Disclaimer ; tout l'univers d'Harry Potter appartient à Jk Rowling, seul quelques personnages originaux m'appartiennent.

Attention, l'histoire se déroule dans un univers alternative, pour que ce soit cohérent l'histoire originale à dû être modifié. Ne convient pas aux personnes souhaitant suivre le canon de l'œuvre d'origine. En espérant que cet univers différent vous plaira !

En ce mercredi il faisait un temps magnifique. C'est pourquoi, mon grand-père avait décrété qu'une partie de golf s'imposait. Moi en bon petit fils je l'ai suivi. Il serait inutile de mentir mon jeu était catastrophique. Il n'y avait que les Moldus pour inventer un jeu pareil. Durant toute l'après-midi j'avais subi les moqueries de mon grand-père et de son collègue. Ce dernier avait insinué que j'avais compris les règles à l'envers au vu de la distance entre la balle et le trou. C'est pourquoi je suis en train de boire une grenadine, tranquillement assis sur le caddie. Je peux ainsi observer aisément, sans me fatiguer, les deux hommes achever leur partie. Ce n'est que d'une oreille que j'écoute leurs blagues douteuses sur les banquiers. Mon grand-père est directeur dans une grande enseigne monétaire. Il serait outré de savoir que dans notre société ce sont des créatures magiques qui gèrent notre argent.

Je me suis bien gardé de lui dire. Je ne suis pas suicidaire, mon grand-père hait tout ce qui se rapporte à la magie. C'est assez ironique sachant que parallèlement sa femme et mes parents sont tous sorciers. Il est bien entendu au courant de notre vocation mais il réfute tout ce qui se rapproche à la magie. D'ailleurs ma grand-mère vie comme une moldu avec lui. On ne me l'a jamais dit, mais je pense qu'elle a rangée sa baguette afin que son mari reste avec elle. Ils ont eu un fils ; mon père, il y a eu une sacré tension quand celui-ci s'est révélé être un sorcier. Enfin tout ce que je sais je l'ai déduit. En revanche, une chose est claire pour tout le monde; mon père et mon grand-père se détestent. La magie n'est pas une maladie, malgré tout mon grand-père a essayé d'en sevrer mon père lorsqu'il était petit ; en vain.

Étonnamment je passe quelques jours par an avec eux malgré l'antipathie de mon paternel. Ma grand-mère et mon père entretiennent une relation de courtoisie. C'est pourquoi lorsqu'elle a demandé de ne pas passer à côté de son petit fils, tout le monde a fait des efforts. Ainsi le grand-père ferme les yeux sur mon affiliation. Bien sûr étant petit j'ai déjà eu un "accident magique" en sa présence et j'ai eu le droit à ma baffe. Et j'en ai encore lorsque j'ai le malheur de faire allusion à quoi que ce soit ayant un rapport avec la magie. Mais la menace faite par mon père de ne plus jamais me revoir et les chaudes larmes de ma grand-mère ont fini par avoir raison de lui. Désormais il s'est un peu calmé et je dois avouer que je cours également plus vite qu'avant.

C'est ainsi que moi étudiant à l'école de sorcellerie de Poudlard je me retrouve coincé en plein mois d'août sur un terrain de golf ! J'aurais pu être tranquillement installé sur une terrasse au chemin de traverse, mais non je suis comme un idiot les fesses engourdies sous la chaleur étouffante.

- "Viens donc taper la balle une dernière fois Coba !" Me crie mon grand-père.

- "Tom, inutile de te trouver une excuse sur le fait que tu perds !" Rigole son collègue.

Je les entends tous les deux rires de bon cœur à la remarque. Je serre la mâchoire afin d'empêcher toute réflexion acerbe de sortir de ma bouche. Je reconnais que je suis nul, mais s'il y a bien une chose que je déteste c'est que l'on se moque de moi.

- "Non, je me suis fait mal à l'épaule je préfère passer mon tour." Je réponds.

- "Prends de la glace dans la glacière au lieu de rester comme ça." Répond Tom en secouant la tête.

J'ouvre la glacière, mais ne prends pas de la glace, je n'ai pas mal du tout en vrai. À la place je prends un soda et patiente. L'horloge indique 16 h 00, c'est fou ce que le temps passe lentement lorsqu'on est pressé d'être au soir. En effet ça y est après une semaine à avoir été trimballé dans diverses activités telles que l'équitation ou encore le soccer ; je rentre enfin chez moi. Il n'y a pas eu d'accident notoire et je m'en réjouis j'ai eu le comportement exemplaire que m'a demandé ma mère. J'ai vécu cette semaine comme une punition bien que ce ne soit pas le cas. Vivre comme des Moldus est très difficile, cela demande un grand maîtrise de soi. En temps normal tout comme mon père je déteste les Moldus, bien que mes pensées à leur sujet soient explicites j'adopte un comportement neutre. Et puis, je ne déteste pas vraiment mon grand-père, nous sommes différents voilà tout.

