This is Halloween, this is halloween, evrybody screams!
Hum... Je vais m'arrêter là pour que vos oreilles restent en vie...
Bien le bonsoir! Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas encore morte. Mes plus plates excuses pour Seguimi O Uccidimi et surtout pour Don't Marry Her que je peine à updater.
Pour me faire pardonner, je vous propose un nouveau PruAus! Enjoy!
Trick or treat?
Treat, évidemment.
Bien que je le poste ce soir d'Halloween, il n'a rien d'un récit horrifique. Au contraire. Il s'agit plutôt d'un conte de fée, librement inspiré et adapté de La Belle et la Bête.
J'espère que vous apprécierez!
Juste une chose : je ne sais pas quand j'aurai le temps de publier les chapitres suivants, qui sont encore à écrire. Néanmoins, comme le scénario est déjà bouclé et que c'est relativement simple à écrire (bénie soit la notion de conte) il y a des chances pour que ça ne prenne pas trop de temps une fois que je m'y attellerai. Aussi, si je piétine dans les scénarios de mes autres fics, je pourrais trouver dans celle-ci un moyen de me changer les idées...
Disclaimer : les personnages nommés appartiennent à Hidekaz Himaruya.
Rating: K, K+ Un peu d'innocence ne vous fera pas de mal, les enfants!
Je vous laisse avec le premier chapitre, en espérant qu'il vous séduira ;)
PS: j'ai écrit la fin du chapitre en vitesse ce matin, ce qui veut dire que je l'ai relu tout aussi rapidement. Il est possible qu'il y ait quelques coquilles... Sorry!
Behind the Beast
Chapitre I
Il était une fois, dans une lointaine contrée, un jeune comte que les cieux avaient doté d'un courage sans égal, d'une hardiesse remarquable, d'yeux couleur rubis, de cheveux d'argent et d'une peau de neige. Issu d'une illustre famille, le jeune homme avait succédé à son père à la tête d'un comté agréable et paisible, habité par des sujets qui appréciaient et respectaient énormément leur bienfaiteur.
Mais puisque les hommes sont envieux, la famille Beilschmidt –c'est son nom– avait attiré la convoitise du comte voisin, qui tentait inlassablement de lui dérober ses terres, multipliant les attaques et les incursions sur son territoire.
Après des générations de luttes et de combats, ce fut le comte albinos qui parvint à défaire définitivement son rival, en retirant une immense fierté et un orgueil démesuré, gagnant le respect des autres seigneurs et l'affection de son peuple.
Il vivait une vie tranquille dans la demeure familiale, au milieu des bois, à quelques centaines de mètres d'un village sous sa juridiction.
Du moins c'était le cas avant l'arrivée d'un sujet du comté voisin, qui lui demanda l'hospitalité.
Le comte albinos lui demanda d'où il venait, le pèlerin se présenta. Après cette révélation, le comte Beilschmidt refusa de lui offrir une chambre pour la nuit, car il craignait que cet homme ne veuille profiter de l'occasion pour causer du tort à celui qui avait tué son seigneur.
Furieux, l'étranger lui lança ces paroles :
L'orgueil, la fierté et la gloire qui sont vôtres sont usurpées. Si vous refusez d'offrir le gîte à un simple voyageur, à l'intérieur de vous-même, vous n'êtes qu'un être égoïste et abject. Il est temps que cette laideur soit reconnue de tous!
Après ces mots, il hurla une phrase en une langue inconnue. Il y eut un éclair de lumière dans tout le château, dans toute la forêt, et le comte perdit connaissance.
La légende ne parle plus du comte Beilschmidt. Lorsque, le lendemain matin, quelques villageois se rendirent au château, ils ne trouvèrent qu'un loup au pelage de neige et aux yeux rouges.
Le comte avait disparu.
Les villageois prirent peur. Le château, forme sinistre parmi les arbres, fut déserté. Nul n'osa plus en approcher.
Le loup fut rejoint par sa meute. Il tenta bien souvent de s'introduire dans le village, mais fut chassé par les gardes.
Encore aujourd'hui, les hurlements de la meute déchirent la nuit.
