Bonjour à toi lectrice/teur!

les formalités nécessaires en premier lieu :

disclamer : Hidekaz Himaruya

Personnages ( par ordre d'apparition) : Arthur Kirkland, Francis Bonnefoy. AU, sans doute OOC ( out of character pour les personnes qui comme moi se sont posées pendant des heures, que dis-je des jours *tousse*semaines*tousse* la question "par la barbe de saint Antoine! mais qu'est-ce que ces initiales mystiques peuvent bien signifier?" sans prendre l'initiative pourtant juditieuse de chercher sur internet.)

rating : M

mais pourquoi un tel rating? : lectrices/eurs soyez prévenu, il y aura du sang, il y aura des insultes, il y aura des scènes suggestives (rassurez-vous, aucune desciprtion crue, je prefère juste suggérer, c'est plus sexy je trouve...), en gros c'est les jeux du cirque à Rome.

Bonne lecture.


« - Hé bien...Très bien! Écoute, tu veux que je te dise? NON, att...Paaaarfait! Fais ce que tu veux! »

Rageusement, Gilles envoya balader son téléphone portable sur la banquette arrière, regrettant presque d'avoir choisi les coussins les plus moelleux de la gamme. Il aurait bien eut envie de l'entendre se fracasser, de ressentir le son désagréablement strident de sa brisure, de se délecter de l'éparpillement de chacune de ses petites pièces...Ses lèvres pincées de fureur, il fixait haineusement le feu tricolore toujours rouge, pianotant sur son volant de cuir avec une nervosité malsaine. Le feu passa au vert. Au dernier moment, il décida de changer de file et de prendre à droite pour sortir de la ville, tournant son volant avec brusquerie. Pendant une fraction de seconde, son regard tomba sur des prunelles vertes dilatées par la surprise. De saisissement, ses propres iris s'ouvrirent démesurément. Il n'eut pas le temps d'appuyer sur la pédale de frein que déjà, le capot rouge luisant de sa voiture fauchait les genoux du jeune homme, le projetant hors de son champ de vision. Sa voiture arrêtée, grossièrement rangée sur le côté du trottoir, Gilles sortit avec une précipitation presque instinctive, le cerveau uniquement rempli d'adrénaline et de battements de cœur effrénés. A quelques mètres de là gisait le jeune homme, les bras en croix, les jambes repliées dans les sens opposé de l'articulation. Autour de lui, une hécatombe de livres déchirés, provenant d'un carton éventré qu'il avait porté dans ses bras un peu plus tôt, s'éparpillaient. Bientôt, un attroupement se fit, quelqu'un cria, des murmures. Tout s'enfla. Et Gilles regardait tout ça de loin. Vide. Il ne sentait même pas qu'il tremblait. Des petites étoiles blanches envahirent sa vision. Il avait l'impression d'être dans un tunnel, que ses tympans gonflés allaient exploser du choc entre sa bulle de vide et les bruits composites qui renflaient autour de lui. Il avait envie de vomir maintenant. Sa main s'appuya contre le capot pour le soutenir; il sursauta. En regardant sa main; ses yeux s'ouvrirent sur la réalité poisseuse : du sang se détachait nettement sur le capot rouge mat de sa voiture.


« -Monsieur, tout va bien? Vous êtes blessé? »

Gilles ouvrait les yeux...Et la scène atroce s'imposa de nouveau à lui. Immédiatement, il éclata en sanglots, camouflant son visage comme il le pouvait avec sa main propre. Le pompier accroupi à ses côtés lui posa une main sur l'épaule.

« - Calmez-vous monsieur, je vais vous appeler quelqu'un. » Il tourna la tête du côté du véhicule d'intervention dont la lumière bleue martelait la violence de l'évènement.

