Bonjour à tous !
Je reviens sur le site fanfiction après plus de deux ans d'absence et je vous repropose ma fiction OC sur le seigneur des anneaux.
Je reposte les trois premiers chapitres sur lesquels j'ai effectué quelques modifications et je vous dis à bientôt pour les suivants !
J'ai actuellement quelques doutes sur ma façon de raconter l'histoire, je me suis rendu compte que mon premier chapitre est narré au présent tandis que les deuxième et troisième chapitre sont à l'imparfait. J'ai donc fait le choix de réécrire les chapitres.
Merci beaucoup Shadoks !
N'hésitez pas à me faire part de vos remarques ou de votre ressenti face à mon histoire et à ma façon d'écrire.
Bonne lecture !
PS : je cherche quelqu'un ayant de l'expérience dans l'écriture pour me donner des conseils et relire mes chapitres...En gros un mentor pour les fanfictions ;)
Chapitre I Mission au Qatar
Moyen-orient : environs de Bagdad 24 juin 2153 00h16 GMT altitude :10000 pieds
Bercé par le ronronnement des moteurs à protons, je somnolai doucement appuyé contre la carlingue de l'avion. Mes pensées se bousculaient, turbulentes. Elles provoquaient une gêne sourde et lancinante dans mon crâne, mais des bruits de voix étouffées en provenance du poste de pilotage, me ramenèrent à la réalité. Réalité qui s'étendait sur les quelques pages de mon dossier de combattant de l'US army : mon nom , prénom et âge. (Jack, 32 ans. Ex-Commando/sniper navy seal, actuellement chef d'unité.) Survolant actuellement la région de Bagdad, ma dixième mission en territoire hostile commençait à bord d'un B 26 SuperFortress.
Depuis le début du millénaire, de nombreux événements avaient bouleversés l'ordre mondial. En 2125, le Big One dont on parlait depuis plus d'un siècle, avait englouti la Californie. Il en avait résulté des millions de morts et une situation politique et socio-économique très inconfortable pour les États-Unis. Le président de l'époque, un afro-américain démocrate prénommé David Palmer avait dû travailler d'arrache-pied pour maintenir sa cote dans le cœur des citoyens et surtout dans celui des millions de californiens rescapés, sans emplois et sans abri. Toute une population qu'il avait fallut loger et protéger dans un monde en crise perpétuelle entre les pro-environnementaux et les technicistes. Pour couronner le tout, le cours du pétrole grimpait exponentiellement depuis une dizaine d'année et c'était devenu un privilège que de posséder une voiture personnelle. Les taxis avaient quasiment disparus de la planète au profit de moyens de transports à énergies humaines pour les plus pauvres : vélo, pousse-pousse et nombreux autres.
Cependant dans quelques domaines des technologies de substitution avaient vues le jour. C'est ainsi qu'étaient apparus les moteurs à neutrons qui avaient été développés par les équipementiers de l'industrie aéronautique. Ils avaient l'avantage d'être plus silencieux et moins énergivores que les antiquités qui les précédaient : des moteurs nucléaires des années 2090 que l'on avait recyclé pendant de nombreuses années.
Aujourd'hui je faisais parti des quatorze hommes d'équipage de ce B26, un avion de haute technologie baptisé en hommage au Superfortress qui avait participé au fameux débarquement de la fin du millénaire précédent. Notre mission était complexe et couverte par le niveau de secret le plus élevé. Notre démission avait été requise avant notre départ. Après que l'état-major nous ait garanti notre réintégration dans nos unités respectives à la fin de cette mission. A la base, lors de la réunion d'instructions, l'état-major nous avait transmis une feuille de route nous indiquant le parcours à suivre, ainsi que l'objectif situé à 100 km à l'ouest de Doha, du côté d'Al-Uedid au Qatar. Cependant ils nous avaient fait comprendre que là n'était pas l'objectif final de la mission. Puis après avoir confiés une mallette au pilote - un de ces attaché case que transporte toujours les membres du gouvernement – ils nous avaient souhaités bonne chance.
Depuis que nous avions survolé la base irakienne de Bagdad et que notre avion était passé en mode furtif, j'étais assis contre la carlingue et mes petites cellules grises étaient en pleine effervescence. C'était ici que les dix hommes de la section combat de l'équipage attendaient patiemment que l'objectif soit atteint afin d'être, suivant les ordres, débarqués ou parachutés. En tant que capitaine de cette escadre je sentais que nous percevions tous le degré d'importance de cette mission. La tension était haute parmi les membres de l'escouade. La mission n'avait pas encore commencé, nous n'étions pour l'instant qu'en transit vers le point où nous obtiendrions nos consignes.
Le matériel, confié par l'état-major, consistait en une dizaine de caisse rectangulaire attachées le long de la paroi de la carlingue, à tribord.
Ces caisses étaient rectangulaire et mesuraient 90 cm environ de long pour une profondeur et une hauteur de 60 cm. Dans la pénombre de la carlingue, le titane qui les constituait brillait légèrement. Nous avions profité du début du vol pour regarder leur contenu. Ces caisses étaient verouillée au moyen du code de la mission, nous avions donc pu ouvrir leurs couvercles.
Cependant, nous avions été très surpris lorsque nous nous étions rendu compte, que sous chaque couvercle, une épaisse plaque de verre protégeait le matériel. Selon nos informations, ce panneau pouvait s'ouvrir à distance ou bien être programmé pour s'ouvrir à une date et une heure précise. Ainsi nous ne pouvions avoir accès à l'armement tant que l'état-major ne l'avait décidé ainsi. Seules les caisses contenant les rations étaient dépourvus de ce systeme.
