Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à J.K. Rowling et l'histoire elle-même appartient à Dracosvessel, je ne fais que la traduire.

Note de la traductrice : Voilà le premier chapitre d'un three-shots que j'aime beaucoup. Dracosvessel a vraiment une vision de la vie et de la fanfic impressionnante et originale. Bref, le premier chapitre ne paie pas de mine, il laisse beaucoup de choses en suspens, mais je vous assure que l'histoire entière en vaut vraiment la peine ! Bref, bonne lecture !

Partie 1/3 : L'Exécution

Le tonnerre gronda au-dessus de sa tête tandis que Draco Malfoy marchait tranquillement dans les rues sombres de Londres, rentrant à l'appartement dans lequel il vivait avec sa fiancée, Astoria Greengrass. Son bureau avait fermé une heure plus tôt, et il comptait donc lui faire une surprise. Son parapluie, qui était son seul abri, le protégeait de la pluie. Chaque goutte qui tombait au-dessus de sa tête produisait un drôle d'écho. Le mauvais temps était mentalement épuisant, et il fut soulagé d'arriver enfin devant la porte de l'appartement. Draco replia son parapluie et le posa contre le mur, à côté de la porte.

Avant même qu'il n'ait le temps de retirer son manteau, un son inhabituel attira son attention il s'avança. Tandis qu'il s'approchait de la chambre, les bruits inconnus devenaient douloureusement reconnaissables. La porte grinça doucement lorsque Draco l'entrouvrit pour jeter un œil à l'intérieur, mais les occupants de la chambre ne semblèrent pas le remarquer. Ils étaient trop concentrés sur leur propre occupation. Draco fut prit d'une violente nausée à la vue de cette trahison. La tête commençait à lui tourner et il s'appuya contre la porte, ce qui la fit s'ouvrir en grand. Malheureusement, la porte produisit un énorme craquement. Cette fois le son ne fut pas ignoré. Des yeux gris orageux rencontrèrent des yeux chocolat avant que Draco ne puisse sortir de la chambre. Il voulait absolument sortir avant que le choc disparaisse pour laisser place à la colère.

« Draco, attends ! » l'appela la voix d'Astoria alors qu'il se dirigeait vers la porte d'entrée. Elle s'extirpa du lit, enroulant un drap autour de son corps nu, et suivit son fiancé jusqu'à la porte. Elle le rattrapa et agrippa son bras. « Draco ! Bébé, s'il te plaît, attends ! »

« Ne me touche pas ! » s'écria Draco, se retournant pour lui jeter un regard noir et se dégager de sa poigne. L'expression de son visage trahissait toutes ces émotions torturées. « Et ne recommence pas avec ce ''bébé'' idiot maintenant ! »

« Draco, s'il te plaît, essaie de comprendre ! »

« Comprendre ?! Comprendre quoi ?! Pourquoi tu m'as trompé ?! Je ne veux pas comprendre ! Je veux juste me barrer loin de toi ! »

« Draco, on peut juste essayer de parl- »

« Je vais dormir au travail ce soir – ne me suis pas – et Blaise viendra demain récupérer mes affaires. » Draco lança un dernier regard de dégoût à Astoria et sortit de l'immeuble. Il se retrouva de nouveau sous la pluie, il n'avait même pas prit la peine de récupérer son parapluie.

Astoria resta figée, à fixer la porte fermée. Soudain, le reste du monde disparut totalement, pour ne lui laisser qu'une douloureuse nausée. La réalisation de ce qu'elle avait fait et de ce que ça lui avait coûté la heurta de plein fouet, avec plus de force qu'un sort de stupéfixion. Elle se précipita dans la chambre, jeta dehors son invité, et commença à feuilleter hâtivement tous les livres de Draco, soigneusement rangés sur les étagères.

Ses mains tremblaient tandis qu'elle tournait les pages, recherchant désespérément toute information qui pourrait lui être utile. Elle envisagea d'utiliser un puissant sort effaceur de mémoire sur Draco, mais l'idée fut rapidement rejetée au fur et à mesure qu'elle parcourait fébrilement les pages.

Et un filtre d'Amour ? Se demanda Astoria, à la recherche d'une quelconque recette.

