Versailles Drabble
Chapitre 1:
La Lune se méfie du Soleil
Note de l'auteure : Hey! Si vous êtes ici, c'est que vous voulez découvrir une histoire nouvelle, une histoire qui parlera de deux monarques... Ou alors, que vous connaissez déjà cette histoire. Car oui, à la base, les quatre premiers chapitres peuvent être retrouvés sur une petite série de Drabble nommé "Versailles Drabbles" où j'écris des petites histoires et parfois même, des petites séries de 4 chapitres. Mais comme j'adorais cette histoire, j'ai voulu continuer cette petite série, me faisant découvrir qu'elle n'avait plus trop sa place dans le recueil et qu'il vaudrait mieux en faire une fiction à part. Donc voilà, voilà, le pourquoi du comment! Vu le titre, vous vous doutez bien qui seront les principaux concernés. Enfin, si vous avez vu la saison 2, bien évidemment. Bon, de quoi parle cette histoire ? D'un nouveau couple que l'on aimerait voir canon. Enfin, que ma pote OtakuChocolat et moi aimerait voir canon. Et tout de suite, l'épisode 1 ! Un Philippe dubitatif, un Guillaume qui loge depuis 3 mois à Versailles pour parler d'une ville qui ne lui appartient même pas, un Chevalier et une Liselotte qui ne veulent rien comprendre parce qu'ils ne veulent pas avoir de problème et que « faire chier Philippe, c'est plus drôle », bref, tout le monde devient fou, à part peut être Marshal qui est toujours égal à lui même. Venez découvrir ces joyeux lurons hauts en couleurs dans cet épisode !
« Mais puisque je vous dis que ce n'est pas normal !
-Philippe, calme-toi… Expira la blonde tout en croquant dans un nouvel éclair.
-Que je me calme ?! Vous voulez dire que c'est logique pour vous ?!
-La logique n'est pas politique, tu le sais bien pourtant. Prononça, un macaron à la main, l'autre blonde avec un sourire, sous le petit applaudissement de Liselotte. Merci.
-Excusez moi de vous le faire remarquer mais… trois mois pour discuter du sort d'une ville ?! Ce n'est pas normal ! Une ville qui n'appartient ni à l'un, ni à l'autre en plus !
-Peut-être qu'ils trouvent un terrain d'entente et qu'il est dur de le mettre en place.
-Un terrain d'entente ? Louis ? Et Guillaume d'Orange ? S'entendre ? Vraiment ? Demanda le brun, un sourcil relevé et les yeux plantés dans ceux de son interlocutrice avant de reprendre ses vas et viens incessants.
-D'après tes suppositions, ils ont l'air de très bien s'entendre même. Dis une voix souriante.
-Non, mais, ce n'était qu'une phrase jetée comme ça, au hasard, je n'y croyais pas vraiment.
-Ben, choisit mieux tes « phrases jetées au hasard » la prochaine fois, j'ai faillit m'étouffer avec mon dessert au chocolat. Et arrête de tourner en rond comme ça ! Tu me donnes le tournis !
-Et tu veux que je fasse quoi à la place ?! Répondit, peut-être un petit peu trop haut et violemment le brun qui se retournait vers celle qui s'évertuait à vouloir le calmer.
-Déjà, que tu poses tes fesses sur cette chaise et ensuite, que tu arrêtes de t'énerver pour rien ! Tu passes ton temps à nous hurler dessus qu'il y a quelque chose qui ne va pas sans nous expliquer sur quoi, mis à part du temps, tu poses tes insinuations douteuses. Et aussi « jetées au hasard » soient-elles, ce n'est pas une raison valable et justifiée pour les faires aussi grosses. Tu as failli me tuer. Tu m'écoutes dis ?! POSES-MOI CES FESSES SUR CETTE CHAISE TOUT DE SUITE ! »
S'arrêtant dans sa marche infernale qui se composait de plus d'une centaine de pas, Philippe considéra sa femme avec stupéfaction, puis suivit son ordre sous l'air étonné et le sourire moqueur du Chevalier, qui, assit d'un côté du buffet face au brun, semblait s'amuser de cette scène. Ne trouvant rien à dire devant l'ordre de sa femme qui semblait en ce temps présent, dominante, mais surtout enceinte, Philippe regarda sur le côté, fuyant le visage victorieux de la blonde, qui, placée de l'autre côté de la table garnit, se resservait en pâtisserie.
« Bien. Maintenant, expliques-nous calmement ce qui se passe dans ta tête toute chamboulée par l'énonciation de ton frère. Encore une fois. »
Le brun, ouvrant la bouche, allait donner cette réponse tant attendue, mais se fit couper par sa femme qui avait remarquée ses genoux tressautant due à la nervosité de leur porteur.
