Titre: Mon Seigneur
Auteur: Akahi
Beta :Ours en Peluche
Couple : Aucun normalement
Attention : Torture
Note: Je suis malade, rien de grave, mais cela me prend beaucoup de mon temps et comme je privilégie ma santé à ce loisir, la mise à jour sera lente.
Disclaimer: Je ne possède pas Harry Potter, JK Rowling en est la propriétaire. Je ne me fais pas d'argent sur cette fanfiction.
Résumé : Severus reçoit un héritage étrange : protéger le Seigneur de la Magie.
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Je dédis toute cette fiction à ma béta Ours en Peluche.
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Bonne lecture
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Mon Seigneur
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Chapitre 1
Severus s'allongea sur le lit. Aujourd'hui était un jour spécial, il allait avoir 17 ans. Il était terriblement excité. Pas à cause de son anniversaire et des cadeaux qu'il allait recevoir. Il était un Serpentard pas un Gryffondor de bas étage. Il ne fêtait pas ce jour en se saoulant avec des tonnes d'amis. Non, normalement les anniversaires étaient des jours comme les autres sauf qu'il recevait des présents de ses "connaissances".
Cela n'avait rien de joyeux car on devait faire attention à chacun de ses gestes pour ne vexer personne. Dieu seul sait comme il était simple de le faire. Même la façon de l'ouvrir ou l'ordre dans lequel tu le faisais était important. Si tu retournais ton cadeau en l'ouvrant, par exemple, cela voulait dire que la personne qui te l'a offert n'est pas digne de toi. Il y avait tant d'autres petits symboles associés à l'ouverture que cela relevait parfois du parcours du combattant d'enlever l'emballage. La principale règle était l'ordre. Le premier cadeau ouvert devait être celui de la personne que l'on respectait le plus. Autant dire que Severus prenait toujours bien soin d'ouvrir le présent de Lucius en premier. Si jamais quelqu'un avait l'audace d'ouvrir un de ses dons en deuxième ou pire en dernier, il se retrouvait ennemi de la famille Malefoy pour l'avoir grandement humilié. Autant dire que sa vie était quasiment fichue. Tous les postes à hautes responsabilités au Ministère t'étaient refusés et même sans aller si loin dans le futur, ta vie à Poudlard surtout si tu étais un Serpentard devenait invivable.
Non franchement Severus n'aimait normalement pas du tout son anniversaire et n'était jamais pressé d'y être. Mais là, c'était différent. Il allait avoir 17 ans. Il allait être majeur. Non seulement officiellement mais aussi magiquement.
Pour un sorcier, c'était l'évènement le plus important après l'obtention de sa première baguette magique. En effet, la majorité entrainait l'acquisition d'un héritage.
Cet héritage était différent pour chaque sorcier. Lucius avait acquis l'art de charmer la foule avec sa voix, Crabbe avait vu sa force physique augmenter grandement et Zabini s'était découvert un talent pour les potions, ou plutôt pour les poisons. Bref les dons acquis étaient tous uniques et puissants. On dit que chaque grande découverte était due et faite grâce aux héritages. C'est pour cela que la majorité avait une grande place dans la société et que tout sorcier qui se respecte attendait avec impatience ce jour.
Severus se demanda ce qu'allait être son don. Allait-il être en rapport avec les potions ou mieux encore avec l'Alchimie ? Serait-il capable comme Nicolas Flamel de créer la Pierre Philosophale ou quelque chose d'aussi puissant ? Severus l'espérait de tout coeur. Il voulait devenir Maître de Potions et si son don pouvait l'aider cela serait bien, mais bon peu importe ce qu'il était cela ne changerait pas le fait que Severus le chérirait. Après tout qui était-il pour penser que la Magie ne faisait pas les choses au mieux. La Magie allait lui offrir un cadeau et il l'en remercierait.
Severus prit sa baguette et jeta un rapide "Tempus".
Parfait ! Plus que quelques minutes et il serait enfin adulte.
