Les personnages de la série appartiennent leurs créateurs. J'espère avoir respect l'esprit de celle-ci. Merci Kathy Reichs pour ses romans si bien documentés...Pour les personnages issus de mon imagination, toute ressemblance avec des personnes réelles serait purement fortuite.

Chapitre 1

L'homme reprit lentement conscience. Son dos et ses poignets lui faisaient atrocement mal. Un bâillon l'empêchait de respirer correctement. Il ouvrit péniblement les yeux, ce qu'il vit lui fit pousser un gémissement de terreur.
L'espace se remplit soudainement d'une musique enjouée, presque enfantine, un air vaguement entendu il y a des années. Et on arriva.
L'homme qui gesticulait, vaine tentative pour se défaire de sa situation inconfortable, s'arrêta soudain.

-Ooooh! Tu es réveillée.
La voix se voulait caressante, elle était étrange, rauque. On se rapprocha, un sourire sur les lèvres. Effleurant son visage de ses doigts, on sortit de sa poche un petit miroir et le brandit vers l'homme.
-Tu es belle, n'est-ce pas, ma jolie marionnette.
L'homme sentit un goût acide dans sa gorge. Sans le tissu devant sa bouche, il aurait déjà vomi. Vomi quoi d'ailleurs? Depuis combien de temps était-il ici? étrangement le faim le tenaillait. Il avait pourtant vu dans le regard de l'autre qu'il n'y aurait plus de repas à venir. Sa vue se brouilla de désespoir.
-Non, ne pleure pas! croassa-t-on. Attends, tu va danser, ça va t'amuser. Oh! Oui! C'est très amusant de danser.
On se mit fredonner l'air qui continuait jouer. On se rapprocha. Les mains, froides, triturèrent les poignets de l'homme qui en frissonna de dégoût. Puis la voix s' éloigna à en devenir inaudible.
Quelques instants, une éternité , et la douleur le submergea, fulgurante, terrible. Il tressaillait. Les liens de ses poignets lui cisaillaient la peau.
De son côté , la voix hurlait.
-DANSE MARIONNETTE! DANSE! DANSE JOLIE MARIONNETTE!
Intérieurement l'homme suppliait que tout cela cesse. Et soudain, le noir le happa, presque un soulagement.
La voix g mit, sanglota.
-Ma marionnette est déjà cassée. Il va falloir la remplacer.

*****

Judy était peine sortit qu'elle alluma sa cigarette. L'air était suffocant, les odeurs de la ville rendaient l'atmosphère encore plus lourde. C' était un bel après-midi d' été et elle venait de le passer l'intérieur du théâtre. Les répétitions allaient bon train. Tout serait prêt pour septembre. Il fallait cependant continuer répéter, encore et encore.
La jeune femme s'appuya contre le mur du bâtiment, profitant du peu d'ombre que cela procurait. De la salle une voix l'interpella.
-Une minute! J'arrive! J'ai bientôt fini.
Elle soupira et aspira la dernière bouffée de la cigarette.
C'est seulement au moment de rentrer qu'elle la remarqua. Incrédule elle s'approcha de la pile de cartons stockés au fond de la ruelle. Elle les souleva et hurla. Peut-être espîrait-elle que son cri ferait disparaître ce qu'elle avait sous les yeux.

*****

Des rubalises jaunes bloquaient l'accès la zone. Des techniciens du FBI étudiaient déjà attentivement les abords. Le cadavre en lui-même était réservé la jeune femme qui s'approchait. Vêtue d'une combinaison bleue et de lourdes chaussures de travail, les cheveux soigneusement attachés, elle contrastait avec l'homme qui l'accompagnait. D'allure athlétique, il était pour sa part vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise blanche aux manches retroussées.
Un agent les interpella alors qu'ils s'apprêtaient à passer sous les rubans de signalisation.
-Agent spécial Booth!
-Oui. L'homme se retourna en direction de l'agent.
-Agent Mark Densley. La jeune femme s'appelle Judy Allard. Elle fait partie de la troupe qui répète dans le théâtre. Elle a trouvé le corps en allant fumer. J'ai pris ses coordonnées.
-Très bien, nous passerons la voir, répondit Booth.
Ils continuèrent ensuite en direction de la dépouille. Arrivés devant, la jeune femme, Temperance Brennan, docteur en anthropologie judiciaire à l'Institut Jefferson, s'agenouilla et souleva à son tour le tas de cartons.
-Où est la tête? fut sa première réaction.
-Bonne question Bones!
-Ils n'ont rien trouvé ? Elle désigna du menton les autres agents, toujours affairés.
-Non. J'en ai peur.
Elle soupira.
-L'identification sera difficile.
-Voyons déjà ce que nous avons.
Tout cela tait dit avec calme. Ils semblaient indifférents au spectacle qui s'offrait leurs yeux. Le corps était nu. Les rats avaient déàj grignoté certaines parties. Parallèlement, la décomposition avait commencé son oeuvre.
-Homme, race blanche...commença Brennan.
-Homme, je m'en doutais, dit Booth. Il a...enfin...c'est un homme, compléta-t-il, gêné.
Brennan le regarda, un brin amusée.
-Il a un pénis, exact. C'est un homme jeune, ajouta-t-elle. Trente cinq ans maximum.
Elle se redressa.
-Mais il y a trop de chair pour moi. Emmenons-le l'Institut. Cam nous en dira plus.
-Les cartons?
-Aussi.