« J'ai dis CALMEMENT. »
Il hocha la tête, doucement mais franchement, arrêtant les tremblements de ses genoux. Il ferma les yeux, mettant ses idées en ordre. Une fois fait, il ouvrit ses prunelles rendu plus douces, puis, calmement, il souffla, reprenant ses explications depuis le début.
« Vous n'êtes tout deux pas sans savoir que nous avons accueillit il y a peu le dirigeant de la Hollande. Enfin, il y a peu, d'après Louis. Donc, c'est relatif, comme tout ce qui est affirmé par Louis. Un petit silence se fit, rapidement coupé par de petits rires. Bref, toujours est-il que cela fait depuis trois mois maintenant. Il se releva. Que Guillaume d'Orange loge chez nous. Oh, pardon, chez le Roi. Trois mois, ils ont dû, avec un tel temps, discuter d'un bon nombre de contrats, d'alliances, de villes. Mais malheureusement, non. Car à chaque fois que l'on demande à sa majesté où elle en est avec ses négociations, celle-ci nous répond que les négociations concernant Maastricht continuent tant bien que mal et que son ennemi égal allié, va bientôt la lui céder. Vous me direz, jusque là, rien de bien grave, ce n'est qu'une négociation qui s'étire, qui s'éternise, qu'on en verra bientôt le bout. Premièrement, je vous rappellerais que nous parlons de mon frère et d'un jeune roi aussi ambitieux et fier que lui. Donc, une négociation de trois mois concernant une ville espagnole, je précise, c'est une chose impossible et même inenvisageable pour l'un, comme pour l'autre. Deuxièmement, comme vous l'avez peut-être remarqué, nous sommes passés en trois mois d'ennemis à alliés, alors, je vous pose la question, s'ils sont devenus alliés comme s'est plut à me le dire mon frère, comment cela se fait-il qu'ils soient toujours en train de parler de Maastricht ! Ils n'ont rien d'autre à dire en temps qu'alliés ?! Je ne sais pas, d'autres terres à se partager, des accords à signer… Enfin, autre chose que stagner sur une affaire qu'ils ne pourront jamais résoudre à moins de se battre contre l'Espagne ! Bref ! mon frère nous cache quelque chose, c'est obligé… »
Il se détourna d'eux, se prenant le menton et sombrant dans une profonde réflexion. Il se fit néanmoins tirer de ses songes par la douce voix de Liselotte, qui, profondément déçue, ne manqua pas de le faire remarquer.
« C'est tout ? Tu veux dire que j'ai faillit mourir étouffée à cause… À cause d'une stupide intuition dû à la présence trop longue d'un homme qui est là pour négocier ?
-Tu nous laisses sur notre faim Philippe… Fit remarquer le Chevalier qui gobait une douceur au chocolat.
-Comment ça « sur notre faim » ? Je le répète, ce n'était qu'une phrase jetée en l'air !
-Ah, mais ne t'inquiète pas, je ne reste pas « sur ma faim » moi. De toute façon, que ce soit vrai ou non, je refuse d'avoir ce genre d'images en tête !
-Personne ne t'a demandé d'avoir ce « genre d'images en tête » Liselotte. Souffla Philippe en se retournant vers la blonde, visiblement désespéré.
-Je sais, mais je tiens à préciser que je je ne fais pas partit de l'avis de Chevalier ! Hurla presque l'interpellée, aux joues rougies tout en sautant de sa chaise.
-Pourquoi ? Ce « genre d'images » te généraient-elles, ma petite Liselotte ? Serais-tu ce genre de femme prude que tout gênerait ? Fit Chevalier en avançant le haut de son corps vers elle, un grand sourire peint sur le visage.
-Arrêtez ! Je n'ai pas dit ça ! Je ne suis pas si prude au point d'en être gênée. » Lança-t-elle en croisant les bras.
Un silence se fit où elle se sentit visée. Elle réfléchit un instant, se demandant pourquoi son mari lui lançait ce regard indescriptible, mais qui lui indiquait qu'elle était bizarre et aussi pourquoi le Chevalier se retenait de rire.
« Ah bon ? C'est étrange non ? Autant de sincérité à ce sujet venant d'une femme de cour. Et encore plus venant de vous ? Liselotte, je ne vous pensais pas comme ça. Dit le blond sans se départir de sa position, avec une voix des plus rieuse.
-Je ! Je voulais dire, oui, ça me dérange, mais je n'ai pas de problème vis à vis de ce genre de chose ! Enfin, non, je voulais dire, je… Euh… Elle s'arrêta, lançant un regard de détresse vers Philippe qui la fixait avec un sourcil relevé et des yeux qui lui disaient un « de plus en plus bizarre ».
