longtemps que j'avais pas vu Tifa. Elle dit que c'est pour trouver une place dans un dojo, mais sérieux, c'est quoi qui l'a ramenée ici ? » fit Zack en riant, ce rire qui cachait plus ou moins de sous-entendus.
« Cloud, tout simplement », répondit Roxas.
Squall leva le regard vers Roxas avec un certain regain d'intérêt. Du coin de l'œil, il voyait Zack toujours souriant, même s'il semblait un peu figé.
« Ils sortent ensemble…il me semble.
-QUOI ? »
Zack et ses réactions exagérées. Qu'y avait-il de si étonnant ? Squall était à peine surpris, même s'il devait avouer qu'il était plutôt agacé. Jaloux…non. Agacé.
« Je vois pas ce qui te met dans cet état, ajouta Roxas en fronçant les sourcils. Je suis content qu'il ait quelqu'un et qu'il arrête de courir après des chimères. »
Zack croisa les bras, il eut l'air furieux contre Roxas pendant un quart de seconde, puis retrouva son sourire habituel.
« J'étais juste surpris », fit-il en haussant les épaules.
« Ouais. »
Roxas fit mine de laisser tomber la conversation présente pour se concentrer plutôt vers la piste de danse. Zack sirotait sa boisson et Léon…Léon s'enfonça plus dans son siège et croisa les bras.
C'était quoi le problème avec ces zigotos ?
Au final plus personne ne dit rien, et lorsque Cloud les rejoignit accompagné d'Axel, Roxas sembla presque soulagé.
Cloud s'installa entre Léon et Zack, il lui jeta un regard de côté pendant que Squall entendait Axel demander à son petit ami pourquoi il boudait. Il s'était tourné vers eux juste pour voir le plus jeune mettre une droite dans le bras de l'autre.
« Ta petite amie seule sur une piste de danse ? T'as pas peur », fit-il à son voisin.
« Si. Pour les types là-bas. »
Squall arqua un sourcil, mais Zack ne s'intéressait pas trop à leur conversation. Il ne laissa pas l'occasion à son ami de faire une remarque.
« Alors ça y est, Tifa et toi formez un couple ?
-Hn.
-Wow…depuis tout ce temps. »
Squall ne savait pas trop quoi 'depuis tout ce temps', mais il se dit que ça devait avoir un rapport avec le fait que Cloud et elle soient amis d'enfance. Il ne quitta pas Cloud des yeux, mais n'arrivait pas à déceler le moindre signe qui trahirait ce qu'il pensait. Il faudrait se contenter du 'hn' pour tout commentaire sur sa nouvelle idylle.
Il le fixait, et il ne s'en rendait même pas compte. Certaines personnes avaient ce don de captiver les autres même sans rien faire. Zack continuait de parler, mais Squall n'écoutait rien.
Pas sûr que Cloud écouta beaucoup plus. Il ne répondrait que par des murmures, des signes de tête, parfois des phrases très courtes. La discussion finit par être déportée vers les autres. Squall continuait de fixer, et Cloud semblait être totalement ailleurs. Semblait.
« Arrête de me fixer comme ça. »
Léon rit du bout des dents et détourna le regard. Il préféra ne rien dire, il n'avait pas spécialement envie d'attirer l'attention des autres. Cloud soupira et se leva. Il chipa le briquet des mains d'Axel au passage, provoquant quelques protestations auxquelles il mit un terme en disant qu'il reviendrait vite. Squall le suivit des yeux un moment tandis que les autres avaient repris leur discussion. Il se leva à son tour et Zack le regarda avec des points d'interrogation dans les yeux, même s'il ne dit rien. Squall haussa les épaules.
« Je vais sur la piste de danse.
-Tu te moques de moi ?
-Ouais. »
Zack prit un air blasé et Léon les laissa comme s'il n'avait rien dit, rien vu. Les pistes de danse, c'était pas trop son truc et il y était jamais allé que trainé de force, une ou deux fois. Comme l'avait deviné son ami, ce n'était donc pas là qu'il se dirigeait, mais vers la sortie où se regroupait les fumeurs, étant donné que l'intérieur leur était interdit.
