Une question de budget

Le commandant Kuroki regardait d' un air dur les quatre agents devant lui. Aucunes des personnes présentes n' osaient le regarder dans les yeux. Même Morishita et Kitamura semblaient soudainement trouver leurs écrans très intéressants.

-Je pensais pourtant vous avoir déjà précisé que malgré tous les moyens investis dans notre département nous avions un budget.

Silence. Hiromu regardait ses chaussures, Yoko le mur en face d' elle, Ryuji ses mains croisées devant lui et Jin était évidemment en train de sourire. Le commandant entendit son commentaire avant même qu' il ne franchisse ses lèvres.

-Tu trouves pas que tu exagères un peu Kurorin ? Ça ne coûte pas si cher que ça.

Le commandant ferma les yeux. Ne pas s' énerver. Surtout ne pas s' énerver. Ah. Trop tard.

-Jin je suis presque certain que c' est toi le pire dans cette histoire alors je te conseille de te taire.

À nouveau du silence.

-Hiromu !

-Oui commandant.

-Expliques moi pourquoi est-ce que malgré mes cris vous recommencez à chaque fois.

L' espace d' un instant Hiromu sembla totalement paniqué et jeta un regard de pure détresse à Ryuji qui fit de son mieux pour l' ignorer.

-Nous… Nous faisons ça parce que… parce que…

-Oui ?

-C' est classe ?

Les regards désespérés des trois autres étaient assez amusants à regarder. Le commandant était obligé de l' admettre bien que ce ne soit pas ce qui l' intéresse en cet instant.

-Ryuji !

-Oui.

-Même question.

-Parce que nous ne pouvons pas nous battre avec.

Il avait le mérite de donner une raison logique.

-Yoko ?

-Heu… Heu… Parce que Ryuji le fait !

Silence. Que répondre à ça ?

-Donc…

-Et moi ? Tu ne me poses pas la question Kurorin ?

-Je ne veux pas connaître tes raisons Jin.

-C' est injuste !

-Donc. Vous n' avez absolument aucune raison d' agir ainsi.

-Ryuji vous en a donné une bonne !

-Peut être Yoko mais cette raison ne justifie en rien que vous les cassiez à chaque fois.

Silence. Le seul point positif jusque là c' était que Jin avait arrêté de sourire pour le fusiller du regard. Mais le commandant s' en fichait. Il voulait juste que ses agents arrêtent de faire n' importe quoi avec leur matériel.

-Donc. Puis-je espérer que vous arrêtiez de casser vos lunettes de soleil à chaque fois que vous vous transformez ?