Titre: Nirvana

Auteur: Iphanna.

Genre: Romance, Drame.

Couples: Ventus/Vanitas

Disclaimer: Les personnages ne sont pas à moi... *snif*

Rating: M

Résumé: Un sanglot veut sortir de ma gorge. Je veux pas pleurer. Mes larmes ne servent à rien. Pourquoi veulent-elle autant couler, quand on parle de ce que je suis devenu, pour ce que je désire affreusement, Ventus.

Notes 1: Il y aura qu'un seul POV, celui de Vanitas.

Note 2: Merci ma bêta Hagarendrawer. Et à toi SomeoneNobody Mari, Kiss à vous!

Note 3: Enfin ma deuxième fic sort! J'espère qu'elle va vous plaire et que ce que j'ai laissé à la fin du chapitre aussi.

Bonne lecture.

Kiss.


Nirvana

Résumé : Un sanglot veut sortir de ma gorge. Je veux pas pleurer. Mes larmes ne servent à rien. Pourquoi veulent-elle autant couler, quand on parle de ce que je suis devenu, pour ce que je désire affreusement, Ventus.

Nirvana : nm dans le bouddhisme, extinction du désir humain, état de béatitude extrême. Dans le langage familier, nirvaṇa désigne un « bonheur suprême », un plaisir des sens atteint notamment par la sexualité , des objets ou des situations hautement agréables. Il s'agit alors d'un sens dévoyé, à peu près synonyme de plaisir intense, assez éloigné de la notion de paix intérieure.

Chapitre 1:

Inconnu.

Tôt ou tard la vie te donnera ce que tu mérites.

- Les filles sont chiantes. Je me tourne vers lui en soupirant, plus exaspéré.

- Pourquoi tu dis ça? Ne généralise pas !

- Elles font que de crier! Je lève les bras au ciel désespréré.

Riku réfléchit un court instant avant de me répondre avec une pointe d'amusement.

- Tu parles de ta petite amie de la semaine? Avec un sourire jusqu'au oreilles.

- Comment ça, de la semaine? ça fait une vingtaine jours qu'on est ensemble j'te rappelle. Ma plus longue relation... Bref, hier soir on-

- S'il te plait Vanitas ne me dis pas. Je ne veux surtout pas savoir ! Surtout si ta phrase commence par « hier soir on » !

Je fais la moue, l'ignorant royalement et dis ce qu'il m'est arrivé la veille. Et qui m'a plutôt lassé.

- On a couché et elle faisait que de gémir. C'était assez lassant.

- Assez lassant? Il fronce les sourcils et en affichant un fin sourire sur la commissure de ses lèvres.

- Bon, c'était carrément énervant. J'avais mal aux oreilles comme pas possible...

Il rit pendant quelques secondes, puis se redresse un peu et me regarde dans les yeux. Je le fixe aussi.

- Peut être que tu es tombé que sur des filles vocales. En souriant. Ne les mets pas toutes dans le même sac, elles ne sont pas toutes comme ça.

Je hausse les épaules l'air désinvolte. Je ne pense pas que se soit ça. J'ai la poisse avec les filles avec qui je sors. Je crois que je vais rompre avec elle, de toute façon elle commençait déjà à m'irriter en temps normal à tout le temps être jalouse... Je n'aime pas qu'on soit sur mon dos à toujours vouloir savoir ce que je fais, où je suis et avec qui je suis... je me sentais oppressé, pas libre.

Pas comme je veux l'être...

- Tu sais quoi Vanitas? Me demand-il en affichant un sourire.

- Non, qu'est ce qui y a? Je me tourne vers lui et le regarde droit dans les yeux.

- Tu devrais peut être essayer avec un mec. Dit-il avec un sourire satisfait.

Je ne bouge pas pendant quelques secondes le temps que ses paroles montent jusqu'à mon cerveau. Et sans bouger d'un centimètre, à cause du choc, je lui réponds avec un sourire espiègle:

- ...T'es sérieux là?

- Bah oui. Ça t'apportera de nouvelles expériences et de nouveaux plaisirs au lit, puisque les filles ont l'air de ne plus te faire grand chose. Elles n'ont jamais fait grand chose d'ailleurs, pour toi en tout cas.

Il fait un de ces sourires malicieux qui ont le don de m'énerver, je lui donne un coup dans les côtes, ce qui ne lui fait pas mal, étant donné que je me suis peut-être un peu retenu.

- Je suis pas gay. Je ne le ferai pas avec un mec! Je hurle.

- Il y a des garçons qui ne sont pas gays et qui se font sodomiser. Et ça leur plaît.

Je frisonne. Comment Riku pouvait dire une chose pareille, sans aucune gêne? Je ne pourrai jamais me faire sodomiser, ça doit faire un mal de chien. Rien que d'y penser j'ai mal au cul. Du plus, même si c'est moi qui sodomise, je ne me vois pas du tout rentrer mon sexe dedans, je ne trouve pas ça très hygiénique.

- Bref oublie ça! Je ne ferai jamais ce genre de chose. Dis-je en ayant un frisson.

- Je suis sûr que tu changeras d'avis, Va-ni-tas.

Il se lève des marches et s'étire comme si ça faisait deux heures qu'on était assis sur les marches de l'intérieur du bâtiment, alors que ça fait à peine quinze minutes. Je tends ma main pour lui demander de me soulever. Il me traite de flemmard, puis empoigne ma main et me soulève d'un coup, je percute son torse. Il le fait tellement facilement que je me demande si il n'a pas fait de la musculation. J'aimerai bien avoir un corps musclé comme le sien, certes le mien l'est, mais légèrement.

- Bon il faut qu'on aille en cours. En soupirant bruyamment.

- Oh non je n'aime pas le cours de science. Je déclare un ton moqueur.

- Arrête de mentir, t'adore le décolleté que porte cette prof. Affirma-t-il.

C'est vrai que les fixaient de temps en temps, discrètement bien sûr, mais pourquoi elle porte ça ? Elle veut tromper son mari avec un prof ou un élève? Sur le chemin de la salle de classe, je mets mon bras sur les épaules de Riku.

