Disclamer : Malheureusement pour moi, les personnages appartiennent toujours à J.

Note : C'est ma première fic yuri donc ça me fait bizarre mais cette histoire s'est imposée à moi en me disant "Écris moi ! Écris moi !". Donc voilà en esperant que ça vous plaise.


Chapitre 1 : Hermione Granger

Hermione était une jeune fille de tout ce qui était de plus banal. Ses cheveux brun et touffus, ses yeux noisettes, pas très grande ni trop petite, pas exceptionnellement belle mais loin d'être laide. Sa vie aussi était finalement assez banale, du moins au début. Elle était née de parents Moldu, docteurs tous deux. A onze ans, lorsqu'elle avait reçu sa lettre pour la fameuse École de sorcellerie Poudlard, elle avait vu sa vie basculer. Au début tout était incroyable, elle n'avait pas vraiment grandi baignée dans la magie. Mais elle s'était vite habituée, et ses innombrables lectures lui enlevaient aussi le plaisir de voir de nouvelles surprises concernant le monde magique.

Puis la guerre avait semblé tout ruiner. Les morts, la peur, tout cela avait contaminé son quotidien. Elle avait toujours aimé les livres et c'était pour cela qu'elle s'y était plongée, pour trouver une échappatoire à tout cela, accessoirement en plus de devoir aider son ami le fameux Harry Potter qui avait aussi les plus grandes faciliter à se mettre dans les plus grosses crottes de dragons. Cela avait transformé ses années à Poudlard, les avait aussi enrichie, elle avait vécue plus de chose que le commun des adultes autours d'elle. Mais Harry avait fini par tuer Voldemort et chaque année on fêtait la fin de son époque de terreur, et autant Harry était devenu un prince charmant pour toutes les petites filles, Voldemort était devenu le monstre qui venait chercher les mauvais enfants.

Cela faisait maintenant plusieurs années, cinq ans, qu'Hermione avait quitté les bancs de l'Ecole de Sorcellerie. A vrai dire elle avait même fini la Faculté. Récemment diplômée en Potion Avancées. Cela lui plaisait mais elle n'avait pas voulu aller plus loin et devenir un Maitre. Cela ne lui ressemblait pas, mais elle ne savait plus où elle en était et si elle avait fait le bon choix. Elle voulait changer, peut-être s'aérer. Une époque, elle s'était vue travailler au Ministère, alors…. Mais elle ne regrettait pas d'avoir choisit ce parcours, elle avait pu aider les Jumeau Weasley de temps en temps, leur boutique Farce et Attrapes pour Sorcier Facétieux faisait fureur. C'était justement de leur boutique qu'elle venait de sortir après un appel d'urgence de Fred…ou Georges, elle n'arrivait toujours pas à faire la différence entre les deux malgré toutes les années.

Dehors, il faisait chaud et une brise légère faisait bailler les pans de son chemisier et soulevait un peu ses cheveux. Elle aurait pu aller chez Florian Fortarôme mais il semblait qu'elle ne veuille pas s'arrêter, juste regarder distraitement les vitrines enchantées des échoppes du Chemin. Ses pieds la menait, le reste suivait, elle avait juste envie de se laisser porter et ne penser à rien. Bientôt elle se retrouva dans une rue qu'elle ne connaissait pas bien qui était à une bifurcation de la rue principale. La rue était aussi lumineuse que l'était la rue principale seulement plus étroite et plus vide de monde aussi. Hermione s'étonna de n'y être jamais rentrée mais de toute façon ce n'était pas comme si elle avait parcourut le Chemin de Traverse de fond en comble non plus. Haussant les épaules, la jeune femme aux cheveux bruns poursuivit sa route. Autours d'elle se dessinaient encore quelques magasins en plus des portes des maisons. Des magasins de bijoux, de vêtements de mode moldu, des apothicaires ou des droguistes s'alignaient des deux cotés de la rue. Elle était encore en train de marcher tranquillement qu'elle entendit quelques cris. Piquée de curiosité, elle s'avança jusqu'à voir ce qu'il se passait. Une jeune femme aux cheveux blonds foncés, presque bruns et aux talons aiguilles aussi grand qu'une règle d'enfant élevait la voix contre un homme le pointant d'un doigt assassin aux ongles longs et parfaitement manucurés. L'homme peu effrayé par la femme levait ses mains en signe de paix. Si bien qu'ils finirent par s'entendre. A moins que la menace de crever ses yeux de la part de la blonde eut l'effet escomptée. Hermione était resté plantée là, devant la scène, les bras croisés. Alors que l'homme partait, elle s'approcha.

"Un problème ?" demanda-t-elle, alors que la femme agitait sa baguette afin de faire léviter derrière elle des cartons.

"Rien qui ne vous concerne mais si cela vous intéresse tant vous n'avez qu'à m'aider." Répondit l'autre, en désignant les cartons qui restaient.

