Je ne le savais que trop bien. Cela ne durerait pas. Mais je ne pensais pas qu'il me quitterait aussi tôt.
Je rentrais dans le petit appartement que j'occupais avec lui. Aussitôt, je remarquais le paisible silence qui m'entourait. J'étais si surprise. D'habitude, un peu de bruit se faisait toujours entendre. Mais peut-être dormait-il. Ou alors me réservait-il une petite surprise. Tout un tas de pensées perverses envahirent mon cerveau. Je les laissais m'emporter dans la rêverie la plus totale. Cato posant ses mains sur mon corps complètement nu. Une frisson parcourant mon échine. C'est fou ce que j'aimais quand il me faisait ce genre de choses. je me surpris, adossé contre un mur, poussant de petits gémissements plaintifs. M'avait-il entendu ? Une gêne me prit.
Mes peurs furent très vite dissipées lorsque que je fouillais l'appartement de fond en comble à sa recherche. Personne. Je fus enfin rassuré. Il ne m'avait laissé qu'un mot, trônant sur mon oreiller, à la droite du lit. J'avais l'habitude qu'il fasse ça. Partir en ne me laissant qu'une lettre pour ne pas m'inquiéter. Je pris alors le morceau de papier et me rendis dans la salle de bain où je me regardais dans le miroir avant de le déplier. Le texte était assez long, une chose assez inhabituelle chez lui.
"Je pars. Sans doute ne reviendrais-je jamais. Je suis désolée de ne pas t'avoir parlé une dernière fois avant cela mais tel est mon devoir. Je ne peut rester plus longtemps auprès de toi. Je ne veux pas te faire souffrir. Mais je ne veux pas non plus souffrir. Rester plus longtemps à tes cotés n'aurait que rendu plus difficile la tâche que j'ai à présent accomplie. Tu sais que je t'aime et que jamais mon amour pour toi ne cessera peu importe la distance qui nous sépare. J'espère qu'il en sera de même pour toi.
Tu sais que la vie ne nous réserve jamais de cadeau. Et bien en voilà la preuve. Je suis obligée de partir. Ne pars pas à ma recherche, je quitte aussi la ville. Tu ne me retrouveras jamais.
Mais tu sais qu'au fond de moi, au fond de mon coeur, tu seras toujours là.
Je t'aime, Cato"
Mon visage se décomposait à mesure que je lisais ses mots. Comment avait-il pu écrire ce genre de chose. Je me cantonais à croire qu'il l'avait fait sous la torture mais il n'y avait pas la moindre trace d'un éventuel stress dans ses lettres. Pas la moindre rature. Je ne voulais pas croire qu'il me faisait vraiment ça. Je me regardais dans le miroir en face de moi, baissais de nouveau les yeux et attrappa vivement la lame de rasoir posée sur le coté du lavabo. Je ne voulais pas vivre sans lui. Je ne pouvais pas vivre sans lui. Plutôt mourir que de rester en vie s'il n'étai plus avec moi. Je l'aimais trop pour ça.
