Salut tout le monde !

J'avais envie depuis pas mal de temps d'écrire une fiction sur The Mentalist, mais j'écrivais sans vraiment poster... Alors après les deux derniers épisodes de la saison 2 qui m'ont donné pas mal d'idées, je me suis dit "Et pourquoi pas ?" Alors voilà, tout est là. Et c'est ma toute première fanfiction, alors soyez indulgents si la présentation ou l'écriture ne sont pas terribles ! Et toute review est fortement appréciée.

ATTENTION : Spoilers à partir de l'épisode 2x22...

P.S. : La chanson du début, c'est parce qu'à la base je voulais juste faire un OS Song. Mais cet OS s'est avéré être un peu trop long pour en être un...

Enjoy !


I was roaming around, always looking down at all I see
Painted faces, fill the places I can't reach
You know that I could use somebody
Someone like you, and all you know, and how you speak
Countless lovers under covers of the street
You know that I could use somebody
Someone like you
Off in the night while you live it up I'm off to sleep
Waging wars to shake the poet and the beat

I hope it's going to make you notice
someone like me, somebody

I'm ready now, I'm ready now
Someone like you, somebody
I've been roaming around, always looking down at all I see…

Teresa Lisbon se trouvait dans sa chambre, sa petite chambre dans sa petite maison. Elle était allongée - ou plutôt affalée - sur un lit qui n'avait pas été fait depuis bien longtemps, un verre de vin rouge presque vide à la main, son téléphone portable éteint, gisant près de son oreille. Elle fixait le plafond sans vraiment le regarder, pensive.

Comment avait-elle pu en arriver là ?

Elle ne se rappelait plus de grand-chose.

Elle se mit assise contre le mur, néanmoins sans lâcher son verre. Elle regardait désormais droit devant elle, les sourcils froncés, l'air concernée : elle essayait de se souvenir.

Elle se rappelait son arrivée au travail ce matin. Le sentiment de sérénité intense qu'elle ressentait lorsqu'elle entrait dans ces bureaux dénués de monde à une heure beaucoup trop tôt le matin, avec la solitude pour compagnie. Elle aimait profiter de cet instant de tranquillité avant l'effervescence totale de la journée. Ca lui vidait la tête avant de passer des coups de fils à tout-va et à devoir balancer d'un homme politique à un autre millionnaire qui avaient des « malentendus » avec la justice. Elle détestait la Californie autant qu'elle l'aimait, au fond.

Elle avait ouvert la porte de son bureau mais ne l'avait pas refermée : elle était seule, après tout, pourquoi voudrait-elle s'isoler du… vide ?

Comme à son habitude, elle avait déposé ses affaires sur son bureau jonché de dossiers, et s'était dirigée vers la cuisine afin de boire son deuxième café de la journée, puis elle s'était attelée à son travail, pleine de courage encore.

Les heures avaient passé et, sans qu'elle ne l'aperçoive, il était déjà neuf heures. Cette heure était certainement la plus importante de la journée pour elle elle l'attendait chaque matin avec impatience, stressée.

A neuf heures précises, Patrick Jane fit son entrée dans les bureaux. Quelques personnes étaient arrivées entre temps, mais ils étaient toujours à comité réduit. Le consultant ne prit même pas le temps d'aller à son bureau ou encore sur le sofa, mais s'arrêta directement par le bureau de Lisbon. Il entra sans toquer, comme chaque matin. Et comme chaque matin, Lisbon ne put s'empêcher de sursauter.

« Salut Lisbon, lança-t-il joyeusement. Déjà en train de bosser ?

- Jane, répondit-elle avec ironie, Pas vous, je suppose ?

- Bah ! Que voudriez-vous que je fasse, de toute façon ?

- Pour l'instant, que vous restiez sage sera ma plus importante demande.

- Oh… Hé ben, je ne sais pas trop. Faut voir.

Elle sourit à son haussement d'épaules enfantin. Elle adorait quand il faisait le gamin innocent.

- Pas d'affaire ?

- Pas d'affaire, confirma-t-elle l'air résignée. J'espère que ça viendra dans les prochaines heures, ça fait déjà presque deux semaines qu'on n'a rien eu.

- Les criminels ne peuvent pas faire leur boulot tout le temps, on dirait…

- C'est sûr. »

Ils furent interrompus par la sonnerie du téléphone du bureau. Teresa, agacée, répondit.

« Lisbon. […] Oui, m'dame. […] Euh non, ils commencent à dix heures et demie le vendredi... […] Jane est avec moi, oui. […] D'accord, on arrive. »

Elle raccrocha et leva la tête vers Jane, ne sachant par quoi commencer. Ce fut le consultant qui prit la parole :

« Hightower, je suppose ?