Le matériel contenu dans ces caisses était assez imposant.
Je ressassais dans ma tête la composition, donnée par mon supérieur, de ce précieux chargement :
« L'équipement est constitué du treillis réglementaire, doublé en kevlar, lui conférant une couleur sombre, vous en équiperez un pour le départ et un set de rechange vous sera fourni. » Je poursuivais ma réflexion :
« le gilet tactique est à l'épreuve des balles et des lames. Il est constitué d'un kevlar renforcé par une couche de dyneema. Les gants fournis sont des gants tactiques, recouvert de kevlar sur la face externe, et la face interne est renforcée permettant un meilleur maintien des armes.
Les chaussures sont des « BMJA » réglementaires, renforcées en kevlar. Leur seront adjointes un couteau à cran d'arrêt. Ce dernier sera glissé sur le côté,dans un mini holster. Les casques pour vous et vos hommes seront ceux de l'armée classique, mais ils seront équipés des lunettes de combat G-212, de lampes tactique et d'une radio à longue portée. »
En me remémorant ce passage, je fronçais les yeux, en effet, les lunettes G-212 étaient une évolution des « Google glass » indiquant des données utiles au combat, de véritable bijoux tactique. Écoutant le ronronnement du générateur à neutrons, je replongeai dans ma méditation.
« Vous serez doté du couteau réglementaire et d'une machette d'une vingtaine de centimètres, se glissant dans un fourreau le long de la cuisse, au-dessus des renforts balistiques. Deux armes de poing vous seront fournis, la première se place dans un holster le long de la cuisse droite et la deuxième dans un holster le long de l'omoplate gauche, pour les droitiers ou droite pour les gauchers. Ces deux armes sont de type différent : la première est un magnum YB-4 dotée d'un magasin d'une capacité de six coups, tandis que la deuxième est un Beretta 136-A doté d'un chargeur d'une capacité de quinze coups, - les deux meilleures armes de poing de l'armée américaine. - »
J'ajoutais alors dans mon fors intérieur les caractéristiques balistiques des armes, qui m'avaient été précisé par un armurier de l'armée :
« Les munitions : des 9x20mm parabellum en titane, une version évoluée des anciennes 9x19mm parabellum, pour le Beretta et le .358 Magnum en titane pour le magnum. Le fusil d'assaut est un SCAR-IHM 67 version compact pour les fantassins et long pour les snipers, le chargeur fournit avec est la version light en ABS d'une capacité de 30 cartouches. L'arme est chambrée en 7,62x51 titanium, c'est une munition qui a fait ses preuves depuis une dizaine d'année - »
J'esquissais un sourire tout en me remémorant la suite des paroles de l'armurier, puis de l'électronicien qui le secondait.
« Mais cette arme est néanmoins un vrai bijou de technologie : Un petit écran sur le dessus est connecté au chargeur électronique. Cet écran indique le nombre ainsi que les caractéristiques des balles. La version fournie est la Connected. Ainsi, l'arme est connectée au complexe électronique fourni avec le matériel. Celui-ci se place dans le dos. Il permet, adjoint d'une arme en version complémentaire, de localiser l'armement, d'en visionner les caractéristiques et de recevoir les informations nécessaires à son utilisation, par le biais du petit écran placé sur le torse, sous un volet de kevlar. De plus ce complexe fournit l'énergie nécessaire aux autres équipements électroniques. »
Laissant là mes pensées, j'observais autour de moi. Mes hommes étaient assis à mes côtés. La plupart d'entre eux somnolaient, tandis que mon lieutenant écoutait de la musique.
Le chronomètre qui trônait au-dessus de la porte menant au couloir desservant les différentes zones de l'appareil clignotait dans la pénombre. Il était 01h15.
Je soupirai et finit alors mon briefing intérieur :
« Ce matériel s'accompagne du « traditionnel » paquetage avec rations de combat, la pelle, la gamelle, la gourde et les munitions en grande quantité. Ces dernières sont rangées dans des caisses aux nombres de quatre. »
Je ne connaissais pas le nombre exact de munitions dont nous disposions, mais je ne m'en inquiétais pas outre mesure, nous avions largement le nécessaire. Après avoir passé en revu le matériel, mes pensées se tournèrent vers notre condition de combattant, dépendant de la bonne volonté de nos dirigeants
C'est alors que les néon du plafond s'allumèrent en grésillants, précédent de peu les grésillements des hauts-parleurs situés de part et d'autre de la carlingue. Je levai la tête pour fixer l'origine de ces « bruits ». Autour de moi mes hommes se redressaient en attendant des informations.
« Nous sommes en vue de l'objectif, préparez-vous à recevoir les instructions. » Nous annonça le pilote d'une voix ferme.
Mes hommes se retournèrent alors vers moi attendant un signe. Je sentis leur désir d'action et de mouvement. Je me levai et m'avançai vers le centre de la carlingue.