Il n'y avait pas grand monde, il fallait croire que la plupart préféraient rester à l'intérieur, ou alors ils passaient très vite et repartaient. Il y avait peut-être trois groupes, trop occupés pour remarquer le blond qui s'était isolé. Squall, lui, était justement sorti pour ce blond, alors il n'eut aucun mal à le voir.
Cloud avait une cigarette éteinte dans la bouche le regard perdu au loin, il était debout, appuyé contre le mur et les bras le long du corps. Léon vint s'installer à côté de lui, appuyé au mur et les bras croisés.
« T'as oublié ton briquet ? » demanda-t-il alors qu'il savait pertinemment que le blond avait pris celui d'Axel en partant.
« Je fume pas. »
Cloud soupira et retira la cigarette de sa bouche pour la balancer, dépité, dans le cendrier à côté de lui.
« Et…les autres croient depuis longtemps que tu disparais pour soi-disant fumer, alors que c'est pour les éviter ? »
Le pseudo fumeur parut agacé et demanda un peu brusquement :
« Pourquoi tu m'as suivi ?
-Pourquoi t'es si mauvais avec moi ?
-Pourquoi tu fais pas comme si de rien n'était ?
-Qu'est-ce que je t'ai fait ?
-T'as toujours ce regard qui donne l'impression que tu détestes les gens ?
-Est-ce que tu vas me répondre longtemps par d'autres questions ? »
Cloud resta sans voix, complètement hébété. Clairement, le type à côté de lui se payait sa tête.
« Zack et toi vous êtes proches », fit remarquer Squall.
Cloud fronça les sourcils au changement de sujet. Sujet qu'il n'avait pas spécialement envie d'aborder avec un étranger.
« Ouais… », répondit-il tandis qu'il sentait de nouveau le regard de l'autre le scruter. Quand il tourna un peu la tête pour le voir, des yeux gris le fixaient. Il se sentit un peu intimidé, mais ne baissa pas la tête.
Voir sa réaction, c'est tout ce dont Squall avait besoin.
« Est-ce que tu es aussi proche avec Tifa ? »
Cloud resta interdit quelques secondes avant de répondre assez brusquement
« De quoi je me mêle ? On se connaît même pas, et tu me poses de ces questions ! »
Squall haussa les épaules puis soupira par le nez.
« Quelle humeur. T'es décidément bien différent de ton frère », fit-il en détournant le regard pour fixer un point invisible devant lui.
« À ma place Roxas l'aurait aussi mal pris, se défendit le blond.
-Je parlais de Sora. »
Il y eut de nouveau une pause, marquant encore une fois la surprise de Cloud.
« Tu connais Sora ? demanda-t-il en laissant de côté sa colère.
-On était colocataires. Et des amis proches.
-Pourtant...il ne m'a jamais parlé d'un Léon.
- Squall. »
Cloud fronça les sourcils. D'abord en se demandant si l'autre savait faire des phrases complètes. Cela dit, ce prénom ne lui était certainement pas étranger, contrairement à celui de Léon. Sauf si Sora n'avait vraiment pas voulu raconter ce qui se passait à Traverse Town.
« Il me semble bien avoir entendu ce prénom quelque part, oui.
-On était proches. Un peu comme toi et Zack. »
Cloud lui lança un regard noir, mais Léon ne tourna pas la tête alors il le sentit plus qu'il ne le vit. Mettre Sora sur le tapis sans bonne raison, ça n'avait été qu'une excuse pour en venir de nouveau au sujet qu'il aurait préféré éviter. Le blond se passa nerveusement la main dans les cheveux et sembla en grand conflit intérieur. Il se demandait sans doute si Léon savait, et comment il avait peut-être du mal à admettre la relation sous-entendue qui était impliquée dans la réplique du brun. Peut-être qu'il ne savait simplement pas quoi en penser et se demandait où Squall voulait en venir. Et peut-être aussi qu'il était choqué, quelque part, par ce que tout cela impliquait à propos de son petit frère
« Qu'est-ce qui te trouble à ce point, Cloud ? »
L'interpelé leva les yeux, le regard confus. Il ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit pendant quelques secondes. Squall n'intervint pas et le laissa avec l'ouragan intérieur qui devait le tourmenter. Pas besoin d'être fin psychiatre pour voir à quel point Cloud était perturbé.
