LA LUMIERE DE LA PAIX
Chapitre 1 : Découverte intéressante.
« L'amour véritable existe-t-il ? »
C'est ce que se demandait Hermione Granger en ce début d'année scolaire.
Elle commençait sa troisième et dernière année d'apprentissage en métamorphose à Poudlard.
Minerva MacGonagall avait accepté sa demande avec soulagement, elle-même étant surchargée de travail, en particulier à cause de sa nouvelle fonction de Directrice de l'établissement.
Hermione avait ainsi pu assister à la préparation des cours de métamorphose, elle corrigeait aussi les copies des premières, deuxièmes et troisièmes années. Son emploi du temps comportait en plus des cours avancés dans deux matières qu'elle avait pu choisir : potions et étude des runes.
A vingt-quatre ans, elle espérait finir ses études et commencer une vie active, son plus grand souhait étant de devenir professeur. Elle savait que Minerva allait prendre sa retraite à la fin de l'année. De ce fait, tout allait pour le mieux au niveau professionnel pour Hermione qui prendrait la suite.
Cependant, au dehors, la guerre contre de nouveaux groupes de mangemorts faisait toujours rage. Harry Potter et Ron Weasley, ses amis fidèles, étaient devenus aurors et avaient un travail fou. Surtout depuis ces dernières années avec la montée en puissance d'un groupe important en Angleterre, dont le chef conservait sa mystérieuse identité.
Mais revenons à notre jeune femme et à ses pensées.
Hermione se trouvait en cours avec les premières années de Gryffondor et de Serpentard qui préparaient une potion de base. Quand à elle, elle achevait une potion des plus complexes dans un coin de la pièce, un philtre d'amour. Les vapeurs qui s'en dégageaient devaient sans doute lui monter à la tête. Elle se ressaisit vite cependant car le professeur Snape venait de se rapprocher dangereusement en quête d'une quelconque erreur de sa part.
Même si elle n'était plus son élève à proprement parlé, et bien que le Lord Noir ne fut plus de ce monde, Séverus Snape restait et resterait à jamais…Snape, l'être froid et sarcastique, la terreur des cachots, privilégiant toujours les Serpentards !
Il avait échappé de peu à la mort, mais Poppy Pomfresh l'infirmière de Poudlard avait fait des miracles envers les blessures de guerre les plus graves, et après plusieurs mois de convalescence, après le procès où il fut innocenté du meurtre d'Albus Dumbledore, Séverus Snape revint enseigner les potions au château.
Comme à l'accoutumé, il s'avançait vers le chaudron de la jeune apprentie de Minerva, mais ne trouva rien à redire sur la substance de couleur rose foncée qui mijotait tranquillement.
S'en était exaspérant, elle était douée pour tout, il fallait bien l'admettre (mais certainement pas à haute voix !). Séverus Snape n'avait jamais vu une élève aussi brillante, il l'avait observé, elle avait grandi et évolué ces dernières années.
En réalité, elle était devenue une jeune femme agréable à regarder, et elle avait dû apprendre un sort disciplinant ses cheveux qui étaient beaucoup moins broussailleux qu'avant. Ses grands yeux noisette reflétaient son intelligence et sa jeunesse et ses courbes bien dessinées n'étaient pas pour déplaire à l'homme qui posait les yeux sur elle. Même le maître des potions s'était attardé sur son corps et son visage plusieurs fois afin de l'observer dans les moindres détails.
La fin du cours sonna enfin, et tous les élèves mirent leur potion dans des fioles qu'ils portèrent au bureau. Hermione fit de même, Snape ne releva pas les yeux de ses copies, feignant de l'ignorer comme à son habitude.
Ce qu'il pouvait être puéril parfois, se dit-elle en entrant dans la grande salle pour déjeuner.
Elle s'asseyait à la table des professeurs, de préférence à côté de Minerva avec qui elle pouvait discuter. Elle lisait aussi la Gazette, mais ce jour là les nouvelles n'étaient guère joyeuses : les mangemorts avaient attaqué une famille de moldus dans le sud de l'Angleterre. Cela ne cessera donc jamais, elle soupira et se leva pour aller à la bibliothèque.
S'était l'endroit rêvé pour réfléchir au calme, elle se dit que si Harry et Ron était sur le terrain, elle pouvait au moins essayer de trouver quelque chose de son côté afin de détruire ces nouveaux partisans.
Elle enjamba le mince cordon donnant dans la réserve, un accès privilégié grâce à sa condition d'apprentie. Ne sachant pas trop ce qu'elle cherchait, elle prit un livre au hasard.