Les enfants à qui l'on raconte la légende du dernier comte, tout comme leurs parents, se gardent bien de s'aventurer aux alentours du château.
Notre histoire commence un peu moins d'une centaine d'années après la venue des loups au château.
oOo
Lili brava la chaleur de la forge pour apporter de l'eau à son frère, qui devait frôler la déshydratation. L'air sec lui piqua la gorge.
Le visage noirci et luisant de son frère se tourna vers elle, encadré de cheveux blonds sales plaqués sur le front par la sueur.
L'armurier n'accorda pas un sourire à sa jeune sœur, à peine un regard. Il prit néanmoins le gobelet d'étain rempli d'eau qu'elle lui avait amené et le vida d'un trait.
Comme toujours, le visage sérieux de Vash Zwingli arborait des sourcils froncés et une mâchoire serrée.
-Tout va bien? demanda Lili.
Vash avait cessé d'abattre son marteau sur une future lame posée sur une enclume, de ce fait il entendit sa question.
Il ronchonna quelques phrases presque inaudibles. Il était question de bois à aller chercher, mais de commande à terminer.
Lili conclut que, l'automne étant arrivé, ils devraient recommencer à chauffer, et que par conséquent, il était nécessaire que Vash aille ramasser du bois dans la forêt, ce qui le contrariait fort puisque l'épée en cours de fabrication était une commande importante qu'il voulait et devait terminer le plus vite possible.
-Ne t'inquiète pas pour le bois, je m'en charge. Il me reste du temps avant le cours de piano, je peux aller en chercher.
Vash lança:
-Hors de question.
Lili roula des yeux.
-Si tu termines cette lame aujourd'hui, dit-elle, tu recevras une prime pour ta rapidité, n'est-ce pas?
Il s'agissait d'une question purement rhétorique: la réponse était évidente. Au village, il était fréquent que les clients satisfaits laissent un pourboire à l'artisan… Qui variait selon leur fortune personnelle. Cette lame, pour sa part, était destinée au riche chef de la garde, alors…
Vash rendit les armes.
-Bon. Très bien. Vas-y. Mais fais très attention.
L'argent était l'argument à utiliser contre Vash Zwingli.
-Ne t'éloigne pas trop du village. poursuit-il. Et surtout, reste le plus loin possible du château!
Lili acquiesça machinalement. A chaque fois qu'elle sortait, elle entendait les mêmes recommandations de la part de son frère.
Elle sortit de la forge et s'autorisa un sourire.
Satisfaite, la jeune fille enfila une cape bleu foncé par-dessus sa robe couleur feuille et se mit en route.
Elle salua les gardes qui surveillaient la porte Nord du village et quitta l'enceinte, se retrouvant bientôt dans la forêt, dans le calme béni des arbres, loin du vacarme de la forge, sous les feuillages rouges, orangés.
Elle se mit tout de suite au travail, car même si elle avait le temps avant son cours de piano avec Roderich, elle ne s'attarderait pas dans les bois.
Elle répétait son morceau de piano tout haut, récitant les notes d'une voix claire et chantante, tout en ramassant des petites branches.
Lorsqu'elle se releva, elle se figea d'horreur.
Devant elle, à quelques mètres à peine…
Il y avait un loup blanc. Blanc comme neige. Il se détachait nettement du paysage automnal.
Ils se fixèrent un moment.
Ses yeux rubis rencontrèrent ceux, pétrifiés, de Lili.
Lorsqu'elle fut de nouveau en mesure de bouger, la jeune fille s'enfuit en courant.
Mais il ne fallait pas espérer s'en tirer à si bon compte.
Le loup bondit au-dessus d'elle et bloqua le passage devant elle, arrachant un cri de terreur à la petite blonde qui se recroquevilla au sol et s'immobilisa en une posture pathétique de défense, les mains devant son visage.
Le loup sembla soupirer, avant de la renifler et de chasser de sa cape les feuilles qui s'y étaient accrochées dans sa chute.
Lili, intriguée, releva la tête et baissa les bras. Elle rencontra de nouveau les yeux rouges de l'animal, et, étrangement, ils la rassurèrent.