« Soldat, vous avez tous entendu, nous allons atteindre l'objectif et recevoir les instructions. » Je fis alors une pause et regarde mes hommes un à un. Ceux-ci avaient relevé la tête et me fixaient d'un regard solide. Je continuai alors :
« Soyez prêt mentalement et physiquement. Je vous rappelle les instructions du général. Quoi qu'il se passe restez groupé. »
Je détournai mon regard et avançant vers le poste de pilotage, m'arrêtai devant la tourelle de tribord. L'artilleur qui devait avoir une vingtaine d'année se retourna et tout en m'observant, rompit le silence
« Bonne chance capitaine. »
« Merci p'tit gars, mais ça n'a pas encore commencé ! Le ciel est-il dégagé ? »
« Le ciel est très dégagé, regardez ! »Me dit-il en se décalant et me laissant observer par la verrière.
La vue était impressionnante, on voyait exactement tout ce qu'il se passe loin en dessous de nous, alors que nous nous trouvions à 10km du sol. Aucun nuage ne se profilait dans le ciel. Un temps idéal pour semer la mort pensai-je. Je me relevai alors et m'appuyant contre la paroi, j'entamai la conversation.
« Comment tu t'appelles et d'où viens-tu ? Moi c'est Jack, je viens de l'Alabama lui dis-je alors
Il me fixa et me répondit :
- Je m'appelle Jason, je viens du Nevada. »
A ces mots je me mordis la langue. Le Nevada est l'état qui jouxtait l'ancienne Californie, qui n'était plus qu'une étendue de mer. Il avait beaucoup souffert économiquement, et de nombreux débordements populaires y avaient été à déplorer. Je le regardai alors et lui répondit en lui posant la main sur l'épaule :
« Je suis désolé, mais c'est pour rendre ce monde plus juste et plus sure que nous nous battons. »
Visiblement ma main sur son épaule lui avait redonné courage, il souriait comme un gamin. Ça marchait toujours ça le coup de la main sur l'épaule quand t'étais plus haut gradé. Le poids de l'expérience, le fait de jouer le dur ça pouvait aider à obtenir de l'aide auprès des bleus naïfs. Mais là c'était un peu différent, ça ne m'était pas souvent arrivé au cours de mes dix ans de service, je ressentais de la peine pour ce type. Il avait à peine l'Age de mon petit frère George. Les haut-parleurs grésillèrent de nouveau. Je le regardai, hochai la tête en lui tapotant l'épaule, puis rejoint mes hommes.
Il ne fallait pas que je m'attendrisse trop, c'était un coup à ne pas être concentré et à mettre ma vie et celle de ceux qui m'entourent en danger.
Cette fois-ci, c'était le copilote qui parlait.
« Nous avons atteint l'objectif, nous allons lire notre feuille de route et passer en pilotage automatique. Le capitaine vous rejoindra dans quelques minutes avec les instructions. »
Je me rassis sur le banc et rassurai mes hommes avec quelques mots. C'est alors que la porte s'ouvrit dans un petit sifflement, et le capitaine, un grand brun tenant à la main la mallette, entra.
Je m'avançai alors et prenant la mallette que celui-ci me tendait, la posa sur le banc. Entendant un soupir, je me retournai et fusillant du regard le soldat en cause, le sèchai rapidement d'un brusque « Soldat, rappelez-vous … l'efficacité, c'est le silence. »
J'ouvris alors la mallette, à l'intérieur se trouvaient une enveloppe kraft et un objet noir brillant de forme ovoïdale. Je reconnus là la sphère d'un enregistrement holographique. Je poussai l'enregistrement et saisissant l'enveloppe, je l'ouvris et distribua à chacun des membres de l'équipe une des feuilles de routes que celle-ci contenait. Ensuite je reposai l'enveloppe, non sans avoir glissé un exemplaire pour moi dans une poche sur ma cuisse gauche.
Me saisissant de l'enregistrement holographique, je me dirigeai vers le panneau électronique placé à droite de la porte menant au poste de pilotage. J'actionnai deux boutons, entrai mon code d'accès et une table holographique sortit d'une trappe du plancher. J'y plaçai l'enregistrement au centre et appuyai sur le bouton bleu. La sphère vibra tandis qu'au-dessus, se formait une image en trois dimensions.
Le général apparut alors debout au centre d'une pièce qui devait être son bureau.
« Capitaine…Vous êtes enfin arrivé au point géographique requis. Ce que vous et vos hommes vont entendre ici est placé sous le plus haut niveau de sécurité. C'est en effet parce que votre mission ne sera jamais répertoriée dans les archives, que votre démission a été requise avant de vous envoyer vous et votre équipe en territoire hostile. »
A ce moment-là le général fit une pause en triturant un gros cigare dans ses mains.
« Depuis quelques mois...début février précisément...notre base d'Al Uedid au Qatar est sujette à des brouillages sur ses lignes radio entre ses différentes équipes. Nous avons donc envoyés un détachement de la section électronique. Ceux-ci ont découvert des perturbations électromagnétiques dans un site archéologique datant du IXème siècle et situé à l'est, le long de la côte. Ces perturbations ressemblent fort à celle décrite par le physicien Karlsberg dans son traité d'électromagnétisme et de calculs « Des variations spatio-temporelles de l'an 0 à l'an 2000 ». Vous n'êtes pas sans savoir que depuis une vingtaine d'année, la théorie de Ball sur la présence de vie sur d'autres planètes a été réfutée, lors du congrès inter-état de physique appliquée à la biologie de 2132 précisément. Karlsberg a alors démontré par l'utilisation de la théorie de la physique quantique découverte par Planck au 19°, que d'autres dimensions existaient, et que chacune abritait la vie sous une forme plus ou moins proche de celle que l'on connaît. Tout cela à cause des calculs probabilistes qui entourent la physique quantique. »
Je fronçai les sourcils. Je me méfiai de cette histoire, je commençai à comprendre ce que serait la suite de l'exposé.
