Bonsoir tout le monde ! Il est temps que je revienne poster une histoire, que j'ai terminé d'écrire hier soir ! Bonne nouvelle pour vous, vous allez avoir de la lecture. J'ai commencé à l'écrire courant décembre, j'ai pratiquement mis 3 mois à l'écrire.

Remerciements à : Coljayjay, Jade181184, DanielaReese, isatis2013, Rochelle17 pour vos commentaires sur le dernier OS !

Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que je ne vous ai pas trop manqué :-)


Chapitre 1 : Début de mission

Depuis qu'il avait ouvert les yeux, comprit la nature de ses sentiments, il ne le regrettait pas. Chaque jour qui se passait était à chaque fois un cadeau pour lui. La vie lui avait offert une nouvelle chance, il l'avait saisie, ne voulant aucunement la laisser s'échapper. Il n'avait pas été le seul à profiter de cette nouveauté. Six mois s'étaient écoulés depuis qu'ils avaient ouvert leurs cœurs, exposés leurs sentiments, leurs craintes, leurs espérances. Ils s'étaient lancés dans cette voie-là. Le chemin avait été semé d'embûches, personne n'avait été au courant de leur relation. Mais il avait fallu qu'un des deux se trahisse par un regard significatif qui avait tout relevé sur eux. Root avait été la première à faire la découverte et s'était empressée de l'annoncer à sa compagne. Shaw avait tout simplement haussé les épaules et ne souhaitait que leur bonheur, qu'ils profitent de la vie.

Fusco l'avait su également car Root lui avait glissé des sous-entendus et il avait capté le changement chez John. L'agent était beaucoup plus détendu, heureux et sur un petit nuage quelques fois, le déconcentrant durant de courtes secondes sur les missions qu'il menait. Cela ne l'avait pas pour autant, voire jamais, empêché de sauver les numéros victimes ou faire juger sévèrement les criminels par la justice elle-même.

Finch était beaucoup plus ouvert, dévoilant un masque que John n'avait jamais soupçonné chez lui. A ses dépends, John avait apprit que Finch pouvait être très romantique à sa façon, avec son vocabulaire si enrichi et ses tournures de phrases que lui seul avait le don de faire. Mais pas seulement, il avait découvert la sensibilité de celui-ci, malgré ce qu'il pouvait laisser penser, il était tout d'abord un homme fragilisé et cela l'avait chamboulé quand il avait comprit. Fragilisé par la vie qu'il avait eue : Il avait d'abord perdu sa mère, puis son père avait perdu la mémoire et il avait construit la machine qui avait été à l'origine de la mort de Nathan, de certains de ses associés, la séparation avec Grace, ses blessures.

Dans l'intimité, lorsqu' il traçait la ligne de la cicatrice d'Harold du bout du doigt, il le sentait toujours frissonner et se tendre légèrement. Il ne pouvait pas s'empêcher de se demander à quel point il pouvait avoir mal tous les jours. Il avait vu les comprimés qu'il prenait et savait par expérience qu'ils n'étaient pas destinés à des douleurs normales. Il s'inquiétait toujours pour lui quand il le voyait marcher plus lourdement qu'a l'accoutumée. Chaque fois que cela se produisait, il augmentait les petites attentions du quotidien afin de le rendre moins pénible. Finch était toujours reconnaissant envers lui, parfois déstabilisé qu'il puisse le comprendre aussi facilement.

Finch souriait plus facilement, rougissait à la moindre petite remarque plaisanterie ou provocation. John sentait son cœur se réchauffer devant cette réaction si naturelle de son patron. Il avait envie de l'embrasser quand il le voyait changer de couleur et il résistait rarement à la tentation.

Les premiers baisers avaient été timides et doux. Puis ils avaient apprit à se connaître. Désormais lorsqu'ils échangeaient un baiser, il était long, chaleureux. Toujours modéré au début mais il finissait en général par devenir plus vigoureux. Aucun des deux ne pouvait échapper au déferlement des sentiments, ils laissaient leurs mains se balader sur le corps de l'autre, cherchant inexorablement à se rapprocher, à sentir la peau chaude sous la paume des mains, à faire rouler les différents muscles qui composaient leurs corps. Chaque provocation en amenait une autre plus forte. Inévitablement, lorsque cela se produisait, Finch pouvait être certain que la chambre finirait en champ de bataille. John le faisait craquer facilement, pire, il était devenu son point faible, sa perte.