Il ferma les yeux et essaya de se détendre. L'acquisition de l'héritage se faisait généralement dans la douleur et se crisper ne ferait que l'augmenter.
Après un temps qui lui sembla interminable, Severus sentit la douleur perforer son corps. Jamais encore il n'avait ressenti une telle douleur. Il avait l'impression que chaque cellule de son corps était en feu. Ne pouvant plus supporter la souffrance, Severus s'évanouit.
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HP
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Severus se réveilla en grognant. Tout son corps lui faisait mal. L'esprit encore embrouillé, il réussit, avec difficulté, à s'asseoir.
Par Merlin ! Que s'était-il passé ?
Après quelques minutes il se souvient de son anniversaire et de l'acquisition de son héritage. Severus rougit de honte. Il s'était évanoui ! Si cela se savait, il serait la risée de toute l'école. Comment Diable avait-il pu être aussi faible ? Il doutait que même Narcissa qui pleurait presque dès qu'elle avait un ongle de cassé se soit évanouie le jour de sa majorité. N'avait-il donc aucune résistance à la douleur ? Pff, il espérait au moins que son don n'avait pas été affecté par cela. La Magie l'avait peut-être considéré comme faible et lui avait donné un don à son niveau. Severus espérait que non, sinon il s'en voudrait toute sa vie.
Severus ferma les yeux et chercha dans sa magie un changement. Elle était toujours verte émeraude et semblait toujours somnoler. Il essaya de regarder plus loin mais des picotements autour de son cou et de son épaule ne cessaient de le déconcentrer. Bien décidé à savoir ce qui le dérangeait, Severus fit apparaître un miroir à pied devant lui. Après tout c'était peut-être cela son héritage. D'un geste tremblant, il défit sa robe.
Ce qu'il vit le stupéfia. Autour de son cou reposait à sa base un tatouage fin représentant une couronne, et en se contorsionnant il vit qu'un tatouage en forme de cerf blanc reposait sur son épaule droite. Que Diable cela signifiait-il ?
Severus les observa, confus. Son héritage était ces deux dessins. Quel pouvoir pouvaient-ils bien contenir ou signifier ? Cela était sûrement un indice sur son don. Severus ne savait pas du tout comment on savait quel était son héritage. Autant le don en lui-même n'était un secret pour personne et il était même bien vu de l'annoncer à tout le monde, autant l'acquisition était tout le contraire. Il était tabou d'en parler. Le sorcier qui devenait majeur était toujours tout seul et il ne parlait jamais du rituel plus que "C'était génial" ou "C'était douloureux". On ne rentrait oh Dieu jamais dans les détails.
Severus soupira d'agacement et de résignation. Il allait devoir faire des recherches. Au moins ces tatouages étaient beaux. Quoique la couronne le dérangeait un peu, il avait l'impression de porter un collier et cela il ne le supportait pas. Autre chose, les tatouages ne se laissaient pas oublier. Ils ne cessaient de le picoter.
Dans un espoir vain de les calmer, le brun les frotta.
A peine eut-il touché les deux tatouages qu'un éclair de lumière foudroya la pièce.
Severus mit ses bras devant ses yeux. Quand il les rouvrit, il y avait devant lui un carnet bleu surplombé d'une enveloppe. Intrigué, Severus s'approcha avec précaution. Après avoir jeté des sorts de détection de malédiction, après tout la curiosité n'empêche pas la prudence, il s'en empara.
Ses mains se mirent à trembler, ce n'était pas possible il ne le méritait pas. Pourtant il avait beau se frotter les yeux plusieurs fois les mots sur l'enveloppe ne changeaient pas. On pouvait clairement y lire.
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Pour mon héritier magique.
Merlin
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Il était l'Héritier de Merlin! Du légendaire Merlin l'Enchanteur !
Il était pressé de voir la tête de Lucius quand il lui dirait cela. Lui, Sang-mélé, Serpentard de bas étage respecté et craint pour son talent en potion, lui qui était obligé de mendier la protection de Lucius, avait reçu comme héritage d'être un Enchanteur. Une personne qui pouvait créer des sorts et des potions facilement au gré de ses envies.