- Oui, c'était elle, confirma-t-elle. Comment vous…

- Vous avez cette petite ride d'inquiétude au front, la coupa-t-il. Juste là.

Il désigna l'endroit entre les deux yeux de Teresa où, effectivement, s'y trouvait une espèce de fossette.

- Qu'est-ce qu'elle a dit ? reprit-il.

- Elle veut nous voir dans son bureau. Ca avait l'air important.

- Alors allons-y ! »

Les deux collègues se dirigèrent vers le bureau de leur toute-nouvelle chef, déjà inquiets de ce qu'elle pourrait bien trouver à leur reprocher cette fois-ci. Lisbon fit mentalement une vérification de la liste des « Choses à ne pas faire selon Hightower » : Jane n'avait fait aucune violation à la loi ou au règlement Van Pelt et Rigsby ne s'étaient pas revus en dehors du travail Cho n'avait eu aucun contact avec l'un des membres de son ancien gang. Comment savait-elle tout cela ? Elle faisait confiance à son équipe, tout simplement. Elle savait que ses agents ne la mettraient pas dans une situation délicate vis-à-vis de la Chef seulement pour leur intérêt personnel, et, quant à Jane, il avait bizarrement arrêté ses coups bas depuis qu'elle s'était fait renvoyer quelques jours par la Chef elle-même.

Elle inspira donc un grand coup avant de placer la main sur la poignée. Jane l'interrompit.

« Vous savez que ça va aller, Lisbon. On n'a rien fait de mal.

- Je sais, Jane. »

Elle toqua et entra sans attendre. Hightower était au téléphone avec, à entendre sa voix, un politique. Encore et encore c'était à croire qu'il n'y avait que ce genre d'hommes à qui on avait affaire ici… Elle mit vite un terme à la conversation, tout en restant polie, et raccrocha. Elle joignit ses mains et considéra longtemps les deux collègues du regard, silencieuse. Lisbon était crispée tandis que Jane avait les mains dans les poches, regardant un tableau accroché au-dessus du sofa en cuir noir. Enfin, la Chef sourit Lisbon se détendit.

« Merci d'être venus rapidement. Agent Lisbon, j'ai entendu dire que vous aviez résolu votre dernière affaire avec brio.

- C'est exact Madame. Merci.

- C'est pour cela que je voudrais vous demander un service. »

Les deux collègues firent très vite le lien : ils avaient une nouvelle affaire, c'était sûr. Lisbon souriait déjà faiblement, essayant de cacher en vain son sourire naissant, plus qu'impatiente. Jane attarda son regard sur elle : elle était heureuse et il adorait ça. Il la sentait malheureuse, ces temps-ci, et ça l'attristait.

« Nous vous écoutons.

- Je… C'est un peu délicat. En vérité, nous allons avoir une nouvelle « recrue » au CBI.

- Oh, de la nouveauté, génial, s'enthousiasma Jane.

Si Teresa Lisbon avait des revolvers à la place des yeux, elle aurait sûrement tué Patrick Jane à ce moment-là. Hightower le regarda à peine, comme déjà habituée, et reprit –elle n'avait même pas perdu le fil de son discours, ce qui relevait du miracle avec cet homme.

- Je voudrais que vous vous occupiez de cette personne.

- Un nouveau flic ? demanda Lisbon.

- Non, pas vraiment… Plus un genre de consultant.

La brunette crut qu'elle avait arrêté de vivre. Elle ne pouvait pas croire qu'un autre consultant allait arriver ici elle n'arrivait pas à imaginer l'étrange « concept » présenté par la Chef.

- Sauf votre respect, Madame, je pense que Jane suffit largement au département…

- Je sais que Mr Jane vous est très utile, mais je pense qu'un point de vue différent ne fera pas de mal.

- Peut-être, oui… »

Lisbon sortit du bureau, très vite suivie par le consultant. Elle ne pouvait toujours pas croire à la nouvelle ce qui l'intriguait le plus était le silence de Jane durant cette entrevue. D'habitude, l'homme arrogant qu'il était ne se privait pas de la moindre occasion pour pouvoir ouvrir sa grande gueule et dire ce qu'il a envie de dire, mais là, il n'avait pas dit le moindre mot. Peut-être était-ce normal, peut-être se sentait-il menacé ? Trop de questions arrivaient dans l'esprit de Teresa, et elle laissa rapidement tomber l'affaire, se disant qu'elle aurait toutes les réponses nécessaires plus tard.