Ce qu'il reste des magies anciennes aujourd'hui était un ouvrage poussiéreux à la reliure de cuir rouge usée, il avait été écrit un siècle auparavant mais son contenu pouvait relater de faits bien antérieurs. Hermione était fascinée, si bien qu'elle emporta le volume avec elle pour pouvoir l'étudier plus à son aise dans ses appartements privés.
######
Il était déjà un peu plus de minuit, lorsque soudain, Hermione poussa un cri d'exclamation. Après avoir lu des pages et des pages du livre, elle avait la sensation d'avoir trouvé ce qu'elle cherchait : la solution qui mettrait fin à la guerre entre le Bien et le Mal.
« -Il faut que j'avertisse Minerva immédiatement ! »
Sans prendre le temps de s'habiller, elle mit sa cape noire et sortit dans le couloir froid, le précieux livre contre elle et se mit à courir vers le bureau de la directrice.
Elle était tellement absorbée par ses pensées qu'elle ne vit pas la silhouette sombre qui s'avançait dans sa direction. La collision était inévitable, elle heurta la personne de plein fouet et en tomba par terre, lâchant de ce fait l'énorme ouvrage et découvrant sa nuisette de satin bleu marine. Elle reconnu immédiatement le professeur qu'elle avait en face d'elle car il ne s'excusa même pas de l'avoir bousculé, bien au contraire.
Après s'être remit de la vision d'une Hermione assise sur le sol, en tenue légère dévoilant ses jambes et moulant ses formes, Séverus Snape se reprit.
« - Tiens, tiens, une élève qui se promène dans les couloirs la nuit. Eh bien, Miss Granger, j'enlève…
- Je vous signale que je suis apprentie, plus une élève et par conséquent vous n'êtes pas le seul à avoir le privilège de quitter vos appartements après le couvre-feu.
- Je ne vous permets pas de me couper la parole, je suis votre professeur et j'ai le droit…
- d'aider à se relever la jeune femme que vous venez de faire tomber, à moins que ça ne soit pas dans vos capacités « professeur ». Elle avait tant appuyé sur le dernier mot, qu'il réfléchit quelques instants avant d'ajouter.
« - Très bien. »
A sa grande surprise, il lui tendit la main et Hermione y glissa la sienne. Il lui tira alors le bras si brusquement qu'elle faillit lui retomber dans les bras. Cependant, elle retrouva son équilibre et lui décocha un regard noir, lourd de reproches, se retenant à grand peine de ne pas l'étrangler sur place. Ils restèrent ainsi quelques minutes à se défier mutuellement du regard, leur haine réciproque s'exprimant ainsi.
Soudain, Snape coupa le contact visuel, et se pencha pour ramasser le livre qui avait atterrit à ses pieds.
« - Pouvez-vous m'expliquer ce que vous faisiez avec ceci, Miss Granger ? »
Elle fut bien tentée de lui répliquer que ça ne le regardait aucunement mais cette simple phrase lui attirerait encore les foudres de l'homme en face d'elle. Résignée, elle préféra répondre simplement.
« -Je me rendais chez le professeur MacGonagall.
- Ah oui ? A cette heure de la nuit et dans une tenue aussi légère ? Me prenez-vous pour un imbécile, Miss Granger ? »
Ne pas lui répondre que « oui », ne surtout pas lui répondre que oui, elle le trouvait vraiment idiot en cet instant de la suspecter de quoi que ce soit !
« - Rendez-moi mon livre, je dois aller voir la directrice.
-Vous insistez en plus. Je crois plutôt que vous avez inventé toute cette histoire, mais votre mensonge ne prend pas avec moi : vous aviez rendez-vous avec quelqu'un. Qui est-ce ? Que manigancez-vous ?
- Vous êtes complètement paranoïaque. Arrêtez de voir des complots partout, cela vous fait passer pour plus bête que vous n'êtes.
-Comment osez-vous ? … Puisque vous y tenez tant, je vous emmène chez la directrice où vous répondrez de vos actes et de vos paroles. »
Complètement abasourdie par ce revirement de situation, Hermione le suivit jusqu'au bureau du professeur MacGonagall. Elle en avait plus qu'assez d'être prise pour une menteuse par cet espèce d'homme des cavernes qui se croyait tout permis. Mais il allait voir, il serait ridicule devant la directrice elle-même, et ça il allait sûrement le lui faire payer très cher. Mais peu lui importait, tout ce qui comptait pour l'instant se trouvait dans le livre que Snape tenait dans la main.
