Salut tout le monde! Oui, je sais, "la voilà qui remet ça avec WYCOL", et gnagnagna... bah oui, je remets ça XD et cette fois pas de déception: J'ai attendu d'avoir fini avant de vous poster le premier chapitre! Donc oui je publierai WYCOL jusqu'à la fin! J'espère que ça vous plaira, même si la version a beaucoup évolué depuis la première fois que j'ai tenté de publier cette fiction avec Winter ^^
Bonne lecture, pour commencer je vous poste 2 chapitres ;)
-Summer Prevent
CHAPITRE 1 :
Emy Rald :
Je me souvenais simplement du bruit de l'explosion. Puis du noir complet, de l'obscurité. J'avais l'impression d'être devenue sourde, pourtant j'entendais ma respiration résonner en sourdine dans ma tête. Je crus un instant que j'étais morte, avant de me dire que techniquement, si j'avais été morte, je ne respirerais plus.
Et c'est à cet instant que je sentis sa main posée sur la mienne. Ou plutôt accrochée à mon poignet. Ah oui, ça me revenait. La poussière, l'étouffement. L'obscurité. Tout ça, quoi.
Je tentai de me tourner vers mon amie, avant de me souvenir douloureusement que l'endroit étroit dans lequel je me trouvais ne me le permettait pas. Mon angoisse remonta en flèche : j'étais claustrophobe. J'avais horreur de me sentir piégée. Ça me faisait peur. Horriblement peur.
Je sentis mon cœur cogner contre ma poitrine, ses battements résonner dans ma tête et me faire mal, si mal. Ma respiration s'était accélérée, et je m'étais remise à trembler.
Non.
Il fallait que je me calme. C'était ce genre de crises de panique qui m'avaient fait penser à ma mort quelques secondes plus tôt. J'allais bien. Pour l'instant. J'étais vivante. … Pour l'instant. Leyna était là. …. Non, je ne penserais pas « pour l'instant ». Elle, elle serait toujours là, elle était forte. Mais moi...
« Emy, t'es pas encore en train de paniquer ?
-Du tout, je sirote un soda goût poussière », répliquai-je.
Il fallait que je garde la face devant elle. Elle était achluophobe, et pour tout vous dire nous ne trouvions pas dans un beau jardin ensoleillé. On était sous des décombres. Et il faisait sombre. Et ça puait en plus. La première chose que je ferais en sortant de ce trou serait de me jeter dans le premier magasin Yankee Candle du coin. … Quoique, maintenant que j'y pensais, vu la force de la déflagration... et les cris des gens en panique... J'étais pas encore certaine de trouver une boutique Yankee Candle dans Manhattan. … Ou dans New York. … Dans les États-Unis ?
« Emy !
-Quoi, encore ? grommelai-je. J'ai arrêté de paniquer à haute voix, c'est bien ce que tu voulais ?
-Je voulais que t'arrêtes de paniquer, me répliqua Leyna.
-Ben je fais ce que je veux dans ma tête ».
Elle pouvait pas prétendre qu'elle était totalement sereine, elle non plus. J'étais certaine qu'elle avait envie de pleurer mais qu'elle se retenait juste pour avoir raison. Moi aussi j'avais envie de pleurer. Surtout quand je pensais à mes parents...
« MAMAN ! beuglai-je soudain, et je sentis mon amie sursauter derrière moi.
-On a passé des heures et des heures à les appeler, c'est pas maintenant qu'ils vont nous répondre », me fit remarquer Leyna.
Elle n'avait plus du tout l'air sarcastique ou ronchon. Evidemment, pour l'instant, le sujet qui fâchait, c'était bien nos parents...
On ne savait pas ce qui s'était passé. Alors de là à savoir où ils étaient tombés... dans quel état ils étaient... La dernière chose dont je me souvenais c'était d'être assise à table, avec eux, et Leyna. Et j'étais sur le point de gagner au Monopoly. Ç'aurait été la première fois. Mais concrètement, je me fichais pas mal du Monopoly pour l'instant.