« Revenons donc à ces perturbations électromagnétique qui nous empêchent de déployer convenablement nos troupes au Qatar. Bien sûr vous l'aurez tous compris, l'enjeu est économique. Ces perturbations ressemblent donc fortement à celle décrite par Karlsberg lorsqu'il démontra l'existence de portail – temporaire ou permanent - entre les dimensions quantiques. Votre mission est la suivante. L'avion va vous déposer à proximité du site de fouille. Votre job sera de trouver une manifestation physique de ces perturbations, et de les faire cesser. Dans le cas ou se serait impossible, vous traverserez la faille et neutraliserez tout danger potentiel. Le but de cette manœuvre étant d'éviter de se retrouver avec des créatures inconnues sur les bras si Karlsberg ne s'est pas trompé. Je compte sur vous capitaine »
L'image disparut dans un chuintement. Un petit claquement sec, signifiant le déverrouillage des caisses résonna dans la carlingue. Je ne bougeai pas. J'avais une petite idée de ce qu'aurait souhaité faire le général. Durant les deux derniers mandats, les présidents des États-Unis s'étaient sentis excité par l'utilisation de l'arme nucléaire. Celle-ci était une des plus grosses erreurs du vingtième à mon avis, mais je ne l'avais jamais partagé avec quiconque, car je tenais à ma place de capitaine et l'évolution de la société avait mise en avant la corruption au sein des instances dirigeantes et de l'armée. Je pensai à cet instant que pour eux, une petite explosion nucléaire dans la faille et pouf la menace aurait disparue. Si le gouvernement avait accepté d'envoyer une escouade de soldats se charger du problème, c'est qu'il avait du subir des pressions des pro-environnementaux. Je me marrai intérieurement. Je respectais beaucoup leurs idées, mais certains...un peu trop radicaux souhaitaient voir tous le monde à poil dans la rue...Ce qui ne m'aurait pas spécialement plu...J'appréciai assez ma tenue militaire.
Le pilote croisant les bras, pris la parole :
« Nous sommes actuellement à 200 km de la cible. Dans une minute nous ralentirons pour retourner à une vitesse de mach 1 puis à 20 km de la cible nous ralentirons encore pour nous préparer à atterrir. »
Il regarda chaque personne l'entourant, puis continua :
« Capitaine, je vous informe que l'état-major a déverrouillé les caisses de matériel. Nous entrons donc dans la deuxième phase de ce vol. Artilleur, ouvrez vos yeux car nous allons quitter la zone de vol sûre. »
Je remerciai le pilote puis pris la parole :
« Soldat, équipez-vous selon les directives. Nous garderons l'avion comme QG de mission, il sera donc inutile de vous surcharger avec des rations inutiles. N'en prenez que deux avec vous dans votre sac. Le réservoir d'eau potable se trouve dans mon dos, remplissez vos gourdes avant de sortir de l'avion, il est inutile de vous dire que dans ce désert la déshydratation vous serait fatale. »
Ils me regardèrent tous et acquiescèrent en hochant la tête. Chaque soldat s'avança vers la caisse qui lui avait été assigné, tandis que, suivit du copilote, le pilote retournait dans le poste avant pour désactiver le pilote automatique et reprendre le contrôle de l'aéronef. Je m'avançai vers ma caisse, soulevai le couvercle puis la vitre blindée qui vint avec facilement. Je laissai le treillis, pris les gants et les rangers pour les enfiler. Une fois habillé avec l'ensemble de la tenue noire, j'enfilai le gilet tactique puis le casque, que je connectai ensemble via l'interface du gilet.
Je vérifiai les attaches des différents holsters, puis sortant le magnum et le Beretta de la caisse les glissai dans leurs holsters respectifs, j'essayai de les dégainer et vérifiai que le geste était bien facile, fluide et rapide à effectuer. Ensuite j'attrapai la dague et la glissai dans le holster le long de ma cuisse gauche. Je laissai la machette au fond de la caisse. Enfin j'attrapai le SCAR et le sortant du fond de la caisse l'allumai et enclenchai son identification à mon plastron. Celui-ci m'indiqua que la connexion était un succès et me proposa alors l'option de localisation de mon arme dans un onglet en bas du petit écran.
Visiblement l'état-major avait tout prévu car à ma connaissance aucun des systèmes de localisation de notre équipement n'était dépendant d'un quelconque réseau ou satellite terrestre, ils fonctionnaient à partir d'ondes émises par le matériel. Ce qui à mon avis nous permettait d'utiliser celui-ci à sa pleine puissance dans un environnement étranger à notre planète.