Enchanteur, Severus n'en revenait pas. Ce mot tourbillonnait dans son esprit. Merlin avait été la seule personne dans ce domaine et maintenant cette magie était à sa portée.
Les mains tremblantes d'excitation, Severus ouvrit la lettre.
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HP
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Si tu lis cette lettre aujourd'hui, c'est que tu viens de recevoir ton héritage, que sur ton épaule droite trône un cerf blanc et que ton cou est encerclé d'une couronne.
Ton héritage est rare. Tu ne trouveras aucun renseignement dessus autre que ceux que je vais te donner. Quand j'ai reçu mon don je ne possédais aucune information et j'ai fait beaucoup d'erreurs à cause de cela. Vraiment beaucoup d'erreurs.
Pour que tu puisses ne pas répéter les mêmes bêtises que moi, je te confie une partie de mon journal intime, puisse-t-il t'aider dans ton rôle.
Merlin
PS: Lis-le en entier le plus vite possible !
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HP
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Severus regardait la lettre, interdit. Merlin avait fait des erreurs ? Cela lui semblait impossible. Il était si grand, si parfait. Il ne pouvait pas se tromper comme le commun des mortels. Il était au-dessus de cela.
Quoique… Vu son héritage il serait amené à devenir le futur Merlin et il le savait, il était loin d'être parfait.
Il prit le journal et alla s'asseoir confortablement à son bureau. Il ouvrit le livre et commença à le lire consciencieusement.
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Bonjour je m'appelle Merlin. J'ai 17 ans et je viens de recevoir mon héritage.
Mon don est pour moi un mystère. Personne ne semble encore l'avoir reçu ou en avoir obtenu un y ressemblant. La seule chose que je peux dire pour l'instant, c'est que j'ai un cerf blanc dessiné sur l'épaule droite et une couronne dorée autour du cou. Ce n'est pas grand chose mais c'est tout ce que j'ai. Vu que mon père est un Démon Supérieur, c'est peut-être normal que mon héritage soit si mystérieux.
Il me tarde d'en savoir plus sur lui.
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Mon don est fabuleux ! Merveilleux ! Extraordinaire ! Il n'y a pas de mot pour le qualifier tellement il est génial !
J'ai le don d'apprendre toute la magie facilement. Que ce soit les sorts, les potions ou les rituels rien ne me résiste ! Moi Merlin l'Enfant Maudit est en passe de devenir le meilleur Sorcier du Royaume, que dis-je le meilleur Mage.
J'ai hâte de voir le visage de tous ces gens qui se sont moqués de moi toutes ces années quand le Roi me nommera à la tête de la Guilde des Magiciens d'Angleterre.
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Ca y est je suis à la tête de la Guilde magique d'Angleterre. Même le Seigneur Branderion, qui n'a jamais cessé de m'humilier quand j'étais enfant, est obligé de s'incliner devant moi.
C'est d'une telle jouissance ! Je bénis la Magie pour cela.
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Que Diable vient-il de se passer ? Un enfant d'une dizaine d'années a réussi à sortir Excalibur de son rocher. Ce n'est pas possible ! Même moi après tant d'années je ne suis jamais parvenu à la faire bouger ne serait-ce que d'un millimètre ! Et lui, il arrive, il tire l'épée de la pierre sans la moindre difficulté, comme si c'était la chose la plus facile qui soit. Il n'argue l'ensemble des chevaliers du Royaume qui se sont entrainés avec acharnement pour la sortir de là. Le gamin ne se rend même pas compte de ce que représente l'épée, il ne se rend pas compte qu'il est maintenant le Roi de l'Angleterre et le Seigneur du Monde Magique.
Si les Royaumes ne s'effondrent pas, il serait assez amusant de penser que les deux Royaumes les plus puissants au monde sont aux mains d'un gamin, d'un écuyer de bas étage, qui ne connaît rien à la politique ou à la Magie.
