Salut tout le monde ! Voici une fanfiction déjà postée sur un forum aujourd'hui malheureusement disparu depuis quelques années maintenant (RIP friend...). Quelques retouches plus tard, voici la redif, avec fautes d'orthographes et incohérences en moins ! Les personnages ne m'appartiennent évidemment pas, ils restent à jamais la création des scénaristes de Smallville ! Sur ce, bonne lecture, j'espère que cela vous plaira !
Metropolis, vue de haut, était une assez belle ville. De riches entrepreneurs, patrons, philanthropes, avaient réussi à transformer cette zone industrielle de l'Illinois en véritable cité de lumière, et théâtre de folles constructions.
Seulement, il suffisait de descendre dans les rues de la ville pour voir qu'elle souffrait, qu'elle pourrissait de l'intérieur. La ville crevait de l'intérieur. Elle se mourrait, ses chères enfants se déchirants entre eux. Criminalité, enlèvements, viols, meurtres, attentats, tant de faits pour une si jolie ville.
Là où l'on pouvait voir la différence avec Gotham City, c'était la tristesse de la situation. Au moins, Gotham semblait une ville en peine, tant dans l'apparence que dans la réalité.
Avec Metropolis, c'était plus vicieux. La ville était magnifique, les immeubles reflétaient la lumière du soleil de mille feux. Les rues n'étaient pas plus délabrées que partout ailleurs. Mais la criminalité était bien là. Un maire des moins honnête, des policiers avec un comportement trop proches de celui des criminels, de « grands » indifférents, cloîtrés derrière leurs vitres pare-balle. La ville crevait.
Elle crevait de l'intérieur, pourrie jusqu'à la moelle. Alors, deux cousines décidèrent de faire le premier. Elles créèrent un nouveau héro, ou du moins une héroïne : Talon Aiguille.
Cette fameuse Talon Aiguille patrouillait en ce moment même dans Metropolis. Rectification, elle était terrée dans un coin, attendant son heure. Loïs souffla un bon coup. C'est qu'il faisait froid en ce mois de février. Malgré le cuir qu'elle portait, elle sentait le froid engourdir ses membres. Sa combinaison était si serrée qu'elle ne pouvait ne serais ce qu'émettre l'idée d'installer des chaufettes. Là, à ce moment même, elle enviait sa cousine. Elle, « Tour de Guet », était assise, bien au chaud dans leur salon, devant, Loïs le devinait bien, une couverture sur les pieds, l'ordi sur ses genou, un café-crème-chantilly-pépite-chocolat dans la main. La blonde se prélassait pendant que la pauvre brune se gelait les ovules.
- Talon Aiguille à Tour de Guet, entonna la pauvre Loïs frigorifiée. Tu es sûr que de ne rien repérer… ?
- Désolé de te décevoir Talon, mais le radar magique n'indique rien, répondit Chloé en soufflant sur son café. Pourquoi donc ?
- A ton avis bécasse, je suis en train de congeler sur place ! S'il te plait, fais en sorte que l'article en première page du Daily soit : « Talon Aiguille, l'identité secrète levée ! C'était Pingoui ! »
- Mauvais jeux de mot ma belle, tu es capable de mieux.
- Mon cerveau gelé ne me permet pas une plus intense réflexion Ch…
- Hum hum…
- Pardon… « Tour de Guet »… Alors, tu es sûr de ne rien remarquer ? Un chat coincé dans un arbre ? Une mamie ayant du mal à descendre de voiture ?
- Non, rien pour l'instant. A croire que les méchants restent terrés dans leurs souterrains devant la terrrrrrrrrrible Talon Aiguille.
- Mouis…
- Pas terrible comme réaction la masquée, tu devrais être contente, le crime recule devant tes chaussures. C'était bien le but que nous nous étions fixées non… ?
- Oui… mais je ne m'attendais pas à ce que cette vie devienne ennuyeuse un mois après avoir commencé.
- Qui te dit qu'elle est ennuyeuse… une agression sur le 12ème, c'est à 350 m de toi. Fonce !
- Bien Tour de Guet ! Reste à l'écoute !