J'attachai la sangle du SCAR à un mousqueton de mon gilet et le laissant pendre, me retournai pour voir où en étaient rendus mes équipiers. Ils avaient pratiquement tous finis de s'équiper et étaient en train de faire les tests nécessaires à l'utilisation du plastron électronique. Je leur fit signe, et leur demanda que l'on synchronise l'équipe pour pouvoir se localiser entre nous. J'assignai un numéro entre un à dix à chacun de nous. Ainsi notre écran nous affichait la position de chacun des membres de l'escadre identifié par son numéro. Dans mon cas comme j'étais le capitaine, mon écran affichai en plus leur matricule. Ayant effectué ces mises à jours, j'attrapai le sac contenant le complexe électronique constitué de la batterie et de l'unité de calcul, et y plaçant trois rations de combat prises dans la caisse des rations, le fermai et le mis sur mon dos. A ma grande surprise il ne pesait pas très lourd, pour moi qui étais habitué aux missions difficiles, pour lesquelles les soldats réutilisaient le vieux matériel, le poids plume de l'équipement high-tech me surprenais toujours. Je le reposai alors sur le sol et saisissant dix chargeur supplémentaires pour le SCAR dans ma caisse je les plaçai de chaque côtés de mon sac, je leur adjoignis 5 chargeurs supplémentaires de Beretta et une boite de 100 cartouches de .358 d'un poids total de 1kg. Cet ajout augmentait alors le poids du sac de 5 kilogrammes, cependant en le saisissant je me rendis compte avec beaucoup de satisfaction que cela n'équivalait toujours pas l'ancien matériel.
Ayant finis de préparer mon sac, je me rasseyais sur le banc et attendant que les autres aient finis, je sortis un petit carnet de ma poche de cuisse et fis la liste des vérifications à effectuer avant d'autoriser le pilote à effectuer ses propres vérifications puis sa descente :
- caractéristiques de la zone accidentée ou piste
- scanner infrarouge de la zone
- scanner métallique de la zone
- absence de lumière au sol
- absence de signal radio
- noter : pression atmosphérique/température extérieure
- avant atterrissage : sangler le matériel
Rangeant mon carnet, je saisis ma gourde et m'avançai vers la réserve d'eau potable.
Le réservoir était un grand tonneau en titane, à l'épreuve des balles et dont le robinet était protégé par un code. Il contenait environ 500 litres d'eau potable.
Tapotant sur le clavier digital, j'entrai mon identifiant, dans un petit sifflement l'écran digital devint vert et le robinet sortit du tonneau. J'appuyais alors sur le bouton vert et le liquide salvateur commença à couler.
Ma gourde remplie, je libérai le robinet et laissai chacun de mes hommes remplir la sienne. Je m'approchai du banc et après avoir détaché mon complexe électronique, je le posai par terre à côté du banc après l'avoir amarré au mur avec une sangle.
C'est alors que la lampe située au-dessus de la porte menant au poste de pilotage s'illumina dans une couleur vert pâle. Je me levai et indiquant à mes hommes de m'attendre, appuyai sur le bouton actionnant la porte du sas qui s'effaça sur le côté en sifflant me laissant entrer dans le poste. Je traversai le couloir sans m'arrêter et laissant les portes menant aux tourelles, j'ouvris la porte du cockpit.
Ce n'était pas la première fois que j'entrai dans ces cabines, cependant la surprise était toujours présente. Celles-ci avaient beaucoup changée par rapport à celles des antiquités à partir desquelles j'étais parachuté autrefois. Les parois étaient blanches et brillantes et la verrière était immense.
Le pilote et le copilote assis l'un à côté de l'autre sur deux fauteuils, tapotaient sur un écran tactile qui occupait toute la place de l'ancien tableau de bord. Au plafond, sur un deuxième écran tactile, une vue de l'avion en 3 dimensions permettait à l'équipage de connaître l'état de chaque pièce de l'avion en temps réel. Sur le tableau-écran de bord, de nombreuses informations défilaient et s'accumulaient avant de disparaître dans un chuintement agressif. Bien sur le manche n'avait pas changé, toujours la même commande pour les ailerons, volets et la direction. Cependant la manette des gaz avait disparue, une dizaine de jauges tactiles avaient pris sa place, elles permettaient au copilote de contrôler le flux de protons et de neutrons émis par le moteur. Au XXII° siècle, les pilotes avaient un important bagage de physicien.
Le pilote se retourna vers moi et dit :
« Capitaine nous sommes à 20 km de la cible, dans quelques secondes nous allons passer en vitesse lente pour effectuer un survol.
- Très bien dois-je effectuer un contrôle de la signature électromagnétique de la cible avec le radar ? Demandai-je alors bien que je savais que la réponse serait positive. J'avais fait assez de missions en collaboration avec des équipages pour savoir que ceux-ci appréciaient que l'on respecte l'autorité presque divine qu'ils avaient à bord.
- Effectivement capitaine, répondit-il en effectuant un signe du pouce. Il continua, le radar se trouve à votre droite.
- Merci répondis-je simplement. »
Je me retournai et identifiai rapidement le boîtier gris du radar. Je passai ma main sur l'écran, ce qui eut pour effet de l'activer, puis j'entrai mon matricule. Le radar s'alluma et me proposa une foule d'options diverses et variées. Je sélectionnai un scanner de signatures électromagnétiques. J'affinai ensuite la précision géographique en regardant les coordonnées précisées sur la feuille de route que j'avais glissée dans une poche de cuisse translucide de mon treillis. C'est un vieux truc de pilote que j'avais pris l'habitude de faire car cela était pratique en plus de m'attirer leurs regards bienveillants. Sur l'écran j'entourai la zone supposée abritée le centre de fouille, et lançai le scanner. Je me détournai de l'écran et avançant vers le pilote et le copilote, j'observai leurs manœuvres. Le copilote avait fort à faire car l'altitude de l'avion diminuant, celui-ci se retrouvai au sein de turbulences puissantes. Il ajustait alors le comportement de l'avion à l'aide des stabilisateurs gravitationnels situés de part et d'autres de l'avion, grâce à deux petites manettes semblables à des joysticks. A peine trente secondes s'étaient écoulées, que le radar se mit à hurler. Je me retournai et observai l'écran. Celui-ci devenu rouge, clignotait sur un point géographique situé au nord est du site de fouille que j'avais indiqué. Un message s'afficha alors au-dessus :
RED ALERT. VERY HIGH LEVEL OF ELECTROMAGNETIC RADIATION DETECTED AT 11 O'CLOCK
Je tapotai l'écran pour accélérer le rafraîchissement mais le seul résultat que j'obtins fut l'augmentation de la jauge qui indiquait la puissance du signal détecté. Visiblement nous étions en face d'une très grosse perturbation pensais-je alors avant de me retourner vers le copilote qui me regardait.
