Titre: Rompre le silence

Auteur: EssStel G. McKay

Genre: General/slash. McShepp. Donc, les homophobes, vous connaissez sans doute le bouton précédent.

Saison: 2

Résumé: Sheppard ne supporte plus, l'état de sa relation avec McKay.

Disclaimer: J'aurais beau casser ma tirelire, je ne suis pas prête d'acheter les droits. Donc, rien ne m'appartient etc.

Ps: J'ai un peu honte de ne pas l'avoir publiée plutôt, sachant qu'elle traîne dans mon ordi, quasi finie, depuis juin. Lol.

Rompre le silence

Galaxie Pégasus.

P8X-932.

10H46 (enfin selon le fuseau horaire Atlante) .

En mission avec son équipe, le lieutenant-colonel Sheppard, faisait le point.

Voilà plus de trois mois que McKay et lui étaient amants.

Oui, amants.

Enfin, amants, à défaut de trouver un terme plus adapté, comme : « partenaires charnels», « co-copulants » ou peut-être « agents autonomes occasionnellement associés ».

Bref. Leur relation, tout comme les circonstances dans lesquelles ils s'étaient rapprochés, était vraiment bizarre.

Un jour, seuls, dans le laboratoire, alors qu'ils se disputaient pour la milliardième fois, ils avaient comme qui dirait dérapés.

Un mot, un décibel et un pas, en entraînant d'autres. Ils s'étaient embrasés.

Une minute ils hurlaient, l'autre ils se dévoraient.

Vous parlez d'une premiers fois : sauvage, voir bestial, à même le bureau. Grâce à Dieu celui-ci était dépourvu de caméras de surveillance. John se souvenait y avoir sacrifier un t-shirt. Il en gardait même une très légère cicatrice sur l'épaule droite (blessure de guerre?).

Lui, qui n'avait jamais pratiqué avec les hommes, avait était sidéré par l'évidence de la chose (et dire que certain dise que l'homosexualité est contraire à la nature). Brûler par les mains de McKay, par le regard de McKay, ses facultés intellectuelles réduites à celles d'une amibe. McKay autour de lui. McKay en lui. Il s'était laissé porté par son corps, par ses sens. Et si, en matière de sexe, il était loin d'être un novice, son physique attirant les femmes comme le miel les abeilles, il avait pourtant partagé avec McKay l'expérience sexuelle la plus intense de son existence.

Sur le coup, il avait mis ça sur le compte des interdits : deux hommes (dont un militaire), co-équipiers, dans un lieu où ils pouvaient se faire surprendre à tout instant. Autant de raisons d'expliquer ce surplus de sensations, d'excitation, de jouissance.

Au matin, ils m'avaient rien dit. Ils s'était rhabillés et séparés comme si de rien était.

En fait, ils n'avaient jamais rien dit.

Ils s'attiraient, simplement. Pires que des aimants.

Depuis, un mot prononcé différemment, un regard ou un frôlement même accidentel et ils se retrouvaient à nouveau sur un bureau, dans un jumper ou un placard. John n'était même pas sur qu'ils l'aient déjà fait dans un lit.

Au début, ce silence avait été des plus commode, aucune explication à fournir, aucun « on s'appelle » gênant ou « qu'est-ce qu'on fait maintenant ? ». La relation masculine rêvée.

Et ce, depuis trois mois. Non pas que John regrettait quoique se soit.

Au contraire, chacune de ces rencontres étaient survoltées. Deux électrons libres, entrant en fusions, impossible qu'il n'y est pas d'étincelles. Aucune routine, car aucune préméditation.

Oh, il arrivait bien à John, de laisser ses pas le mener du côté des labos, histoire de voir si son gène ATA n'était pas absolument nécessaire à la survie de la cité. Mais, ils ne se fixaient jamais rendez-vous (remarquez comme ils ne se parlaient pas vraiment, ils auraient eu du mal, quoique avec du papier et un crayon on peut faire des miracles……).

Mais, si ce black-out l'avait soulagé et lui avait épargné des questions auxquelles il était encore incapable de répondre, là, il commençait tout de même à lui peser.

Passé de la fusion, au glaçon, était tout ce qu'il y a de plus déroutant.

Car en dehors de leurs « rencontres », rien ne pouvait laisser deviner une quelconque évolution de leur relation.

Rien dans leurs conversations, rien dans leurs attitudes. Sheppard en était arrivé à se demander s'il n'était pas narcoleptique et s'il ne rêvait donc pas tout cela (ce qui, si on en croit Freud, aurait tout de même été, assez révélateur).

Bon. Ils étaient seuls sur une autre planète. Teyla et Ronon étaient resté au village pour commercer et en l'absence de tout danger immédiat, il avait bien voulu laisser McKay examiner quelques ruines. S'ils voulaient parler sans se sauter dessus, c'était le moment ou jamais.

Sheppard --appelant le scientifique-- : McKay !

Ça aussi c'était curieux, ils ne s'appelaient jamais par leurs prénoms, même en pleine action. Ils étaient toujours McKay et Sheppard.(enfin Grognement McKay et Halètement Sheppard)

Sheppard: Eh ?!? Rodney ?!?

Outch mauvais….le canadien avait finalement décidé de relever la tête et son regard n'avait rien d'engageant. Pourtant, appeler par son prénom une personne avec laquelle vous copuler à la moindre occasion paraît un minimum. Non ?

Celui-ci allait répondre, quand une détonation se fit entendre.

Par réflexe, le militaire plaqua le scientifique au sol.

Une nouvelle salve de détonations.

Puis plus rien.

à suivre...