Que du beau monde. Une belle réception. Un beau manoir. Tant de gens qui me regardent, je peux entendre le glapissement de ces filles
« Vincento-sama, Vicento-sama … »
Offrez-leurs un sourire. Je suis un gentleman, même si je me demande l'utilité de la chose quand je vois mon frère garder sa tête froide et attirer, malgré cela, autant de minettes pomponnées que moi. Mais je m'ennuie, doux Dieu ce que je m'ennuie. Je laisse mon regard parcourir les convives. Il y a Miss Sharon, Break ne doit pas être très loin. Je rigole intérieurement, ce fou, il est bien la seule personne capable de me déstabiliser, et je sais que la réciproque est vraie également. Passons, ce n'est pas ce soir que je vais le provoquer.
Je continue mon observation. Toutes ces demoiselles se comptant des racontars, sous leurs visages d'anges se cachent des animaux, elles seraient prêtes à s'entre-tuer pour avoir le meilleur potin. Ou passer une nuit avec un tel. Mais malgré ce que j'en dis j'aime ça. Oui j'aime les voir me faire les yeux doux, se pavaner comme elles le peuvent. Les voir rire entre elles pour me montrer leur plus beau profil, mais ce que j'aime le plus c'est quand j'arrive à surprendre leur expression au moment où elles pensent que personne ne les regarde. Haine, jalousie. Leurs émotions sont vraiment agréable avoir. Alors je vais vers l'une d'elle, offrant un sourire que je sais orgasmique pour ces femelles. Semant encore plus d'idées malsaines dans la tête des autres.
Ce soir en parcourant la foule des yeux, une d'entre elle a attiré mon attention plus que les autres. Comme toutes, elle était au milieu d'un cercle de commères. Mais assise sur le divan dans sa robe blanche elle avait l'air innocente. Vraiment innocente. Pas d'expression de jalousie, même à l'abri des regards. Juste un sourire mielleux sur ses lèvres.
Ada Bezarius .
La petite sœur du maître de mon frère. Bien sur, qui d'autre aurait pu avoir ses cheveux blonds pareils accordés avec des yeux d'un vert étincelant. Mais je préférais largement son frère Oz. Lui au moins n'avait pas que du bon dans le regard, l'abysse l'avait perverti. En cherchant bien on voyait qu'il était torturé. Alors qu'elle … de la part de quelqu'un qui a perdu son unique frère pendant dix longues années je m'attendais à voir autre chose. Pas cette candeur répugnante.
De ma démarche gracieuse je m'approche de ce cercle de femmes. Les yeux rivés sur la petite Bezaruis. En arrivant je sens les yeux tournés sur moi. Mais je n'en ai que faire. C'est elle que je veux. Je lui prends la main pour y déposer un baiser.
« -C'est un honneur de vous rencontrer Miss Bezarius. »
Ses joues encore marquées par l'enfance prennent la teinte d'une rose. Ses lèvres à l'apparence si douce s'entrouvrent pour me répondre quelque politesse que je n'écoute pas réellement. Je lui propose d'aller danser. Ce qu'elle accepte.
Je la reverrais plusieurs fois par la suite. Je sais quel effet je lui ai fait. Alors que cette danse se termine la notre commence tout juste. C'est une valse lente et douce qui va la mener loin dans les ténèbres.
Oh jeune fille je vais te souiller.