C'est avec un énorme soulagement et une joie dissimulée que je me dirige vers l'Austin de mon grand-père. Je m'applique à ranger les sacs de golfs sur la plage arrière de la voiture. Je veille à ne rien rayer sous peine de me prendre une correction exemplaire. Je n'ai jamais compris la fascination des Moldus envers de tels engins. Ce n'est même pas rapide, bien que mon grand-père affirme le contraire. Installé sur le siège avant, je boucle ma ceinture et j'attends. Par la vitre j'observe les deux hommes échanger des paroles. La pendule indique désormais 18 h 00 mon père devrait déjà être en train de m'attendre au manoir de mes grands-parents. Mais mon grand-père ne semble guère être pressé.

- "Allez dépêche... " je chuchote pour moi-même.

Enfin la poignée de main signifiant que la conversation est finie vient d'être échangée. Nous partons. Sur la route du retour la musique du poste radio est allumée afin de combler le silence du trajet. Bon il est vrai que je n'ai jamais beaucoup de conversation avec mon grand-père, nos centres d'intérêts sont tellement éloignés. Tout ça pour dire que je ne fais pas vraiment d'efforts. J'essaie de caler le mouvement de ma tête sur le rythme de la musique afin de paraître à l'aise. Cela semble attirer l'attention du conducteur, car il me demande.

- "Tu joues toujours du piano ?" Tente l'homme pour faire la conversation.

- "Moui je fais de la guitare aussi maintenant."

- "Vraiment ? Hum c'est bien ... Électrique ?"

Un petit silence a lieu avant que je comprenne la question. Les sorciers n'utilisent pas l'électricité, mais en rassemblant mes souvenirs j'en ai déjà vu dans un clip de musique sur le téléviseur de mes grands-parents.

- "Non une normale ..., euh je veux dire une acoustique."

Au mot "normale" je vois sa mâchoire se contracter. Je ne suis pas passé loin d'une remontrance. Il a tendance à tout prendre personnellement, comme ci je l'accusais de ne pas être normal. Le blanc de ses phalanges fixées sur le volant reprend de la couleur, signe qu'il est désormais de nouveau décontracté.

- "Fort bien, fort bien …"

Lorsque que je vois le panneau Little Hangleton, je lâche un discret soupir de soulagement. Arrivé au manoir, mon grand-père gare la voiture devant le hall d'entrée. C'est avec empressement que je l'aide à porter les sacs et me dirige vers l'entrée. Le manoir est immense de style gothique il s'agit d'un héritage du côté moldu de la famille. L'immensité du lieu et de ces extérieurs ne laisse aucun doute sur la richesse des propriétaires. Je dépose le sac dans le hall et me dirige vers le salon d'où s'élèvent des voix.

-"Alors, vous vous êtes bien amusés ?" Me demande ma grand-mère en me fixant de ses yeux gris, les mêmes que les miens.

Je tente de lui répondre par un sourire, mais à mon avis j'ai plus réalisé une grimace car j'entends le rire étouffé de mon père assis sur le canapé. C'est un homme séduisant, sa silhouette est grande, fine et élégante ; la même que mon grand-père, mais en plus jeune. Il possède un teint pâle et ses yeux sombres font l'effet d'un puits sans fin. Je suis leur portrait craché mis à part les yeux, j'ai hérité de ceux de ma grand-mère.

-"Je pense que j'aurais été imbattable si le but aurait été de lancer la balle le plus éloigné du trou." Je réponds à ma grand-mère.

J'embrasse mon père et mon grand-père fait son entrée dans le salon. Les deux hommes se jugent du regard et finalement le plus âgé fait le premier pas.

-"Bonjour mon garçon."

-"Père." Répond mon père avec un hochement de tête.

-"Mérope voulez-vous un cognac ? Tom ?"

Mérope refuse gentiment et mon père balaye sa main en signe de refus pendant qu'il se sert au bar. Une fois servi, il s'installe avec nous dans le salon. Ma grand-mère décide de briser le lourd silence.

-"Alors, Tommy comment vas Glass ?"

Au surnom de mon père je me mords les joues pour ne pas rigoler. Chose inutile car le regard noir que me lance ce dernier m'ôte toute envie de rire. Mon père est un homme très sévère qu'il faut éviter de contrarier.

-"Elle va très bien, je te remercie... "

-"C'est dommage qu'elle n'ait pas pu se joindre à nous, ça nous aurait fait plaisir."

Le raclement de gorge de mon grand-père nous indique que lui préfère son absence. Glass est ma mère, une sorcière pure souche, de sang-pur comme on dit dans notre monde. Alors, il est évident que mon grand-père fut révulsé par le choix de son fils. C'est avec mépris que Tom Senior reprend la conversation.

-"En tout cas Coba malgré ton jeu lamentable de cette après-midi je suis fière de toi, contrairement à ton père tu fais au moins l'effort d'essayer de nouvelles choses."

Les deux hommes s'affrontent du regard et je parviens à sentir la magie menaçante de mon père s'étendre dans l'atmosphère.