« Joachim! Joachim! »

Gilles se sentait trembler à présent. Avec des mouvements involontairement saccadés, il fit remonter sa main jusqu'à son front. Son regard, bloqué par la paume, fut contraint de se diriger vers le bas pour y rencontrer l'autre, la droite, la rouge. Le rouge du sang, le rouge de sa voiture...le vert de ces yeux... Cet instant fugitif prenait à présent dans son esprit des proportions démesurées. Il n'avait vu de ce jeune homme que ses yeux. Qui sait si ils se rouvriraient un jour? Pour lui, ils seraient toujours ouverts, toujours à le regarder, peut-être même jusque dans la tombe...

Du coin de l'œil, il aperçut qu'un deuxième pompier avait rejoint le premier.

« - Bien sûr Antoine, je vais m'occuper de lui, pas de problème; tient au fait, on a trouvé les papiers du type. Et même son téléphone portable. Je te laisse appeler la famille?

- Attend, il marche encore? Après un choc pareil? Ça m'étonne déjà qu'il n'ai pas volé en un joli petit feu d'artifice électronique!

- Apparemment il l'aurait posé dans son carton de bouquin, c'est ça qui l'aurait protégé. Bon je ne te cache pas qu'il y a un bout de coque qui manque, mais je l'ai tripatouillé et il marche! Miracle!

- Ouais, miracle... »

Antoine prit les papiers et le téléphone que Joachim lui tendait et s'éloigna un peu de l'agitation. Il jeta un coup d'œil en arrière : les autres s'affairaient encore à essayer de transposer sans dommages la victime sur la civière. Il jeta un œil sur les papiers, puis à la liste de contacts. Haa! Enfin quelqu'un qui a pensé à indiquer l'ICE! Combien de fois avait-il perdu des heures à appeler la moitié de la liste exubérante des contacts de portable, chacun l'embrouillant plus qu'autre chose en lui indiquant des noms d'autres personnes qui, au final, n'apparaissaient même pas dans la liste, avant d'enfin tomber sur une personne responsable.

Alors : Bonnefoy Francis (ICE). Il y avait deux numéros : portable et professionnel. Il allait commencer par le portable.

« ...Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie de Francis Bonnefoy. Je ne peux pas vous répondre actu... ». Bon, pas là. Il ne laisserait un message qu'après avoir essayer sur le numéro professionnel. Inutile de rappeler encore à ce pauvre homme que quelqu'un avait écrasé un de ses proches si il arrivait à lui parler à son travail.

«- Allô bonjour, boutique de prêt-à-porter Mars et Venus, que puis-je pour vous?

- Bonjour madame, répondit Antoine en prenant presque sans s'en rendre compte cette voix professionnelle au timbre hideusement artificiel. Pourrais-je parler à monsieur Francis Bonnefoy s'il vous plait?

- Bien sur, ne quittez pas. »

Il y eut quelques secondes de silence, les yeux d'Antoine se posèrent à nouveau distraitement sur la carte d'identité qu'il tenait dans sa main libre, 23 avril 1987...23 ans...pauvre gosse...Puis des bruits étouffés indiquèrent l'arrivée de l'interlocuteur attendu. Antoine inspira pour se calmer. Il avait beau avoir fait ça des centaines de fois, on ne pouvait jamais savoir comment l'autre allait réagir face à ce type de mauvaise nouvelle.

« - Allô?

- Vous êtes Francis Bonnefoy? Cette question pouvait paraître inutile, mais il valait toujours mieux vérifier.

- Oui, qui êtes-vous?

- Bonjours monsieur, je m'excuse de vous déranger, je m'appelle Antoine Gireaux, pompier de Paris, vous connaissez monsieur Arthur Kirkland?

- ...Oui...

La voix de l'homme était sans teinte, de cette neutralité qui accompagne les évènements les plus difficiles.

- Je suis désolé de vous apprendre que monsieur Kirkland à été victime d'un accident, il va être transporté au centre hospitalier de xxx. Vous pensez pouvoir venir?

- Heu...Oui...Enfin, je suis au travail, mais je vais essayer de me libérer...

