Chapitre 1 :
C'est décidé, Christy est dingue. Déjà, la chorale, c'était une catastrophe : je suis incapable de chanter avec les autres, et ça n'aide pas qu'ils ne m'aiment pas. Bon, j'avoue que traiter les autres filles de dinde n'était peu être pas la meilleure des idées… Enfin je m'éloigne du sujet, je disais donc, Christy est dingue, parce qu'elle m'a envoyé chez les majorettes il y a un an et qu'elle souhaite m'envoyer dans un camp sportif cet été. Il est vrai que les chorégraphies, lorsqu'elles sont bien exécutées, sont très jolies. J'y suis aussi beaucoup plus douée qu'en chant- ce n'est pas vraiment dur- mais de là à vouloir en faire tout un mois ! Absolument pas. De plus le mot « camp » insinue que je vais devoir cohabiter avec des dindes de compétition. Jamais de la vie.
Christie est ma mère. Enfin pas vraiment. C'est ma tutrice depuis trois ans, je suis orpheline. Tout le monde me demande si ce n'est pas dur d'avoir perdu ses parents, mais la vérité c'est que je ne les ai jamais connus. Dans les foyers pour enfants, quand j'y séjournais entre deux tuteurs, j'ai rencontré des enfants qui avaient vécu avec leurs parents suffisamment longtemps pour s'en souvenir. Ils pleuraient souvent la nuit. Je me suis demandé pourquoi ils m'avaient abandonnée bien sur, je me suis posé des tas de question mais je ne les ai pas vraiment regrettés ou pleurés comme les autres orphelins. Moi je n'ai jamais pleuré. Ou alors si, mais je ne m'en souviens pas. Je suis très froide avec les gens quand je ne les connais pas bien. Je n'arrive pas à être à l'aise en leur présence, alors je ne bouge pas, je les fixe et je parle peu. La plupart du temps ils deviennent gênés et partent, ou alors ils deviennent agressifs et disent que je suis flippante. S'ils insistent et qu'ils deviennent méchants, je n'ai qu'à me concentrer pour qu'il leur arrive… Quelque Chose. Je pense que ça doit être pour ça que je n'ai jamais réussi à rester dans une famille plus de six mois.
Mais ça c'était avant que je rencontre Christie et Allan Meadows. Allan est chirurgien, et à cause de son travail il était toujours très occupé, ils ont attendu longtemps pour avoir un premier enfant, et quand ils ont essayé, ils ont découvert qu'Allan était stérile. D'où l'idée d'adopter. Au début ils voulaient plutôt avoir un enfant en bas âge, mais quand ils sont venus dans le foyer, ils m'ont choisi moi, la plus vielle là bas à l'époque. Ca doit être par pitié, parce qu'on leur a dit que personne ne voulait de moi, mais Christy affirme toujours que c'est parce que j'ai les plus magnifiques yeux bleus qu'elle ai jamais vus. A d'autres. Je tenais plus du chat de gouttière famélique que du petit ange si vous voulez mon avis. Mais ce point là s'est amélioré depuis, maintenant je suis relativement normale, bien qu'un peu petite. Au début je pensais que je n'allais rester que quelques mois avant que l'assistante ne vienne, se rende compte que ma famille d'accueil se sentait horriblement mal en ma présence, et me renvoie au bagne. Mais quand Christy m'a vu faire le Quelque Chose pour la première fois elle n'a pas été effrayée. Elle a été enchantée ! Elle m'a serrée dans ses bras en me disant qu'elle ne me laisserait jamais, et que j'avais un don, et que j'étais spéciale, et bla bla bla… Bon ça serait mentir que de dire que je n'avais pas été très touchée mais … Je digresse.
Je suis actuellement assise à côté de ma tutrice, une tasse de thé à la main. Vive les thé-party. Je suis, bien sur, ironique. Ce serait plus intéressant de regarder de la peinture sécher. Tout ce que je fais, c'est entendre parler de la pelouse des Mason ou de la vie des Spice Girls. Il y a mieux à faire d'un après midi selon moi.