XxX

Je fais de va-et-vient sans m'arrêter et en accélèrant, je finis enfin par jouir. Elle gémit de plaisir, la respiration haletante, tout comme moi. J'ai le corps humide et chaud, les cheveux qui me collent un peu au visage. Je la regarde sans la trouver spécialement jolie, pourtant je veux l'embrasser encore et encore ! Est-ce que ses lèvres auront encore ce goût de cerise comme la dernière fois?

Je me retire sans douceur ce qui la fait frisonner de plaisir. Je retire mon préservatif, le noue et laisse sur le sol. Je me penche vers elle pour l'embrasser, mais elle me retourne s'assoit à califourchon sur moi et dépose des baisers sur mon cou. Elle pèse lourd, en plus elle est sur mon bas ventre ! Pourquoi elle s'assoit sur moi? je ne m'assois pas sur elle, moi ! Elle pourrait avoir un peu plus de respect pour la personne qui l'a faite monter au septième ciel il y a même pas une minute !

XxX

Quand je me réveille, elle n'est plus là. Elle est partie hier soir après qu'on l'ait fait. Je regarde mon portable, il est huit heure passé. J'ai pas du tout envie d'aller en cours, je dirai à mes parents que je suis malade et comme ça ils ne m'obligeront pas à y aller.

Maintenant que j'y pense, mes parents doivent déjà êtres parti, comme ils commencent à huit heure.

Je ferme le yeux et essaye de me rendormir. J'espère que Riku ne va pas se demander où je suis, même si je suis qu'il va se le demander. Quand je me tourne dans mon lit, une chose me pique le ventre.

P'tain, ça fait mal !

Je me redresse, et prend le petit objet sur mon lit. C'est une boucle d'oreille. Je soupire, même pas fichue de récupéré ses affaires avant de partir.

Je me lève, encore nu comme un ver et me dirige vers la fenêtre de ma chambre. Je l'ouvre, et balance sa boucle d'oreille, en haussant les épaules. Elle n'avait qu'à pas l'oublier, c'est sa faute pas de la mienne. Quand je retourne dans mon lit, je me laisse tomber lourdement dessus.

Avant de fermer l'œil je pense aux paroles de Riku sur des nouvelles expériences qu'un garçon pourrait m'apporter... Il faut que j'arrête de penser à ça.

XxX

Le lendemain, je suis en route pour aller en cours, j'écoute de la musique CAN'T STOP THE FEELING! de Justin Timberlake , je fredonne des parties de phrase, quand je m'arrête en sursaut alors qu'on m'enlève un de mes écouteurs. C'est Riku, je lui souris, puis continue à avancer.

- Tu ne sauras jamais ce qui s'est passer hier ! Presque me donnant une tape dans l'épaule.

- Riku tu sais très bien que je n'aime pas quand tu me dis ça. Donc dis moi déjà la réponse.

- T'es pas marrant, tu pourrais jouer le jeu de temps en temps. Allez ! En faisant les grands yeux.

Je hausse les épaules en soupirant. Il fredonne deux paroles de chanson avant de me dire avec un grand sourire :

- Hier, quand t'étais pas là, parce que TU as séché. Il me fixe quelques secondes. Un mec de notre classe est venu me voir pour me demander pourquoi. T'imagines? Il sourit. Dire qu'on parlait de mec avant hier. Il rit d'une façon hautaine.

- C'est qui? Demandé-je.

- Ça t'intéresse? Il fait un sourire malicieux comme je les déteste.

- Bien... bien sûr!

- J'ai pas envie de te le dire. En faisant une bouche en cul de poule.

- Pourquoi!? Crié-je.

- Parce que. En tirant la langue.

Je commence à lui faire des chatouilles, comme je sais qu'il y est vraiment sensible, il arrive à enlever mes bras qui l'enlacent et tente de fuir. Je n'abandonne pas et lui cours après, les gens autour doivent nous prendre pour des fous... mais je m'en fiche, de ce qu'ils pensent de nous.

Quand je le rattrape, on est juste devant Kingdom Hearts, notre école. Je l'enlace de mes bras et mets mes mains sur son ventre pour lui montrer qu'à tout moment je pourrai utiliser son point faible, les chatouilles.

- Bon tu vas me dire qui c'est? Je veux savoir c'est qui ce mec qui s'intéresse à ma vie. Je commence à m'impatienter.

- C'est Ventus. Il déglutit.

Ventus? C'est qui celui-là? Son nom me dit vaguement quelque chose... Ah oui c'est le petit blond assez mignon qu'il y a dans notre classe. On ne s'est jamais parlé pourquoi il s'intéresse à moi d'un coup ?

- C'est le petit blondinet, qui est dans notre classe... Qu'est ce qu'il t'a dit d'autre? Est-ce que je voulais qu'il réponde oui ?

- Rien, mais il avait l'air de s'en faire un minimum pour toi. Avec un sourire malicieux.

- Oh. Je me demande ce qu'il me veut. Avec un ton blasé. »

- Il veut peut être te sodomiser ! Il commence à rire, et sans le vouloir je commence à sourire et à rougir de gêne.

- A-arrête de raconter des conneries ! Je, je me ferai jamais sodomiser! En criant.

Je sais que Riku me dit ça surtout pour me taquiner, mais c'est super gênant! Il n'y a que Riku qui peut me mettre dans des états de gêne comme ça... !

Ventus... Il m'intrigue, peut être que je devrais lui parler... ou le laisser faire. Après tout je me suis bien porté sans lui jamais adresser la parole et c'est pas maintenant que ça va changer.

Quand on arrive dans la salle de cours de maths, je vois Ventus discuter avec un mec châtain, Sora. Je regarde le blond, il a plutôt un beau visage. Je porte surtout mon attention sur ses lèvres qui ont l'air tellement appétissantes. Je me force à détourner les yeux, de peur de ne pas pouvoir le faire plus tard. Il a des lèvres ourlées comme je les aime !

À cause de Riku quand je le regarde, j'ai des pensées malsaines. J'ai un frisson.