D'après ce qu'il avait comprit, John ressentait la même chose que lui. Il était heureux de savoir qu'il n'était pas le seul à se sentir faible face à cet amour si puissant, unique. Il ne l'avouerait jamais, mais il était content de s'être débarrassé de son masque d'homme froid et si secret. Cela lui pesait sur les épaules depuis quelques années et John avait réussi à avoir sa confiance complète. Il avait tout simplement décelé chez lui une empathie, un cœur solide. John Reese était un homme capable d'écoute. Quand il voulait parler de ses craintes concernant des choses banales, Reese se taisait et l'écoutait attentivement. Mais cela n'était pas tout, en plus de cela il réfléchissait et proposait des solutions, le rassurait à sa façon, en prenant chaleureusement ses mains entre les siennes, caressant tendrement la peau avec le pouce.

Les contacts étaient devenus primordiaux pour Finch, il avait besoin de se sentir rassuré et en sécurité. Reese l'avait comprit et il assumait parfaitement. Toutes les nuits, Harold avait droit aux bras protecteurs de son compagnon et s'endormait sans difficulté. Quand il souffrait trop pour dormir sur le côté, le forçant à se mettre sur le dos, Reese trouvait toujours un moyen. Il se couchait tout simplement sur le ventre, plaçait une jambe par-dessus de celle de l'informaticien et passait un bras sur le ventre de Finch puis le serrait comme un doudou.

En ce moment même, l'agent se contentait d'écouter la respiration douce de son compagnon dans ses bras. Finch dormait contre lui dans le canapé du Loft. Reese avait noté sa fatigue et l'avait attiré à lui, glissé ses doigts sur sa nuque pour le masser et le détendre. Il s'était seulement endormi en quelques secondes et Reese s'était allongé, calant sa tête sur l'accoudoir, tout en gardant Finch sur lui. Il avait veillé à ce que la position soit la plus confortable pour l'homme qui partageait sa vie.

Finch travaillait assidument depuis trois jours. Ils avaient eu un nouveau numéro. Un milliardaire, une fois ne fut pas coutume, même s'ils avaient déjà eu un certain Logan Pierce. Comme Finch l'avait pensé, celui-ci avait tout sécurisé : sa maison, ses équipements électroniques, son portable, ses agendas en ligne, ses déplacements, l'entreprise où il travaillait en tant que patron où chaque employé était soigneusement sélectionné sur des critères exigeants. Mais plus rien ne pouvait résister au créateur de la machine, il avait réussi à déjouer toute la sécurité et avait eu accès aux caméras de la demeure, de l'ordinateur portable. Finch avait longuement analysé de long en large tous les relevés bancaires de cet homme.

L'homme se nommait Yvan Jones. La quarantaine, célibataire de longue date, très peu de succès auprès des femmes. Diplômé de Harvard en management, il avait fait de sa force un vrai empire. Reese ayant mené des surveillances à distance de leur numéro, il n'avait eu aucun moyen de l'approcher celui-ci étant toujours accompagné par deux gardes du corps. Sortis droit d'un entraînement digne d'un milieu militaire très évolué. Il n'avait pas beaucoup de chance de s'en sortir sans se faire prendre, même s'il était avec Shaw, il avait encore des doutes sur la réussite quant au fait de neutraliser ces deux hommes.

Il avait donc fait son rapport à Finch et ils avaient dû innover.

Finch remua sur lui, le faisant sortir de ses pensées. Reese frotta doucement le dos de son compagnon. Finch releva la tête et Reese ne put retenir un sourire face à ses yeux endormis.

-Vous êtes sacrément pire qu'un somnifère Mr Reese. Marmonna Finch.

-Je n'y suis pour rien Harold. Fit Reese, taquin.

Finch se redressa, John en fit de même tout en l'aidant. L'informaticien consulta sa montre.

-Vous m'avez laissé dormir pendant une heure ?!

-Un peu de repos pour le meilleur des informaticiens ne fait pas de mal.

-Nous avons une mission à assurer John, ce n'est pas raisonnable !

