Marre de Saint Potter

Marre, il en avait marre.

Marre de voir le petit saint à qui tout le monde aurait donner le bon-dieu sans confessions.

Marre, archi-marre de le voir porté aux nus depuis qu'il avait vaincu le Seigneur des tenebres.

Marre de ses yeux verts rieurs.

Marre de son sourire dénué de malice.

Marre de le croiser dans les couloirs.

Marre de lui tout simplement...

Et pour toutes ces raisons, il arppentait les rayonnages de la bibliothèque de long en large sous le regard plus que soupconneux de madame Pince.

Comme si être le fils d'un fervent mangemort aujourd'hui décédé faisait de lui un vandale...

Il préféra l'ignorer avec sa superbe habituelle.

Il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait.

Il hésitait : un sort pour saouler Potter? le faire changer de tête? du vérisératum pour lui faire avouer que être aussi niais que ca relevait du pathologique?

Non, décidement non.

Il lui fallait pourtant trouver une solution, et vite. La plus belle crise de nerfs dont le monde magique ai jamais entendue parler pointait le bout de son nez de plus en plus franchement.

7 semaines qu'il se sentait au bord de la crise d'apoplexie...7 semaines que le lord noir et son père étaient morts.

Ce n'était pourtant pas ca le problème, il l'aurait même presque remercié.

Non, le problème, c'était pas le survivant, mais Harry Potter.

Rien qu'a l'evocation de ce nom, il devait s'empêcher de crier de rage.

Il ne supportait plus le coté parfait du Gryffondor.

Personne n'est parfait! L'idée que sa némésis personnelle puisse n'avoir aucun défaut, le rendait complètement dingue.

Potter devait forcement avoir des attitudes, des comportements, des pensées classées dans le pas politiquement correct.

Personne ne pouvait être aussi lisse, et il était bien décider à le prouver.

Les livres defilaient entre ses mains blanches et fines.

Il commencait sincèrement à penser qu'il pouvait déjà reserver une chambre à l'année à Ste Mangouste quand un titre en lettres d'argent lui sauta aux yeux.

Il se saisit de l'epais volume avec précaution : "solutions désespérées pour sorciers désespérés"

Le moins que l'on puisse dire c'est que son problème relevait du desespéré.

Il commenca à feuilleter le sommaire.

Après avoir découvert que l'on pouvait envoyer sa belle-mère aux antipodes, faire faire ses devoirs par un camarade pas forcement consentant et rendre sa mise en plis permanente, il vit enfin quelque chose qui pourrait eventuellement le concerner.

Il s'agissait plus exactement d'une potion. Il n'en avait jamais entendue parler. Après avoir sauter les 21 pages de mise en garde où, entre autres, l'auteur déclinait toutes responsabilité en cas de réaction imprévisible, il pu enfin voir ses effets.

" la potion de personalitas profondis rélève comme son nom l'indique la personnalité profonde de quelqu'un.

Extrèmement complexe à préparer, elle dure 4 jours et s'avère très efficace. Une fois avalée par le sujet, (qui se souviendra de l'expérience) elle montre au grand jour ses sentiments, ses émotions, son caractère dénué de toute la bienséance voulu en société, enlève toute notion de gène et d'interdit. La personne se montre telle qu'elle est en réalité.

L'effet est immédiat..."

Une lueur malsaine brilla intensement dans les beaux yeux gris du dernier héritier d'une longue lignée.

Exactement ce dont il avait besoin!

Tout le monde pourrait voir au grand jour les défauts de Potter l'ensensé.

Il emprunta le lourd volume sous le regard étonné de la bibliothécaire.

Une fois enfermé dans sa chambre, il regarda la fabrication nécessaire.

Cette potion ne contenait pas beaucoup d'ingrédient, mais relevait d'une précison de comptable en ce qui concerne le dosage, le nombre de fois où il fallait tourner, la fraicheur des ingrédients...

Son visage fait s'étira en une grimace.

Il devait partir maintenant au chemin de traverse acheter les meilleurs ingrédients et faire cette potion toute la nuit...

La négociation avec le marchand de potions avait été apre. Il faut dire que ce n'est pas tout les jours qu'un client discute durant 47 minutes de la qualité d'une racine qui coute juste 7 mornilles.

En plus, il avait croisé son parain, Severus dans la boutique.

Celui-ci lui avait coulé un regard perplexe et vaguement soupsoneux.

Il s'etait empréssé d'acheter 3, 4 ingrédients tout à fait inutile pour sa potion pour que son parrain ne se doute pas de la potion concernée.

Dès son retour, il avait transformé sa salle de bains personnelle de préfet en chef en mini-laboratoire de potions.

Il rata la premiere.

Il se trompa de sens de tournage pour la deuxième.

La troisième était parfaite.

Il en fit quatres flacons en se disant que ca pourrait toujours être utile.

Il était 5 heures du matin et il était trop exité pour se coucher.

Il en profita pour réfléchir sur le meilleur moyen de faire boire l'intégralité d'une fiole à Potter.

Le soleil commencait à remplacer la nuit.

Devant son miroir, il ne tenait plus en place.

Une serviette couvrait ses hanches étroites, ce qui lui permettait de vérifier comme tous les matins que son corps était magnifique.

Il secha ses cheveux blonds avec des gestes pleins de sensualité contenue.

Il les attacha en catogan, ceux-ci lui arrivaient au milieu du dos maintenant.

Un pantalon noir, des bottes assorties et un chemise grise rappelant ses yeux acheva de l'habiller.

Une fois arrivé devant les portes de la grande salle, il ralentit l'allure.

Le plus dur allait avoir lieu.

Le brouhaha ambiant se faisait de plus en plus net au fur et à mesure de son avancée dans la salle.

Potter se servait un grand bol de café entouré de ses 2 animaux domestiques habituels.

Ces deux derniers s'embrassait pationnement et ne faisait pas attention à M. Parfait.

L'occasion ne se représenterait peut-être pas.

Il s'approcha de la table et s'écroula violement sur Potter, qui versa le reste de la cafetière non pas dans son bol mais sur les genoux des deux tourteraux.

Leur hurlement de douleur simultané fit focalisé l'attention de la table sur le couple et il deversa le contenu de la fiole dans le bol de son adversaire.

Potter et les autres, remis de leur surprise, se mirent à l'insulter copieusement.

Son plan avait marché, heureux, il leur fit son sourire le plus ironique qu'il connaissait avant de retourner à sa propre table pour un petit déjeuner bien mérité.

Potter furieux, englouti son bol jusqu'à la dernière goutte.

Satisfait, il beurra ses tartines, impatient de voir comment se déroulerait cette journée.