« Est-ce qu'on peut…aller chez moi pour discuter ? »
Squall hocha la tête sans montrer sa surprise. Vu les précédentes réactions du blond, il se serait attendu à le voir s'esquiver. Pendant un instant il fut prêt à demander si c'était bien de partir sans prévenir, ce qu'il allait faire de Tifa…mais au final il s'en fichait pas mal. Les autres n'avaient pas besoin de savoir et s'ils s'inquiétaient, ils feraient vite de téléphoner.
Cloud et lui se dirigèrent donc vers la voiture du blond et y montèrent. Il n'y eut plus aucune parole d'échangée jusqu'à l'appartement. Rien que, parfois, des regards furtifs d'un côté, et insistants de l'autre.
L'appartement de Cloud n'était pas très grand, clairement moins confortable que le sien, et Squall se dit que Zack n'avait sûrement pas eu son mot à dire dans cette histoire. Une seule grande pièce en arc de cercle, sous les mansardes, un mobilier plutôt sommaire, il n'y avait ni photo ni tableaux et les murs étaient blancs. C'était bien entretenu et rangé, mais les lieux laissaient plutôt penser que leur occupant était plus absent que maniaque. Il y avait une grande bibliothèque remplie de livres en rapport, pour la plupart, avec ses études…de droit semblait-il (cela dit, vu qu'il l'avait croisé à la fac de droit, il se doutait que c'était là qu'il étudiait), et Squall s'était arrêté devant pour y jeter un coup d'œil rapide. Cloud était à la fenêtre et y refermait des stores vénitiens noirs.
Ils s'installèrent sur le canapé lit, au centre de la pièce, l'un détendu, l'autre plutôt crispé. Devinez qui est qui. De longues minutes s'écoulèrent avant que Cloud ne prenne la parole.
« Maintenant on est seuls. Dis-moi si je me fais des films ou si tu sous-entendais…commença-t-il sans jamais continuer.
-J'ai sous-entendu beaucoup de choses, en réalité, l'aida Squall. Le blond leva les yeux paniqué.
-Est-ce que ça a un rapport avec Zack ?
-Il me semble que tout tournait autour de lui, non ? »
Cloud baissa les yeux avant de continuer sur un ton dépité.
« Est-ce qu'à un seul moment lui ou moi avons laissé entendre quoi que ce soit ?
-Probablement.
-Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
-C'est Aerith qui a les plus gros doutes. »
À cette réponse le blond sembla complètement abattu. Il était clair pour Squall maintenant, que les soupçons de la jeune fleuriste étaient parfaitement fondés. Qui aurait pu croire une chose pareille ? C'était tellement…loin de ce qu'était Zack. Son sens de l'honneur l'aurait empêché de trahir ceux à qui il tenait et ce, même si c'était un incorrigible coureur de jupons. Même engagé, il séduisait, prenait plaisir aux flirts…mais il ne serait jamais allé bien loin.
Pourtant la situation était bien différente aujourd'hui. Il fallait croire qu'on ne pouvait pas connaître réellement quelqu'un.
« Et Tifa ? osa-t-il
-On a décidé ensemble de tenter une relation autre qu'amicale, mais ça ne marche pas des masses, finit par admettre Cloud après quelques secondes d'hésitation.
-Surtout après l'avoir laissée seule là-bas. »
Cloud rit jaune. Tifa ne lui en voudrait probablement pas, ça ne ferait que confirmer ce qu'ils craignaient. Par contre les autres se poseraient des questions. Et au final, le seul qui lui en voudrait vraiment, c'est Axel, parce qu'il était parti en embarquant son briquet.
« Roxas semble avoir une certaine rancune envers Zack, fit remarquer Squall.
-Il est au courant. Donc, oui. »
S'installa alors un lourd silence pendant lequel Cloud fixait ses pieds et se triturait les mains. Léon aurait bien tenté de le rassurer, mais ce n'était pas son point fort, aussi valait-il mieux qu'il s'abstienne et qu'il laisse Cloud décider de quand il serait prêt à s'exprimer. Ce n'est qu'après de longues minutes qu'il se décida.