Hermione agita aussi sa baguette en direction des cartons et suivit la blonde dans la boutique. Celle-ci était encore un peu poussiéreuse mais rien qu'un coup de baguette ne puisse pas y remédier. C'était spacieux et lumineux, avec des arches de pierres encore apparentes qui montaient jusqu'au plafond. Ça donnait du caractère et de l'originalité à l'endroit. Au sol, le plancher au bois clair était chaleureux mais distingué. L'endroit était accueillant bien qu'il ne soit pour l'instant meublé que de portant vide et d'un comptoir dans le fond. Ce fut le claquement sur le parquet des talons de la blonde qui firent revenir à la réalité Hermione.

"Vous pouvez poser ça par là", dit-elle avec un sourire en montant du pouce un coin de la pièce. "Désolée d'avoir été assez désagréable. Je suis Astoria Greengrass."

"Hermione Granger…" dit-elle distraitement. "Vous ouvrez ?"

"Oh ! Pas moi je suis là pour aider une amie alors… D'ailleurs elle ne devrait pas tarder. Vous voulez boire quelque chose ?"

"Je devrais y aller, vous semblez assez occupé, non ?"

"Non, non c'est bon. Je suis toute seule ici alors que je ne travaille même pas ici. Je tue juste le temps en aidant une vieille amie." Sourit Astoria.

Hermione hocha doucement la tête. Elle n'avait rien à faire non plus et ce n'était pas comme si Ron l'attendait chez elle. Elle accepta l'invitation avec un sourire chaleureux.

"Alors je prendrais bien un jus de fruit." Dit-elle.

Après avoir amené les boissons de l'arrière boutique, elles s'installèrent, l'une sur le siège derrière le comptoir, l'autre sur le comptoir-même. Alors qu'elles débattaient de l'utilité de la nouvelle mesure prise par le Ministère, la clochette de la porte d'entrée résonna.

"Astoria ?" s'éleva une voix. "Ne me dites pas qu'elle a fiché le camp…" continua la voix en marmonnant.

"Je suis là ! Tu pourrais être reconnaissante !" rétorqua Astoria en se leva de son siège, rapidement suivit d'Hermione qui sauta de son perchoir.

Elles s'avancèrent vers la nouvelle venue. Elle aussi était blonde mais beaucoup plus clair, platine, les cheveux coupés en un carré parfaitement droit et frôlant gentiment les épaules ronde et lui tombant sensuellement sur ses yeux discrètement maquillée. Elle se tenait droite engoncée dans un tailleur strict et perchée sur des tallons aussi hauts que ceux d'Astoria sinon plus. Comment elle pouvait marcher avec ? Hermione se le demandait autant qu'elle grimaçait à l'idée de la souffrance qu'ils devaient surement lui procurer. Soudain l'image de son visage la frappa.

"Parkinson ?!" s'écria-t-elle, surprise.

La jeune femme aux cheveux clairs se tourna vers elle, un sourcil haussé dans une parfaite imitation du style Malfoy (comme quoi, sept années à le suivre telle une amoureuse transie n'avaient pas été totalement perdues).

"Granger ! Quelle surprise." Dit-elle alors, la détaillant de la tête au pied.

Hermione se sentit mal devant ce regard inquisiteur qui semblait la déshabiller des yeux. Elle était consciente qu'elle était loin de l'image que donnait Pansy Parkinson. Elle qui était là avec ses cheveux attachés lâchement à la va vite, son chemisier un peu froissé par le vent, son jean affreusement simple et ses chaussures certes jolies mais pas de la trempe de celle qu'on remarquait dans la rue comme celle que Pansy ou Astoria arboraient. Cela en dehors du reste qu'elle ne préférait pas énoncer.

"Ça faisait longtemps. Que fais-tu ici ?"

Hermione haussa les épaules.

"Je suis arrivé par hasard et j'ai vu ton amie se disputer avec un homme, elle m'a invité à entrer." Dit-elle en désignant Astoria.

Pansy hocha la tête puis se désintéressa totalement d'elle pour parler avec Astoria. Pire que si elle n'avait pas existé. Vexée, Hermione pris le chemin de la sortie mais fut arrêtée par Astoria.

"Miss Granger, on se reverra bientôt, je l'espère." La jeune femme glissa dans sa main un morceau de papier. "Ceci est mon adresse, si vous voulez me contacter par Cheminette. J'ai bien aimé notre discussion."

Elle se tourna vers Pansy.

"Bon Pansy chérie." Dit-elle en l'embrassant sur la joue." Je t'ai bien aidé et j'ai des choses à régler alors ne m'en veux pas si je pars d'abord. Bye !"

Astoria pris son sac à main posé sur le comptoir et dans un cliquetis de talons aiguille, s'échappa tel un courant d'air. La blonde et la brune se retrouvèrent toutes les deux seules dans la boutique. Le silence s'éternisait.

"Tu n'as pas changé depuis Poudlard, Granger." Dit enfin Pansy.