Pendant que le prof parle avec un autre devant la porte de la salle, Riku me parle du dîner qu'il a eu avec ses parents qui entretiennent une relation de plus en plus bancale. Ils se sont encore disputés sur son futur. Ses parents lui pourrissent la vie, à tout le temps être sur son dos. Le pauvre, même ma mère n'est pas aussi sérieuse avec moi. Riku déteste qu'on s'intéresse trop à lui. Et ses parents s'intéressent beaucoup trop à lui, sur son futur, alors que c'est à lui de décider ce qu'il veut faire, et pas à eux... Il a l'impression qu'aux yeux de ses parents c'est le centre de monde.

Soudain, je détourne mon attention de Riku quand j'entends Ventus rire à pleins poumons. Je le regarde se plier en deux sur sa chaise. J'aime bien son rire, il n'a pas un rire bizarre comme Tifa, qui ressemble à un rire de... sorcière. J'espère qu'il rira fréquemment, parce que je veux entendre une nouvelle fois ce son doux pour mes oreilles.

Riku me donne un coup dans l'épaule, ce qui me fait sortir de mes pensées. Et qui par la même occasion me fait faire une grimace.

- Eh tu m'écoutes pas ! Qu'est ce que tu regardes ? Me demande t-il.

- Rien rien. J'essaie de répondre avec le plus de détachement possible.

- Tu crois que je vais te croire ? Il fronce les sourcils.

Il me pince la joue droite puis regarde dans la même direction que moi il y a peine quelques secondes. Quand il voit Ventus, il tire un peu sur ma joue, et affiche un sourire malicieux que je déteste !

- Tu fixais donc Ventus. Pourquoi ? Me demande t-il alors qu'il connait déjà la réponse.

- Qu'est ce que ça peut te foutre que je le l'observe? J'ai droit de le détailler, que je sache.

- Pourquoi tu te justifies autant ? En relâchant enfin ma joue qui devenait douloureuse. Tu veux lui parler ? Me questionne t-il.

J'écarquille les yeux et répond aussitôt presque en criant:

- N'importe quoi ! Je l'observais c'est tout. Je ne veux pas lui parler.

Riku se mord la lèvre, puis regarde devant lui en mettant son visage baisser dans le paume de sa main. Et dit, presque à voix basse :

- Ventus lui a l'air de vouloir venir te parler. Il te regarde, comme si tu étais une la septième merveille du monde.

La comparaison de Riku me fait sourire, moi une merveille du monde ? Je suis pas si beau que ça... ? Si ? Je tourne lentement la tête pour apercevoir Ventus, et voir Ventus me regarder. Droit dans les yeux, je le regarde aussi, et lui fais un clin d'œil, il semble plus que surpris, rougit et se retourne pour continuer à parler à son ami. Sa réaction me fait sourire un peu plus.

Riku me regarde avec un sourire jusqu'aux oreilles, comme si il avait prévu que j'aies cette réaction. Ça m'énerve qu'il puisse connaître mes intentions ! Mais en même temps... ça veut dire qu'il me connaît beaucoup trop bien, et ça, ça me fait très plaisir.

XxX

Avant de rentrer chez moi, j'interpelle ma future ex-copine. Elle semble surprise, puis me suit un peu plus loin. Sa main frôle la mienne plusieurs reprises. Pour éviter ça je mets mes mains dans les poches de ma veste. Je lui dis en douceur que je ne veux plus qu'on soit ensemble, elle me demande des explications auxquelles je ne réponds rien parce que je n'en ai pas. Je veux juste plus être avec elle, c'est tout.

Je me demande ce qu'elle veut que je lui dise ? Qu'elle ne me plaisait pas dès le début et je suis sorti avec elle juste comme ça... Parce que je pensais que j'allais vraiment l'aimer. ?

Elle commence à s'énerver, j'espère qu'elle va pas faire comme une autre fille avec qui j'étais sorti, elle m'avait dit qu'elle était enceinte. C'était pathétique, je ne la prenais pas du tout au sérieux, jusqu'au jour où Riku m'a dit qu'elle avait pu avoir ses règles... Heureusement qu'elle avait menti... Moi papa, je frissonne. J'aime pas les gosses, ça fait que des caprice enfin je généralise mais bon.

- Va te faire foutre Vanitas !

Je lui souris, ce qui l'énerve encore plus. Puis elle part, le visage rouge comme après avoir couru le marathon. Je n'éprouve pas une once de tristesse ou même de regret alors qu'elle disparaît. Sortir avec elle ne m'a donc rien apporter, comme d'habitude...

Quand je trouverai une personne que j'aimerai vraiment... ?

XxX

Quand j'arrive chez moi, il n'y a personne. Je monte lourdement les escaliers qui vont me mener jusqu'à ma chambre. Je dépose mon sac à côté de mon bureau, et me laisse tomber sur le lit en gémissant de plaisir. Je prends mon téléphone, et me connecte à mon facebook. Instinctivement, je tape Ventus dans ma barre de recherche.

Je tombe sur son profil, je le feuillette par curiosité. Et quand je dis feuilleter c'est surtout regarder ses photos. Il a plus de trente photos. Toutes plus belles que la précédente. Il y a une photo qui retient mon attention, sur celle-ci il est sous la neige, avec les lumières de la ville en second plan, il a un sourire est si lumineux et si joyeux qu'il me fait sourire. Je reste plusieurs minutes à regarder cette photo, ses lèvres, ses yeux d'un bleu tellement pur... Même dans une photo je me noie dans son regard.

Non...

Sans le faire exprès, je lâche mon portable qui tombe sur mon visage. Je lâche un « putain », puis me redresse sur mon lit, si brusquement que j'en ai la tête qui tourne légèrement. Je me rassois quelques secondes, puis me lève plus doucement. Et me dirige lentement vers mon bureau.

XxX

Mon premier réflexe du matin: éteindre mon réveil et me rendormir, sauf que j'ai tout prévu hier et en ai mis un deuxième beaucoup plus fort que le précédent. Je me lève péniblement, en ayant un mal de crâne pas possible.

