Le soleil se couchait en cette fin d'été sur l'académie de Fuuka.

Les oiseaux chantaient dans les arbres agités par une légère brise annonçant l'arrivée prochaine de l'automne.

Ce calme ne dérangeait pas les deux amis qui discutaient sur les marches à l'entrée du dortoir des filles. Elles s'échangeaient les derniers potins qu'elles avaient glanés au cours des vacances qui venaient de s'achever. La première était brune avec de petites lunettes qui manquaient de tomber tellement elle s'agitaient dans tous les sens. L'autre, les cheveux châtains, semblait perdue dans ces pensés, rêveuse.

- Je t'assure qu'il sorte ensemble, rétorqua Chie, regarde la photo que j'ai prise hier sur la plage.

- Kawaï, répondit Aoi après avoir regardé l'image affichée sur portable de la brune. T'as raisons. Ils en auront mis du temps. Tu crois que ça va se passer comment avec M…

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que des éclats de voix se firent entendre en provenance du dortoir des filles. Tous d'un coup, le silence se fit. La lumière du hall de l'immeuble s'alluma, la porte sembla vouloir sortir de ses gonds quand une jeune fille rousse sortie en pleurant, se dirigeant vers la sortie de l'académie.

- Mai, qu'est-ce …, s'exclame Aoi, comme pour la retenir.

- Non, laisse là, coupe la brune, empêchant son amie de ce lever. Elle a besoin d'être seule.

Après 5 minutes de silence gêné, la brune se pencha vers son amie et dit :

- Cela prouve que je ne m'étais pas trompée.

- Tu penses que Mikoto–chan la prie comment ?

- Pas trop mal, j'espère. Elles ne se sont pas entre-tuées. On verra bien demain.

Franchissant les portes du bâtiment, elles ne remarquèrent pas la petite ombre noire qui sauta du troisième étage et atterrit sur une branche à quelque mètre du bâtiment. Elle semblait se diriger vers une maison dans les hauteurs de la ville.

Cependant, si elles avaient prêtées attention, elles auraient pu l'entre murmurer :

- Je ne comprends pas ? Pourquoi Mai est partie ? Elle était si heureuse ? Pourquoi elle s'est énervée ? Pourquoi a-t-elle pleurée ? Ani-ue doit savoir ! Je vais voir Ani-ue ! J'ai faim ! Je veux les ramens de Mai. Pourquoi Mai est partie ?

Cela faisait bientôt une demi heure qu'elle courait dans cette forêt. Sa jupe s'était déchirée en plusieurs endroits, faisant apparaître un voile blanc rendue fantomatique par la lune. Elle était couverte de bleus et d'éraflures mais ne semblait pas s'en préoccuper. Elle continua tous droit sans hésiter.

- C'est ici !

Ce fut la dernière pensée qu'elle eut avant de s'évanouir devant la porte dans un bruyant gargouillis venant de son ventre.

Assis devant la cheminée dans un confortable canapé de cuir, un beau jeune homme brun en robe de chambre sirotait tranquillement un whisky en lisant un livre intitulé : « Économie, première année ».

- Foutaise, laissa échapper celui-ci. L'autre m'en a appris largement plus après s'être réveillé. Heureusement qu'il y a aussi Shizuru et Haruka, sinon je m'ennuierai.

Alors qu'il reposa son livre sur la table basse juste devant lui, un bruit de gargouillis s'éleva de l'extérieur de la maison, suivit d'une chorale de miaulement.

Reito se leva et se dirigea vers la porte où il découvrit ce qui aurait pu être un petit chaton si cela n'avait pas la taille d'une jeune fille. Cette dernière était entourée par une dizaine de chat miaulant à tue-tête.

- Allons, Allons, dit calmement Reito. Que faits-tu ici, Mikoto -chan ? Rentre, tu as l'air d'avoir faim.

Soulevant sa sœur dans ses bras musclés, Reito se dirigea vers le canapé et y déposa sa soeur avant de ce diriger vers la cuisine.

Alléchée par l'odeur émanant de la cuisine, Mikoto revint à elle. Elle était aussi brune que son frère. Elle avait les mêmes yeux noirs, elle lui ressemblait beaucoup. Emmitoufler dans la robe de chambre que portait précédemment son frère, elle se leva et se dirigea vars la cuisine.

- Tu es réveillée Mikoto –chan, annonça Reito voyant sa sœur approcher en bayant. Viens manger quelque chose et après tu m'expliqueras ce que tu fais ici.