Son regard était doux. Lili n'y décelait aucune animosité, aucune agressivité. Au contraire, elle y vit briller l'inquiétude et l'intelligence. Et au-delà de ça, il semblait y avoir de l'espoir dans les orbes pourpres.
Le regard de la jeune fille se posa sur le sol, à sa gauche. Là où le loup l'avait arrêtée dans sa fuite.
Il y avait un large trou dans le sol, à cause d'un arbre qui avait été déraciné pendant la tempête qui avait précédé pendant plusieurs jours.
Toute occupée qu'elle aurait été à s'éloigner de la bête, elle n'y aurait probablement pas fait attention et… Elle ce serait fait bien mal, si le loup n'était pas intervenu.
-M…Merci… balbutia-t-elle.
Elle ne savait pas ce qui la choquait le plus: sa rencontre avec le loup, le fait que le monstre des légendes soit en fait une créature élégante ou encore qu'il lui ait évité une chute.
-Ce n'est rien. répondit une voix profonde et un peu rocailleuse, mais douce.
Maintenant, Lili savait ce qui était le plus choquant.
Un loup doué de parole.
Ses yeux s'agrandirent de surprise, et l'animal émit un petit grognement qui ressemblait à un rire.
-Comment… Est-ce possible? demanda-t-elle, perplexe.
-Avec la magie, tout est possible, petite fille.
-Mais… Qui êtes-vous? Est-ce que vous êtes vraiment le m… Le loup des légendes?
-Oh, on raconte encore mon histoire aux enfants de nos jours? Oui, je suis le loup de ces récits. J'habite le château, c'est vrai. J'espère que pour le reste, on ne me noircit pas trop dans les légendes…
Lili ne releva pas, toujours occupée à digérer sa rencontre avec un loup albinos légendaire et capable de parler.
-Tu veux que je t'aide à ramasser ton bois? Tu as tout lâché dans ta fuite.
Lili rougit de honte.
-Je suis désolée de… D'avoir eu peur… Je… J'ai été surprise, je suis désolée. marmonna-t-elle en baissant la tête.
-Je peux comprendre. assura le loup. N'aie pas honte.
Lili se releva et dit, avec un sourire:
-Si ça ne vous dérange pas de m'aider, ça me ferait très plaisir que nous ramassions du bois ensemble.
oOo
Oh non, petite fille, c'est à moi que ça fait très plaisir…
Le loup était aux anges. Cela faisait environ cent ans qu'il n'avait pas eu de contact avec les humains, du moins sans qu'ils n'essaient de l'exterminer à coups de fourche.
Et la compagnie des Hommes lui manquait. Rester un moment auprès de cette charmante jeune fille le comblerait de bonheur.
-Alors, heu… Vous vous appelez comment? demanda la petite.
-Gil… répondit le loup. Et toi?
-Lili! fit l'humaine avec bonne humeur. Alors, Gil… Vous êtes… Très vieux, non? Les légendes disent que vous êtes arrivé ici il y a cent ans!
-C'est exact que j'ai cette apparence depuis cent ans, néanmoins, je semble rester jeune… Dans ma tête et dans mon corps. Dis-moi, Lili… Si tu me racontais la légende qu'on narre aux enfants, au village?
La jeune fille commença son histoire, telle que Vash la lui avait racontée lorsqu'elle était enfant. La grandeur du Comte Beilschmidt, son refus d'accueillir un magicien, et finalement la venue des loups au château.
Tout en ramassant du bois entre ses crocs, il lui demanda:
-C'est tout ce qu'on dit sur le Comte Beilschmidt?
Elle acquiesça.
-Après, les histoires n'en parlent plus. On dit que les loups le gardent prisonnier, ou bien qu'ils l'ont tué lorsqu'ils sont arrivés.
-Et au sujet de ses exploits d'avant?
-Rien de très détaillé.
-C'est bien ce que je craignais. Le pauvre. C'était quelqu'un d'extraordinaire, tu sais? Il mériterait que tout le monde le sache.
-Tu le connaissais?
-Et comment!
-J'aimerais entendre son histoire.