Je descends les escaliers et vais dans la cuisine, me prépare un bol de corn-flake, en compagnie de ma chère sœur Tifa en pyjama. Elle me parle la bouche pleine, c'est dégoûtant, en plus je ne comprends rien de ce qu'elle me dit. Quand je finis mon p'tit dèj', je monte prendre une douche. Je règle l'eau pour qu'elle soit glacée, mon corps est parsemé de frissons, mon sang se glace dans mes veines... J'aime bien cette sensation.

Quand je sors de la salle de bain et vais dans ma chambre, je porte juste mon pantalon qui me colle à la peau. Quand je rentre dans ma chambre je vois Riku assis sur le bord de la fenêtre. Comme à son habitude.

- Riku ça va faire plus dix ans qu'on se connaît et je crois t'avoir déjà dis, qu'il y a une porte fonctionnelle au rez-de-chaussée.

- Mais j'aime bien monter par là moi. Répond-il avec un sourire.

Il me fait un clin d'œil puis descend du rebord de la fenêtre pour aller s'asseoir lourdement sur mon lit mal fait, ce qui ne change pas de d'habitude non plus.

XxX

Quand on arrive dans notre salle de cours je m'assieds comme toujours au fond avec Riku, mais cette fois Riku va s'asseoir à côté de Sora. Je le regarde interrogateur, il commence à articuler une phrase dans le plus grand silence. Heureusement que j'arrive à lire sur ses lèvres.

« Tu me revaudras ça. »

De quoi il parle ? C'est quoi son plan ? Dix minutes après le début du cours, on frappe la porte. La prof interrompt son cour, et demande à la personne d'entrer, c'est Ventus. Il lui justifie son retard, la prof lui dit ensuite d'aller s'asseoir à côté de moi. Je vois Riku faire un sourire malicieux, je peste un juron : il a tout prévu ! Je peste pour la seconde fois un juron dégouté de ne pas avoir deviner son plan, puis souris malgré moi.

Quand Ventus s'assoit à côté de moi, je peux pas m'empêcher de regarder ses lèvres un peu gercées mais tellement appétissantes, ses joues rouges, puis je descends mon regard sur sa gorge, sa pomme d'Adam fait du yo-yo, sa gorge est rouge. Son buste se soulève à chaque grande inspiration qu'il prend, qu'est-ce qui s'est passé pour qu'il soit aussi essoufflé ?

Ventus remarque mon regard sur lui et se tourne vers moi. On se regarde dans les yeux, pendant quelques secondes, aucun de nous ne veut baisser le regard avant l'autre. Les secondes s'enchaînent, puis des minutes, avant que je ne baisse le regard, trop gêné. Plus les minutes s'enchaînaient, plus mon cœur s'affolait et mon regard commençait à vaciller.

Pratiquement toutes les trois minutes, je regarde Ventus du coin de l'œil. Je suis affalé sur ma table,tandis que lui qui est droit comme un balai. Soudain il se tourne vers moi.

- Qu'est-ce que t'as ? Demandé-je.

- On doit répondre aux questions 1,2 et 5 du manuel. Par deux. Me répond-il timidement.

- Je suis une grosse merde en histoire, donc, fais les seuls.

- Non je ne vais pas tout faire moi-même, tu es avec moi je te rappelle. Et puis je peux t'aider à comprendre. Il me fait un sourire avenant.

Les mots « tu es avec moi je te rappelle » me font de l'effet, j'écarquille les yeux et me pince les lèvres. En me demandant pourquoi ses mots me font ça ! Je hausse les épaules, et lui fait un clin d'œil en ajoutant :

- Bon OK, on va voir si toi, professeur Ventus, réussiras à m'apprendre.

Je me mords le plus naturellement possible, mais également sensuellement la lèvre inférieure. Il déglutit, et rougit en même temps. Il papillonne des yeux puis reporte son attention sur le manuel d'histoire qui nous sépare. Je me rapproche aussi. Nos têtes sont à quelques centimètres l'une de l'autre, son visage à l'air si doux, si parfait... On dirait un ange... Je peux sentir son eau de toilette, il sent bon, il sent aussi le shampoing, ce qui me fait sourire. Je m'approche de son visage sans le faire exprès jusqu'à ce que je recule brusquement quand lui se tourne. Nos nez se touchaient à peine, je me suis trop rapproché !

Il est rouge comme mon ex quand je l'ai larguée ! Sa tête me fait sourire. Je décide de me rapprocher de nouveau vers lui, il recule inconsidérément comme s'il se demandait ce que je m'apprêtais à faire.

« - Bon il faudrait peut-être que vous m'expliquiez, cher professeur Ventus. »

J'ai dis son nom d'une voix sensuelle, il paraît perturbé.

J'adore...

- Cela va de soi.

XxX

Quand les cours sont fini, je prends Riku par le cou et l'emmène le plus vite possible dans la cour. Une fois assis, je lui fais des chatouilles, il commence à rire et à se tortiller dans tous les sens. Et il essaye désespérément d'enlever mes mains qui le touchent. Je m'arrête quand ses supplications me font pitié.

- À cause de toi j'ai été à côté de Ventus ! Crié-je

- Et alors ?

- ... C'était gênant.

- Et pourquoi... ? Dit-il avec un sourire moqueur. Je déteste ce sourire !

- Je ne saurai pas l'expliquer, c'est juste que maintenant que tu m'as parlé de me faire sodomiser par un mec et que je me rapproche de Ventus... Quand je lui parle c'est gênant. En plus je mourrais d'envie, de, l'embrasser à cause de tes paroles à la con...

Riku rit, puis tousse trois fois quand je lui jette un regard noir. Il reprend son sérieux et me regarde droit dans les yeux.

- Vanitas, t'es gay, hétéro ou bi du coup ?

- Euh... Je n'en sais rien... moi-même je commence à être perdu.

C'est vrai ça... j'en sais rien... J'ai eu tellement envie d'embrasser ses lèvres, mais je repense aussi au plaisir que j'ai eu la nuit dernière avec mon ex, j'avais eu du plaisir avec elle. Il ne faut pas que je l'oublie.

- J'ai un plan pour savoir ce que tu es. Il me pointe du doigt.