La Magie fait parfois bizarrement les choses. Après un enfant maudit transformé en Magicien hors-pair, voilà un enfant négligé et sans nom qui devient Roi. Pff…C'est vraiment du n'importe quoi.
J'espère de tout coeur que tout se passera bien, même si j'en doute beaucoup.
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J'ai été désigné pour enseigner au Roi tout ce que je sais sur la Magie et son monde. Je ne sais pas si je dois être heureux ou pas. Certes c'est un honneur de se voir attribuer un tel rôle mais le Roi Arthur Pendragon reste un enfant. Il pense bien plus à s'amuser qu'à étudier. Cela va être difficile de le convaincre d'apprendre et de travailler. Peut-être lui montrer tout ce que peut faire la Magie serait suffisant pour l'intéresser. Je l'espère car je ne peux pas utiliser la manière forte, il est mon Seigneur malgré tout.
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Grr… Il m'énerve ! Je ne m'étonne plus de ne pas vouloir d'enfant. Il est insupportable. Il ne pense qu'à combattre à l'épée avec les chevaliers et ne veut pas apprendre la Magie. Il a osé me dire qu'une heure par semaine d'étude de la Magie serait suffisant, qu'il avait des choses bien plus importantes à faire comme suivre l'enseignement des chevaliers ou apprendre à régner sur le Royaume d'Angleterre.
J'ai l'impression qu'il oublie complètement qu'il est aussi le Roi du Monde Magique. Je lui laisse une semaine avant de le lui rappeler.
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Je ne sais comment expliquer ce qui vient de m'arriver aujourd'hui. Je suis allé dire au Roi qu'il devait arrêter de faire l'enfant et apprendre à maitriser ses pouvoirs car il avait aussi le devoir de s'occuper de tout le peuple magique. Que ce n'était pas en faisant mumuse avec une épée qu'on gérait un Royaume.
Comme je m'y attendais, l'enfant Roi s'est énervé mais je ne m'attendais pas à ce que sa colère soit d'une telle intensité. Je m'attendais à se qu'il se mette à pleurer ou à crier comme tout enfant de son âge, mais au lieu de cela il m'a jeté un sort de torture. Jamais encore je n'avais ressenti une telle douleur. J'avais l'impression que mon corps était en feu.
Quand la douleur s'est estompée je suis tombé à genoux devant mon Roi. C'était donc cela la puissance du Seigneur de la Magie. C'était tout bonnement terrifiant.
Je ferai n'importe quoi. Oui n'importe quoi mais je ne veux plus jamais ressentir une telle douleur. Avec cette démonstration de force, il m'a montré qu'il était digne d'être le Roi de la Magie encore plus qu'en sortant Excalibur. Maintenant je lui obéirai volontiers et sans rechigner.
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Malgré ma volonté d'obéir au Roi et de ne pas le contrarier, je n'y arrive pas. Il ne se passe pas un jour sans que je ne sois torturé par ses soins. Si cela n'était pas impertinent de ma part, je jurerais qu'Arthur le fait exprès. Cela semble l'amuser de me voir souffrir.
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Arthur m'a nommé conseiller personnel. Il m'a dit que j'étais le seul en qui il avait confiance, qu'il savait que jamais je ne me risquerais à le trahir. Vu son regard à ce moment-là, je suis sûr qu'il pensait aux nombreuses tortures qu'il me faisait l'honneur de me gratifier.
Il a raison. Je ne le trahirai jamais. J'ai bien trop peur de lui pour le faire.
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Je le hais ! Je le déteste ! Je le hais lui et la Magie ! Je les hais tous !
Arthur a appris que j'étais marié. Il est devenu fou de rage. Je ne l'avais encore jamais vu dans un tel état. Sa magie a détruit toute la salle du trône. Il a donné l'ordre de nous laisser seuls à ses chevaliers. Ils ont détalé comme des lapins. J'aurais bien fais la même chose si je l'avais pu.
