Disclaimer: Les personnages appartiennent à J. K. Rowling et elle n'est pas à un quelconque but lucratif.

Raiting: M.

Pairing: Un Drarry, HPDM, quoi.

Note de l'auteur: Homophobe s'abstenir. Pour une fois, je n'ai strictement rien à dire. Alors, mieux vaut la fermer. Si vous lisez, laissez une review, s'il vous plait. [Ce chapitre est court, essentiellement car c'est le prologue.]

xXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxX xXxXxXxXx

Prologue :

La ruelle est glauque, étroite et sale. Des ruelles comme on en trouve tant d'autres à Londres. Même la scène qui si déroule, en cette saison, est presque basique. Fatalement similaire à tant d'autres. Pourtant, on ne peut que s'approcher. Que regarder. Que pleurer. Cette scène, laissez moi vous la conter...

Il presse le corps fin contre lui, avec une douceur qui lui ressemble peu. Le liquide rougeâtre tant hai et si nécessaire passe les lèvres creusées et sèches de son vis-à-vis, alors qu'il ne peut s'empêcher de fermer les yeux. Ses lèvres, à lui, bougent frénétiquement, murmurant des mots sans sens avec une douceur brûlante. Des mots qui se voudraient rassurants, mais qui ne le sont pas; il n'a jamais sûr faire avec les mots. Il rouvre ses grands yeux en amande, quelques secondes plus tard, pour tomber nez à nez avec ces yeux orageux emplis d'une douleur sans fin, encadrés de longues cernes violacées. C'est un regard, qui restera gravé dans sa mémoire, qui hantera chaque seconde de sa pauvre vie. Ce sont des yeux qui hurlent à l'aide.

Puis tout se finit. La chaleur que dégage le petit corps aimé se dissout dans l'air glacial. Le visage si différent du sien, laid sous toutes les coutures, se fige, ses grands yeux ambrés s'écarquillent . Ses lèvres fines laissent passer un cri de douleur, qui se meurt bien vite, attrapé par le vent. Il rêve de lâcher le petit corps, de le laisser fondre dans la neige qui les entoure; mais il n'en a pas la force. Ni l'envie. Il veux juste rester là pour l'éternité. Vite, les mots se fanent ; cela ne sert à rien de continuer éternellement; les mots maladroits qui passent ses lèvres sont à présent attrapé par le vent, et à jamais entendu.

Finalement, il pose délicatement le corps vide sur la poudre blanche. La neige, pure et douce, l'enveloppe alors qu'il reste en surface, trop maigre pour s'enfoncer dans l'épaisse couche immaculée.

Il se penche doucement vers le petit visage fin, et trop amaigri pour être un tant soit peu appréciable et l'examine une dernière fois; ses joues creusées, presque squelettique. Un teint cadavérique et cireux pourprotection. La mort est inscrite sur son corps anorexique, sur les traits de son visage détruit. Les minutes défilent, avant que ses lèvres rosées se posent sur le front étroit du corps. Une larme coule le long de sa joue lisse et rougie par le froid, finissant son ascension sur le corps éteint qui repose face à lui. Il s'écarte brusquement, la réalité le claquant plus fort que le froid et le vent.

Il reste tétanisé, son beau visage ruisselant à présent de larme, levé vers le ciel, ses yeux argent autrefois remplis d'amour injuriant le ciel, alors qu'il maudit la vie. Ses lèvres délicates laissent passer un cri de désespoir que personne n'entendra. Il hurle, jusqu'à ce que la respiration et la voix lui manquent, son cri emporté par le froid et le vide.

Doucement, presque avec peur, ses pas glissent dans la neige, alors qu'il avance vers un chemin inconnu. Il arrive à la fin de la ruelle, et malgré tous les efforts qu'il réunit, il n'arrive pas à s'efforcer de poser une dernière fois son regard sur le petit corps immobile éclairé par la lumière blafarde et glauque d'un réverbère. Une inspiration profonde. Quelques secondes.

Il suffit de cela, pour qu'il s'enfonce dans la nuit, lui, son maigre sac à dos, ses cheveux blonds s'emmêlant, ses vêtements trempés, son visage d'ange blessé, ses larmes coulant sur sa peau ivoire et sa haine infinie. Il suffit de cela, pour que tout espoir de s'en sortir s'éteigne dans ce corps si jeune. Il suffit de cela, pour qu'il abandonne à regret le corps de cet enfant dans la poudre blanche, laissant le sang salir la pureté qui descendait du ciel.