- J'aime pas tes plans Riku, tu devrais le savoir. Mais dis toujours.

- Tu vas regarder du porno gay puis hétéro, puis ta future érection décidera.

Oh. Mon. Dieu.

Je regarde Riku, dans les yeux l'air dépité. Est-ce qu'il est sérieux? Comme s'il avait lu dans mes pensées il me dit :

- Et je suis sérieux.

- Tes plans sont merdiques. Je finis par dire. Je passe une main dans mes cheveux, pensif.

- Tu dis ça mais je suis sûr que tu vas le faire, pour que toi au moins sois sûr de ce que tu veux. Avec un ton moqueur et un sourire plaqué au visage.

Il a raison comme toujours. Je souris, et regarde mon ex un peu plus loin, puis Ventus...

XxX

Arrivé chez moi, je vais immédiatement dans ma chambre, balance mon sac dans un coin de ma chambre. J'espère que Riku a eu un bon plan, ce serait la première fois.

J'allume mon PC, prends mes écouteurs, je tape porno hétéro dans ma barre de recherche, je fais un double-clic sur le premier lien. Je choisis une vidéo et la mets en route. Je m'ennuie, pendant toute la vidéo, voilà comment perdre cinq minutes de vie. Super ! Ma température augmente juste quand son dos arc-boute et qu'elle en demande beaucoup plus.

Je passe au porno gay, de-suite j'éprouve un grand malaise quand je lance la vidéo. Les gémissements résonnent dans ma tête, c'est tellement différent.

Les deux éprouvent du plaisir.

Leurs corps se frottant, se caressent... Vont au-delà de leurs limites, en allant toujours plus loin.

Soudain, comme un flash, Ventus me vient en tête. Ses mains douces dans les miennes tellement plus froides. Son visage angélique si près du mien... Ses lèvres luisantes, roses, à quelques millimètres des miennes... Son souffle chaud sur mon visage... Son odeur envahit mes narines...

Et ses yeux d'un bleu tellement pur dans les miens...

XxX

- Alors la technique des films X, ça a marché ?

- On peut dire ça... Finis-je par répondre.

Je ne veux pas lui dire ce que j'ai ressenti en regardant ça... Parce que moi-même je ne sais pas... J'ai rêvé de Ventus, je l'ai imaginé se déshabiller devant moi, que je n'avais pas dormi de la nuit... Et j'ai dû me masturber, parce que j'avais bandé pendant la nuit à cause de mon rêve humide...

- On peut dire ça ? Ça veut dire quoi ça ? Il incline son visage.

- Ça veut dire que je sais pas... Je le fixe en espèrant qu'il me pose plus de questions. En plus je n'ai pas très envie de baser mon orientation sexuelle sur des vidéos pornographiques.

Il s'écoule quelques minutes avant que Riku ne prenne la parole :

- En tout cas Vanitas, pour moi tu seras toujours le même...

Je marche un peu plus lentement, et le fixe les sourcils froncés. De quoi il parle... ?

- Hein ? De quoi tu parles ? Je commence à avoir la voix qui tremble.

Il me regarde les yeux remplis de gentillesse, et en me faisant un sourire...

- Si tu es gay, je ne te jugerai pas je ne ferai rien, parce que tu resteras Vanitas... Des personnes sont virées de chez eux, d'autres sont victimes de moqueries, brimades, harcelement et d'autres décident de se taire à cause de leur sexualité à cause de leur peurs... Je, je serai toujours là... tu pourras toujours tout me dire.

Je m'arrête il fait de même... ses mots me font sourire, et bizarrement me soulagent. Je pourrai toujours tout lui dire. Les larmes me montent presque aux yeux mais je me les frotte avec le revers de ma main, pour empêcher ça...

- Riku... T'es mon meilleur ami... évidemment que je te dirai tout...

Je le regarde dans les yeux ce qui semble le gêner, parce qu'il détourne le regard. Mais avant que ses yeux ne quittent les miens, j'ai cru apercevoir des larmes qui menaçaient de couler.

XxX

Quand on arrive en cours de sport, on se dirige vers les vestiaires. Je sens un regard perçant sur moi je me retourne, et je tombe nez à nez avec mon ex, je détourne mon attention de ses yeux tellement attirants. Une fois dans les vestiaires je commence déjà à enlever mon haut.

Pendant que j'enfile un nouveau t-shirt noir en col V qui laisse légèrement voir mes muscles, j'entends de nouveau le rire de Ventus. Même s'il y a plusieurs voix qui nous séparent, j'entends que la sienne. Sa voix douce et calme, retienne toute mon attention... Je me tourne légèrement vers lui, et vois qu'il n'a toujours pas commencé à se changer.

Riku et moi sortons des vestiaires quand nous avons finis. Toute la classe s'échauffe dehors sur le terrain. On fait course longue. Pendant mes étirements je regarde Ventus et son ami Sora. Depuis quand ils se connaissent? Aussi longtemps que pour Riku et moi ?

Pendant la course, Riku est évidemment premier, avec son corps parfait d'athlète. Je suis juste derrière Ventus. J'entends sa respiration haletante et forte. Je scrute chaque foulée qu'il fait. Je regarde son cul, son pantalon le moule bien en plus ! Je rougis légèrement, essaye de détourner le regard, mais échoue lamentablement et continue à le reluquer. Son cul n'est pas plat, il est un peu rebondi, et ses fesses ont l'air molle.

Je commence à avoir chaud. Je vais un peu plus vite, je lui donne une claque sur les fesses, ce qui le fait sursauter et le dépasse. Il semble surprit, il ne savait sans doute pas que j'étais derrière lui.

- Il faut vous dépêcher professeur.Avec un ton moqueur.

Je lui tire la langue et lui fais un clin d'œil en riant.

Une fois que je suis à plus de dix mètres devant lui je regarde ma main, avec laquelle j'ai touché son cul, il est agréable à toucher. Je me demande si c'est autant agréable quand il ne porte rien. Je chasse mon idée salace de mon esprit, quand Ventus me rattrape en faisant des grandes enjambés malgré ses petites jambes et de son petit un mètre soixante-cinq environs.