Une fois seuls, il s'est précipité sur moi et il m'a frappé aussi fort qu'il le pouvait en m'hurlant que j'étais à lui, rien qu'à lui, que je lui appartenais.
Après de longues minutes de coups et d'insultes, le Roi m'a ordonné l'impensable. Il m'a ordonné de tuer Miranda, ma bien-aimée, ma douce. Il m'a chuchoté à l'oreille de la torturer puis de lui ramener sa tête pour avoir osé dérober quelque chose appartenant au Roi.
J'ai essayé de résister, de désobéir à son ordre mais je n'ai pas réussi. Ma magie suivait la volonté du Roi. Ce n'était pas comme les traditionnels sorts qui contrôlent l'esprit. Je n'avais pas l'impression de perdre le contrôle de mon corps. Au contraire, je faisais tous mes gestes de manière consentie. Je n'avais juste pas la volonté de désobéir à mon Roi.
Malgré tout mon amour pour ma Dame, je ne pouvais contrer un ordre de mon Roi. Ses désirs semblaient être ma loi.
Pendant des heures, j'ai torturé la personne que j'aimais le plus au monde avant de la décapiter. Jamais encore je n'avais ressenti autant de dégoût de soi et de tristesse qu'à cet instant. Pourtant je ne me suis pas effondré. Je n'avais pas le droit tant que je n'avais pas ramené sa tête à mon Seigneur.
Le regard plein de joie quand il me vit couvert de sang fit monter ma rage et ma haine à son égard. Je m'agenouillai pourtant quand même devant lui respectueusement et déposai la tête de ma bien-aimée à ses pieds.
J'eus envie de le tuer quand il s'amusa à lui donner des coups de pieds, mais je ne fis rien pour l'en empêcher.
Le Roi rigola et se précipita dans mes bras. Il défit les boutons de mon col et dégagea mon cou. Après l'avoir longuement observé, il se mit à le lécher en murmurant à mon oreille "Tu es à moi, à moi seul. La Magie t'a donné à moi en cadeau."
Ses mots avaient fait tic dans mon esprit. Ils avaient tellement pris de mon attention que je ne sentis même pas le Roi me mordre violemment.
L'héritage n'était pas celui que j'avais imaginé. Il m'avait certes permit d'acquérir facilement la connaissance de toutes les magies, mais cette connaissance n'était pas mienne, elle appartenait à Arthur. J'étais devenu à mes dix-sept ans, sans même m'en rendre compte, l'outil du Roi de la Magie, son esclave.
Je me sentais trahi par la Magie que j'avais tant aimée. Je me sens si mal maintenant.
Je hais la Magie pour m'avoir fait cela. Je hais Arthur pour être mon Maître ! Je les hais aussi fort que je peux. Pourtant ma haine ne change rien. Je continuerai à obéir à mon Seigneur comme un chienchien dégoûtant que je suis.
Oh Miranda pardonne-moi !
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Arthur me laisse m'occuper du Monde Magique, enfin je suis plutôt sa marionnette. Il n'a pas le courage d'apprendre la Magie. Il me laisse donc régler les problèmes. Même si le Peuple Magique l'ignore, chacune de mes actions sont dictées par mon Roi. Ils semblent oublier que c'est lui et pas moi le Seigneur de la Magie.
Dans leurs yeux je vois le respect, la crainte et l'envie quand ils me regardent. Si seulement ils savaient combien je ne veux pas de ce poste. J'échangerais ma place volontiers avec n'importe lequel d'entre eux.
Mais cela, ils ne le savent pas, ils continueront sûrement toute leur vie à m'envier.
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J'ai réussi à convaincre Arthur d'autoriser la construction d'une école de Magie en Angleterre. J'ai eu beaucoup de mal mais heureusement il connaissait Godric Gryffondor, ils sont des amis de longue date. Malheureusement sa condition pour accepter la construction d'un tel bâtiment fut qu'il choisisse le nom de la future école. C'est comme cela que l'on arriva à ce que Dame Helga Poufsouffle, Dame Rowena Serdaigle, Seigneur Salazar Serpentard et le Seigneur Godric Gryffondor deviennent Fondateurs de l'école de Magie Poudlard.