Ni une ni deux, Loïs Lane s'élança, ses talons résonnants sur le goudron. Pendant ce temps là, les doigts de Chloé Sullivan s'activèrent. Comme munis d'une vie propre, ils dansèrent leur propre bal sur le clavier de l'ordinateur portable de la jeune femme. Très vite, des images, des fichiers vidéo se succédèrent.
Elle venait de pirater le système de vidéo surveillance de la ville. Sur une moitié d'écran, sa cousine, sur l'autre, le truand fuyant, un sac à main sous le bras. Et il allait pile dans la direction de Loïs. Pauvre bougre… il ne se doutait certainement pas de ce qui l'attendait. Loïs avait besoin de se défouler ce soir, et être son punching-ball n'était pas la chose la plus recommandable qui soit.
Elle n'en avait pas l'air, la brunette, mais elle était forte, sacrément forte. Un concentré d'adrénaline, de karaté, et d'éducation militaire. Et aujourd'hui, elle avait appris que Perry White, son patron direct, lui avait « adjoint » un « partenaire de travail ». En bref, il lui avait ordonné de chaperonner un nouveau. Et Loïs détestait ça. Elle était une solitaire, et détestait travailler en équipe. Sauf pour le rôle de Talon Aiguille. Elle serait incapable d'effectuer ne serais ce que le dixième du travail d'héroïne sans sa cousine.
Mais pour ce qui était du journalisme, non merci.
D'accord, Loïs reconnaissait qu'elle n'était pas la meilleure journaliste du monde. Difficile de l'être si en plus, le fait de jouer les supers anges gardiens ne lui permettait que 11h de sommeil en trois jours. Et elle était la seule à effectuer ces rondes. Chloé était incapable de se battre, du moins comme Loïs était capable de le faire, alors en talon aiguille… impossible.
Chloé était ses yeux et ses oreilles, et partageait son train de vie. Cinq bons cafés et deux donnuts le matin, et le tour était joué. Elle redevenait Loïs Lane, la journaliste la plus sexy, douée, féminine, bornée, impatiente, respectée, charmeuse, etc, du Daily Planet.
Alors pourquoi lui collait-on un novice à former ?!
- Hein ?! Pourquoi, pourquoi ?! hurla-t-elle en piquant de ses talons le ventre du malheureux malfrat qu'elle avait jeté à terre.
- Aïe ! Mais… aïe ! Mais pourquoi quoi ?! AÏE !
- Pourquoi… m'ont-ils… collés… un padawan… aux basks ?!
- Mais… mais arrêtez ! Aïe ! Vous me faites mal !
- Tout doux avec les nerfs Talon Aiguille, résonna la voix de Chloé dans l'oreille de Loïs. Si tu l'amoches trop, ta cote va baisser. Je crois qu'il a comprit la leçon, et cela m'étonnerait, vu son air, qu'il face dans le SM.
- Tu veux vérifier Tour de Guet ?
Ni une ni deux, Loïs souleva le pauvre bougre se retrouva levé de force, et attaché au lampadaire le plus proche par des menottes en plastiques. L'autre folle, un sourire Colgate collé au visage, se plaça devant lui, faisant lentement tournoyer le sac à main récupéré.
- Tu sais que tu as été vilain n'est ce pas ?
Oh putain…
- Et tu sais ce que je leur fais aux vilains garçons ?
- J'en sais rien et je veux pas le savoir espèce de détraquée !
- Tu entends Loïs, chantonna la voix fluette de Chloé. Il ne veut pas savoir, alors laisse-le. Sinon, je pense qu'il va finir par craquer, et c'est son pantalon qui va déguster. Policiers en difficulté à 500 mètres sur ta droite. Profites-en !
- Compris Tour de Guet, j'en profiterais pour rendre ce sac. Et toi ! dit-elle au malheureux toujours attaché. Si tu recommences, je te ferais déguster à un point inimaginable.
- Ou… oui madame !
- Mademoiselle ! Blanc bec…
Et elle partit, son divin derrière moulé par le cuir.
Le prisonnier souffla de soulagement.