Tout en courant il se tourne vers moi, ses yeux plongés dans les miens en me souriant.

- L'élève ne dépassera jamais le maître, Vanitas.

Je déglutis difficilement, le rouge me monte aux joues et mon cœur bat à cent à l'heure je suis assez perturbé. Pourquoi quand il dit mon nom je me sens si vulnérable, alors que quand c'est Riku ça ne me fait ni chaud ni froid... Je cours de moins en moins vite, et suis perdu dans mes pensées...

XxX

Arrivé chez moi, je plonge mon nez dans mes cours. Mais ne fais que fixer mon ordinateur qui repose sur mon lit toutes les deux minutes.

Quand je fini enfin de réviser mes cours, j'allume mon PC, mets de la musique Lush Life de Zara Larsson puis ouvre un nouvel onglet dans lequel je me connecte à mon facebook. Je vais une fois de plus sur le profil de Ventus, j'hésite pendant plus de dix minutes avant de lui d'envoyer une demande d'amitié. Puis me déconnecte, et éteint mon ordinateur la peur au ventre !

Je vais prendre une douche j'ai beaucoup trop transpiré en cours de sport. Une fois dans la salle de bain, j'enlève un par un mes vêtements. Laissant mes tatouages à nus. Chacun de mes tatouages me représente : mon papillon bleu en haut du nombril, et le mot Nirvana sur ma clavicule en lettres gothiques noires.

Je fais couler l'eau glaciale sur mon corps... Je touche mon papillon bleu, méditatif. Je pense à tout ce qui s'est passer aujourd'hui, tout ce que j'ai ressentie.

Quand je retourne dans ma chambre une serviette accrochée à la taille, j'allume directement mon PC, que j'avais éteint après m'être déconnecté de mon facebook. Pendant qu'il démare je me met en pyjama, et place ma serviette sur ma nuque pour pas que l'eau qui coule de mes cheveux tombes dans mon tee-shirt.

Ventus a accepté ma demande... il y a deux minutes... Sérieusement ! Je le lui ai demandé il y a plus de trente minutes et il ne l'accepte que maintenant... Je prends une grande inspiration, le plus important c'est qu'il ait accepté. J'hésite à engager la conversation.

Après une bonne minute de réflexion, je lui envoie juste un « salut », je stresse en attendant sa réponse. Lui parler me stresse, parce que je sais pas du tout ce qu'il pourrait me répondre.

Il m'a répondu ! Je rassemble à gamin Il me dit aussi bonjour avec une dizaine de smileys et me demande si je vais bien. Je souris et lui envoie ma réponse.

Les questions, les réponses et mes faux rires s'enchaînent, ça fait plus d'une heure qu'on parle. On a quelques points communs mais aussi des oppositions. Il me parle de ses chanteurs préférés, en plus précisément d'un Adam Lambert un chanteur gay. Il aime beaucoup ses chansons et le fait qu'il soit ouvertement gay. J'ai l'impression qu'il ressent une certaine admiration pour lui. Pourquoi ?

Je lui parle peu de moi, il insiste mais je lui dit qu'il n'y a rien d'intéressant à savoir sur moi... Sa réponse n'était pas celle que j'attendais.

« Mais si tu es intéressant » avec cette fois zéro smiley...

Moi intéressant... ? Vraiment ? Je souris, comme un idiot.

Je me prive de repas pour continuer à lui parler... On finit notre discussion vers minuit. Quand je ferme les yeux je pense à lui, je pense à ses lèvres, à son cul... à lui. Silencieusement, j'espère rêver de nouveau de lui.

Pourquoi... ? Parce que je suis attiré par lui, par son physique et son caractère... ?

XxX

Quand je me réveille le lendemain, j'ai des vertiges et j'ai mal aux yeux. Est-ce que c'est parce que j'ai passer une partie de la nuit sur mon téléphone à parler à Ventus ? Putain ! Quand je me lève, j'ai la tête qui tourne, je me rassois et mets mes mains dans mes cheveux pendant quelques minutes. Quand mon mal de tête s'est arrêté, je sors de ma chambre et commence à me préparer.

J'ouvre mon placare et opte pour mes bottes dr martens noir, mon jean moulant noir, un t-shirt blanc avec une veste en cuir et une chemise à carreaux rouge et noir que j'ai accroché à ma taille fine. Je me regarde dans mon miroir et me regarde dans presque tout les angle possible. Je vais ensuite dans la salle de bain ou est déjç Tifa.

Pendant qu'elle se peigne les cheveux, je met du gel sur mes cheveux et mes mon parfum que je n'avais pas mis depuis très longtemps.

Quand je sort de chez moi, je retrouve Riku les écouteurs sur les oreilles, accoudé contre le muret. Je m'avance vers lui et lui fais une accolade sur l'épaule, il se tourne vers moi surpris.

- Sa...lut.

Il me regarde de la tête aux pieds, ce qui me gêne pas. Je fais la moue et papillonne des yeux, mets une de mes mains sur ma hanche.

- Je me suis fait beau pour toi Riku. Dis-je pour plaisenter.

Il éclate de rire, il passe son bras autour de mon cou et rapproche son visage du mien. Je peux ressentir la chaleur de sa respiration heurtée mon visage. Je ne rougis pas.

- Alors c'est pour qui, que tu as enfilé ce pantalon qui te moule comme y faut ? En riant.

- Mais c'est pour toi Ri-ku. Avec une voix suave.

- Ah vraiment ?

- Non dommage pour toi.

Je lui tire la langue, il m'ébouriffe les cheveux en souriant. Sur le chemin je lui dis que j'ai parlé à Ventus sur facebook. Il me demande des détails croustillants, en guise de réponse je lui fais un doigt d'honneur:

- Je te dirai rien Riku.

- Oh s'te plaît on est meilleurs amis quand même !

Je pose mon index sur mes lèvres et lève les yeux au ciel, faisant semblant de réfléchir. Puis le regarde droit dans les yeux en souriant.

- Oui c'est vrai...

- Je sens le mais qui approche...

- Mais ça restera en lui et moi. Je me mords la lèvre.

