Papyrus marchait dans la forêt. Il observait attentivement le paysage, scrutait entre les piliers de Dame Nature et parcourait tous les coins du lieu. Un silence régnait le désert végétal, ce qui est louche pour lui. De plus, sa promenade n'avait pas prévu d'être si longue et les crépitements de ses pas et ses appels sans réponses ne l'aidaient pas du tout. Le grand squelette s'arrêta, perplexe, et posa sa main sous son menton interrogatif.
Papyrus se demandait où se trouvait son frère Sans, il était supposé de passer du temps avec ses amis dans la forêt. Il cherchait visuellement son alentour et ne vît que la pluie de rayons coulant des nuages bruns, colorant les différentes nuances de feuilles mortes sur le sol. Ni de traces, ni de voix, ni de figure, ni d'indices sur la disparition mystérieuse de son frère. Le détective se trouvait dans le puzzle le plus difficile auquel il n'avait jamais imaginé.
Durant son temps de réflexion, une sensation grimpait aux os de Papyrus. Une énergie inconnue mais familière à la sienne. Cette odeur n'avait jamais été passé dans ses narines, il réalisait qu'il n'avait pas de nez même si ce n'était pas nécessaire. Le squelette étudiait minutieusement cette étrange aura. Elle formait un feu follet, ondulait en bleue, chatouillait ses membres et pompait comme si quelqu'un toquait à une porte. L'analyseur de cette substance rassemblait les pièces mentalement, et arriva dans une conclusion frappante.
Papyrus courra vers le chalet de la forêt et revint à la même place avec une pelle. Il creusa de tout ses muscles osseux, la source d'énergie. Son inquiétude ruisselait et ses mouvements rythmaient à une personne prise dans la peur. Une pile de terre montait petit à petit à son côté. Dès que la profondeur s'approchait du but, Papyrus retira rapidement le sédiment avec ses mains et déterra un corps de squelette. Il fut choqué par la découverte.
-SANS ?! QU'EST-CE QUI T'A ENTERRE ?! QUI T'A FAIT ÇA ?! Questionna Papyrus en relevant son frère et en nettoyant son crâne avec l'écharpe.
-eugh, ils m'ont enterré vivant... littéralement... Répondit Sans en dégageant les tâches de ses habits avec ses mains toutes tremblantes.
-QUOI ?! TES AMIS T'ONT FAIT ÇA?! COMMENT OSENT-IL ?! N'ONT-ILS PAS CONSCIENCE QU'ON N'EST PAS DES CADAVRES ? ON EST DES SQUELETTES VIVANTS! Dit le grand squelette avec une rage mêlée de frayeur.
Sans, de ses bras tremblants, enroba rapidement la ceinture de son grand frère, avec un sourire apeuré et ses yeux grands ouverts.
-ce n'était pas mes amis, c'était un groupe que je voulais participer... eugh... je pensais que c'était une blague et qu'ils faisaient semblant d'aller au centre de la terre après avoir creusé ce trou mais non, ils m'ont tombé dans le piège. brrr... Expliquait-il, angoissé.
Papyrus le câlinait pour le réconforter et la peur de son petit frère traversait ses os. Il n'arrivait pas à croire que ces humains puissent être si cruels, bien plus pire que ce qu'il avait rencontré à l'Underground.
-VIENS, FRÈRE, ALLONS RENTRER A LA MAISON! JE NE SOUHAITE PAS PASSER UN SALE QUART D'HEURE AVEC CES HUMAINS!
Les deux squelettes se dirigeaient vers le chalet en bois, les crépitements des feuilles calmaient leur frissonnement. Sur le trajet d'apaisement, Sans pris sa parole.
-l'humus possède une capacité à bloquer la puissance de nos magies... c'est la raison pourquoi je ne pouvais pas me téléporter... phiou , heureusement que tu as capté mon énergie parce que sinon, je serai devenu un fossile... brrr … je ne savais pas à quel point c'était TERRE-ible...
Il n'avait pas pu résister à faire ce jeu de mot à cause de son habitude. Cela n'amusait pas Papyrus, du même pour Sans, parce que cette histoire de phobie TERRE-ifiait leurs os.
