Titre : La porte
Auteure : Hily-chan
Série : Vampire Diaries
Genre : Fantastique (L'univers l'est déjà), un peu «gore», avec du romantisme, évidemment ! Je compte aussi intégrer un peu d'humour, comme d'habitude !
Couples : Elena, ainsi que… Héhé secret !
«Rating» : M
Résumé : Elena vient de se transformer en vampire. Quelque chose de nouveau naît en elle, quelque chose d'inhumain; Elle veut tuer. Elle en est obsédée. Qui peut réellement l'aider? Ou mieux : Qui peut réellement la comprendre?

Je tiens à dire que les personnages, l'univers et tout ce qui découle de la série «Vampire Diaries» ne m'appartiennent pas.

Note de l'auteure : Bon, je dois avouer que je suis pas mal rouillée, depuis le temps ! Alors j'espère que vous aimerez quand même !

Bonne lecture !


La Porte: Prologue

Lorsque j'ai commencé à me transformer, j'ai cru que c'était l'enfer sur terre qu'on me faisait endurer. Après seulement quelques heures, je n'en pouvais plus. Tout autour de moi me faisait souffrir. J'avais l'impression d'entendre le brouhaha d'une foire entière dans mon crâne; Les ampoules électriques crachaient du feu, les électro-ménagers jouaient aux autos-tamponneuses, les voisins et les passants s'extasiaient aux jeux de la kermesse, mon cœur frappait du tambour dans mes tempes...

Quelle douleur ! C'était insupportable, si bien que je me répétais inlassablement: «Pitié, faites que ça arrête !» Et même de le penser me faisait encore plus souffrir.

Et que dire de mes gencives, des crocs qui commençaient à pousser. C'était une vraie torture. Je ne désirais qu'une chose, c'était d'être libérée de cette souffrance. Pourtant, plus le temps avançait, plus elle s'accentuait. Mais le pire était encore à venir.

Lorsque j'eus faim, pour la première fois, cette faim de vampire, ce fût le summum de mon malheur. Contrairement à ce que vous pouvez penser, ce n'était pas l'idée de tuer qui me faisait souffrir, non; c'était l'envie insoutenable de sustenter ma soif, mais l'impossibilité de le faire. Parce que même si chaque veine et chaque nerf de ma personne me hurlait de tuer, d'engloutir le sang d'autant d'humains qu'il m'en aurait fallu pour que je fusse comblée, ma tête, elle, me disait le contraire.

Mais plus encore; Stefan me disais le contraire. Évidemment, il ignorait que je ressentais de façon aussi prononcée cette envie de tuer; Pas parce qu'il ignorait cette envie - rappelons-nous qu'il avait déjà porté le nom de «l'éventreur», mais plutôt parce qu'il n'était pas conscient que ma transformation était en train de me modifier d'une telle façon. Parce qu'il n'aurait jamais pu se douter que l'humaine que j'avais été, celle qui avait une compassion sans bornes, ait pu avoir aussi drastiquement changé, même en tant que vampire.

Alors quand le supplice de ma transformation fut enfin terminé, ce ne fut pas du sang d'humain qu'il me fit boire. Tout de suite, il m'emmena dans la forêt et me fit chasser. Il tenta de m'initier au sang animal. Évidemment, je le vomissait presque immédiatement après l'avoir consommé. Il disait que c'était normal, qu'au début lui aussi avait de la difficulté à assimiler le sang de chevreuil ou de lapin, mais qu'on finissait par s'y faire. Et bien pas moi. Non, moi je refusais.

Intérieurement, je me refusais catégoriquement à cette abomination. Certes, il me prit un certain temps à admettre cette vérité, mais elle devint néanmoins claire et nette au bout de plusieurs réflexions; Il était hors de question que je me soies nourris exclusivement de sang animal. Et étrangement, ce n'était pas parce que je n'étais pas capable de le digérer. C'était bien ce que je m'étais dit au début, pour déculpabiliser, mais par la suite, en faisant plus objectivement la part des choses, j'ai réalisé que c'était plus profond que ça. Parce qu'en réalité, j'aurais bien fini par m'habituer au sang animal. Alors qu'était-ce donc qui me faisait autant refuser de boire de ce sang?