XxX

Arrivés en classe, une fois de plus Riku s'assoit à côté de Sora ils ont l'air de bien s'entendre, ça m'énerve ! Mais... ça veut dire que je serai à côté de mon professeur. Quand il arrive je suis affalé sur la table, il a une sucette dans la bouche, je passe ma langue sur ma lèvre inférieure. Il s'assoit à côté de moi et me sourit.

Je lui rends son sourire et pendant qu'il sort ses affaires, je le fixe. Ses lèvres sont toutes roses et luisantes, quand il remarque je le fixe, il se tourne doucement vers moi. Il commence à rougir, mais ne recule pas quand j'approche mon visage du sien. Je sens sa respiration s'accélérer, elle est chaude, brûlante, ardente...

J'ai envie de harponner ses lèvres délicieuses. De les lui mordre, de les goûter... Je sors de mes pensées plus que farfelues quand Ventus dit une chose à voix basse, j'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui entends ses mots.

- T'en veux une... ? Me demande t-il presque timidement.

Je fronce les sourcils en signe d'incompréhension, puis fixe la sucette qu'il a dans la bouche depuis tous à l'heure.

- Tu en as d'autres ?

Il hoche vivement la tête, son odeur me perturbe, il sent tellement bon c'est presque un crime !

- Ça ne te gêne pas si j'en choisis une ?

- Euh non...

Sans attendre une seconde de plus je prends la sucette qu'il a dans la bouche, il est abasourdi il a la bouche entrouverte. Je pose mon index sur ses lèvres qui sont toutes douces, le bout de mon doigt va presque dans sa bouche.

- Tu devrais fermer ta jolie bouche avant que quelque chose y rentre Ven-tus. Toujours avec une pointe d'amusement.

Il ferme doucement sa bouche je retire mon doigt. Je lèche la sucette recouverte de la salive de Ventus, puis la mets entièrement dans ma bouche. Goût pomme. Il me regarde, me fixe, m'admire du coin de l'œil. Il a les oreilles rouges, et les joues aussi mais elles, il les cache avec ses mains posées à plat sur elles. Il se mord la lèvre supérieure quand je croque dans la sucette et jette le petit bâton par-dessus mon épaule sachant déjà qu'il va arriver dans la petite poubelle au fond de la salle.

Pendant le cours j'entends vaguement Ventus fredonner les paroles d'une chanson, une d'Adam Lambert, Whataya Want From Me sans réfléchir je dis la parole suivante dans un murmure que lui seul peut entendre :

- That Baby you're beautiful...

Il jette un petit regard surpris vers moi.

- Tu as appris les paroles ?

- Peut être bien...

Je lui souris et le regarde droit dans les yeux.

Il enlève ses mains de ses joues, ce qui me laisse voir ses pommettes rouges, et mignonnes. Je perds mon sourire quand la prof me parle.

- Vanitas, vient au tableau compléter la carte en mettant les flux migratoires.

Sans attendre une seconde je me lève de ma chaise en m'aidant de l'épaule de Ventus. Il était surpris. Je fais exprès de faire un détour et passe à côté de Riku, et prend le papier plié en quatre entre son index et son majeur qu'il me tend, puis le met dans ma poche. Arrivé devant le tableau je n'ai aucun mal à placer tous les flux migratoires que me demande la prof. Puis retourne à ma place, fier d'avoir réussi. Quand je passe devant Riku je ferme ma main droite et la cogne contre la sienne.

Je me laisse lourdement tomber sur ma chaise, Ventus me regarde la tête posée sur ses paumes. Il me sourit.

- Tu m'as menti Vanitas je pensais que tu étais nul en histoire. Ce n'est pas bien de mentir. Avec amusement.

Il me tire pendant à peine deux secondes la langue. J'ai envie de l'embrasser là maintenant, même si il a du monde. Je veux que nos langues se touchent, que nos lèvres se goûtent, que nos corps s'embrasent. Je pique un fard et tourne mon visage vers la fenêtre, je ne veux pas qu'il voie mes rougeurs.

- C'est grâce à toi, tu es un bon et beau professeur Ventus. Répondis-je avec satisfaction.

Je me tourne légèrement vers lui, et lui fais un clin d'œil, il déglutit. Toute en baissant un peu ses magnifiques yeux bleus il me répond :

- Merci du compliment. Mais vous devriez arrêter de faire des avances à votre professeur, Vanitas Desnos. Vous pourriez être sévèrement sanctionné. Dit-il avec rigolade.

- À bon vraiment... Bizarrement j'ai envie de me faire sévèrement sanctionner... Je me mords la lèvre, il rougit.

Ventus rit et continue à jouer le jeu en me disant :

- Vos futures sanctions pourraient vous laisser des marques.

Je commence à avoir chaud, je l'imagine déjà poser des marques sur mon corps nu, son corps pressé contre le mien, ses mains et ses lèvres un peu partout sur moi me laissant des marques. Je sors de mes pensées pas du tout catholiques quand je reçois une boule de papier dans la figure. Je peste un juron, puis regarde Riku qui m'articule quelque chose à voix basse en me faisant des gestes bizarres.

Je prends la boule de papier et commence à la déplier, sous le regard de Ventus.

« Regarde l'autre papier ! »

Je fronce les sourcils tout comme Ventus, qui s'est permis de lire. Je prends l'autre papier dans ma poche que j'avais complètement oublié. Je le déplie et cette fois je me tourne pour que Ventus ne soit pas tenté de regarder.

« Depuis tout à l'heure ton ex vous regarde, putain elle fait flipper ! »

J'ai du mal à me retenir de rire, puis éclate de rire. Ventus me regarde en penchant sa tête légèrement sur le côté. Il a une tête trop mignonne. Il se rapproche de moi et me demande ce qu'il y a de drôle.

- Rien rien.

Je regarde mon ex qui m'admire depuis l'autre bout de la pièce, je lui fais un clin d'œil, elle déglutit et se retourne. J'adore quand elle est gênée.