« … Moi je compte envoyer mon petit lapin à Smeltings, c'est une excellente école et le cadre est splendide !
Petit lapin ? Pauvre gosse, vu la gueule qu'il tire, il a l'air de trouver le surnom aussi humiliant que moi.
- Hm, Allan et moi pensons que nous devrions envoyer Victoire à Notre Dame de l'Espérance, c'est loin, mais là bas elle aura la meilleure éducation possible, ils ont même des cours d'étiquette là bas !
Cours d'étiquette ? Oubliez ce que je viens de dire. Pauvre moi ! Si je leur fais le coup du « Je n'ai pas envie d'être encore abandonnée s'il vous plait je suis une pauvre créature fragile inscrivez moi dans un collège plus près de la maison ! », ça marchera ? Hm… L'idée à du mérite.
- Je me suis toujours demandée, c'est français Victoire ?
Nan bidule, c'est chinois. Et c'est « Victoire », pas « Victoaawwwee ». Apprends à parler.
- Ouiii, c'est la version française de Victoria, répondit Christy en se réservant une tasse. Au fait Jenny, tu connais la nouvelle à propos de Mrs Partridge ? »
D'autres potins furent échangés, avant que les invités finissent par partir. S'en suivit une longue après midi remplie des piapias incessants de Christy, au moins maintenant j'ai appris à mener un dialogue de sourd. Il suffit juste de garder un visage intéressé et de dire « Oh oui c'est bien vrai ! » oui « Certainement » pendant les silences. Rares les silences. A vrai dire c'est Allan qui m'a montré la technique, ça dois faire vingt ans qu'il vit avec, il a compris le truc depuis. Sauf que lui, il arrive à filtrer ce qui est ennuyeux et à ne garder que ce qui est intéressant. J'ai encore besoin d'entrainement.
« … tu me connais je lui ai dis : « Jenny ma chérie tu… »
Hélas Christy est une source d'entrainement infinie sur ce point là.
A vingt heure trente précises, Allan ouvrit la porte comme tous les soirs, accueilli par un baiser de sa chère et tendre. Habituellement il nous crie « Salut les filles ! », avant d'enlever ses chaussures en les balançant du bout des pieds. Christy râle toute le temps à cause de ça-elle dit qu'il va les abîmer - et je pense qu'il le fait exprès pour l'embêter. Mais ce soir il semble vraiment bizarre. Pas triste ou en colère non, mais préoccupé ça oui. Il nous fait signe de passer dans le salon. Oh, pas bon. Alors que je passais tous les scénarios possibles dans ma tête, il attendit patiemment que nous nous soyons assises sur le sofa, tandis qu'il faisait les cents pas en face de nous.
« Et bien que ce passe-t-il donc Allan ? S'enquit ma tutrice Il y a eu un problème à la clinique ?
Il s'arrêta enfin de faire des ronds pour se tourner vers nous. Il prit une grande inspiration avant de continuer.
- Victoire, tu as reçu une lettre… particulière disons.
Ca sent pas bon.
-Je l'ai prise ce matin en allant au travail, elle avait été livrée par un hibou –oui chérie un hibou, je n'y croyais pas non plus- et comme elle était étrange je l'ai ouverte. Elle disait que tu as été acceptée à une école de sorcellerie en Ecosse nommée Poudlard. Je n'y ai pas cru bien sur, mais le hibou ne voulait pas partir, probablement parce que dans la lettre il y avait écrit « nous attendons votre hibou ». Donc j'ai écris un truc demandant à ce qu'ils arrêtent le canular et je l'ai donné au hibou, lequel était fort docile pour un volatile sauvage soi dit en passant. La directrice adjointe, le professeur MacGonagal, a répondu. Le hibou a su me retrouver dans mon bureau à la clinique, et dans sa missive elle m'a dit qu'elle viendrait demain à onze heures pour tout nous expliquer, et que ça serait plus simple ainsi.
- Et tu l'as crue ? Je lui demandais, abasourdie.