-Je pourrais te la raconter…
Elle se montra très enthousiaste à cette idée, alors Gil commença. A raconter l'histoire du Comte Beilschmidt. A raconter sa propre histoire, effacée derrière cent ans de métamorphose.
Lorsqu'ils eurent assez de bois, ils s'assirent dans la forêt pour que le loup continue de raconter.
Lili ne voyait plus le temps passer. La voix de Gil la fascinait, au moins autant que les événements oubliés qui avaient précédé la chute de Beilschmidt.
Elle avait complètement oublié son cours avec Roderich.
oOo
Roderich Edelstein rentra chez lui après quelques courses et un passage à la boulangerie.
Il lui restait un peu de temps avant l'arrivée de son élève pour le cours de piano, aussi ne s'inquiéta-t-il pas de ne pas la voir.
Il attendit.
Une demi-heure plus tard, elle n'était toujours pas arrivée.
Il lui arrivait rarement d'être en retard… S'il allait à la forge, il allait certainement la croiser en route.
Il se décida à partir vers la maison de Vash, son meilleur ami.
Aucune trace de Lili sur le chemin, ni dans l'habitation.
La forge était occupée par l'armurier seul.
-Vash? cria Roderich au-dessus des fracas métalliques.
Le forgeron se tourna vers lui et fit une pause dans son travail. Le blond était luisant de sueur.
-Où est Lili? demanda le brun.
-Elle est partie il y a deux heures, je crois… Elle allait chercher du bois avant d'aller chez toi.
-Elle n'est pas venue.
La panique gagna les yeux de Vash. Roderich regretta aussitôt sa phrase.
-Reste ici, je vais aller voir dans les bois. Surtout, ne t'inquiète pas!
Il ne laissa pas le temps au forgeron de protester ou de dire quoi que ce soit: il partit sans attendre près des portes.
-Vous auriez vu Lili? demanda Roderich aux gardes. Elle est sortie il y a deux heures environ.
-Non… fit Matthias, le garde de la porte Ouest. Essaie les autres portes.
Roderich suivit son conseil et ce fut Berwald, à la porte Nord, qui confirma avoir vu la jeune fille.
Le brun s'élança dans la forêt à la recherche de son élève.
oOo
-Et à ce moment-là, le Comte se…
Gil s'arrêta en plein milieu de sa phrase.
-Quelqu'un vient. annonça-t-il après avoir humé l'air. Je sens une odeur… Lili, je ne peux pas rester. Si un villageois me voit, je doute qu'il réagisse aussi bien que toi. Je dois m'en aller.
La petite eut l'air tellement déçue qu'il ajouta:
-Mais, si tu veux, on peut se retrouver ici la semaine prochaine, au même endroit. Et je finirai l'histoire.
-D'accord! accepta joyeusement Lili.
Gil disparut à toute vitesse.
A peine avait-il quitté les lieux que, sur le chemin, en contrebas, Lili vit apparaître Roderich.
Elle grimaça à l'idée de son énorme retard. Et aussi à l'idée de trouver une excuse. Elle ne pouvait pas dire à Roderich qu'elle avait fait la connaissance du loup… Elle le mettrait en danger.
Et elle n'en avait pas envie.
-Lili! appela Roderich.
La jeune fille redescendit sur la route, un tas de bois entre les bras.
-Ah, Roderich! Je suis terriblement désolée! s'excusa-t-elle. Je n'ai pas vu le temps passer, j'ai eu quelques problèmes avec le bois, et…
-Ce n'est rien, ce n'est rien. la rassura Roderich. Tu vas bien?
-Oui, bien sûr!
-Il ne t'est rien arrivé?
-Non, je t'assure.
-Bon. Donne-moi ça, on va aller le déposer à la forge. Tu n'auras pas cours aujourd'hui, on reprendra demain, d'accord? Il vaut mieux que tu passes la soirée avec Vash, sinon il risque de mourir d'inquiétude.
Lili hocha la tête.
Elle n'avait pas vraiment écouté son professeur. Elle repensait à son après-midi riche en surprises. Et elle attendait déjà le prochain avec impatience.
J'espère que ça vous a plu!
N'hésitez pas à laisser une review :D
A bientôt et passez une bonne soirée d'Halloween ~