-"Tom ça suffit" réprime Mérope à son mari.

-"Laisse maman, Coba prends tes affaires on y va."

Sur ces paroles je me presse d'aller chercher mon sac. Arrivé dans le hall je patiente avec mon sac en bandoulière. J'entends des disputes et les trois adultes arrivent à leur tour.

-"Non maman, on ne va pas rester ici pour dîner, si tu veux voir Coba tu n'as qu'à venir à la maison Glass en serait ravi." Le ton de mon père est sec et cinglant.

-"Je ne vois pas pourquoi vous vous embêtez avec lui Mérope, c'est déjà exceptionnel qu'il nous laisse voir notre petit fils une fois par an."

Le rire de mon père est froid sans aucune joie.

-"Et à ton avis pourquoi ? Je n'ai aucune envie de te voir mettre une claque dans la tête de mon fils à chaque fois qu'il a le malheur de parler de magie ou d'en faire"

Le mot prohibé a été prononcé. Le teint de Tom Sr vire du blanc au rouge puis, il amorce un pas menaçant en direction de son fils. D'un mouvement mon père me pousse à l'écart, un peu trop fort, car je tombe sur les fesses. Mérope quant à elle s'interpose entre les deux hommes.

-"Tu es chez moi ici ! Je t'interdis de prononcer ce mot sous mon toit ! Si tu oses recommencer je te ..." Hurle Tom Senior.

-"Tu vas faire quoi ?" Sourit mon père en sortant sa baguette magique.

-"Ça suffit maintenant ! Vous arrêtez immédiatement ce petit jeu ! S'oppose ma grand-mère.

Il y a un moment de flottement et mon père range sa baguette et déclare.

-"S'il n'est pas capable de gérer ses crises de démence face à l'inévitable, en effet j'arrête. On s'en va Coba."

Sur ces paroles mon père m'arrache mon sac des mains et me traîne dehors par le col de mon polo. C'est avec difficulté que je tente de suivre le rythme des pas énervés de mon père. Arrivé au portail j'entends ma grand-mère nous appeler. Mon géniteur ne semble pas l'entendre ou bien il fait semblant.

-"Papa, il y a mamie qui ..."

-"Quoi ?!" Rugit-il à mon encontre.

Il me semble apercevoir un reflet rouge dans ses yeux. Je ravale ma salive, lorsque mon père est énervé il me fait très peur. C'est avec soulagement que j'accepte l'intervention de Mérope.

-"Tom arrête ne pars pas fâché comme ça, tu sais que ton père est un peu dur mais ... "

-"Mais quoi ? C'est quoi la prochaine étape après les baffes ? Coba n'a que 13 ans comment veux-tu qu'il se défende contre un homme de ce gabarit ? Je ne suis plus un petit garçon maman et je ne laisserais pas les mêmes erreurs se produire."

-"S'il te plaît Tommy ..." Elle supplie les larmes aux yeux.

-"Je te l'ai déjà dit, si tu veux nous voir ça serra chez moi, et seulement toi"

-"Merci" Dit elle en reniflant.

Il y a quelques embrassades puis on se dirige de nouveau vers la sortie. Mon père est à la recherche d'un coin à l'abri des regards et j'ai un mauvais pressentiment.

-"Tu as ta baguette sur toi ?" Il me demande.

-"Oui mais on ne va pas transplaner quand même ?"

-"Si, c'est moi qui dirige tu n'as rien à faire."

J'ai un nœud à l'estomac. Depuis que j'ai eu la brillante idée d'essayer de transplaner le jour de mes 11 ans, j'ai une peur bleue de ce moyen de transport. Lors de ma première tentative en solo je me suis desartibulé 3 doigts. Je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie. Après deux semaines passées à l'hôpital de Saint Mangouste les doigts de ma main droite portent encore les cicatrices de mon accident. Ma mère m'a sermonné comme jamais, bien que son intervention soit inutile. En effet depuis ce jour je n'ai plus jamais essayé. Mon père quant à lui a affirmé que c'était admirable que je me sois desartibulé seulement trois doigts. Je crois qu'il essayait de me faire peur et pour être honnête cela avait marché.

-"Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, tu sais la dernière... "

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je me sens tiré par le nombril et transporté. La poigne de mon père se ressert comme un étau autour de mon bras. Puis d'un coup tout s'arrête et je chute lourdement sur mes pieds. Je trébuche, mais mon père me tire sur le bras évitant ainsi que je m'étale de tout mon long. Une subite envie de vomir remonte dans ma gorge.

-"Tu aurais pu prévenir, je ne sais pas moi, faire au moins un décompte !" Je dis avec une moue boudeuse.

-"Pourquoi faire ? Tu aurais atterri debout ?" Il me demande avec de l'ironie dans sa voix.

-"Très drôle …"

Il me devance et se dirige vers notre maison. Une grande maison toute boisée remplie de bais vitrées au milieu de la nature. C'est la tête remplie d'émotions que je rentre chez moi après cette après-midi mouvementée.


Corrigé le 29/12/2015

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