Attention chers lecteurs, attention, scénario de base incroyablement original ! … Mais heureusement, l'histoire va au-delà du conflit qu'on voit partout ^^ Bonne lecture !
Le Terrier
***
Harry laissa tomber son énorme valise sur son lit et poussa un soupir de soulagement. Enfin. Enfin il avait quitté cette affreuse maison qu'était le 4, Privet Drive et qui abritait trois personnes beaucoup trop antipathiques à Harry pour qu'il les regrette.
Juste quelques secondes après qu'il ait déballé ses affaires, une jeune fille à la crinière ébouriffée et un grand garçon aux cheveux roux flamboyants entrèrent en trombe dans la chambre.
- Harry ! s'exclama Hermione en l'aplatissant contre lui avec tellement de force qu'il en perdit ses lunettes. Oh ! Comment je suis heureuse ! Ça fait des semaines qu'on s'inquiète pour toi, avec Ron ! D'ailleurs, pas seulement Ron, ses parents aussi, Ginny, Lupin, enfin bref, tout le monde ! J'ai cru devenir folle ! On n'avait pas le droit de t'écrire, tu ne nous en veux pas hein ? Je…
- Enfin Hermione, laisses-le respirer, s'énerva Ron en levant les yeux au ciel.
Il ramassa les lunettes de son ami et lui tendit en continuant de parler :
- Elle n'arrêtait pas de se lamenter sur ton sort, c'était épuisant pour moi, tu ne peux pas savoir. Toutes les cinq minutes elle soupirait et faisait tout un cirque pour qu'on brave l'interdiction de Dumbledore de t'écrire. Elle n'a même pas appris par cœur le nouveau livre que lui a offert Lupin, tu imagines ?
- Ron, voyons, protesta Hermione le feu aux joues, tu exagères !
- Oui, bien sûr ! railla-t-il. On voit bien que tu ne t'entends pas !
- Et toi, tu t'es vu quand l'autre est arrivée ? Ce n'est guère plus glorieux, figures-toi ! Car tu ne sais pas, Harry ? lança-t-elle en se tournant brusquement vers son ami qui sursauta. Cette abominable Fleur Delacour est ici !
Une moue dégoûtée s'était peinte sur son visage.
- Q-quoi ? s'étonna ce dernier. Pourquoi ?
Il y eut soudain un craquement sonore et Fred et George, le visage réjoui, lui firent un grand sourire.
- Salut Harry ! dit George. On se doutait bien que tu ne tarderais pas, Maman a presque fait une crise quand elle s'est rendue compte que sa tarte avait brûlée. D'habitude ça ne la dérange pas de nous la refourguer.
- Mais bon, étant donné que ton estomac doit lui paraître sacrément plus fragile, elle n'était pas très contente, compléta Fred.
- Elle a fait une tarte ? se renseigna alors Ron d'un air intéressé.
Hermione eut un mouvement d'agacement.
- Ron, espèce de goinfre ! On viens à peine de sortir de table pour le goûter !
- Et alors ?
- Je ne voudrais vous interrompre, coupa George fort civilement, mais Fred et moi on a quelque chose d'important à faire. Sur ce, à tout à l'heure pour le dîner, Harry !
Et ils disparurent aussi vite qu'ils étaient venus. Ron avait une expression d'envie sur le visage.
- Ce qu'ils m'agacent à transplaner à tout bout de champ, grogna-t-il. Mais bientôt ce sera notre tour, dès que j'ai dix-sept ans je me rue chez un examinateur !
- On disait ? fit Hermione sans prêter attention aux marmonnements de son ami.
- Fleur, répondit Harry.
- Ah ! Oui. Ron, expliques lui, toi.
- Pourquoi ? Ça me dégoûte suffisamment de les voir alors…
Hermione le fusilla du regard et dans un soupir il s'exécuta.
