Coucou les gens !
Voilà, en fait c'est mon dernier délire perso, me demandez pas ce qui m'est passé par la tête, pas la moindre idée. J'étais de garde, je m'ennuyais, et ça m'a semblé une bonne idée.
Il y en a sept en tout, toujours Kuro/Fye… Ce n'est pas de la grande littérature, mais je me suis bien marrée en les écrivant, et je ne peux qu'espérer que vous les aimerez aussi.
C'est hyper court, et totalement sans intérêt… Voilà, bonne lecture !
Belphégor
Dans un pays tranquille, très loin d'ici. Dans un autre monde, une autre dimension. Un autre univers. C'est un pays verdoyant, paisible et riche, extraordinairement reposant pour les quatre voyageurs qui sont arrivés la veille. Oui, ils sont quatre. Deux adultes, et ce qui ressemble à deux adolescents. Trois garçons, une fille. Beaucoup de possibilités, en vérité. Hum, on dérive du sujet, là…
A quoi ils ressemblent ? La fille, honneur aux dames, est petite, et jolie comme un cœur. Elle a de grands yeux vert émeraude qui illuminent un visage triangulaire encadré de cheveux châtain clair tirant sur le roux, courts, aux mèches inégales qui volent dans la brise légère. Le garçon à ses côtés est un peu plus grand, mais n'a pas l'air beaucoup plus vieux. Pour dire la vérité, ils ont à peu près le même âge. En tous cas, ils ont la même date d'anniversaire, mais tout à fait entre nous, ça ne veut pas dire grand-chose. Bref, là n'est pas ce qui nous intéresse. Ses yeux noisette couvent la jeune fille d'un regard à la fois triste et tendre. Ils sont tous les deux assis dans l'herbe, sous un arbre, et discutent tranquillement de choses et d'autres, avec ce qui semble être une boule de poils blanche.
Les deux adultes, maintenant. L'un est grand, brun. Il arpente la prairie, à grands pas décidés. Vêtu de noir et rouge, il a abandonné sa cape sur le sol et observe avec méfiance son environnement. Il se dit qu'il serait peut-être temps de bouger, ou alors qu'il ne veut pas rester ici. Ou bien peut-être qu'il cherche quelque chose à faire. Il ne ressemble pas à un homme qui se plaît dans l'inaction, il suffit de voir comment ses yeux rouge rubis fixent avec une pointe d'exaspération le deuxième homme. Et c'est précisément ce deuxième homme qui nous intéresse.
Lui n'arpente pas la prairie. Il n'est pas assis à l'ombre d'un arbre, ne fait rien. Mais alors, rien, hein, absolument rien. Nothing, nichts, niet, nada, que dalle, quoi… Tunique blanche et bleue, pantalon noir, il est allongé sur son manteau, blanc lui aussi. Encore qu'allongé ne convient pas vraiment, vautré serait plus juste pour décrire son état d'abandon. Ses cheveux blonds sont étalés sur le sol, et ses yeux bleus sont fermés. Il ne fixe pas le ciel. Il ne dort pas non plus. Il ne réfléchit à rien. Avachi au soleil, il se contrefiche des nuages qui commencent à envahir le ciel. Rien à faire que ses compagnons, d'un coup, se demandent s'il ne va pas leur falloir se dépêcher de trouver un abri. Il va bientôt pleuvoir, et alors ? Pour l'instant, il ne pleut pas, et il se dit qu'il sera bien temps de s'inquiéter de ça quand les premières gouttes tomberont. Alors il reste là, laisse le soleil réchauffer sa peau pâle, et sourit doucement.
Pas un mouvement, pas même quand l'homme brun l'admoneste pour qu'il se secoue un peu. C'est vrai, il pourrait au moins ouvrir ne serait-ce qu'un œil, mais non. Il n'a pas envie. Pour être tout à fait honnête, il a la flemme. Il est bien, là, et la dernière chose dont il a envie, c'est de bouger. Pas qu'il soit particulièrement fatigué, non. C'est juste qu'il resterait bien allongé dans l'herbe pour les trois ou quatre prochains siècles. Ou pour l'éternité. C'est long, l'éternité. Surtout vers la fin. Mais c'est peut-être pour ça que l'idée lui plaît à ce point. Les bras croisés derrière la tête, son sourire s'élargit. Il entend le brun qui râle, et sourit encore plus. Il adore ça, en fait. Non seulement c'est rigolo d'entendre Kuro-chan bougonner comme ça, mais en plus, depuis qu'ils sont arrivés dans ce monde, Fye se sent, étrangement, agréablement, envahi par un besoin irrépressible de ne rien faire. Absolument rien. Alors il ne bouge pas. Il reste étendu par terre, et savoure en souriant jusqu'aux oreilles les bienfaits de la paresse.
Bon, sang, j'aimerais bien faire pareil... xD
Et de un...