Alors que Finch replaçait son gilet en place, Reese se pencha sur lui.

-Et pour le meilleur des compagnons aussi Finch, vous avez le droit de vous reposer.

Finch sentit ses oreilles chauffer face à cette phrase.

-Nous devons être prêt pour ce soir Mr Reese si nous voulons parvenir à nous rapprocher de Mr Jones.

-Hum hum. Emit brièvement John.

-John, je sais que vous n'appréciez pas que je sois dans les parages, même si je dois m'occuper de sa secrétaire, voulez-vous prendre le risque d'être à ma place et qu'elle vous présente à notre numéro?

-Je ne suis pas aussi cultivé que vous Finch.

-Cette mission est pour moi , je ne peux pas rester derrière mon écran définitivement.

-Parfois j'aimerais !

Finch sourit. Reese le surprotégeait et cela le faisait parfois rire, même si savait que cela était une grande preuve de son amour.

-Je serais attentif Mr Reese, au moindre mouvement suspect, je saurai quoi faire.

-C'est-à-dire ? Tenta Reese.

-Je me servirais de vous en tant que bouclier. Ricana Finch.

Reese eu un large sourire et en profita pour déposer un baiser sur la joue de son compagnon.

-Je suis fier de vous Harold.

-Il faut croire que vous êtes un bon professeur.

-Excellent même je dirais.

-John, comment vont vos chevilles ?

-Elles vont très bien, ne vous en faites pas ! Rigola Reese.

Finch reprit l'ordinateur qui était sur la table basse et consulta les documents.

-Ce soir nous devons être sur place à 20h avec nos invitations. Mlle Shaw et Mlle Groves seront présentes en tant qu'employées à cette cérémonie, Root en serveuse et Mlle Shaw assurera au petit bar de l'hôtel.

-Elle va être ravie. S'amusa Reese, s'imaginant sans peine de voir l'ex-tueuse jongler avec des verres et réaliser des cocktails d'alcools explosifs.

-En ce qui nous concerne, je serais présent en tant que Harold Wren et vous serez mon associé, sous la couverture de John Randall.

-On garde les bonnes habitudes.

-Toujours Mr Reese, surtout quand il s'agit de nous voir ensemble. Sourit Finch.

-Et j'espère qu'on utilisera souvent ces alias !

Harold se retourna vers lui.

-Vous préférez que je vous appelle Mr Reese ou Mr Randall ? Fit-il provocateur.

-Hum, j'ai une préférence pour Reese mais sinon aucun de ces noms.

-Pardon ?

-Je préfère quand vous m'appelez par mon prénom… Souffla Reese.

-John !

-Oui celui là. J'aime bien la façon que vous avez pour le prononcer !

-Ah ? Emit Finch.

-Le John quand je vous taquine trop, le John quand vous être en colère, le John quand vous êtes inquiet, le John quand vous me donnez un ordre…

-Je vous donne des ordres ?!

-Mais bien sûr Finch mais après tout vous êtes mon patron …

-Hum.

-Et je dois admettre que j'aime bien recevoir des ordres. Termina John avec un sourire taquin.

-Ca suffit Mr Reese ! Réprimanda Finch.

Reese cala son dos sur le dossier du canapé, soupirant.

-Si vous voulez une occupation, vous pouvez préparer les tenues de soirée Mr Reese, il est déjà presque 18h.

-A vos ordres ! Répondit Reese en bondissant hors du canapé.

Finch l'observa se diriger vers la chambre et secoua la tête, avant de reprendre sa consultation numérique.

Deux heures plus tard, ils pénétraient dans l'hôtel où avait lieu le gala caritatif. Le programme de la soirée était unique, Finch n'en avait jamais vu des comme ça jusqu'à aujourd'hui : la soirée commençait par des mises en bouches avec un apéritif puis une vente aux enchères, pour poursuivre avec un dîner très important, entrecoupé de pauses afin de permettre aux invités de faire connaissance ou exécuter quelques pas de danses.