« Commandant, nous sommes en présence d'une perturbation électromagnétique à 100 pieds d'altitude et à 11 heures, nous nous dirigeons droit dessus. Annonçai-je.
- Très bien capitaine nous allons accélérer la descente et tenter de l'éviter. Envoyer un rapport à l'état-major pendant que je préviens l'équipage. Attention cela risque d'être mouvementé. »
Je me retournai vers la console de contact cryptée située à droite du radar. Je lançai la connexion au réseau du pentagone. Un message d'erreur s'afficha sur l'écran « Unknown electromagnetic interaction detected. Connection interrupted by client »
« Nous allons traverser une zone de perturbation électromagnétique, nous allons être secoué, attachez-vous. entendis-je le capitaine annoncer au micro.
- La connexion a été coupée à cause de l'induction du flux électromagnétique créé par la perturbation. dis-je sans me retourner. J'entendis alors le pilote ordonner au copilote :
« ok essaie de diminuer la vitesse » Je laissai là la console et observai sur l'accéléromètre situé au centre de la console que notre vitesse avait sensiblement augmentée. Je vis alors le copilote diminuer le flux des neutronisateurs à 5% de leurs capacités max. M'attendant à une brusque décélération, j'attrapai de la main droite une barre métallique qui courrait au plafond. Cependant je fut surpris, lorsque après l'absence d'une quelconque décélération je tournai mon regard vers l'accéléromètre, de voir que la vitesse n'avait pas diminué, mais avait encore augmentée. La carlingue commença a trembler et des grincements inquiétants nous parvinrent.
« Commandant, la vitesse augmente !dis-je inquiet pour l'atterrissage.
- Pas de problème répondit-il en pianotant sur des outils tactiles. Copilote, activez la rétro poussée des réacteurs.
- Commandant si je l'active maintenant, nous risquerions de perdre les ailes !répondit celui-ci inquiet.
- Faites ce que je dis. Coupe le pilote sèchement. Tandis que le copilote s'exécute, je croisai le regard du pilote et hochai la tête pour lui indiquer que quoi qu'il fasse je le soutenais. Il sourit, crispé, puis se retournant, se concentra sur la manœuvre. La rétro poussée activée, une alerte orange apparut au centre de la console. Je sentis l'armature de l'avion qui gémissait. Le copilote se retourne alors et me fait signe.
« observez, nous arrivons en vue du champ de fouille ! »Je me redressai et regardai devant à travers la verrière. Il ne s'était pas trompé, c'était bien le fameux site archéologique, j'aperçus en bas les vestiges d'une cité. Cependant la vue des éclairs qui zébraient le ciel m'inquiéta. C'est à ce moment que je l'aperçus.
Les éclairs frappaient un point précis dans l'air. Celui-ci était d'une couleur bleu clair qui tranchait avec le gris ambiant, l'air ionisée en ce point formait un disque d'éther qui se tordait et ondulait dans l'air. Je fixai la console du radar et observai le diagramme électromagnétique. Il correspondait parfaitement aux schémas et prévisions de Karlsberg tels qu'ils étaient indiqués sur notre feuille de mission. Je pris la parole.
« c'est une perturbation de Karlsberg. Je dois l'annoncer à mes hommes et prendre une décision.
- Très bien allez-y, mais dépêchez-vous nous n'avons pas beaucoup de temps me répondit le pilote d'un ton neutre,
- Enfilez tous vos systèmes de respiration indépendant, nous allons sans doute devoir traversé la perturbation. Me dit le copilote en me montrant du doigt les masques et les petites bouteilles accrochés au mur. Il continua, vous en trouverez dans l'armoire numéro 5, branchez les sur vos complexes.
Je sortis alors de la pièce après l'avoir remercié, en passant devant la tourelle de tribord, je souris à Jason qui avait l'air inquiet, il avait enfilé son masque ce qui lui donnait l'air d'être tout droit sorti de Crysis. De sa verrière il ne pouvait voir l'énorme disque qui se profilait à l'horizon. Je continuai d'avancer et rejoignit mes hommes dans la carlingue, ceux-ci étaient tous assis sur les bancs qui longeaient la carlingue à bâbord. Chacun avait son complexe électronique posé devant lui sur le sol. Ils se tenaient à des sangles prévues pour cette utilisation, qui pendaient de la paroi. A mon entrée, ils se tournèrent tous vers moi attendant des instructions.
Leur tournant le dos, je trouvai rapidement l'armoire 5 et sortant les masques, je leur en tendis un à chacun, puis enfilai le mien sous mon casque. Ces masques prenaient le nez et la bouche et se fixent par deux bandes élastique derrière la nuque. Ils se branchaient ensuite sur le complexe électronique, qui se chargeait de l'alimentation électrique et de la purification/ pressurisation de l'air. Une fois tout le monde équipé je pris la parole.