Non vraiment ? Il y a cru ? Mais mince quoi ! Moi qui croyais qu'il était raisonnable ! Remarque j'aurais du deviner. Déjà il a épousé Christy, premier indice. Parce que même si c'est une super tireuse –comment ELLE a pu apprendre ça je me demande bien- et qu'il lui arrive d'avoir d'excellentes idées ça reste… une nouille. Au moins c'est une très jolie nouille.
- J'ai bien cru que quand tu faisais le Quelque Chose, c'était bien toi qui faisais ça et pas moi qui hallucinai, non ? »
Point pour lui.
Pour vous résumer la soirée qui suivit en un mot, celui-ci serait : bizarre. Mon père et moi n'avons pas dis un mot et Christy a encore plus parlé que d'habitude pour combler le silence, s'arrêtant à peine pour respirer. A ce rythme là, elle va finir par trouver comment respirer et parler en même temps. Si elle y arrive, je vole un paquet de boule Quiès à la pharmacie. Je suis restée longtemps allongée sur mon lit, à repenser à tout ce que j'avais fais avec le Quelque Chose. Les premières fois ça n'étais jamais agréable. Pour les gens sur qui je l'utilisai. Après j'ai réussi à le maîtriser, à allumer des bougies -j'arrive à en allumer cinq en même temps maintenant !- juste en les regardant, à fermer des portes sans les toucher… et a contrôler de petits animaux aussi. Les chats de gouttière font toujours ce que je leur dis quand je me concentre assez, mais au début ça ne marchait que pour les chiens. Je me suis demandée à quoi pouvait ressembler mon père. Si j'avais ses yeux.
J'ai mal dormi.
Le lendemain je me suis levée plus tard que l'heure prévue. Ma mère, enfin Christy quoi, m'a pris la température parce « t'es toute pâle ma biche ! ». En même temps il est dix heures et je vais peut être avoir la confirmation que je suis une sorcière dans une heure. Yeah ! Haut les cœurs ! ... Je vais vomir. Je me dépêchais de me doucher et de m'habiller, remarquant au passage que mon père était resté. Faut pas dire, je les aime bien. Je les critique beaucoup mais je les aime bien, ils sont gentils, et je pense qu'ils s'inquiètent vraiment pour moi. Des fois un peu trop mais c'est déjà ça. A onze heure moins une, mon cerveau se reconnecte vaguement pour me dire que je suis assise dans mon sofa, devant le service à thé de ma mère et que je porte l'abominable robe rose en dentelles et le serre tête assorti que je m'étais jurée de ne jamais mettre. Berk. Mon inconscient à du vouloir faire bonne impression. Berk berk berk.
A onze heures précises, le carillon retenti t et je vis mes tuteurs faire un genre de course pour voir celui qui arriverait le premier à la porte d'entrée, avant de s'arrêter et lentement, d'ouvrir la porte. Je détournais les yeux. Sont vachement brillantes mes chaussures…
- Bonjour Madame, monsieur. J'espère que je ne vous dérange pas ? Vous aviez rendez vous avec le professeur MacGonagal, mais j'ai décidé de l'aider un peu et de la remplacer.
Il y eu un instant de flottement. Visiblement, mes parents s'était plutôt attendus à quelqu'un de vidéogag.
- Non, non non ça ne nous dérange pas, répondit Allan, semblant surpris. Entrez, je vous en prie.
J'entendis des pas se diriger vers moi et relevais les yeux quelques secondes, avant de les rabaisser tout aussi vite. Ce type. Est… Un Gandalf défoncé. Tout y est vraiment : la grande barbe blanche, le chapeau pointu jaune canari, et la robe –ou peignoir, c'est selon- rose et jaune fluo assortie.
Tu m'étonne qu'ils soient surpris tiens.
Je senti mes parents s'asseoir chacun à un de mes côtés, et mon père me frotter le dos. Probablement autant pour se rassurer que pour me rassurer.