« Un filtre d'Amour force celui qui la boit à devenir obsédé par la personne qui le lui a donné, » lut-elle à voix haute. « Le véritable amour ne peut être atteint par ces moyens artificiels. Il existe un antidote pour contrer les effets du filtre d'Amour, mais les effets disparaîtront de toute façon avec le temps. Les ingrédients en sont des œufs de hiboux gris, des épines de rose, des feuilles de menthe et de la poudre de pierre de Lune. »

Astoria frissonna en lisant. « Ça ne marchera pas. Le temps que je collecte tous les ingrédients et prépare cette foutue potion, Draco pourrait être très loin. En plus, je ne peux pas prendre le risque que les effets disparaissent ou que quelqu'un lui procure l'antidote. Il doit y avoir un autre moyen. »

Astoria survolait désespérément les pages, saisissant un livre après l'autre. Plus elle lisait, plus elle désespérait. La folie l'atteignait peu à peu, et tous les plans qui lui venaient à l'esprit étaient totalement irrationnels. Le plan définitif fut choisi après quatre longues heures de recherche. Elle enfila une nuisette de soie violette, des chaussures à talons noires et un collier serti d'un diamant en forme de cœur que Draco lui avait offert pour leur premier anniversaire. Elle se sourit dans la glace, sachant que cette nuisette était celle qu'il préférait. Elle se demanda un instant si elle n'en faisait pas un peu trop, mais repoussa rapidement cette idée, enfila un manteau, et sortit.

Le bruit de ses talons emplit les couloirs déserts. Sa détermination la fit avancer, dépassant les portes des bureaux, jusqu'à ce qu'elle arrive à la bonne, sur laquelle était inscrit le nom de son futur mari. La poignée glacée n'avait jamais été aussi difficile à tourner, et la porte aussi lourde à pousser. Son cœur battait la chamade. C'était sa dernière chance de le faire changer d'avis. Aucun bruit ne se faisait entendre dans le bureau, et toutes les lumières étaient éteintes. Elle ignora le mauvais pressentiment qui lui soufflait que c'était une mauvaise idée et se glissa dans la pièce. Draco était allongé sur le petit canapé dans un coin de son bureau, enroulé dans une couverture pour être au chaud, endormi. Astoria s'avança vers lui et caressa sa joue pour le réveiller.

« Draco ? » murmura-t-elle en souriant tandis qu'il se blottissait inconsciemment contre sa main. Il se retourna vers elle et ouvrit brusquement les yeux. Il cligna un peu les yeux, le temps que sa vue s'habitue à l'obscurité et qu'il puisse découvrir qui l'avait réveillé. « Salut, Bébé. »

La colère et le dégoût se lisaient sur ses traits. Il s'assit et s'éloigna d'elle, rejetant sa main loin de son visage. « Astoria ? Qu'est-ce que tu fous ici ? »

« Je suis venue pour tout arranger. »

« Tu ne peux pas arranger ça ! » grogna Draco en repoussant sa couverture. Il se leva, marcha vers la porte et l'ouvrit pour qu'elle parte. « Maintenant, va-t-en. »

Astoria sortit sa baguette de son manteau et la posa sur le bureau. Son regard d'un brun chaleureux se planta dans des yeux gris tandis qu'elle déboutonnait lentement son manteau et le laissait glisser de ses épaules. Le visage de Draco s'adoucit un instant quand il vit sa tenue, mais il ne se laissa pas attendrir. Il n'allait pas se laisser séduire, ni convaincre que tout était toujours comme avant.

« Je n'arrive pas à croire que tu penses que ça peut tout arranger, » soupira-t-il en secouant la tête. Il se retourna pour sortir de son bureau.

« En fait, ce n'est pas mon seul plan, » le rappela-t-elle. Draco s'arrêta sur le pas de la porte, mais ne se retourna pas pour la regarder, et ne vit donc pas qu'elle prenait sa baguette et la pointait vers lui.

« Ah bon ? Alors quel plan fantastique as-tu conçu pour effacer ce que tu as fait ? »

« Visdiligo Evinxi, » murmura-t-elle en regardant celui dont elle était follement amoureuse. Le corps de Draco frissonna tandis qu'une pâle lumière rose s'enroulait autour de lui.

« Draco ? » chuchota Astoria. « Tout va bien ? »

Draco se retourna et sourit quand il l'aperçut. Puis son regard s'assombrit quand il vit ce qu'elle portait, comme s'il avait oublié qu'il venait tout juste de la voir. Le claquement de la porte résonna dans le bureau et Astoria poussa un petit cri de surprise lorsque Draco franchit la distance qui les séparait et la prit dans ses bras.

« Où étais-tu ? Tu m'as manqué, » marmonna Draco en agrippant ses hanches pour embrasser son visage et son cou. Elle rit joyeusement tandis qu'il l'allongeait sur le sofa et montait au-dessus d'elle. Ils s'installèrent tous les deux confortablement, tout en retirant leurs vêtements. Un instant, Astoria se sentit coupable de ce qu'elle avait fait, mais ce sentiment fut vite remplacé par une joie pure tandis qu'il la serrait contre lui et la couvrait de baiser. Peut-être que ce n'était pas bien, ou pas honnête, mais elle devait le garder, quoi qu'il lui en coûte.

« Je t'aime, Draco. »