XxX

À la fin du cours Riku et moi on va sur le toit du lycée. Je suis allongé sur le sol mon sac me sert de coussin, Riku est assis à côté de moi. Il me parle de Sora, apparemment il est tout mon opposé. Je suis sûr que je ne pourrais jamais m'entendre avec lui. Juste savoir qu'il est proche de Riku ça m'énerve ! Je suis super protecteur avec mes amis, surtout avec Riku.

- C'est demain que Xion et Naminé reviennent.

- Ouais, elles avaient même commencé à me manquer ces chipies !

Xion et Naminé étaient en stage. Leur stage réflectif durait deux semaines, même si je ne veux pas me l'avouer elles me manquent.

- Riku je crois que... j'aime Ventus.

- Vraiment... ?

Il tourne sa tête et me regarde droit dans les yeux. Je détourne les yeux du ciel et le regarde aussi.

- Oui. Bizarrement je souris. Je me sens bizarre quand je suis avec lui, il me plaît.

J'attends sa réaction, et c'est celle que j'attendais. Il me sourit, et se laisse tomber sur le sol son visage à quelques centimètres du mien.

- Donc t'aime les mecs...

- Ouais...

- Ça veut dire que tu m'aimes ? En riant.

Je plie une de mes jambes et tourne mon visage vers le ciel. Je ris pendant quelques secondes avec mon Riku, mon meilleur ami.

- Évidemment que je t'aime Riku.

- Moi aussi j't'aime Vanitas Desnos.

Je me redresse et regarde ses yeux, j'y vois du soulagement.

Quand on doit de nouveau aller en cours je demande à Riku de m'aider à me relever, il me traite de flemmard, puis empoigne ma main et la serre. Pendant qu'on descend les escaliers je demande à Riku :

- Est-ce que tu trouves que j'ai changé ?

- Hein ? De quoi tu parles ?

- Est-ce que je suis efféminé maintenant, est ce que tu trouves que-

- Arrête avec tes clichés à la con. Il s'arrête et me regarde dans les yeux.

- Je t'ai dis tu es et reste Vanitas. Mon meilleur ami, arrogant, qui change souvant de petite amie, protecteur, qui n'est pas du tout sexiste.

C'est vrai que je n'aime pas les personnes qui trouvent que seulement parce que notre anatomie est différente, on pourrait pas faire la même chose. Et ce que je déteste le plus c'est les gens qui disent qu'il ne faut pas frapper les filles. Pourquoi seulement les filles... ? on ne devrait frapper personne. De plus ce sont les filles elles-même qui disent ça... Elles se dévalorisent, elles ont peur de pas savoir se défendre, pourtant elles ont des bras et ne sont pas tétraplégiques que je sache...

En cours d'art appliqué je suis normalement assis à côté de Xion et Riku à côté de Naminé mais elles ne sont pas là. Je commence déjà à dessiner quelque chose d'abstrait, sans m'en rendre compte je dessine les yeux de Ventus. Son visage, puis ses lèvres pulpeuses et luisantes...

- Vanitas, c'est un très beau portrait mais tu devrais ranger ça.

Je regarde la prof qui me fait un sourire et commence déjà à partir. Je regarde mon dessin puis cherche Ventus, une tête d'ange c'est plutôt facile à repérer, non ? Quand je le trouve au bout de cinq secondes ce qui me semble beaucoup trop long pour plonger mon regard dans ses yeux d'ange.

À ma grande surprise, mon regard se plonge de-suite dans ses iris d'un bleu pur. Il me regarde... est-ce qu'il va continuer ? je veux qu'il continue ! Je veux qu'il se rapproche de moi, pour me voir de plus près. Quant à moi je veux l'admirer dans tout les angles possibles, je veux poser mes yeux sur son corps tout entier. Quand le rouge lui monte aux joues il se mord la lèvre et détourne le regard en mettant ses petites mains à plat sur elles.

Je me pince les lèvres puis reporte mon intention sur mon dessin. Il est moche ! Je ne pourrai jamais réussir à dessiner Ventus. La beauté de Ventus ne peut pas être dessinée. Ses traits sont beaucoup trop fins, ses cheveux si délicats, ses yeux si perçant et ses lèvres plus que gourmandes.

Mon cœur rate un battement, quand j'imagine ses lèvres se poser sur les miennes. Je secoue la tête et mets mes deux mains dans mes cheveux et me les tire.

- Tiens Vanitas.

Je relève la tête et vois mon ex, elle me tend une feuille, c'est le dessin que nous avions fait la semaine dernière. Je prends mon dessin, et la regarde. Elle reste là, je la regarde en fronçant les sourcils, pourquoi elle reste là ? Elle regarde le dessin que j'avais fait il y a quelques minutes, celui de Ventus. Elle le regarde avec insistance. Je prends le dessin et le lui tend et lui disant :

- Si tu le veux ? le voilà.

- Merci.

Elle le prend timidement, et commence à partir pour continuer à distribuer les dessins aux autres. Je la vois planter ses ongles parfaitement faits dans le dessin, elle commence à le chiffonner avec une seule main, sa main se resserre sur le morceau de papier...

Quand elle donne le dessin de Ventus elle le pose à plat sur la table, le bruit du claquement résonne une seconde dans la pièce. Je la fixe en plissant dans yeux, la haine qu'elle avait dans les yeux était indescriptible.

Fin.


Dans le prochain chapitre:

Beaucoup trop vite, il détourne le regard et court presque jusqu'à la porte du CDI, j'ai envie d'attraper sa main et de le serrer dans mes bras. Mais je ne le fais pas... le voir et ne pas pouvoir le toucher ou... même entendre sa voix c'est l'agonie à l'état pur !

Je monte les escaliers pour rejoindre Riku, Naminé et Xion sur le toit, mais m'arrête quelques secondes quand je trouve Larxene assise sur les escaliers. Elle m'attendait.

J'essaie de l'ignorer, mais elle prononce mon nom ; je m'arrête et ne me tourne pas. Elle monte les marches et se met en face de moi. Elle me déshabille du regard, se mord la lèvre sensuellement. Elle approche son visage à quelques centimètres, je peux sentir l'odeur de son parfum. Jusqu'à son envie de me sauter dessus.

Kiss.