Toute l'équipe était en place, chacun avait son oreillette afin de maintenir la conversation pour signaler plus facilement les détails les plus infimes mais importants. Root était habillée en serveuse et était méconnaissable, riant avec les invités de la soirée tout en servant leurs consommations. Shaw gardait toujours sa légendaire tête froide mais Reese devina que sous cette apparence, elle prenait du plaisir à jouer ce rôle. Et visiblement, plusieurs hommes étaient satisfaits des mélanges qu'elle réalisait et revenaient régulièrement au bar. Une fois n'était pas coutume, Shaw ne les chassait pas, au contraire cela l'occupait, même si elle gardait discrètement un œil sur les alentours.

Ayant laissé leurs blousons au vestiaire, Finch et Reese se mêlèrent à la foule. C'était une soirée chic et chacun abordait une tenue correcte. Reese s'était vu forcé de porter une cravate quant à Finch, lui portait fidèlement un trois-pièces impeccable, avec son petit nœud papillon noir.

-Je vais essayer de rester le plus près de notre numéro Finch.

-Faites, je m'occupe de sa secrétaire, je l'ai repéré au bar.

-Soyez prudent.

-Toujours John, vous aussi.

-J'y compte bien.

Reese alla se placer à quelques mètres de l'homme, qui était encore entouré de ses deux gardes. Finch claudiqua jusqu'au bar et prit place à côté de la femme. Shaw l'avait vu arriver et s'empressa de s'occuper de lui.

-Bonsoir, vous désirez ?

-Deux doigts de Whisky. Répondit Finch avec un sourire en coin.

Sa voisine de bar hocha la tête.

-Vous vous limitez ?

Finch pivota en direction de la jeune femme.

-Je ne tiens pas facilement à l'alcool, il vaudrait mieux que je garde la tête entière pour les enchères. Répondit Finch.

-Je vois, vous êtes donateur ?

-Exactement et vous ?

-Oh je ne fais qu'accompagner mon patron, mais comme si ses gardes ne lui suffisaient pas… Fit –elle, avec un geste de main agacé.

-C'est regrettable qu'il ne vous soit pas d'une compagnie.

Finch savait qu'il jouait un jeu dangereux avec la secrétaire de Jones, mais il avait exposé son plan à son compagnon avant de se lancer dedans. Il fallait absolument qu'il s'approche d'elle, car elle était la seule en qui leur numéro avait confiance puisque c'était elle qui sélectionnait les CV. Finch avait apprit dans ses recherches que Jones donnait une charge de travail importante à la femme, mais qu'elle était généreusement payée pour son travail. L'informaticien avait soupçonné une histoire derrière et tentait d'obtenir quelques informations utiles.

-Je vais devoir passer la soirée seule, une fois de plus. Soupira-t-elle.

-Et si je vous proposais de vous joindre à moi ?

-Si cela ne vous dérange pas, volontiers. Vous êtes venus seul ?

-Non, je suis avec mon associé.

-Et il n'est pas avec vous ?

-Il fait le tour des invités pour me prévenir des potentiels acheteurs qui miseraient gros pour les enchères.

-Pourquoi fait-il cela ? Demanda-t-elle curieuse.

-Parce que cela me permet de mettre en place une petite stratégie qui fait que j'augmente le prix et les autres continueront à le vouloir, donc…

-Ils miseront encore plus. C'est dangereux de jouer à ce jeu là. Fit-elle, en faisant tourner son verre, vide.

-C'est là que cela devient intéressant. Souffla Finch, voulant mettre la femme en confiance. C'est ce que fait mon associé, il sait à chaque fois à quel point je dois pousser et à quel moment je dois arrêter.

-Il doit être très observateur alors. Fit-elle avec un sourire. Si je ne m'abuse c'est ce charmant homme là-bas ?

Finch suivit le regard de la jeune femme et tomba sur celui de John, qui lui fit un petit sourire craquant. Finch sentit son cœur se réchauffer mais resta neutre.

-C'est bien lui. Confirma Finch.

-Beau gosse en tout cas. Ne put s'empêcher la secrétaire.

-Je ne crains que John ne soit pas disponible. Fit Finch.

-Ah il est déjà prit ?

-Exactement. Excusez-moi, je ne me suis pas présenté, Harold. Harold Wren. Fit-il en tendant la main vers elle.

Elle sourit et serra la main en retour.

-Cathy Palmers.

Finch, poli comme toujours acquiesça la tête en avec un sourire en coin.