Je voyais le soleil descendre dans le ciel par la seule petite interstice qui donnait sur l'extérieur, et par où nous arrivait le peu d'air qu'on respirait difficilement. La nuit ne tarderait pas à tomber. Et au dehors, le silence était presque total, j'entendais simplement la sirène des pompiers résonner en écho dans le lointain. Il fallait être réalistes, personne n'allait venir nous chercher, et on allait mourir de froid... mais non. On n'allait pas mourir de froid. On était en juillet. On n'allait pas mourir de froid. Même ensevelies sous des blocs de béton. … On allait mourir écrasées.
D'ailleurs l'immeuble menaçait de s'effondrer sur nous. J'entendais tous les décombres gronder au dessus de nos têtes. Si au moins j'avais connu une prière à faire...
« Emy, répéta pour la énième fois mon amie.
-Ton disque est rayé ? demandai-je ironiquement.
-Non, écoute.
-C'est rien, dis-je en serrant dans ma main les doigts de mon amie. C'est rien, c'est l'immeuble voisin qui s'effondre. Pas le notre. Notre immeuble c'est un warrior, il va tenir jusqu'au bout !
-C'est pas le bruit que fait un immeuble quand il s'effondre », murmura mon amie, qui semblait craindre je ne savais trop quoi.
Je tendis néanmoins l'oreille, et je finis par comprendre à quoi elle faisait allusion. La plupart du temps, quand un immeuble s'effondrait, il s'effondrait d'un seul coup... non ? Alors... pourquoi le sol tremblait-il comme si quelqu'un cognait dessus en cadence ? Les immeubles de Manhattan étaient tous en train de s'effondrer comme des dominos ou quoi ?
Ou alors...
J'eus à peine le temps de penser à la théorie selon laquelle les aliens qui avaient attaqué la ville étaient venus nous achever que je vis avec terreur la grosse plaque de béton qui bouchait la sortie se faire arracher de terre, et partir en volant comme un frisbee.
Remerciant intérieurement le monde entier pour avoir eu pitié de nous, je tentai de me redresser sans succès, puis me mis à ramper vers la sortie en ayant dans l'idée que j'aiderais ensuite Leyna à sortir de là.
Quand soudain je vis apparaître, me masquant la lumière rassurante du coucher de soleil, une tête gigantesque. Et... verte.
« ALIEN ! », hurlai-je pour indiquer à mon amie de se replier.
Mais je n'eus pas le temps d'en faire de même : l'alien géant me saisit par le col de ma chemise, et me traîna hors de mon trou, ignorant mes cris de protestation et ceux de ma meilleure amie.
« AU SECOURS, VENEZ ME CHERCHER ! », beuglai-je à un héros invisible, quelqu'un de bien, qui aurait eu la bonté d'âme de venir se mesurer à la montagne verte.
C'est à cet instant que ladite montagne verte grogna un truc peu compréhensible, avant de me poser par terre. Sur mes jambes. … Et de me tapoter affectueusement la tête de l'index, ce qui me fit littéralement retomber à plat ventre.
Tremblant de tout mon corps, je mis une trentaine de secondes à oser relever la tête, mais les vibrations du sol semblaient indiquer que la créature s'en allait, et, en effet, lorsque mes yeux tombèrent de nouveau dessus, il tournait au coin de la rue suivante et disparaissait de ma vue.
Toujours tremblante, je réussis néanmoins à me redresser en position assise, au moment où Leyna arrivait enfin à sortir du trou en rampant. Sa cheville avait une vilaine couleur et semblait avoir doublé de volume, alors elle n'était certainement pas en état de marcher.
Elle s'assit à côté de moi, et regarda en direction de la rue dans laquelle le monstre vert avait disparu quelques instants plus tôt. Elle semblait aussi abasourdie que moi, et nous ne dîmes plus rien pendant environ cinq minutes.
« T'as déjà entendu parler du Hulk ? », demandai-je finalement en murmurant, de peur que ledit Hulk (que j'avais injustement pris pour un alien) ne revienne me démontrer de nouveau son affection.
Mais avant que mon amie n'ait le temps de répondre, nous fûmes alertées par le bruit des pas de quelqu'un qui semblait courir dans notre direction, et, une seconde plus tard, un homme (un vrai, je veux dire taille normale) déboula de la rue dans laquelle le Hulk avait précédemment disparu, et s'arrêta juste devant nous.
Il portait un costume un peu rétro au motif du drapeau américain, et un masque qui recouvrait sa tête comme un casque, noué sous le menton. Mais rien que le costume m'avait suffi à comprendre de qui il s'agissait, et je sentis mon cœur faire un looping.