« Il a préféré rester avec notre père à Traverse Town. Roxas s'en veut de n'être pas resté avec lui, il a l'impression d'avoir abandonné son jumeau. »
Squall fronça à peine les sourcils lorsqu'il entendit que finalement le sujet de conversation ne resterait pas sur Zack, mais dériverait certainement vers lui et sa vie avec Sora.
« Depuis que ma mère, Roxas et moi sommes à Illusiopolis, on a rarement des nouvelles de Sora. C'est vrai pourtant qu'il nous parlait chaque fois de Squall…. Vous…est-ce que tu es parti parce que vous vous étiez séparés ou est-ce qu'il n'a simplement pas voulu te suivre ? »
Il aurait gagné gros en pariant. Squall soupira. Allez, un bon geste, après tout Cloud avait avoué quelque chose qu'il aurait certainement préféré garder pour lui. Ce n'était qu'un juste retour des choses.
« C'est un peu plus compliqué que ça. Mais pour faire court, oui, c'est parce que je venais ici et qu'il ne voulait pas me suivre qu'on s'est dit au revoir. »
Il y eut de nouveau un silence. Cloud attendait certainement la suite de l'histoire. Léon dû se résoudre.
« Il ne m'avait jamais dit que le reste de sa famille se trouvait là. Je ne savais même pas que Roxas ou toi existiez.
-Je vois…, Cloud parut vraiment attristé, et Squall s'en voulu de lui avoir avoué une chose pareille. C'était comme lui dire que Sora avait caché leur existence parce qu'il avait honte d'eux, ou parce qu'il leur en voulait trop ou quoi qu'est-ce.
-Sora a toujours joué au dur, il ne partageait jamais avec moi ce qui lui faisait de la peine. J'imagine que parler de vous faisait partie de ces choses douloureuses qu'il ne voulait pas me faire connaître.
-C'est…un peu cruel pour toi…
-Si on avait eu plus de temps peut-être… »
Cloud n'insista pas plus. En le regardant cette fois, Léon le vit moins tendu, plus calme et il se dit que finalement, il le préférait plus à l'aise. Normal, diriez-vous. Il n'avait pas spécialement cherché à le stresser en lui parlant de Zack, il avait juste voulu connaître la vérité, l'entendre de la bouche du blond. Lui faire remarquer que ça devenait de plus en plus risqué si même un 'étranger' s'en rendait compte.
Zack aimait Aerith, non ? En plus, y avait pas plus hétéro que lui, alors à quoi il jouait ? Qu'il laisse Cloud. Et Cloud…il faudrait bien qu'il se fasse une raison. Squall savait que ce genre de pensées était totalement égoïste, parce qu'il était parfaitement conscient que s'il s'intéressait à ce qui se passait entre eux, c'était parce qu'il était attiré par Cloud (au cas où quelqu'un ne l'aurait pas encore compris).
« Tu me fixes encore. »
Le blond ne se tourna pas vers Squall, mais avait tourné son visage à l'opposé. Un sourire faillit étirer les lèvres de Léon : il aurait juré voir le blond rougir. Alors il ne le laissait pas totalement indifférent ?
« Tu rougis.
-Pas du tout.
-Regarde-moi. »
Squall posa une main sur la cuisse de Cloud qui se tourna finalement vers lui, le visage légèrement rouge, mais aussi surpris.
On frappa à la porte au même moment. Cloud ne demanda pas son reste et se leva d'un bond. En quatre grandes enjambées, il était à la porte. Il jeta tout de même un coup d'œil au judas, mais au lieu d'ouvrir, il fit un pas en arrière et lança un regard à moitié apeuré à Squall tout en semblant réfléchir à toute vitesse à ce qu'il allait faire. Il s'éloigna de la porte et lorsqu'on toqua pour la seconde fois, il répondit en criant presque.
« J'arrive ! »
Un geste qui fit signe à Squall d'aller dans la salle de bain accompagna ses paroles. Quand il vit Léon arquer un sourcil, il prit un air contrarié et répéta le geste. Quand l'autre se décida enfin, Cloud alla ouvrir à son visiteur qui n'était autre que Zack.