Cela avait bien amusé Godric et Arthur.
Moi je trouve cela particulièrement stupide. Comment voulait-il que cette école montre la grandeur de la Magie avec un nom pareil. C'était impossible… Salazar, au vu de son regard dégoûté, semblait penser comme moi.
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J'entraine les quatre Fondateurs avant l'ouverture de l'école. Je dois dire qu'il est assez plaisant d'avoir des élèves si attentifs et si studieux. Après Arthur, cela me change.
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Salazar a découvert la tête de Miranda que je gardais précieusement. Autant dire qu'il a été surpris ou plutôt horrifié. Il a levé la baguette sur moi et m'a menacé de dire sa découverte à Arthur.
Il m'a fallu au moins deux heures avant que Salazar soit épuisé de me lancer des sorts. Quand il se calma j'ai pu enfin avouer, sous serment inviolable, que ce qu'il avait découvert appartenait à une Dame qui avait osé voler le Roi et que c'était le Roi Arthur en personne qui m'avait demandé de la tuer et de conserver sa tête.
Salazar avait à la fin de mon histoire baissé sa baguette bien qu'il me regardait encore étrangement. Cela n'avait rien d'étonnant. Ce n'est pas tous les jours que l'on découvre que son Maître possède une tête humaine dans son placard.
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Je pense que Salazar se doute de ma véritable condition par rapport à Arthur. Il a commencé à faire des recherches sur les sorts d'esclavage.
S'il savait que c'était la Magie elle-même qui m'a donné à Arthur lors de mon héritage, je me demande ce qu'il dirait.
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Arthur m'énerve ! Il ne cesse de me parler de Dame Guenièvre. Dame Guenièvre danse si bien. Dame Guenièvre est si belle dans cette robe…
Cela faisait deux semaines que je n'entendais plus que ce genre de sornettes sortir de la bouche du Roi d'Angleterre. Je n'en pouvais plus.
Le pire dans tout cela, c'est qu'il ne voulait pas prendre le temps de la séduire. Il voulait qu'elle lui tombe dans ses bras sans rien faire et qu'elle soit entièrement à lui. Qu'elle ne puisse penser qu'à lui.
Arthur voulait que je l'ensorcelle.
Même si j'étais contre l'idée et que je savais que cela pouvait être dangereux car ce genre de potions n'est pas stable, comme d'habitude je ne pus m'empêcher d'obéir. Dès que je suis rentré, je suis allé dans mon laboratoire pour créer une potion d'amour plus puissante que celles qui existent pour l'instant.
Faire des potions d'amour alors qu'Arthur m'a interdit d'aimer. Quelle ironie !
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Ça y est, Dame Guenièvre appartient à Arthur. Je ne peux m'empêcher de la plaindre.
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Mes quatre élèves m'ont fabriqué une pièce spéciale dans leur château. Elle s'appelle la Chambre du va et viens. Elle apparaît quand on en a vraiment besoin et fournit dans la mesure du possible tout ce qui peut être utile.
Godric m'a dit en plaisantant que cela me permettrait de mieux servir le Roi. Vu le regard que me faisait Salazar, je pense que le principal rôle de cette salle était effectivement cela. Salazar essaye apparemment de diminuer les colères d'Arthur à mon égard.
Je ne lui ai jamais dit mais Salazar est de loin mon élève préféré.
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Le Roi Arthur est mort, assassiné sous mes yeux par Mordred.
Je suis sûr que si je l'avais vraiment voulu j'aurai pu le sauver. Malheureusement pour lui je ne le voulais pas. C'était un peu ma vengeance pour toutes ces années de souffrance qu'il m'avait fait subir.
Il est mort dans mes bras, me murmurant ses regrets d'abandonner son peuple et à ma stupéfaction totale, il s'est excusé pour Miranda. Il m'a avoué qu'il ne savait pas pourquoi il avait soudain été aussi possessif. Cela avait été plus fort que lui et il avait toujours regretté de m'avoir blessé.