-Je penses que tu devrais t'arrêter là ma grande. Lança le brun tout en la prenant contre lui alors qu'elle se cachait le visage contre sa poitrine, trop gênée.
-Ah bon, pourtant je trouve qu'elle se débrouillait plutôt bien moi. Rit le blond qui s'attira un regard noir de la concernée qui se détachait de son mari. D'ailleurs, je pense qu'il s'agissait d'un message à ton égard amour.
-Peux-tu arrêter Chevalier s'il te plait ? Tes remarques me mettent mal à l'aise. Souffla la blonde.
-Je sais, c'est le but. Ronronna le blond tout en se levant de sa chaise.
-NOUS, nous éloignons un peu du sujet principal ! Rappela Philippe.
-Vraiment ? Je pensais qu'on en était plutôt proche pourtant.
-Chevalier, ce n'est pas le moment.
-Quoi ? Une Liselotte gênée parce qu'elle vient de passer pour une petite vicieuse et la supposition que ton frère se ferait, et je cite-…
-Pas besoin de citer ! Coupa la blonde qui s'apprêtait à croquer dans un gâteau crémeux. Ou du moins, pas avant que j'ai finit ma bouchée. Je n'ai aucune envie de me retrouver une fois de plus au sol, en train de m'étouffer avec n'importe quoi et l'image de notre souverain qui... Enfin, bref.
-Donc, je disais, et je cite, ignora le Chevalier qui commençait parler comme s'il citait une magnifique phrase tout droit sortie d'une pièce de théâtre, « Taper dans le fond par Guillaume d'Orange. ». Sois dis en passant, nous avons pu voir avec cette phrase, toute la subtilité de ton langage. Quel poète Philippe, franchement. Rit le Chevalier, très amusé par tout ce qui se passait.
-Encore une fois, s'empêcha de s'énerver Philippe, se pinçant l'arrête du nez, ce n'était qu'une phrase jetée en l'air pour montrer qu'il y avait un problème. Je ne le pensais pas vraiment. Bien évidemment que non, mon frère n'entretiendrait jamais ce genre de relation avec un quelconque ennemi-…
-Tu as dis qu'ils étaient devenus alliés. Fit remarquer le blond.
-Ou un quelconque homme en général-…
-Ça dépend mon amour, tu parles du genre humain en général ? Je sous entend par là, Homme avec une majuscule, genre dans lequel les femmes sont comprises ? Car, dans ce cas, les femmes en font parties donc-…
-Je voulais juste vous faire réagir ! C'est tout ! Alors arrête de m'embrouiller l'esprit !
-Ça, pour nous faire réagir, tu nous as bien fait réagir. Tu as failli me tuer. » Clôtura Liselotte, tournée vers les pâtisseries.
Philippe s'arrêta, poussant le plus long soupir de toute sa vie. Ces deux là, quand ils ne voulaient faire aucun effort pour le comprendre et lui faire vivre un enfer, ils se transformaient en génies. Alors si en plus ils s'alliaient… Bon, il avait compris, ses deux personnes de confiances avaient décidées qu'elles ne l'écouteraient pas parler. Ils ont donc décidé que ses doutes n'avaient pas d'intérêt, c'est bon, il avait compris. Ils ne s'attachaient pas réellement à ses paroles, ils voulaient juste qu'il arrête, d'accord.
« C'est bon, j'ai compris, vous avez gagné.
-Quoi trésor ?
-J'arrête, il n'y a rien de louche, tout va bien. Sa présence de trois mois est tout à fait normale, comme le fait de l'avancée soudaine de leur relation devenue amicale et le fait qu'ils parlent toujours de la même chose. J'ai compris. Dit-t-il sèchement, visiblement vexé.
-Pas la peine de te fâcher Philippe. Reprit Liselotte d'une voix douce tout en lui mettant une main sur l'épaule. Écoute. Je peux comprendre que tu t'inquiètes pour ton frère et l'avenir de ton pays, tout comme je peux comprendre que tu n'aimes pas que Louis te cache des choses ou te mentes, et c'est tout à fait normal. Je pense, et Chevalier aussi, que quelque chose de bizarre se passe, c'est vrai, mais il ne faut pas t'alarmer pour autant. Ne t'en fais pas, je suis sûre que tu sauras tout en temps et en heure. D'accord ? »
Elle fixait ses prunelles dans celles de son conjoint qui la regardait par dessus son épaule et qui répondit par la même occasion à son sourire timide. Il se retourna totalement et croisa le regard entendu mais tout de même amusé de son blond. Il haussa un sourcil, que préparait-il encore ? Il n'attendit pas longtemps avant d'avoir sa réponse, car déjà, le Chevalier reprenait la parole d'une petite voix chantante.