Squall avait à peine eu le temps de fermer la porte de la salle de bain. Il se demanda un instant pourquoi Cloud ne l'avait pas simplement renvoyé chez lui pour être tranquille avec Zack. De toute façon il y avait peu de chance que sa présence soit suspecte de quelque façon que ce soit. Enfin, c'est ce qu'il pensait. Au final, il ne se plaindrait pas trop, parce qu'au moins il pouvait entendre ce qui se disait. Et comme la porte n'était pas très épaisse, les voix étaient à peine étouffées. Il ne manquerait rien, c'était certain…il espérait juste qu'il pourrait éviter de participer à une partie de jambes en l'air. Il était pas trop chaud pour ça dans l'immédiat.
« Pourquoi tu t'es sauvé tout à l'heure ? En plus Axel a menacé de te trucider parce que t'as toujours son briquet.
-Je lui rendrai, je suis parti un peu vite et j'y ai plus pensé.
-T'as vu Léon en partant ? demanda la voix de Zack avec une pointe d'hésitation.
-Je le fuyais. »
Squall tiqua. Comment ça il le fuyait ? Il était en train de le faire passer pour quel genre de type là ?
« Hein ? »
Merci, Zack.
« Écoute…ça tombe bien que tu sois là parce que j'ai quelque chose de sérieux à te dire. »
Pendant un certain nombre de secondes, aucun des deux ne prononça un mot. Lorsqu'enfin Cloud reprit la parole, il sembla plus loin. Squall supposa qu'ils s'étaient installés vers le canapé. Il entendait toujours de toute façon, il ne s'ennuierait pas.
« Ça fait trop longtemps que ça dure, je pense qu'il est temps que tu ne viennes plus ici.
-Pourquoi tu me dis ça d'un seul coup ?
-Ça fait un moment que j'y pense…t'as déjà réfléchi à ce qui se passerait si Aerith l'apprenait ? Comment tu crois qu'elle réagirait ? Je sais qu'elle est gentille et compréhensive…peut-être qu'elle pardonne assez facilement, mais y a des limites à pas dépasser.
-Pourquoi tu voudrais qu'elle l'apprenne alors que ça fait des mois qu'elle voit rien ? »
Zack avait toujours son ton insouciant, comme s'ils parlaient de choses banales. Squall se doutait pourtant qu'il ne devait pas être si détendu que ce qu'il laissait paraître. Il espérait par contre que Cloud ne le prenne pas mal, ça n'était pas forcément flatteur quand on dit à quelqu'un qu'on aime qu'on ne peut plus le voir et que l'autre agit comme si ça ne lui faisait rien.
« Ok, finit par reprendre la voix de Zack. De toute façon je me forçais à venir.
-Quoi ? »
Squall, derrière sa porte, serra les poings et se retint de pester. Dur à croire que son ami ait si peu de tact... Il n'osait même pas imaginer dans quel état il allait récupérer Cloud après un coup pareil. Tel qu'il connaissait son ami, il ne voulait pas blesser son amant en disant qu'il se forçait à le voir. Mais c'était très mal pensé.
« Tu sais, j'avais pas envie de te laisser seul, et puis…
-C'est bon. Pas la peine d'en rajouter, surtout si c'est pour me dire des trucs comme ça. Je t'ai jamais obligé à venir, dit la voix étranglée du blond.
-Cloud…
-Tu te rends même pas compte de ce que tu me dis. T'as pas besoin de dire quoi que ce soit d'ailleurs.
-T'espérais quand même pas…
-Non. J'ai jamais rien attendu de toi. Mais je m'attendais certainement pas à ce que tu sois venu simplement parce que tu avais pitié de moi. »
Squall n'entendit plus rien pendant les vingt minutes qui suivirent. Rester immobile lui avait donné des crampes et il aurait bien voulu pouvoir sortir, histoire de se dégourdir les jambes. Mais pour l'heure, il devrait même éviter de respirer trop fort, parce qu'avec le silence qu'il y avait même de l'autre côté, un simple mouvement de sa part serait remarqué. En exagérant à peine.