-Finch, je commence à être jaloux là. Fit Reese dans l'oreillette. L'informaticien manqua de bondir et chercha du regard son partenaire. Lorsqu'il tomba sur lui, Reese fit un signe de tête, lui demandant de venir.

-Excusez-moi, mon associé à quelque chose à me dire. N'hésitez pas à nous rejoindre si vous trouvez que votre patron vous abandonne longtemps.

-J'y penserai.

Finch descendit de la chaise haute, prenant son verre et alla rejoindre Reese.

-C'est bon John, vous êtes rassuré ?

-Je préfère, je commençais à croire que vous filtriez vraiment.

-Oh Mr Reese. Souffla Finch. Vous savez que je n'ai que des yeux pour quelqu'un.

Reese posa un regard doux sur lui.

-Ravi de savoir ça Harold. Et cessez de rougir.

Finch fronça un sourcil en sa direction et Reese haussa les épaules, avant de se pencher vers lui.

-On devrait s'installer, Jones a choisit sa place, nous devrions en profiter.

-D'accord. Approuva Finch.

Reese posa une main sur le dos de son compagnon et le guida. Ce geste n'échappa pas à Cathy qui manqua de lâcher son verre, sa bouche formant un O. Finch lança un regard lourd de sens à son associé avant de prendre place à une table proche de celle de leur numéro. Reese s'assit à ses côtés. C'est à ce moment là que Root se rapprocha d'eux.

-Bonsoirs Messieurs, vous désirez un petit toast ? Questionna-t-elle, joyeuse, tout en présentant son plateau, qui offrait divers choix.

-Volontiers. Répondit Finch avant d'en emparer d'un.

-Non merci, je me réserve. Répondit Reese.

-Vous avez raison, le dîner va être copieux. Fit la fausse serveuse avant de passer à la table de Jones et d'en faire autant.

-Vous êtes parfaite dans votre rôle Mlle Groves. Fit discrètement Finch. Et Mlle Shaw, vous avez du succès.

-C'est ma meilleure couverture de tout les temps Finch ! Répondit Sameen.

-Ma chérie, t'aurais pu faire un effort sur le décolleté … Fit Root.

Finch grimaça tandis que John se pinça les lèvres.

-Et pour quoi faire ? Pour que les pervers me matent ! No way !

-Non … pour m'encourager. Répondit la hackeuse.

-Au lieu de dire des bêtises, tu devrais aller proposer ton plateau à la table 24, ils t'attendent depuis au moins dix minutes.

-T'es pas drôle Shaw. Bougonna Root.

-Les filles, on n'est pas là pour se chipoter. Rappela John.

-Rabat-joie ! Répondirent-t-elle en chœur.

Reese bougea nerveusement sur sa chaise et Finch retira ses lunettes, passant une main lasse sur son visage. Les femmes avaient beau êtres les plus douées que Finch n'avait jamais rencontré mais parfois elles l'exaspérait. De plus ils n'avaient jamais cru qu'un jour elles finiraient ensemble, mais maintenant que c'était le cas, leurs échanges étaient spéciaux et parfois il ne préférait pas les entendre.

La soirée continua son cours, la vente aux enchères avait été très animée, mais Finch n'avait pas beaucoup participé, ce qui avait surpris John, qui lui avait demandé si tout allait bien, Finch avait regardé autour de lui et avait glissé une main sur celle de John, sous la nappe, en signe de réconfort. Reese avait été étonné de ce geste et n'avait rien ajouté. A présent, qu'ils avaient mangé les entrées, ils attendaient le plat principal. L'orchestre jouait des mélodies de chansons douces et quelques couples dansaient.

Reese menait d'un œil sa surveillance et lorsqu'il vit Jones s'éloigner pour aller à l'extérieur, il fit signe à son compagnon qu'il allait le suivre.

-Les filles, vous veillez sur Finch ! Ordonna John alors qu'il s'éclipsait parmi la foule.

Finch soupira, jamais John ne cessait de le protéger. Il vit Root lui lancer un client d'œil alors qu'elle débarrassait une table voisine. Il sentit une présence à sa gauche et il se tourna pour voir Cathy prendre place côté de lui.

-Je comprends mieux pourquoi vous me disiez que votre associé était prit. Souffla-t-elle.

-Ah ? Emit Finch, perturbé.