-Vous voulez une tasse de thé Monsieur… ? Tenta Christy
- Professeur Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, directeur de l'école de sorcellerie Poudlard, dit-il en souriant. Avec trois sucres s'il vous plait.
Je vis ma mère lui servir un thé, et nous en préparer un à chacun. Elle fourra une tasse entre mes mains celle de mon père et bu un grande gorgée. Mon futur… directeur, faute d'un meilleur terme n'insinuant pas qu'il soit fou, fit de même avant de reposer sa tasse sur ses genoux.
- Excellent. Donc ! Dit-il en frappant ses mains l'une contre l'autre, j'imagine que je dois commencer par une démonstration ?
Mon père, Allan paru sur le point de dire quelque chose mais Christy alla plus vite que lui.
-C'est inutile. Victoire sais faire le, nous appelions ça le Quelque Chose, de la magie depuis longtemps. Elle le contrôlait déjà avant que nous obtenions sa garde il y a trois ans.
Il y eu un instant de flottement. Apparemment, elle avait réussi à l'étonner. Vu sa dégaine ça doit pas arriver souvent.
- Surprenant ... Puis je voir ?
Je relevais enfin les yeux de mes chaussures, pour le regarder pour la première fois dans les yeux. Je n'avais pas vu ses lunettes, en demi-lune, ni ses yeux. Ils sont aussi bleus que les miens, mais les siens semblent pétiller. Pas comme l'eau gazeuse. Sans le quitter des yeux, je fis flamber les six bougies de senteurs sur la table basse que ma Christy avait installées pour que je m'entraîne. Chaque flamme atteignit une vingtaine de centimètres avant de brûler tranquillement leurs ficelles respectives en petites flammèches calmes. Battu mon record ! Oyeaaaaahh ! Remarque ça doit être le stress. Il eu un hochement de tête appréciateur avant de continuer à parler.
- D'ordinaire, les enfants ont des accès de magie accidentelle, mais ils sont occasionnels et causés par des émotions fortes. Ceux qui ont un don suffisamment maitrisé pour qu'ils puissent consciemment l'utiliser comme votre fille sont rares. Sais tu faire autre chose mon petit ?
J'ai l'impression de parler à un pédophile. Il mange du sucre, il est vieux, il se balade en robe et il dit « mon petit ». Mais bon si je lui ai montré le coup des flammes …
-Je contrôle les petits animaux. Mais je n'y arrive pas quand ils sont trop loin. Je peux faire bouger des objets à distance ou allumer des feux, mais jamais très grands. J'ai encore besoin de m'entraîner. Et je peux faire arriver des… choses aux gens.
- Des choses comme ?
Va te faire voir.
- Des choses. Dis-je sèchement.
Il eut l'air de perdre pied pendant un instant, mais se repris très vite.
- Et comment ces choses sont-elles…
-S'il vous plait professeur, l'interrompit Christy, Victoire refuse d'en parler à qui que ce soit. Je vous serais grée de ne pas insister.
Go maman ! Je pensais férocement en serrant un peu plus fort sa main dans la mienne. Allan continua d'un air contrit.
- Nous aurions bien voulu lui faire voir un psychologue, mais à cause de son don cela n'a pas été possible.
Il eu un hochement de tête approbateur.
- Je comprends. Ainsi mademoiselle, vous avez découvert que vous étiez une sorcière. Vous découvrirez qu'en certains points, les sociétés sorcières et moldues – c'est comme cela que nous appelons les gens n'ayant pas de pouvoirs magiques- diffèrent grandement. Par exemple, notre service postal : nos lettres et colis sont livrés par hibou, comme vous avez pu le voir. Nous avons notre propre Ministère de la Magie et notre propre ministre, Cornelius Fudge, un hôpital, Sainte Mangouste, des journaux, des radios, des groupes de musique et même une rue commerçante à Londres, où vous pourrez faire vos achats : le chemin de Traverse. Dans une semaine un professeur va venir vous aider à y accéder.
Mes parents hochèrent la tête, visiblement effrayés et choqués que tout un monde ai pu être caché juste sous leur nez. Moi ? Moi je suis plutôt excitée.