Finalement la porte de l'appartement claqua et donc Léon supposa que Zack était parti. Sans rien dire. Pour la peine il se demanda si c'était une bonne idée de sortir maintenant, mais Cloud décida pour lui en ouvrant la salle de bain. La scène aurait pu être comique : Squall surpris assis sur les toilettes avec les yeux du lapin pris dans les phares d'une voiture ou du 'mais faut frapper avant d'entrer !'. C'était tout sauf cool ou sexy…foi de Leonhart, on l'y reprendrait pas. Finalement Cloud n'avait pas l'air d'avoir envie d'en rire parce qu'il resta planté en face de lui avec le regard vide.
« Salut…j'ai emprunté tes toilettes, j'espère que ça te gêne pas. »
Et en plus il se mettait à faire de l'humour. Il fallait que la situation soit critique pour que Squall/Léon Léonhart pense à essayer de devenir drôle. Bravo.
Cloud ne bougea toujours pas et Léon se dit que c'était pire que ce qu'il croyait.
Probablement qu'il ne s'était pas rendu compte que ce serait si dur, même si ça faisait un moment qu'il essayait de se détacher de son amant. On calcule jamais avec assez de précision le mal que ça peut nous faire, parce qu'on se rend pas vraiment compte de nos sentiments réels avant de les mettre à l'épreuve. À moins qu'on sache pertinemment que ça va nous tuer, mais que notre ego est toujours trop gonflé pour réussir à l'admettre.
Peut-être. Sûrement. Qui sait, après tout …Au final quelle importance ?
Squall ne connaissait que trop bien ce sentiment. C'est pourquoi quand son regard s'arrêta sur celui de Cloud, il se sentit terriblement mal. Pourtant, être humain dans toute sa splendeur, il était soulagé. Finalement il aurait sa chance.
Il se leva pour faire face au blond et posa une main sur son épaule. Cloud ne fit aucun geste pour le repousser.
Ouais, il était même heureux que ça soit enfin fini entre eux. Il se persuadait et flattait sa petite personne en se disant que lui, il pourrait rendre Cloud heureux. Que de toute façon la relation cachée ne rimait à rien, et qu'ils avaient tous les deux été extrêmement égoïstes au final. Tant pis si maintenant il fallait panser les blessures, Léon serait plus que ravi de s'en occuper. Il serait plus que ravi si Cloud le laissait le soigner.
Tu peux t'appuyer sur mon épaule, j'ai décidé depuis longtemps que je te soutiendrais.
Tu peux pleurer sur mon cœur, j'ai décidé depuis longtemps que je te consolerais.
Ou ces promesses qu'on ne prononce pas, qu'on ne formule même pas en pensées parce qu'elles sont ressenties et qu'au final, c'est bien suffisant pour les tenir –se dit-on-, et parce que la personne à qui on les fait n'a pas besoin de mots pour savoir qu'elles sont données.
Le bras passé autour des épaules du blond, Squall le tira à lui. Sa main libre se posa derrière sa tête pour l'appuyer contre son épaule.
« Tu peux te laisser aller. Il n'y a personne ici sauf moi, et je sais ce que ça fait. »
Alors Cloud s'agrippa à lui comme à une bouée de sauvetage.
Ndla : Hm, comme je me mets au Shojo version fic xDD Pardon humanité, pardon planète, pardon tout ça ! Bref.
Ou comment d'un simple One Shot je suis partie pour vous faire une fic à chapitres. XD En fait, ça vient du fameux pari « fic niaise » que j'avais fait avec Chesterloup. C'est la première version avortée quand je me suis rendue compte que oui, c'était principalement une romance (c'est que ça d'ailleurs), oui, y a des passages mièvres…mais que ça manquait terriblement de naïveté (à mon humble avis) excepté sur le dernier paragraphe, pauvre Squall. XD Du coup j'aurais perdu mon pari. 'Une petite histoire' est bien plus convaincante xD
Je pense que je bouclerai cette fic en trois/quatre chapitres, ça sera amplement suffisant x3
Bref, alors que je m'étais jurée que je terminerais le chapitre d'AFP (qui est presque fini, c'est ça le pire) …voilà que je ponds ce truc. XD Pardon !
Cléon forever !