Je l'ai tenu contre ma poitrine, le soulageant comme je pouvais de la douleur mais en ne le soignant pas malgré mes talents. Lui comme moi savait que j'aurais pu le sauver. Malgré son regard triste, il ne m'en voulait pas. Je l'ai serré contre moi confus jusqu'à son dernier souffle.
Finalement je ne sais pas si je l'aimais ou le détestais. Même maintenant après des heures de réflexion je suis toujours indécis.
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Oh mon Dieu ! Qu'ai-je fais ? Quel monstre je suis ! J'ai laissé mourir le Seigneur de la Magie. Je l'ai tué.
Comment ai-je pu être aussi idiot pour croire que sa mort n'aurait pas d'incidence sur l'avenir ? Comment ai-je pu penser que la Magie ne réagirait pas à la mort de son élu ?
J'ai détesté Arthur de toutes mes forces. Pourtant il avait été un bon Roi. L'Angleterre et le Monde Magique ne s'étaient jamais aussi bien portés que sous son règne.
Maintenant par ma faute et ma haine, le monde est en sang. Partout, les Moldus tuent tout ce qui est magique. L'équilibre est rompu. Sans leur Roi pour leur montrer que la Magie ne doit pas être crainte, la panique a envahi le peuple. Cette folie meurtrière s'étend partout et pas seulement contre les êtres magiques. Le château n'est plus qu'un champs de bataille où chacun tue son prochain pour espérer monter sur le trône.
La Magie, la Magie s'est retirée sur elle-même, elle a quitté la Terre. La mort de son Elu l'a sûrement blessée ou énervée. Cette disparition a eu un impacte sur tout le peuple Magique. La plupart des êtres magiques voient leur puissance être divisée par deux si ce n'est plus. Le pire est sûrement arrivé aux Elfes. Ils meurent les uns après les autres à une vitesse impressionnante. Ils puisent leur magie et leur vie de la nature, sans elle ils sont condamnés à trépasser. J'ai essayé de toutes mes forces de les aider mais la solution que j'ai trouvée n'était guère satisfaisante. La poignée de survivants qu'il avait rencontrée, a accepté cet immense sacrifice la mort dans l'âme, à condition que cela permette à la famille Royale de vivre libre. Les elfes se sont donc liés à la magie des sorciers, les rendant esclaves de ces derniers.
On ne dénombre plus les pertes pour le peuple Magique. Tous promirent de se venger de ceux qui avaient déclenché ce cataclysme. Personne n'arriva à trouver le coupable qui avait fâché la Magie mais pour eux nul doute possible que c'était un Moldu. Après tout c'était les seuls qui auraient pu le faire sans risque. Ils n'avaient pas de preuve suffisante pour les tuer, mais la haine était quand même bien présente.
Quand j'ai eu vent d'un de leur plan visant à exterminer les sans-magie, je me suis décidé à agir. J'ai rassemblé les dirigeants de tous les peuples magiques et je leur ai parlé. Je leur ai dis que c'était à cause de la mort d'Arthur, le Roi de la Magie.
Malheureusement, sans l'aide d'Arthur pour me dire ce que je devais faire, mes discours étaient moins efficaces. Je ne m'étais jusqu'à aujourd'hui jamais aperçu de tout le travail qu'avait fait dans mon ombre le Seigneur Pendragon.
Pour le Peuple Magique, j'avais toujours été dans leur esprit le Roi de la Magie. Ils n'ont donc pas bien saisi le sens de mes paroles. Je pense qu'ils ont compris que j'étais fou amoureux du Roi d'Angleterre Arthur Pendragon et que sa mort m'avait détruit, ou quelque chose dans le genre là, bref quelque chose qui n'était en aucun cas la vérité. Heureusement malgré la confusion, l'appel au calme que j'avais lancé fut quand même entendu.