- Il vous faut aussi savoir que notre monde n'a pas que des avantages, continua-t-il gravement, certains sorciers pensent que les enfants de moldus n'ont pas leur place à Poudlard. Vous entendrez fréquemment les termes de sang pur, sang mêlé et né-moldu. Et bien que je ne souhaite pas que vous l'entendiez jamais, je vous préviens que sang-de-bourbe est une insulte envers les né-moldus.
- Le racisme est une manière de déléguer aux autres le dégoût que l'on a de soi-même, dis-je sans réfléchir.
- C'est vrai, en effet. Qui a dis cela ? Demanda-t-il calmement, sans se formaliser que je l'aie coupé.
-Papa.
… Oups.
S'en suivit un fard magnifique de ma part, et de grands sourires de la part de mes tuteurs. Et je n'ai pas besoin de regarder pour savoir que le vieux fou en face souri aussi. J'ai pas fais exprès. Je veux mon avocat !
Le reste se passa assez vite. Il nous parla des différentes maisons de Poudlard et de leurs vertus : à Poufsouffle les loyaux et les travailleurs, à Serpentard les rusés et les ambitieux, à Serdaigle les intelligents et les créatifs et à Gryffondor les courageux. J'aimerais bien être à Poufsouffle d'ailleurs, ça m'a l'air d'être la meilleure maison. Après cela il est parti, il a dit quelque chose à ma Christy mais je n'ai pas bien compris, je crois que c'était à propos d'une harpie qui entre dans un bar… Ce type est fou. Enfin je serais prévenue. Mais j'ai un peu peur de voir à quoi va ressembler l'école maintenant que j'ai rencontré son directeur. Il nous a conseillé d'acheter « L'Histoire de Poudlard » pour plus de précisions sur le collège et « Alors Comme Ca Vous Etes Un sorcier ? » pour une meilleure introduction au monde sorcier. J'imagine qu'il a dit ça parce que mes tuteurs n'ont pas compris un traître mot de ce qu'il racontait. BON d'accord je n'étais pas mieux… Mais moi je ne l'ai pas montré !
La semaine nous séparant de la visite au Chemin de Traverse à été loooonnnngue ! J'ai redoublé d'efforts dans mon entraînement et j'arrive maintenant à soulever les meubles ! … Ok juste la table sans rien dessus… Rome ne s'est pas faite en un jour ! Christy m'a beaucoup aidé sur ce coup là, elle m'a fait faire de la méditation et du yoga avant chaque entraînement de magie pour que j'arrive mieux à me concentrer. Et visiblement ça marche, puisque j'ai envoyé la table voler trois mètres plus loin sur le canapé. La tête qu'a faite Christy ! D'un autre côté elle à cru qu'elle volerait jusqu'à travers la fenêtre, alors je la comprends. Je remarque qu'ils le prennent plutôt bien, mais en même temps, ça fait trois ans que ça dure alors ils sont habitués. Allan m'a confié qu'il était rassuré à l'idée que j'aille à Poudlard. Il avait eu peur que « j'explose » en pension parce que je ne pouvais pas faire de magie et que je sois envoyée dans un genre d'asile. Le terme m'a fait rire mais c'est vrai que ça aurait pu arriver, je n'y avais même pas pensé.