« Ça va, vous deux ? nous demanda-t-il.
-Notre immeuble il nous est tombé dessus, dis-je bêtement.
-...Ouais, je suppose que c'est pas une situation idéale, comprit Captain America. Je veux dire... vous êtes blessées ? ».
Le regard du Captain passa de moi à Leyna, et s'attarda sur sa cheville violacée et ensanglantée. Il eut un hochement de tête.
« Je vais vous rapatrier vers le centre de soins le plus proche.
-Un hôpital ça nous irait aussi, dis-je.
-Je crois qu'il y a plus un seul hôpital dans Manhattan, me fit remarquer Leyna, toujours à voix basse, comme si elle avait peur que le Captain l'entende.
-Y'en a quelques-uns qui ont survécu, mais c'est loin, lui répondit le Captain. Et les routes sont... coupées. Au sens propre.
-Cool, bredouillai-je, sous le choc. Enfin non, c'est pas cool, c'est pas ce que je voulais dire, répliquai-je ensuite. C'est... horrible... y'a des cellules psychologiques dans vos centres de soin ?
-Je pense que les citoyens y travaillent », me répondit le Captain.
Captain America m'aida à me remettre sur mes jambes, puis s'approcha de Leyna et la prit dans ses bras. Ça devait être vachement la classe de se faire porter comme une princesse par un super héros.
Un super héros...
« Attendez ! criai-je soudain, le faisant sursauter. Pardon... je... il y a des gens sous ces décombres... Nos parents...
-L'équipe avance par ici, pour aider les forces de l'ordre à dégager les rescapés, me fit remarquer le Captain.
-Mais... excusez ma franchise, monsieur... vous êtes un super héros, non ? Pourquoi vous attendez que les autres arrivent pour sortir tous ces gens de là, il y en a qui sont probablement déjà presque morts asphyxiés !
-Crois-moi, j'aimerais être capable de sortir tous ces gens de là tout seul, mais c'est impossible.
-Dans ce cas rappelez le vert, il a des bras plus gros, lui fit remarquer Leyna.
-Hulk est occupé un peu plus loin, mais comme je vous l'ai dit, l'équipe progresse par ici, nous répondit le Captain. Maintenant, veuillez m'excuser mais... je dois vraiment vous rapatrier dans un centre de soin. Les autres ont besoin de moi, et il vaudrait mieux que l'état de ta cheville ne s'aggrave pas », fit-il remarquer à Leyna.
Je baissai les bras, et décidai de suivre le Captain. Ce type m'inspirait confiance, et il avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Et dans un sens il n'avait pas tort, il fallait premièrement s'occuper de la cheville blessée de Leyna. De toute manière on pouvait pas rester là toutes les deux et dégager les décombres pierre par pierre, donc on n'avait pas tellement le choix.
Alors que je marchais à côté du Captain, je l'entendis parler, et me tournai vers lui par réflexe avant de comprendre qu'il ne s'adressait ni à moi ni à Leyna, mais qu'il parlait à son oreillette. Ou plutôt à un correspondant invisible par l'intermédiaire de l'oreillette.
« J'ai trouvé les deux filles que Hulk avait entendues. Je les rapatrie en centre de soins. … Comment ça, ils... Mais alors j'en fais quoi, je peux pas les laisser... Quoi, vous êtes sûr ? … Bon... ».
La conversation sembla s'arrêter là, mais le Captain ne nous mit au courant de rien, alors, au bout d'une bonne minute de silence, j'ouvris la bouche pour parler, mais Leyna me devança.
« Donc alors, vous allez « en faire quoi » ? lui demanda-t-elle très doctement.
-Eh bien, répondit le Captain, légèrement amusé. Je crois que je vais « les » rapatrier ailleurs.
-C'est à dire ? », lui demandai-je en fronçant les sourcils.
A cet instant, nous déboulâmes sur ce qui avait dû être un boulevard. Je remarquai assez rapidement que le Captain nous menait droit vers un hélicoptère qui s'était posé en plein milieu.
Une fois devant l'hélicoptère, il installa Leyna à l'arrière, tout en discutant rapidement avec un gars qui se trouvait à côté du pilote, et qui portait un carquois comme celui de Legolas.
