Disclaimer : Albator, Warius et Maetel appartiennent à leur créateur M. Leiji Matsumoto
Les autres sont à moi
1.
Danéïre sourit quand son mari la rejoignit dans la cuisine, ayant profité d'une longue grasse matinée.
- Je t'ai entendu venir. J'ai préparé ton café et je peux faire sauter tes œufs et ta viande !
- Je peux le faire aussi, sourit Alérian en déposant des baisers dans le cou de son épouse.
- Ça me plaît de te servir.
- J'ai beau être l'aîné des trois mâles de la maison, je n'attends pas d'une femme qu'elle se mette à mon service, et certainement pas de la mienne. Mais j'apprécie ton attention d'amour, ma toute belle ! Je vais donc m'asseoir et attendre que tu me déposes mon petit déjeuner ! Les garçons ?
- Nounou a pris notre tout-terrain, elle a conduit Alden à sa Petite Ecole et Alastor à la Crèche.
- J'aurais dû…
- Tu dormais comme un bienheureux, mon magnifique étalon, sourit Danéïre en posant les tranches de bacon sur la plaque brûlante de la cuisinière, ainsi que quelques légumes fraîchement découpés. J'ai préféré les laisser partir et te voir sommeiller, tu es vraiment trognon ainsi ! Je suis jalouse de ton père qui t'a connu sous le jour de tes jeunes années !
- Ne le sois pas, jalouse, ce ne fut pas drôle, ni pour mon papa ni pour moi…
Alérian sourit cependant quand son épouse remplit son assiette d'œufs baveux et de leurs accompagnements grillés.
Ayant pris son premier repas de la journée bien avant lui, Danéïre s'assit en face de lui, tout simplement dans la cuisine du penthouse et non dans la salle à manger.
La jeune femme effleura rapidement le poignet de son époux.
- Tu avais besoin de dormir, après le message que Warius t'a envoyé hier soir. Je devais te laisser te reposer ! C'est confirmé ?
De la tête, Alérian approuva tout en dévorant son assiette, rajoutant juste un filet d'épices concentrés.
- Oui, réunion de ceux qu'il considère comme ses meilleurs commandants de bord, pour une affaire d'importance qui ne souffre plus aucun retard d'être officieuse pour nous, approuva le jeune homme en croquant dans des toasts beurrés à souhait à nouveau préparés par une attentionnée épouse.
- L'heure est grave, alors que personne dans la République Indépendante ne peut soupçonner quoi que ce soit ? poursuivit Danéïre en buvant son café.
- Je suppose. Bien que je n'aie aucune idée de ce dont il peut s'agir ! reconnut Alérian.
- Les prédictions de tes amis d'un autre monde ?
- Je suppose… Je ne perçois rien, Zunia est muette… Mais comme je les crois, je redoute le pire, pour nous tous !
Danéïre se leva, débarrassant la table et remplissant un bol du fond de la salade de fruits frais dont, elle, Alden et Alastor s'étaient régalés peu avant dans la matinée.
Elle fit la grimace.
- Parfois, il m'arrive de regretter que notre amiral Warius te considère comme la crème des commandants de bord ! Autrement, tu resterais un peu plus longtemps avec nous !
- Désolé… Et si j'avais été un looser ?
- Je ne pouvais qu'aimer le balafré de mon cœur !
- Dana ! ?
- J'ai été fascinée par ta légende, j'adore de toutes mes fibres l'homme de ma vie, et je vais avoir du mal à tout expliquer à nos petits…
- Et je vais partir sous peu, aux ordres de mon amiral, quels qu'ils soient !
Alérian se leva, posant la casquette sur sa tête, embrassant passionnément sa femme avant de quitter le penthouse.
- Je t'accompagne ! jeta soudain Danéïre en le rejoignant dans l'ascenseur.
Tandis que son mari conduisait dans les terrifiants embouteillages de la mi- matinée, Danéïre se tourna vers lui.
- Comment va ton père ? Cela fait longtemps que tu ne nous as donné aucune nouvelle de lui ?
- Il est reparti, il y a déjà bien des semaines, sans rien me dire à moi aussi…
- Comment ?
- Mon papa est venu sauver le clochard que j'étais devenu, ensuite il a tout fait pour le garçonnet à l'état duquel j'avais été ramené… Il était complètement épuisé, je ne m'en étais pas rendu compte, dans mon égoïsme aveugle… Il a ramené Chalandra et Enysse à Heiligenstadt, puis il a repris ses pérégrinations. Je n'ai aucune d'où il peut être à ce jour…
Alérian prit une bonne inspiration.
- Je vais à la réunion de mon amiral !
Le jeune homme ayant rangé le tout-terrain sur son emplacement du parking en sous-sol du QG, Danéïre s'empara de ses lèvres.
- Fais vite, Alie, que je sache enfin à quoi m'en tenir !
- A tes ordres, mon amour ! Vas m'attendre au restaurant du QG, s'il te plaît.
- J'y serai, Alérian !
- A bientôt, ma beauté !