« Ah, donc on abandonne l'hypothèse de Louis ? Même si on n'y croit pas, on ne peut pas s'en amuser ? »
Liselotte sembla réfléchir un instant avant de relancer la discussion, les mains croisées contre son ventre et un air pincé et condescendant, imitant par là les femmes de cour qu'elle ne pouvait supporter.
-J'ai l'impression que vous êtes le seul à vous en amuser. Chevalier. Répondit de façon faussement autoritaire Liselotte, étonnant Philippe, elle était ironique. Voilà qu'elle jouait le jeu maintenant, n'était-elle pas auparavant gênée ?
-Réellement ? Donc, si je suis seul, ça veut dire que vous êtes tous contre un petit pari ? Continua le blond avec une petite mine qui se voulait boudeuse.
-Un pari ?! S'étrangla le brun. Mais, même si c'est factice… Pourquoi ?
-J'en suis !
-Liselotte ?!
-Bien, alors pour quoi pariez-vous Madame ? Pour ou contre un roi aux penchants masculin ? Poursuivait l'amant tout en ignorant son homme.
-Hum, je dirais pour ! Je parie mille !
-Mille pour ?! Voilà qui est bien étonnant venant de votre part madame. Je voulais justement voter contre.
-Pourquoi avoir lancer le pari alors ? S'étonna Philippe tout en se tournant vers son blond qui lui mit une main sur la joue.
-Par ce que je pensais que TU, allais voter pour mon ange. Après ta petite phrase « jetée en l'air ». Tu sais, « se faire taper dans la fond par Guillaume d'Orange », tout ça…
-C'est bon, je craque ! Dit-il en chassant la main de Chevalier. Vous savez quoi ? Je pars prendre l'air ! Je n'en peux plus de vous deux !
-Mais pourtant, tu nous aimes non ?
-Liselotte, ne suis pas son exemple ! »
Et c'est après ces derniers mots que le brun ferma la porte, un léger sourire sur les lèvres. Ils étaient vraiment irrécupérables.
OoOoOoO
Dans la salle du conseil, deux mois plus tôt, deux monarques parlaient, entourés des conseillés du Français. Tout le monde était tendu, tous voulaient que la situation s'améliore pour pouvoir passer à autre chose. Mais visiblement, le souhait allait être reporté, aucuns des deux dirigeants nous voulaient abandonner ses conditions et Louis se montrait des plus exigeant. Fatigué par la même discussion qu'il entretenait maintenant depuis un mois, Louis voulu mettre les choses au clair dès le début de la réunion. Si à la fin de cette réunion, rien ne s'améliorait ou changeait d'une quelconque manière, il mettrait fin aux négociations et renverrais l'Hollandais chez lui. C'est donc d'une voix lasse, fatiguée, mais tout de même autoritaire qu'il débuta cette négociation qui s'annonçait être mouvementée.
« Guillaume, je ne le répèterais pas encore une fois. La seule condition pour une quelconque alliance, c'est Maastricht !
-Et je vous le dis encore une fois, cette ville appartient aux espagnols ! Combien de fois dois-je vous le répéter ?! »
Louis ne dit rien. Puis complètement lassé, il regarda vers le bas, cherchant ce qu'il pourrait faire ou dire. Une phrase classique lui vint, ainsi qu'une proposition qui sortit malgré lui.
-Autant de fois que nécessaire. J'ai une proposition, peut-être vous plaira t-elle, ou peut-être pas. Nous pouvons toujours trouver d'autres arrangements. Ne pensez-vous pas ?
-Lesquels ? Demanda le brun, méfiant mais curieux, avec un sourcil relevé. »
Un silence s'installa où Louis regarda un temps ses conseillers avec un regard neutre et indescriptible avant d'ordonner d'une voix blanche.
« Sortez, tout de suite. »
Étonnés, mais respectueux, tous ainsi que Bontemps et Marshal quittèrent la salle de conseil sous le regard un peu mal à l'aise du Hollandais. Qu'avait prévu le français ? Pour toute réponse, Louis se releva et se dirigea vers une porte dérobée qu'il ouvrit. Il se retourna vers un Guillaume méfiant et toujours aussi curieux, puis demanda d'une voix joueuse.
« Vous venez ? »
Note de l'auteure : Voilà ! C'était la première partie ! En espérant que vous avez aimé ce petit chapitre et que vous accueillerez bien le prochain. Ah, pour la suite, LEMON EN VUE ! Donc, bah, voilà, voilà. ^^ Vous êtes prévenus. Dites-moi vos avis par Review, je me nourris de ça ! XD
Big bisous à tous et à toutes mes alpagas des montagnes sableuses enneigées !
