Cette fanfic est la suite de ma fanfic "Aventures: la destiné du démon" donc si vous l'avez pas vu... bah c'est mieux d'aller le voir! x')
Aller on est repartie pour un tour! :D
Cookiiiiiiie
8 mois plus tard…
Il faisait nuit noir dehors, les petits rayons de la lune passaient dans une fenêtre haut perchée, bloquer par de nombreux barreaux et trop haut pour y sauter. Elle ne faisait plus la différence entre le jour et la nuit de toute façon. Huit mois qu'elle pourrissait au fond de son cachot alors qu'on aurait dû lui faire passer l'arme à gauche depuis longtemps. Apparemment Viktor réservait son jugement après en avoir discuté avec les supérieurs de l'église de la lumière. Puis des conflits avaient éclaté entre les différentes églises. Conflits qui avaient très mal terminé. Elle avait appris pour la mort de Viktor et personne ne savait ce qu'il fallait faire d'elle maintenant.
Elle repensait au vieil homme. Elle ne savait pas pourquoi il l'avait épargné si longtemps alors que pour ce qu'elle avait fait le jugement aurait dû être unanime. La mort. Elle se mit à tripoter ses mèches couleurs ébènes encrassées. Elle les voyait à peine dans cette obscurité malfaisante mais elle sentait sous ses doigts les pointes fourchues. I an elle aurait fait un scandale d'être dans cet état, elle aimait être toujours impeccable jusqu'au bout des ongles. Mais là elle s'en fichait. Son cœur était meurtri. Son sauveur, car avouons le si ce n'était pas Viktor qui l'avait jugé elle ne serait déjà plus de ce monde, était mort. Sa sœur qui lui avait sauvé la vie étant enfant était aussi morte par sa faute. Sa mère et son amie d'enfance avaient définitivement disparu de l'église de la lumière si on en croyait les rumeurs. Un garde qui prenait la jeune femme en sympathie lui racontait régulièrement les dernières rumeurs. Apparemment Jenna n'avait jamais déposé de démission mais ne se pointait plus à l'église de la lumière. Laissant le laboratoire de pharmacologie à l'abandon. Ça l'inquiétait. Dans ce laboratoire se trouvait toutes les précieuses plantes médicinales de la druidesse et elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Elle ne les laissait jamais plus le temps d'une mission.
Bref elle était seule, pourrissant au fond d'un cachot. Certainement pour un long moment… La demi-démon n'avait plus d'espoir auquel se raccrocher. Toutes les personnes qui l'aimaient avaient disparu. Comme la lumière. C'était ironique à ses yeux qu'un demi-démon de ténèbres pourrisse dans un cachot sombre de l'église de la lumière.
Elle repensait aux dernières paroles de sa sœur « Vous êtes tous idiots ! Venez me chercher ! ». C'était peut-être vain de se dire que c'était une véritable demande et pas juste de la provocation dans le but d'essayer de les faire rire. Mais il ne lui restait que ça alors. Quoi que. Qu'est-ce qu'y était le plus cruel entre ne plus croire en rien ou s'accrocher désespérément à un espoir vain ? Elle se laissa tomber lourdement contre la paroi de pierre. C'était ridicule. Elle avait vu de ses propres yeux le corps de la demi-élémentaire se désintégrer, détruit par la puissance de sa propre attaque. Elle avait déjà failli y passer plus d'une fois. Chaque fois que la chasseuse de démons utilisait ses pouvoirs, soit elle s'évanouissait, soit elle manquait d'y passer. Alors en utilisant un sort d'élémentaire, elle ne pouvait que passer de vie à trépas.
Soudain elle entendit un bruit de porte qui s'ouvre. Elle n'avait pas entendu le garde se lever pour aller ouvrir la porte. Quelqu'un revint en marchant bruyamment. Des bruits de talon. Une femme ? Il n'y avait pas de femme dans les gardes des cachots. Ou alors était-ce une nouvelle. Son regard restait planter sur le sol mais elle vit deux pieds en effet vêtus de bottine légèrement talonner mais quand la femme s'arrêta, une longue robe jaune pâle et une cape blanche vinrent camoufler ses pieds. Sans pour autant bouger la tête, la demi-démon leva ses yeux pour ne rien observer d'intéressant au final. La femme la capuche qui lui cachait la moitié du visage et avec l'obscurité on voyait à peine le reste.
-Qu'est-ce que vous me voulez ? Je suis devenu une bête de foire ?
La jeune femme ricana gentiment face à l'agressivité du demi-démon. Elle porta doucement un doigt à ses lèvres. Son rire discret et ce mouvement lent et parfaitement calculé lui faisaient penser à une bourgeoise. Doucement la femme en robe jaune s'agenouilla devant les barreaux du cachot et en saisit deux pour s'appuyer contre eux.
-Alice, ne me craignez pas. Je suis ici pour vous faire une offre que vous ne pouvez refuser.