« Notre avion est pris dans une attraction électromagnétique émise par un portail de Karlsberg. Visiblement nous n'en sortirons pas. J'ai ma petite idée sur ce qui va se passer si nous atteignons le centre de la perturbation. Cependant notre mission est avant tout d'atteindre le site de fouille. Il me semble primordial de s'assurer qu'un détachement atteigne le site de fouille quoiqu'il arrive à l'avion. »
« Je propose que 6 hommes soient parachutés avant que l'avion ne soit happé par la perturbation. dit le lieutenant Walker, bien entendu je pourrai commander ce détachement, nous resterions en liaisons radio constante et je servirais d'intermédiaire entre mon détachement et vos ordres capitaine, proposa-t-il.
L'idée me plaisait bien. Je croisai les bras et scrutai les hommes. Un tremblement de la carlingue me rappela qu'il fallait s'activer.
-Entendu, dis-je rapidement. Johnson Evans Hall Young et Nelson iront avec vous Walker. Équipez vous de vos parachutes !
Les six hommes se levèrent et s'activèrent à enfiler des parachutes sortis d'une des caisses d'équipements. Rapidement ils se retrouvèrent devant la porte arrière de la carlingue.
-Rappelez-vous criai-je la seule journée facile c'était hier !
Les six du détachement se retournèrent en souriant. Tandis qu'ils fixaient leurs parachutes à leur sangle de lancement, le silence s'installa dans la carlingue, troublé de temps en temps par les gémissements des parois.
-On reste en contact Walker finis-je par dire »
J'appuyai sur le bouton radio sur le mur et parlant dans le parlophone je demandai au pilote un accord de parachutage pour 6 hommes. Il m'annonça qu'il me donnait un volet de trente secondes.
La carlingue s'ouvrit lentement et un vent froid s'y engouffra. Mon regard se perdit dans les ténèbres. Le premier homme sauta, puis les suivants, rapidement ce fut le tour du cinquième suivit d'une caisse de munitions et d'une de ration de combat et enfin Walker sauta non sans m'avoir salué réglementairement.
Lentement les huit corolles blanches s'ouvrirent tandis que la porte de la carlingue se refermait. C'est alors que celle-ci fut prise de violents tremblements. Je me retournai inquiet et entendant un appel du pilote, je m'empressai de le rejoindre dans le poste de pilotage. Il se retourna et me voyant me montra du doigt le portail qui se rapprochait.
« Capitaine, nous sommes attiré inexorablement, je crains qu'il ne faille le traverser.
- Qu'il en soit ainsi dis-je sur un ton neutre. »
Le copilote me jeta un coup d'œil par-dessus son épaule. Alors que le radar recommençait à hurler.
IMMINENT CONTACT 1000m
IMMINENT CONTACT 400m
IMMINENT CONTACT 100m
Je regardai le cadran digital de mon chrono. Il était 01h17. J'eus alors une pensée pour Walker, puis ce fut le trou noir.
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BiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiP
BiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiP
BiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiP
Des sonneries stridentes me réveillèrent. J'étais allongé par terre dans le poste de pilotage.
Je me redressai en secouant la tête, mon masque me gênait terriblement, il avait été à moitié arraché sous le choc mais j'arrivais à bien respirer. Je l'enlevai. Heureusement que je portais mon casque, car cette chute m'aurait cassé le crâne. Je pris soudain conscience de la situation. Je me souvins brusquement de la perturbation électromagnétique, de Walker, du radar qui sonnait, de Jason inquiet et enfin des pilotes. Les pilotes ! pensai-je brusquement. Je me retournai alors vers le poste de direction. Ils étaient la évanouis. Leurs têtes reposaient sur la console, leurs casques les avaient protégés lors du choc, mais la console était inutilisable.
Une grande fissure la traversait de part en part. J'essayai de tapoter dessus, mais peine perdue le tactile était inactif. Je me retournai vers le radar et vérifiai son bon fonctionnement. Visiblement la perturbation avait disparue. Je me sentis soulagé. Je regardai alors de plus près la console et observant que notre altitude restait stable, je m'intéressai à l'état du moteur à proton. Celui-ci était allumé à une vitesse faible mais qui permettait à l'avion d'avoir sa portance maximale et de ne pas décrocher.
Bingo !Décidément, je les adorais ces systèmes de sécurité. Dans ces nouveaux avions, lorsque la console restait trop longtemps inactive en plein vol, le pilotage automatique prenait le dessus. Et aujourd'hui en 2150, ce n'était plus juste un pilote automatique mais c'était une véritable intelligence artificielle qui prenait le contrôle de l'avion.
Je regardai alors à travers la verrière, me rendis compte que notre altitude n'était pas très importante, et que nous survolions une forêt. J'eus alors le réflexe de regarder mon chrono.