Et je compris finalement une chose toute simple que j'aurais pu comprendre bien plus tôt si j'avais su me poser la bonne question: Il n'était pas question de savoir pourquoi je ne voulais pas de sang animal, mais plutôt pourquoi je ne voulais rien d'autre que du sang humain. Et là était la clé.

De façon viscérale il n'y avait rien d'autre que je pouvais seulement envisager de boire qui ne provenait pas directement de la veine d'un humain. Je rêvais avec délice à planter mes crocs à travers la chair brûlante d'une femme fragile et apeurée, je me délectais en m'imaginant l'hypnotiser pour qu'elle coure sans jamais s'arrêter, jusqu'à ce que je la rattrape, la tienne solidement contre son gré et qu'enfin, après des heures de jeu sadique avec ma victime, je la vide de son élixir écarlate jusqu'à la dernière goûte, sans le moindre remord. C'était d'une volupté sans commune mesure. Sans arrêt, comme pour combler mon besoin de cette si tendre chair, je repassai des scénarios tous plus macabres les uns que les autres, inlassablement, dans mon esprit visiblement tordu.

Pourtant, jamais je n'aurais exprimé cet intense désir à Stefan. Malgré tout le manque d'humanité dont mes pensée sadiques pouvaient témoigner, je l'aimais à corps perdu. Et pour ça, pour cette once d'humanité qui refusait de disparaître de mon corps et de mon esprit changés, je refusais également de tuer sans pitié. Parce que pour rien au monde j'aurais décidé de taire mon humanité; Elle était mon salut, l'unique porte qui restait ouverte entre celle que j'avais toujours été et celle que j'étais devenue.

Mais Stefan ne devait pas savoir. Non, il devait complètement ignorer ma passion pour le sang humain, pour la tuerie. S'il l'apprenait, il serait incapable de m'aimer comme il le faisait du temps où j'étais humaine. Je haïssais lui cacher des choses, mais je gardais pourtant pour moi un secret pis encore que celui-ci.

«-Elena, tu es prête ?»

Je regardai Damon droit dans les yeux. Ses iris bleus me perçaient, me signifiaient toute l'importance que cette simple phrase signifiait.

«-Non, enfin, je ne sais pas. Est-ce qu'un jour je serai vraiment prête ?»

J'avais peur, si peur. Mais pas peur de tuer ou de blesser, car en réalité quelque chose en moi jubilait à cette idée. Une hâte et une excitation sans bornes tentaient de s'emparer de moi à la simple idée de chasser. C'est de ça, en fait, dont j'avais peur.

Damon s'approcha de moi, son regard ciel toujours ancré dans mes pupilles. Lentement, il encadra mon visage de ses deux mains et me dit, comme s'il avait su lire en moi:

«-Tu ne t'oublieras pas, Elena. Je vais t'aider à ne pas devenir comme Katherine. Ne t'inquiètes pas.»

Je le fixai et, sans trop savoir comment ni pourquoi, je hochai me tête presque imperceptiblement, lui faisant alors complètement confiance. Il me répondit de la même manière, complice, me redonna l'usage de ma tête et m'insinua de le suivre.

Stefan ne devait pas savoir. Non, il devait ignorer ma passion pour le sang humain, et surtout cet autre secret d'autant plus lourd que le premier; Il devait ignorer que Damon et moi devenions de plus en plus complice. Il devait l'ignorer, parce que Stefan me connaissait; Il aurait compris que cette complicité finirait pas nous éloigner, lui et moi.

Mais le pire, le réel problème, c'était que je ne voulais pas arrêter ça. Pas pour Damon, mais pour moi; Au fond, je savais que, petit à petit, j'allais finir par être incapable de m'empêcher d'être moi, d'être cette vampire libre, forte et sans pitié. Et ce, même si un jour j'allais devoir faire un énorme choix.

Même si un jour j'allais être contrainte à faire un choix impossible.


Alors voilà pour le prologue !

Dites-moi si ça vous a plu, si vous trouvez que je devrais changer quelque chose, ce que vous aimez particulièrement, ou simplement ce que vous en pensez !

J'attends vos reviews avec impatience !

Merci, à bientôt !

Hily-chan