Interloqué par son prénom qui n'avait pas été prononcé depuis des mois. Ladite Alice releva vraiment la tête cette fois. Se demandant plus comment elle la connaissait plutôt que ce qu'elle allait lui proposer. Elle resta de marbre, toujours avachit contre son mur de pierre en face de la femme.
-Alice, je vous ferai évader si vous retrouvez une personne pour moi.
Les yeux d'Alice s'écarquillèrent, son regard se tourna vers le soldat derrière la femme qui écoutait la conversation sans rien dire. Au contraire, il souriait. Un petit sourire en coin, mesquin, comme s'il jouissait d'avance de la conversation qu'elles allaient partager.
-Ne faites pas attention à lui, il est de notre côté.
-Notre côté ? Pour faire quoi ? Comment voudriez-vous me faire sortir d'ici, l'église entière est remplie d'ânes armés jusqu'aux dents ?
-Tu vas porter ma cape et te faire passer pour moi, cet homme va te conduire jusqu'à la sortie.
-C'est bien beau tout ça mais je n'ai pas envie de sortir. Je paye le prix de ce que j'ai fait.
Le sourire tendre de la femme disparu pour un air plus sérieux ce qui jeta un froid dans le dos de la jeune demi-démon. Son regard se leva légèrement pour montrer leurs éclats orangés.
-Et puis pourquoi venir chercher une prisonnière de guerre à moitié crever pour votre mission là ? Pourquoi moi ?
-Parce que tu as connu cette personne mieux que quiconque… Mieux que n'importe qui dans cette église.
Un peu étonnée, la jeune femme aux yeux roses se redressa pour marcher jusqu'aux barreaux de sa cellule et faire plus face à son interlocutrice. La femme eut un mouvement de recul pour cacher son visage.
-Qui ?
Un petit ricanement résonna.
-Zoey Thunderey !
Alice n'en crut pas ses oreilles. Ses mains tremblaient. Si c'était une blague elle n'était pas drôle.
-Ce n'est pas une blague.
-Je l'ai vu… de mes propres yeux !
-Vous l'avez vu disparaitre, pas mourir.
-Elle a été anéantit par ses propres pouvoirs !
-Elle a été sauvé.
-Si vous le savez pourquoi vous n'allez pas la chercher vous-même.
-Être sauvé ne veut pas dire être en sécurité. Bien au contraire.
Alice hésitait. Elle ne savait pas si elle devait croire ce qu'elle entendait. Alors qu'elle était figée, la femme posa sa main sur la joue de la pâle de la demi-démon. Sa main était froide, ou plutôt comme si elle n'y était pas. Mais le sourire de la femme en robe jaune était à lui seul chaleureux.
-Qui êtes-vous ?
-Quelqu'un qui n'a plus de droit sur les vivants. C'est pour ça que j'ai besoin de vous.
-D'accord.
À ce dernier mot, la femme eut un immense sourire et une lumière immense sortit de son corps, aveuglant au passage Alice. Quand elle réussit à rouvrir les yeux, la femme avait disparu, laissant derrière elle sa cape et sa longue robe. L'homme s'empressa d'ouvrir la prison en lui demandant de vite enfiler les vêtements et de le suivre la tête baisser et sans prononcer un mot. La jeune femme s'exécuta sans rien dire. Cet homme dégageait une aura tout aussi mystérieuse que la femme juste avant, différente mais tout aussi mystérieuse. Une fois changé, ils montèrent les escaliers et traversèrent les différentes pièces de l'église, sans quelques regards des véritables membres de l'église, mais ils ne disaient rien. Une fois sorties et un peu éloignées, les deux personnes enlevèrent leurs déguisements. Alice observa l'homme. En enleva son casque et de longues tresses noirs s'étalèrent sur ses épaules et une fois le reste de l'armurerie enlever, il sortit un long manteau noir à capuche de sa sacoche pour se couvrir avec.
-Qui êtes-vous ?
-Vous allez vous brûler les lèvres à force de vous poser cette question jeune fille.
-Sérieusement.
L'homme eut un sourire sadique aux lèvres qui fit frissonner immédiatement la jeune femme. Il monta sa capuche sur sa tête et ferma son manteau.
-Juste un vieil homme qui aime observer le monde tourner. Et s'il peut se passer des catastrophes c'est bien plus drôle.
-Des catastrophes ?!
-Les dés sont entre vos doigts mademoiselle, espérons que vous obteniez un bon résultat !
La demi-démon n'eut pas le temps de demander son reste avant qu'elle n'entende l'église de la lumière sonnée l'alerte de sa disparition. L'homme fit un grand geste du bras pour lui indiquer où fuir. La jeune femme hésita une seconde mais elle dut se résoudre à jeter ses questions sur ces deux étranges personnages. Elle disparut dans la forêt.
L'homme en noir observa la jeune femme disparaitre. Une paire de dés roses apparus dans ses mains et il les jeta.
-43. Vous avez de la chance mademoiselle. Mais la chance ne vous sourira pas toujours. Espérons que d'autres personnes se joignent à la partie. L'histoire reprend.
à suivre...