Le jour J, seule Christy à pu venir, Allan devait opérer quelqu'un à l'œil dans la journée ou la blessure avait des risques d'infection. Tant pis pour lui ! Je sautille tant que je le peux, vu que me connaissant, je vais être pétrifiée pendant toute la sortie. Et je refuse de voir un psy ! On peut très bien vivre sans être sociable … n'est-ce pas ? A huit heures, la personne à qui Christy ouvrit sembla beaucoup, beaucoup moins agréable au premier coup d'œil que notre précédent. Avec ses cheveux noirs et gras, son air mauvais et son nez crochu, il ressemblait à s'y méprendre aux sorciers des contes de fées, il ne lui manquait plus que la verrue sur le nez. Et au vu de son hygiène corporelle, l'arrivée de celle-ci ne saurait tarder. La visite confirma qu'il était particulièrement déplaisant. Il ne dit pas bonjour et ne répondit que très peu lorsque ma tutrice lui posa des questions. Visiblement il avait l'air de vouloir en finir au plus vite. Nous apprîmes néanmoins que son nom était Severus Rogue, et qu'il serait mon professeur de potions. Je n'ai que deux mots pour décrire le sentiment qui s'est emparé de moi lorsqu'il a dit ça : A L'AIDE ! Quoi que, est-ce que « L' » compte comme un mot ? Enfin…
Pour tout dire, la visite aurait prit moins d'une heure sans le passage chez Ollivander. Il nous a fallu une demi-heure pour trouver la bonne, et je crois que j'ai du faire bruler, exploser, ou les deux, la moitié de sa boutique. Le vendeur avait l'air très calme pourtant. Alors soit il se drogue, soit toute le monde fait ça. D'ailleurs le professeur Rogue n'a pas beaucoup aimé qu'un pot de fleur vienne s'écraser à quelques centimètres de son oreille. Et une étagère. Je n'aurais pas mieux réussi à l'énerver si j'avais fais exprès.
« Citronnier et crin de licorne, 29.5 centimètres, rigide. Dit-il en me tendant une baguette en bois jaune, dénuée de tout ornement.
Au moment où je m'emparais de la baguette, un grand vent chaud tournoya dans la boutique. Quand il s'arrêta je remarquai que le professeur Rogue et ma mère étaient partis se cacher derrière une étagère rescapée. Peuh ! Gens de peu de foi ! Ollivander les regarda en souriant.
- Une baguette très protectrice, excellente pour les sortilèges avec une affinité particulière pour le feu si je ne m'abuse. »
D'après le regard meurtrier du professeur Rogue, je crois que je ne me suis pas faite un ami aujourd'hui. Remarque je crois qu'il a du vouloir étrangler ma mère une ou deux fois, et elle a été extrêmement agréable alors je pense que je ne serais pas la seule victime de sa charmante personnalité.
Avec un peu de chance il me détestera un peu moins le mois prochain ? Sur. Et je m'appelle Candy aussi ? Pff…
J'ai lu tous mes livres. Deux fois chacun. Et j'ai appris le premier chapitre de mon livre de potions. Je suis tellement impatiente ! Mes rêves sont remplis des salles sans plafonds, des escaliers volants et des fantômes amicaux décrits dans L'Histoire De Poudlard. Et demain j'y suis ! Je vais à Poudlard ! Je me vois déjà utiliser ma baguette … autrement qu'un bâton de majorette. A oui parce que je n'ai pas pu m'en servir. J'ai lu dans « Alors Comme Ca Vous Etes Un sorcier ? » qu'on n'avait pas le droit de pratiquer la magie avec une baguette en dehors de l'école. Au pire, si c'est pour garder les gens autour de nous en sécurité, ce n'est pas un problème. Je n'ai pas besoin d'une baguette pour tout faire flamber. AHEM ! Ce n'est pas bien de brûler des objets. Pas le moins du monde. Du tout, du tout.
Oh et puis je m'en fiche ! Demain je vais à Poudlard !
Victoire aime bien le feu. Je crois qu'elle va cramer pas mal de truc à Poudlard.
J'ai essayé de faire que mes personnages soient le plus réaliste possible, avec des défauts et des qualités (…je remarque que pour l'instant on ne voit pas celles de Victoire …). Tiens, je remarque que j'ai fais tout un chapitre sans la moindre description physique de mon héroïne. Je vous rassure, c'est PAS une grosse perte, parce que Victoire (en plus de n'être ni sociable, ni ouverte, ni courageuse, ni particulièrement honnête…) est moche. Taaadaaaa ! Prochain chapitre demain ou après demain, vu que je suis en vacances.
Review pour ma pauvre Victoire martyrisée ?