Les peuples magiques décidèrent d'un commun accord de quitter le monde Moldu et de ne plus jamais les aider. Ils ne voulaient plus jamais avoir à faire avec ces ignobles créatures de boue.
Le monde fleurissant de Magie et de Paix que j'avais connu avais disparu.
Je l'avais détruit.
Je suis le monstre qui a condamné le monde à la déchéance. Les personnes de mon village avaient raison. J'aurais dû mourir à ma naissance, cela aurait mieux valu pour tout le monde.
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Pour la dernière fois, je noircis les pages de ce carnet et je m'adresse à toi, mon héritier, à toi qui recevra un héritage semblable au mien à tes 17 ans.
Tu es destiné à devenir le serviteur du Seigneur de la Magie. Tu ne le reconnaitras peut-être pas grâce à Escalibur comme moi je l'ai fait, mais quand tu le rencontreras tu sauras qui il est. Il fera sûrement des choses que nul autre ne peut faire mais la douleur que tu ressentiras quand tu lui désobéiras sera sans doute le meilleur moyen de le reconnaître.
Sers-le du mieux que tu peux. Sa vie doit être préservée, peu importe les sacrifices. Aucun d'eux de toute façon ne vaudra jamais autant que sa vie. L'aimer ou non ne fait aucune différence au fait qu'il est le Seigneur de la Magie, sers le jusqu'à ta mort et après si tu le peux. Tu lui appartiens entièrement alors ne fais pas la même erreur que moi. N'aime jamais personne d'autre que lui.
N'oublie pas une chose, la magie a diminué environ de moitié à la mort d'Arthur Pendragon, elle disparaitra peut-être complètement à la mort de ton Seigneur. Alors maintiens l'Elu en vie coûte que coûte.
Fais honneur à ton héritage. Fais ce que je n'ai pas pu faire et ne deviens pas un monstre comme moi.
Bonne chance.
Merlin.
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Severus s'affala contre son bureau en gémissant. Il était maudit. Lui qui avait espéré tant de ce don. Il avait été si heureux quand il avait vu qu'il avait le même type de don que Merlin. Il s'était imaginé un avenir brillant. Il s'était vu annoncé à un Lucius livide qu'il était le prochain Merlin. Cela aurait été génial. Malheureusement tout avait foiré. Merlin s'était avéré être le serviteur de la Magie.
Severus soupira de désespoir. Sa décision était prise, il chercherait le nouveau Roi et il serait le meilleur serviteur de toute l'histoire. Il protègerait son Roi de tous les dangers. Pour la première fois, il était content que Lily et lui se soient fâchés et qu'elle ne veuille plus lui parler. Il n'aurait pas apprécié de devoir la tuer, car si son Roi lui le lui aurait ordonné il aurait obéit immédiatement, car malheureusement pour Lily il préférait mille fois la Magie à elle.
Severus se rhabilla et décida d'aller à la bibliothèque. La seule bonne chose avec son héritage, c'était que maintenant aucune magie ne résistait à sa compréhension.
Quand il sortit de la chambre, Lucius l'attendait. Il semblait vouloir être le premier à savoir quel était son don. Sûrement pour pouvoir s'en servir au mieux. Après tout un Malefoy avait toujours des plans pour tout.
- Alors ? Demanda le blond.
- Potions, répondit brièvement Severus. Personne n'avait à savoir la vérité. Cela valait mieux pour lui et pour son Roi.
Oui pour son Roi aussi. Arthur avait été découvert alors qu'il avait dix ans, cela avait été très jeune, peut-être même trop jeune. Il aurait sûrement mieux régit la situation s'il avait été plus mature. Autant de pouvoir sans la moindre préparation avait de quoi rendre fou. Il garderait le secret de sa destinée si jamais il rencontrait son Seigneur alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Severus l'élèverait et le protègerait du monde extérieur.
- Aucune surprise.
- Aucune surprise, répondit Severus en s'en allant.
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J'espère que cela vous a plu.
Le chapitre arrivera sûrement assez tard s'il est aussi long que celui-ci.
