Les hommes sentimentales...
N'aiment que les poupées cassées.
Juste après la fenêtre, se trouvait une grande porte où cachait un petit salon.
Il servait de "secret room" pour des entrevues entre ministres et généraux loin de Washington et de ses gens indiscrets qui déclaraient tout aux journalistes. Contrairement à là-bas, ici, le marbre cache le séquoia éraflé des meubles et les tableaux de grands peintres couvre les murs tapissés.
Le ministre se tenait dans un coin, juste là sur le balcon, où le vent chantait sur sa peau flétrie de par les années passées. Kennedy admira la scène ; les rideaux fins s'envolaient vers l'avant, le soleil illuminait la fuite que l'ouverture des portes-fenêtres lui permettait et la fumée qui s'échappait des tasses remplient de thé.
_ On doit contrôler tout ça.
Sa phrase était réfléchie, et ça, depuis des années maintenant.
Léon avança, mains dans les poches de son pantalon et chemise entre-ouverte, jusqu'à être proche du Ministre. Si on regardait la vue, et qu'il fallait lui donner des qualités ou des défauts, elle n'aurait que tous les propos du monde existant ; Le côté intérieur était encore sauvegardé, presque idyllique vu la beauté qu'elle offrait...Et de l'autre, à l'extérieur, se tenant des hommes et des femmes de plusieurs camps : ceux qui se battaient pour ou contre le bioterrorisme et ceux qui ne faisaient rien.
_ Pourquoi restez-vous silencieux monsieur Kennedy ?
Sa robe, tout comme ses cheveux tressés, divaguait d'un côté à un autre.
Kennedy avait pris l'habitude de penser à ce qui était le monde devrait faire, mais la réponse restait toujours là, vide, sans réponse...
_ Pensez-vous, reprit-il, qu'il est possible de faire ça sans créer de tuerie ?
Son parfum embaumait les alentours ainsi que les narines sensibles de ceux qui osaient la sentir.
_Nous n'avons plus de Président depuis maintenant 10 mois, il serait temps de redonner de l'espoir et un gouvernement propre à l'Amérique. Je pense qu'une nouvelle élection serait un moyen de changer les choses et c'est ce que les américains, ou du moins de ce qu'il en reste, pensent aussi.
Elle portait divinement bien son sourire devant le monde, ce monde qui lui avait fait si mal.
Soudain, alors que Léon allait répliquer, deux hélicoptères appartenant au BSAA firent apparition juste au-dessus de leurs têtes si petites. Ils venait du Sud et ne s'attardait pas à aller au Nord, survolant presque les nuages.
_ Vous n'avez pas peur ? demanda Léon
Dieu sait qu'elle ne sera jamais celle qu'elle était avant une rose fragile et apeurée
Cette fois, il le regarda dans les yeux, essayant d'attraper son regard dans les siens, dans l'espoir d'avoir une réponse sincère.
_ Et de quoi ?... Je pense qu'aujourd'hui, tout le monde a connu la peur et s'en est habitué. Plus rien ne peut exister de pire. Et un jour, on trouvera la source du mal Monsieur Kennedy.
Natalia était son nom.
▲ Chaque fous à son réceptacle ▲