Francis avait répondu cela comme si l'homme lui avait demandé de venir prendre un café. Antoine attendit encore quelques instants une quelconque réaction, des cris, des larmes, mais rien ne vînt de l'autre côté. Il en conclut que la personne devait être pudique, préférant vivre cet instant seul et décida de clore ici la conversation.

- Bien. Je vous remercie, au revoir.

- ... »

Francis entendit raccrocher sans avoir donné la réponse de politesse attendue. Il reposa le combiné du téléphone. Il se tenait raide, immobile. Seuls ses yeux bougeaient, parcourant le bureau comme s 'il cherchait quelque chose.

« - Alors, c'était qui? Demanda Elizavetha, les bras encombrés de cintres.

- Arthur...

- Hoho! S'exclama-t-elle en déposant son fardeau avec fracas dans un carton. C'est pas souvent que l'amoureux appelle. Et donc, que voulait-il? Ajouta-t-elle avec un ton de sous-entendu grivois.

- Non...non ce n'est pas...c'était un pompier... Arthur a eut un accident.. . »

Sa voix se morcelait en tremblements sous l'émotion. Il n'arrivait plus à former une quelconque cohérence dans son esprit. L'idée d'Arthur ayant eut un accident lui était inconcevable. Un « accident ». C'était si abstrait. « Arthur avait eut un accident ». Il n'y avait pas de phrase ayant aussi peu de sens que celle-là!

Elizavetha mit une main devant sa bouche :

« -Oh! Oh pardon! Mais, quel genre d'accident? C'est grave? Il est blessé? »

Francis se rendit compte, avec une sensation d'idiotie, qu'il n'en savait rien. Où? Quand? Comment? Il n'avait même pas pensé à poser ces simples questions, ces questions de base que n'importe qui aurait songé à poser en de telles circonstances! Il ne savait même pas l'importance des blessures d'Arthur... Mais il n'y arrivait pas... pour lui, Arthur était à la maison, en train de travailler à ses articles, à boire du thé (surement), à rêver en regardant sous ses pieds le tapis aux motifs celtiques qu'il avait rapporté avec lui d'Écosse, un des rares cadeaux de son frère ainé. Il n'arrivait pas vraiment à paniquer. Un inquiétude vague lui traversait le corps, mais son esprit restait imperméable.

« - Elizavetha? Tu peux me remplacer pour la fin de la journée s'il te plait?

Elle posa précipitamment sa main sur l'épaule de Francis :

- Mais bien sûr! Vient, on va voir Madame Doileau...

- Oui... »

La jeune femme attrapa un Francis encore amorphe par la main et l'entraina vivement jusqu'à une porte en verre située au fond de l'arrière boutique, et frappa avec une énergie signalant l'urgence.

On devina une faible réponse et elle ouvrit vivement la porte :

« - Madame Doileau? Excusez-moi de vous déranger, nous avons reçu un appel téléphonique des pompiers, le compagnon de Francis a eut un grave accident, il faut qu'il aille immédiatement à l'hôpital; mais ne vous inquiétez pas , je vais le remplacer pour cet après-midi. »

Madame Doileau était une femme d'une quarantaine d'année, petite, replète, avec un chemisier à jabot et une jupe style tailleur rose pale. Elle leva la tête, un air détaché à peine teinté d'interrogation, le tout avec lenteur.

« - Hum? Ho, oui oui, faites. Je suis désolée Bonnefoy. »

Et, suite à cette brève parenthèse, elle replongea dans ses papiers, n'écoutant déjà plus les remerciements enthousiastes ou déboussolés de ses deux employés.


Le prochain chapitre est déjà écrit, plus qu'à le recopier sur l'ordi. Diantre, je n'aime pas faire ça. En plus il est plutôt long.

A oui, aussi, pardon pour le titre. Sincèrement . Il changera peut-être. Il le faut.

A bientôt ! ( dans toute la relativité que ce mot peut contenir)