-Vous êtes ensemble non ?

-Comment vous … ?

-Vous essayez de le cacher, mais sachez que je repère vite les jeux de regards. Fit-elle, posant son coude sur la table et calant son menton au creux de sa main.

-Je vois.

-Ne soyez pas gênés. Vous êtes mignons tout les deux vous savez.

-Je… merci. Bredouilla Finch alors qu'il trouvait le qualificatif absurde.

-Je remarque qu'il vous a faussé compagnie Harold.

-Oh John n'aime pas vraiment ces genres de fêtes, il est parti prendre l'air.

-Tout comme mon patron, sauf qu'il fume …

-Humhum.

Ils restèrent un moment à observer les autres convives qui continuaient à effectuer quelques pas de danse au son de la musique.

-Vous voulez danser ? Proposa la secrétaire.

-Ce n'est pas que je n'aime pas mais cela fait longtemps que je n'ai pas pratiqué.

-Nous pouvons y aller en douceur. Ne vous en faites pas j'ai remarqué que vous ne marchiez pas comme tout le monde.

Finch lui sourit, se leva et lui tendit une main, voulant faire plaisir à la jeune femme. Elle la prit et ils allèrent sur la piste où d'autres pseudos-couples dansaient déjà. Mains dans les mains, ils commencèrent à entamer une petite danse, sans pour autant se retrouvés collés, juste la distance nécessaire.

-Ouaouh Hey Root t'as vu ça ?! Put entendre Finch.

-Pas mal, mais il dansait bien mieux avec moi. Roucoula sa compagne.

Finch fit semblant de remettre ses lunettes en place et appuya discrètement sur son oreillette pour couper la communication.

-Et vous ? Vous n'avez personne ? Demanda Finch, désireux de continuer sa petite enquête.

-J'avais quelqu'un mais c'est fini. Fit-elle tristement.

-Je suis désolé pour vous, vous finirez par trouver le bon. Rassura Finch.

-Merci.

La musique traîna et Finch continua à suivre les mouvements en compagnie de la femme. Il aurait préféré que ce soit John, mais en y repensant il n'avait jamais dansé avec lui, seulement avec Root et avec Shaw, cela n'était arrivé qu'une seule fois et il avait bien cru qu'il allait souffrir puisque la jeune femme n'était pas très douce dans certains de ces gestes. Il sentit Cathy perdre légèrement l'équilibre et fronça les sourcils en la voyant blanche.

-Vous allez bien Mlle Palmers ? Demanda Finch, inquiet.

-J'ai l'impression d'avoir l'estomac retourné. Avoua-t-elle.

-Vous voulez qu'on arrête ?

-Oui, s'il vous plaît.

Finch mit son mal être sur le compte de la petite danse, après tout, tout le monde n'était pas capable de supporter des petits pas à un rythme lent. Il la vit chanceler et la rattrapa de justesse en empoignant un de ses bras. Il nota que sa respiration semblait irrégulière.

-Venez, je vous accompagne, vous avez sans doute besoin de vous rafraîchir. Fit Finch, tel un gentleman. Il garda sa main son sur bras et l'amena vers les toilettes. Elle le remercia brièvement et entra dans les toilettes des femmes. Finch se surprit à espérer que cela passerait. Alors qu'il attendait dans le couloir, vide, il entendit un fracas. Il sursauta et se rapprocha de la porte.

-Mlle Palmers ?

Aucune réponse ne lui vint. Il fronça les sourcils et soupira. Il poussa la porte et lorsqu'il vit le corps de la femme allongée sur le sol, prise de convulsions, il se précipita sur elle et tenta de l'immobiliser. Elle régurgitait un liquide blanchâtre mousseux et Finch recula légèrement pour ne pas recevoir les projections. Il sentit immédiatement un changement, elle faiblissait dangereusement et elle finit par se stabiliser, poussant un râle. Choqué, Finch porta une main à la nuque de la femme, pour constater qu'elle ne respirait plus.

Affolé par la violence et la rapidité de la mort, il se leva et entreprit d'appuyer son oreillette pour prévenir ses coéquipiers. Mais cela n'arriva jamais. Il sentit un violent coup dans le dos et tomba sur le corps de la femme, inconscient.

A suivre...