Il indiquait 13h17 le 24 juin. Je me retournai et activant l'ouverture de la porte, j'entrai dans la carlingue. L'artilleur de tribord Jason, avait heurté sa mitrailleuse au niveau de la tempe. Il saignait légèrement. Je retournai chercher la trousse pharmacie qui je le savais était dans le poste de pilotage, et posai deux compresses trempées dans l'eau de ma gourde sur son front. Il gémit en frissonnant. J'essuyai le sang qui avait séché et ayant vérifié que la blessure était bénigne, traversai le couloir et entrai dans la carlingue. Mes trois hommes étaient là, inertes, étendus sur le sol. Je m'approchai du premier soldat, je m'accroupis et le retournant m'aperçut que c'était Waller. Je vérifiai son pouls. Il était vivant mais évanouis. Je coupai les lanières de son masque, puis je lui versai de l'eau sur la figure. Il se réveilla brusquement, toussa, me regardant se releva et me demanda :
« Il s'est passé quoi la ? j'ai l'impression d'être passé sous un train ? »
« Je crois que nous avons traversé la faille »répondis-je.
« Capitaine, se reprit-il, désolé pour ces effusions. Savez-vous où nous sommes? »
« Excuse accepté soldat, non je n'en ai aucune idée. Pourriez-vous ranimer les autres ? La trousse de soin est là, je la lui donnai en continuant. Je vais m'occuper des pilotes et des artilleurs.
Il acquiesça, je me détournai de la carlingue, je croisai Jason dans le couloir.
- Merci pour tout à l'heure, c'était bien vous ?
- Oui c'était moi t'inquiète pas fiston c'est normal, on doit se serrer les coudes entre américain.
- Merci beaucoup, occupez-vous des pilotes, je m'occupe de Pierce.
- Pierce l'interrogeais-je ?
- Oui c'est le nom de l'autre artilleur.
- Merci Jason.
Je m'écartai pour le laisser passer et rejoignis le poste de pilotage. Le copilote était revenu à lui et était en train de soigner le pilote quand j'entrai.
« Bonjour, dis-je bien dormi ?
- Moi parfaitement bien à part l'oreiller qui était un peu trop fragile dit-il ironiquement en désignant la console fracturée.
- Bon il me semble que nous devrions trouver un endroit pour atterrir, je rejoins mes hommes dans la carlingue, dès que le pilote est réveillé veuillez me rejoindre il faut que nous discutions.
Je me retournai sans attendre de réponse un sentiment bizarre m'étreignait le cœur, comme si quelque chose de terrible approchait. Je rejoignis mes trois hommes qui s'étaient réveillés.
- Alors fainéant dis-je en rigolant on dort en mission ? Sans laisser de garde ?
- Eh oui capitaine répondit Waller en souriant, nous avons vérifié tout le matériel est en état. Il fit une pause et ajouta son sourire ayant disparu : seulement nous n'avons plus aucun contact radio avec Walker et les autres. »
Je soupirai, lorsque j'avais inspecté le radar tout à l'heure j'avais bien remarqué qu'aucune perturbation électromagnétique n'était détecté, et nos radars avaient une portée très importante. Cette observation me laissait deux hypothèses à cette absence de réponse de la part de Walker et son équipe.
« Très bien Waller et Cooper allez équiper les caisses de matériel avec des parachutes, il est nécessaire d'être paré à toute éventualité. »
Pendant que les concernés effectuaient mes ordres je m'assis le long de la carlingue et fermant les yeux réfléchissait sur les derniers événements. Quelques minutes passèrent jusqu'à ce que les pilotes apparaissent. J'appelai alors Waller Cooper Pierce McIver et enfin Jason et leurs demandaient de bien vouloir s'asseoir.
« Je vous ais réunis ici pour que nous discutions sur la situation actuelle. Vous n'êtes pas sans ignorer que nous avons parachuté une équipe de six hommes commandés par le lieutenant Walker vers 1h11 cette nuit. A ce moment l'impact avec la source d'une perturbation électromagnétique était imminent. J'effectuais une pause et regardais mon auditoire. Voyant qu'ils m'écoutaient tous, je continuais. Regardez l'heure. Il est actuellement 13h37, bien entendu mon chrono indique que nous sommes toujours le même jour. Donc il s'est écoulé 12h environ entre l'impact et notre réveil. Nous avons essayé de contacter Walker par la radio de l'équipement...Je fis une petite pause, puis lâchais alors la sentence : Il n'y a pas eu de réponse.
A ce moment le pilote leva la main. Je le regardai et lui fit signe de parler.
- Nous avons essayé de contacter l'état-major avec Obryan, il désigna le copilote assit à côté de lui. Le réseau est introuvable.
Je continuai alors :
- J'ai deux hypothèses dont l'une vient d'être sérieusement remise en question par les apports de monsieur ?
- Beasley indiqua le pilote en effectuant le salut militaire.
- Monsieur Beasley…La première était que nous survolions actuellement l'Australie, et que la bonne raison pour laquelle nous n'arrivions pas à contacter Walker était que son équipe avait été décimée par un ennemi au sol.
Je fis alors une pause.
- Et merde lâcha Cooper. Il saisit son matricule qui pendait à son cou et le portant à sa bouche murmura une prière.
- Cependant continuai-je il me semble alors anormal que nous n'arrivions pas à contacter le pentagone.
- Alors ils ont aussi détruit le pentagone ? demanda Waller ironique.
- Waller s'il vous plait, le repris-je.
Il se tut et leva sa main droite comme pour s'excuser. Ils se tournèrent alors vers moi attendant impatiemment la deuxième possibilité.
- La deuxième hypothèse, est celle qui me semble la plus plausible. Dis-je alors d'une voix dure. Voilà ... je pense que nous ne sommes plus sur la terre que nous connaissons. »
Fin du premier chapitre.
A bientôt!
N'hésitez pas à reviewer.