- Tu te souviens que Fleur voulait améliorer son anglais, hein ? Eh ben mon frère Bill et elle s'entendent comme des larrons en foire. Ils s'entendent tellement bien qu'ils vont se marier !
- Pardon ? s'étonna Harry.
- C'est dégoûtant, commenta Hermione. Ils passent leur temps à s'embrasser devant tout le monde, et tout et tout. Elle est tout simplement odieuse, je ne peux pas la supporter !
- Tu dis ça parce que tu es jalouse, répondit doctement Ron.
- Jalouse ? Moi ? De cette garce ?
- Je t'en prie Hermione, modères-toi, fit Tonks en entrant joyeusement dans la chambre. Salut Harry ! Alors, ton oncle et ta tante ont été sympas cet été ?
- Adorables, ironisa-t-il. Et toi, ça va ?
- J'ai un travail fou, je ne dors plus ! expliqua-t-elle. Depuis que… que le ministère a compris que tu-sais-qui est revenu, c'est l'enfer. En plus, avec les missions de l'Ordre… Bref, je ne te raconte pas, j'ai la tête qui est tout le temps sur le point d'exploser ! Et on ne peut pas dire que tout le monde soit de bonne humeur. Tu aurais vu Severus, hier, il a piqué une crise parce que j'ai renversé de la sauce sur sa robe.
Harry, Ron et Hermione éclatèrent de rire.
- Bon, Molly m'a demandé de vous faire descendre, continua Tonks en secouant ses cheveux rose vif. Elle n'a pas l'air très contente, d'ailleurs. J'ai cru comprendre qu'on lui avait fichu une tarte. Ça m'a étonné, je n'aurais pensé qu'elle puisse parler comme ça.
Ils descendirent dans la cuisine. Harry vit que Ginny, Fred et Gorge étaient attablés et il déduisit qu'ils faisaient un concours de lancer de petits pois à voir la nappe constellée de minuscules billes vertes.
- Bonjour, Harry ! dit Ginny d'un ton enjoué. Tu vas bien ?
- Très. Tu as une nouvelle coiffure ?
- Oh, c'est Tonks qui s'est amusée à me peigner.
- Elle dit ça, mais en fait je parie qu'elle y a passé tout l'après-midi, fit Ron. C'est pour Dean Thomas que tu fais ça ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répliqua-t-elle royalement.
Mrs Weasley s'approcha de la table avec une grosse marmite dans les mains.
- Asseyez-vous, ordonna-t-elle. Harry, mon chéri, met toi à côté de Fred. Là, voilà. Où est Bill ?
- Dans le placard à balais avec une espèce de groupie qui va bientôt devenir sa femme, répondit Ginny en grimaçant.
A la grande surprise de Harry, Mrs Weasley ne réprimanda pas la jeune fille et poussa elle-même un soupir.
- Servez-vous. Moi, je vais attendre votre père. Je crois qu'il amènera Remus avec lui.
A ce moment là, quatre hiboux majestueux firent leur apparition derrière le carreau. Mrs Weasley alla leur ouvrir et ils s'engouffrèrent un par un dans la cuisine.
- Nos lettres de Poudlard, à cette heure ? s'étonna Hermione en voyant le sceau bien connu d'eux tous sur l'enveloppe qu'elle détachait de la patte de son hibou.
- Par les temps qui courent, ils ont pu être retardés, dit sagement Ron.
Harry décacheta la lettre et se mit à lire.
Cher Mr Potter…
Il leva les yeux. C'était tout le baratin habituel. Piochant à l'intérieur de l'enveloppe, il observa la liste des fournitures scolaires. Tout à coup, un léger cri le tira de sa contemplation et il se retourna pour voir Hermione, la main sur la bouche, les joues cramoisies.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.
Ron se pencha par-dessus l'épaule de son amie et lut tout haut :
Chère Miss Granger, nous avons l'honneur de vous annoncer que la charge de Préfète en chef vous est cette année attribuée...