« Donc vous êtes certain qu'on les ramène à la tour ? demanda l'homme.
-C'est ce que Stark m'a dit, répliqua le Captain en m'indiquant de m'installer à côté de Leyna, ce que je fis tout en continuant à tendre l'oreille. Apparemment, Miss Potts s'y trouverait déjà.
-Oui, Pepper est arrivée il y a quinze minutes, elle m'a appelé en mode totalement paniqué parce-que Stark ne lui répondait pas.
-Ah, d'accord... répondit le Captain, visiblement chiffonné par quelque-chose. Vous avez toujours été aussi familier avec Miss Potts ? demanda-t-il finalement.
-Vous l'avez déjà rencontrée ? répliqua Legolas.
-Non m'sieur.
-Essayez de lui donner du Miss Potts quand vous la connaîtrez, vous verrez », répliqua l'homme, avant d'indiquer au pilote de se préparer au décollage et de nous passer des casques anti bruit.
Le Captain nous regarda une dernière fois Leyna et moi, puis recula en se protégeant les yeux de la poussière que soulevait désormais l'hélicoptère, qui s'éleva peu à peu dans les airs. Avant même d'avoir eu le temps de dire « ouf », je vis la ville s'éloigner en dessous de nous, et je pus voir avec effroi l'ampleur des dégâts. Des rues détruites, des incendies de partout, des gens de la taille de fourmis qui couraient en tous sens... Manhattan n'était plus qu'une ruine.
« Et sinon elle est gentille cette Miss Potts ? Pepper ? Pepper Potts ? demandai-je pour essayer de détendre l'atmosphère (et d'oublier le malaise qui s'emparait de moi).
-Oh, il se peut qu'elle ne soit pas de très bonne humeur, mais elle s'occupera bien de vous, les filles, nous répondit Legolas.
-Et sinon, vous êtes certain que la tour dans laquelle vous nous emmenez est toujours en état de nous accueillir ? lui demanda Leyna en balayant le paysage apocalyptique du regard.
-Ne vous en faites pas, elle a été construite pour résister à tout et... n'importe-quoi, acheva Legolas avec l'air de se demander si le bâtisseur avait imaginé que son bébé devrait faire face à une attaque d'extraterrestres.
-Et c'est qui, ce bâtisseur modèle paré à toute éventualité ? demandai-je en haussant les sourcils.
-Oh, je suis certain que vous avez déjà entendu parler de Tony Stark », me répondit Legolas.
Entendu parler. Tony Stark. Entendu parler de Tony Stark. On ne pouvait pas être humain et avoir simplement ENTENDU PARLER de Tony Stark. Enfin, c'était mon point de vue personnel, peut-être un peu faussé par le fait que j'étais une grande fan de ce milliardaire égocentrique et très imbus de lui-même.
Maintenant que j'y réfléchissais, j'aurais dû tilter quand le Captain avait sorti « C'est ce que Stark m'a dit ». Tout le monde ne s'appelait pas Stark à Manhattan.
« Donc vous êtes en train de nous dire très sérieusement que vous nous emmenez à la tour Stark, là ? demandai-je en essayant de contenir la joie qui menaçait de briser ma voix et de me faire passer pour une fan hystérique que je n'étais pas... pas totalement.
-Jeune fille, sachez que je ne plaisante jamais. Sauf quand je plaisante.
-Et là vous plaisantez ? lui demanda Leyna en s'avançant légèrement sur son siège.
-Absolument pas, lui répondit Legolas.
-... Pardon monsieur mais vous vous appelez comment si c'est pas trop indiscret ? lui demandai-je parce-que je me doutais que Legolas n'était pas son nom.
-Appelez-moi Clint, répondit l'homme.
-Clint, je vous a-dore ! lançai-je avant de taper dans la main tendue de Leyna. Vous tombez du ciel et vous nous offrez un pass VIP pour la tour Stark ? Vous êtes génial ! ».
L'air plutôt satisfait du compliment, Clint nous indiqua de nous accrocher pour nous préparer à l'atterrissage. Je ne pus m'empêcher de jeter un coup d'œil au dehors. Je devais admettre que je n'avais jamais vu la géante d'aussi près.
Et ça me donnait clairement des frissons.