Hermione releva la tête qu'elle n'avait pas eue conscience d'avoir baisser. Elle se maudit pour ça. Puis elle haussa les épaules à l'intention de la blonde aux cheveux courts.

"Est ce un mal ?"

"En aucun cas. Cependant je me disais que jamais tu ne garderais l'espèce de touffe que tu as sur la tête que tu oses appeler cheveux…"

"Si c'est pour que tu m'insultes, je préfère partir maintenant. Tu m'excuseras, Parkinson." Dit Hermione en commençant à tourner les talons. Elle savait déjà tous cela, elle n'avait pas besoin que quelqu'un, surtout Parkinson, vienne lui faire une piqure de rappel. Qu'elle se sentait mal dans son corps et ce depuis Poudlard voire même avant.

"Attends Granger !" la retint la Parkinson. "Je ne disais pas ça méchamment. Repartons de zéro, veux-tu ?"

Hermione la regarda incrédule. Pansy Parkinson, qui l'avait humilié tant de fois à l'école, qui alors qu'elles se revoyaient pour la première fois depuis des années, l'insultait encore, et maintenant elle voulait qu'elles fassent… amie-amie ? Elle haussa les sourcils. Parkinson avait un de ces culots.

"Pour quelle raison ?" demanda-t-elle.

"De quoi parles-tu ?" Pansy la regardait comme si elle était folle. Mais elle ne l'était pas, Hermione était tout simplement méfiante.

"C'est ça prend moi pour une idiote ! Tu passes des années à me martyriser et là, tu me propose de devenir… amie." Hermione avait presque craché le mot « amie » comme si c'était quelque chose de dégoutant. "N'aurais-tu pas honte d'être amie avec une Sang de bourbe comme tu le disais si bien ?"

Pansy ne disait rien. Granger avait raison, mais à l'époque elle était jeune, totalement influencée par ses parents, ne se remettant pas en question. Bon sang, à l'époque, elle s'accrochait à Draco Malfoy telle un moule à son rocher alors qu'il était pourtant clair qu'elle n'avait aucune chance.

"Je pensais que tu aurais tourné la page…"

Hermione ne dit rien. Dire quelque chose aurait admit qu'elle ne l'avait pas complètement tourné, qu'elle en était encore blessée.

"Je suis désolée Granger."

Puis Pansy se tourna. Elle avait du travail et n'avait pas de temps à perdre pour les causes perdues. Elle s'était excusée, elle aurait pu ne pas le faire car pour elle tout cela était des bêtises d'adolescentes qui étaient loin derrière elle. Il était vrai aussi qu'elle n'en avait jamais été victime, alors comment pouvait-elle savoir ce que cela faisait.

Lorsqu'elle rentra chez elle, Hermione avait l'impression d'être plus fatiguée qu'elle ne le devrait. Elle n'avait jamais pensé pouvoir tomber sur Pansy Parkinson. Ou du moins pas avant une réunion d'anciens élèves de Poudlard ou quelque chose de ce genre. Comme elle s'y était attendue, Ron n'était pas encore rentré. Il rentrait de plus en plus tard et son petit ami commençait à manquer à Hermione. Cela faisait maintenant presque cinq ans qu'ils sortaient ensemble, Mrs Weasley les pressant pour qu'ils se marient et aient rapidement des enfants. Mrs Weasley voulait autant au moins de petits enfants qu'elle avait d'enfant, sinon plus, bien qu'elle ait déjà trois.

Hermione s'affala peu élégamment dans le canapé. C'est là qu'elle vit une note sur la table basse tout près.

« Je rentrerais tard. Ne m'attends pas pour manger. Encore la mission dont je ne peux pas te parler. Bisous. Ron »

Hermione retint avec peine un petit rire incrédule. La note était presque froide et parler d'une mission « dont il ne pouvait pas lui parler », voulait-il la piquer au vif ou la faire mourir de curiosité ? Cela signifiait il autre chose ? Il était vrai que Ron était souvent absent, son travail d'Auror était très prenant et il adorait ça. Pendant leurs études respectives, à l'Université Magique de Londres pour Hermione et l'Ecole Supérieure des Aurors pour Ron, ils leur arrivaient de ne pas se voir tous deux pendant plusieurs jours alors qu'ils habitaient ensemble. Toujours pris. Il était étonnant qu'ils soient encore ensemble. Mais leurs sentiments étaient forts et ils avaient vécus des choses plus difficiles que beaucoup de couples pour laisser cela les séparer. Enfin c'est ce que pensait Hermione. Car ces derniers temps, la jeune femme avait de plus en plus de mal. D'une certaine façon, Ron lui manquait et lorsqu'il n'était pas là et qu'il lui écrivait ce genre de mot, elle avait tendance à imaginer des choses qui faisait vaciller sa confiance en celui qu'elle aimait et qui la faisait douter d'elle-même, la faisant se sentir mal. Le même genre de sentiments qui lui rappelait comment elle se sentait en voyant Pansy Parkinson. L'impression de ne pas être assez. Jamais assez.

Review ?