Recueil de one-shots.

Disclaimer : L'univers de Sherlock ne m'appartient pas, je ne demande aucune rémunération pour mon travail, j'en tire assez de contentement personnel.

Pairing général : JW/SH

Rating général : M

Cet OS date d'il y a quelques temps déjà ... Je l'ai fait pour l'anniversaire de l'administratrice du forum BBC Sherlock Français.


Joyeux Anniversaire.

Sherlock parcourait les rues de Londres avec un air contrarié sur le visage. Cela faisait maintenant 10 jours qu'il ne parlait plus, ne mangeait plus et semblait être en pleine réflexion à longueur de temps. Les enquêtes que Lestrade proposait n'étaient plus assez attrayantes pour lui et les résoudre devenait presque un fardeau.

John n'y comprenait rien, il faisait tout son possible pour distraire son colocataire en vain. Il avait même fait exprès de mettre son arme en évidence dans le salon mais le brillant détective n'y avait pas touché. Le médecin était très peiné de voir son ami dans cet état et commençait à désespérer. Même Mycroft semblait perdu quant à la raison de la soudaine léthargie de son petit frère.

Stoppant devant une boutique de vêtements, Sherlock regarda la vitrine et soudain, son visage s'illumina et il se mit à courir en direction de Baker Street. Il entra précipitamment dans le salon et parcouru toutes les pièces du 221B. Personne n'était là, même Mrs Hudson d'habitude toujours à réclamer un peu de rangement semblait absente.

« Parfait » se dit Sherlock.

Il entra dans la chambre de John et s'arrêta au milieu de la pièce, son regard parcourant chaque meuble dans la pénombre créée par les rideaux épais tirés. Il se déplaça lentement, sans bruit, comme s'il voulait ne pas réveiller un John invisible enroulé sous la couette épaisse. Il ouvrit la penderie et prit une chemise. Il regarda la taille, la coupe, les couleurs de toutes les autres chemises présentes et mémorisa chaque détail. Ensuite, il se dirigea vers la petite commode et ouvrit le premier tiroir : chaussettes, caleçons, cravates ; le deuxième : pantalons et t-shirts.

« Pas très bien organisé » murmura-t-il en voyant un amas de chaussettes caché tout au fond du tiroir.

Enfin il ouvrit le dernier tiroir et y découvrit une collection de pulls. Il procéda de la même façon que pour les chemises, mais trouva la tâche plus ardue. Il portait certains pulls de John en horreur et se surprenait souvent à ressentir une furieuse envie de les lui arracher.

Satisfait des résultats de son investigation, il repartit allègrement en direction de la boutique de vêtements qu'il avait aperçu peu de temps avant, tout en prenant garde à échapper à la surveillance de Mycroft qui avait été doublée depuis une semaine. Il rentra dans le magasin et en sortit environ 30 minutes plus tard, un paquet cadeau jalousement protégé dans un sac plastique.

Il rentra à son appartement et cacha le paquet dans le désordre organisé de sa chambre, là où personne ne se risquerait à fouiller. Puis il s'installa dans le salon avec une tasse de thé devant l'ordinateur de John en attendant que ce dernier veuille bien lâcher ses patients pour le rejoindre.

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John était éreinté. Il avait reçu des patients toute la journée et ils n'étaient franchement pas aussi excitants que les enquêtes aux côtés de Sherlock. À la pensée de son ami, John accusa un frisson le long de sa colonne vertébrale. Il se dépêcha de quitter la clinique pour rentrer à Baker Street.

En entrant dans la pièce à vivre, ce ne fut pas le silence mortuaire qui régnait qui le surpris mais l'odeur du thé frais qui ne provenait pas de la cuisine de Mrs Hudson. Sherlock s'approcha de lui en tendant une tasse, un sourire presque sincère sur le visage.

« Qu'est-ce que c'est ? Demanda le médecin.

- Et bien, du thé voyons !

- Quelle substance as-tu mis dedans ?

- Mais … Aucune.

- Alors pourquoi tu m'as fait du thé ?

- Je me suis dit que tu serais fatigué en rentrant de la clinique. Voir des gens toute la journée, ce doit être tellement ennuyant.

- Es-tu malade Sherlock ?

- Mais non ! N'ai-je pas le droit de te préparer du thé ?

- Hum. »

John porta la tasse fumante à sa bouche avec méfiance. Il bu une gorgée tout en regardant son ami par dessus le rebord. Sherlock était reparti à ses occupations et agissait comme à son habitude. Il avait quitté son état inquiétant pour en reprendre un autre beaucoup plus préoccupant : un sourire perpétuel.

L'heure du dîner arriva, John ouvrit le frigo pour chercher de quoi grignoter et fut surpris de ne pas trouver de restes humains entreposés. Il se tourna vers Sherlock et le vit mettant les couverts et les assiettes sur la table basse. Il resta bouche bée et suivait du regard les allées et venues du détective entre le salon et le four où réchauffait une pizza.

Voyant son air ahuri, Sherlock le prit par les épaules et le dirigea jusque sur le canapé où il du le forcer à s'asseoir en attendant que le repas soit prêt. Il apporta la pizza quelques minutes plus tard et ils mangèrent face à face en discutant de tout et de rien.

John était subjugué des efforts de Sherlock mais il ne comprenait pas pourquoi il s'était donné tant de mal. Une tasse de thé à la main, il suivit d'un regard plein de questions son ami se diriger vers sa chambre et en revenir un paquet plat et rectangulaire à la main. Il le prit lorsque Sherlock lui tendit et l'ouvrit pour découvrir une chemise beige et un pull léger marron. Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Il regarda le détective et lu dans ses yeux de l'appréhension.

« Ils ne te plaisent pas ?

- Heu … Si, si bien sûr c'est super Sherlock, merci beaucoup mais …

- Mais ?

- Mais pourquoi ?

- Joyeux anniversaire John. »

Le regard surpris de John n'échappa pas à Sherlock qui commençait à paniquer. Puis il vit un grand sourire étirer ses lèvres et une expression indéfinissable dans ses yeux. Il avait déjà vu ce regard chez John mais jamais il n'avait pu déterminer sa signification.

John posa la boîte à côté de lui, s'avança vers Sherlock, entoura son visage de ses mains et l'embrassa tendrement. Ce dernier fut d'abord agréablement surpris puis il reprit de l'assurance et contrôla le baiser qui devint très vite plus passionné. Très vite, ils se retrouvèrent sur le lit de Sherlock, des vêtements étalés un peu partout dans la pièce.

/

Quelques dizaines de minutes plus tard, ils étaient tous les deux allongés, un drap les recouvrant à moitié, regardant le plafond, un sourire satisfait sur le visage.

« Sherlock ?

- Hum ?

- Mon anniversaire est dans un mois. Mais merci quand même. »

Sherlock se redressa pour regarder fixement John. Ce dernier, attendrit par l'air ahurit de son désormais amant, éclata de rire, se jeta sur la bouche ouverte et roula pour faire basculer le détective sous lui.

FIN