Bonjour bonjour !
L'univers fantastique et les personnages créés par J. K. Rowling sont sa propriété. Cette fiction restera relativement fidèle à l'univers et aux personnages créés et débute suivant la 5e année d'Harry.
La fic' est présentement publiée de manière bi-hebdomadaire, généralement le mardi et le samedi. Je n'ai aucun chapitre d'avance, je fais de mon mieux pour respecter les délais. Chaque chapitre fait environ 3000 mots et représente une journée, sauf s'il en est mentionné autrement.
L'histoire évoluera lentement. Toute bonne chose prend du temps. Elle permettra ainsi de développer davantage les personnages et leur psyché, qui me passionnent.
Vos review me font infiniment plaisir et j'essais de vous répondre à tous ! N'hésitez pas à m'écrire mais n'oubliez pas de vous connecter afin que je puisse vous répondre.
Sur ce, j'espère que cette histoire vous plaira.
Chapitre 1 - Prologue
Harry fixait le plafond d'un air rageur, couché dans son lit. Cet été ne se déroulait pas comme prévu. Il laissa échapper un soupir. Naïf. Il avait été naïf de croire que cet été serait semblable aux autres. Qu'il aurait l'occasion de passer une partie des vacances avec Ron et Hermione, au Terrier.
Cet espoir lui avait permis d'endurer les Dursley avec facilité déconcertante pendant 2 semaines. Pétunia déposait chaque matin une liste de corvée sur le comptoir de la cuisine, ses tâches de la journée. Ainsi, elle n'avait pas à parler plus que nécessaire à ce fardeau qu'était son neveu. Harry s'accommodait très bien de cette attitude. Il préférait être ignoré. Et les corvées lui occupaient l'esprit. L'empêchaient de penser. Une fois ses corvées terminées, il se réfugiait dans sa chambre et lisait des romans moldus, envoyés par Hermione. Tout pour ne pas penser.
Bien évidemment, son oncle et sa tante lui avaient expliqués qu'il ne devait pas importuner le voisinage. Il ne devait pas, préférablement, être vu tout court. Charmant. Qui aurait-il bien pu déranger ? La seule personne que connaissait Harry dans les environs était Mme Figgs, sa vieille gardienne, et il n'avait aucune envie d'aller la visiter. Les longues heures passées à regarder les innombrables photos des 5 chats de la vielles dame alors qu'il était enfant y étaient probablement pour quelque chose.
Il avait reçu une lettre de Dumbledore hier. Hier. Comment les choses avaient-elles bien pu dégénérer à ce point en à peine 24h ? Le professeur lui demandait de préparer sa malle et de se ternir prêt à partir le lendemain soir. Il avait donc rassemblé ses affaires avec plaisir à l'idée de ce qui s'annonçait pour le reste de son été. Quitter plus tôt les Dursley était prometteur. Il pouvait presque sentir le vent fouettant son visage lors des parties de Quidditch avec les Weasley ou le sourire d'Hermione.
Ron et Hermione étaient pour lui ce qui se rapprochait le plus d'une famille désormais. Il avait bien eu Sirius, trop peu longtemps.
Tel qu'annoncé, un crack sonore s'était fait entendre vers 21h30 et Dumbledore lui-même était apparu dans le salon des Dursley. Heureusement, ils étaient partis à un concert, gracieuseté de la Grunnings, la société pour laquelle l'Oncle Vernon travaillait. Dumbledore l'avait invité à venir le rejoindre et à s'asseoir sur le fauteuil en face de lui alors qu'il prenait place sur le divan. La conversation qui avait suivi avait réduit à néant tout ses espoirs de passer un été en compagnie de ses amis. Il se remémora le regard grave du sorcier en frissonnant. Il lui avait semblé las mais pourtant tellement décidé. Malgré tous les arguments du jeune homme, il était resté ferme.
Ainsi s'était-il retrouvé devant un terrain vide. Dumbledore avait sorti un petit bout de parchemin de sa poche, lui permettant de lire le nom d'une résidence et une adresse. Sa lecture terminée, une maison était apparue devant ses yeux. De taille moyenne, ressemblant à s'y m'éprendre aux maisons qu'il avait vu pendant son enfance sur Privet Drive. « Ressemblant à n'importe quelle autre maison normale », aurait dit son oncle. Dumbledore avait posé une main sur son épaule alors qu'il montait les quelques marches le séparant de la porte et l'avait pressé d'entrer, déverrouillant la porte d'une série de sorts.
Ses yeux avaient mis un certain temps à s'habituer à l'éclairage ambiant. Il aurait aimé pouvoir explorer le terrain, il lui avait semblé sentir une odeur iodée lorsqu'ils étaient arrivés. Il aurait aimé en savoir davantage sur l'endroit où il se trouvait et les raisons de ce choix. Ne plus être à l'écart, enfin. Malheureusement Dumbledore était resté relativement évasif à ce sujet. Fidèle à ses habitudes.
- Professeur Dumbledore, M. Potter, les avait salués une voix trainante.
Il ne l'avait même pas remarqué en entrant. Pourtant, malgré la pénombre apparente, impossible de ne pas reconnaitre cette voix doucereuse et ce teint blafard. Severus Snape.
Il n'avait pu entendre la conversation qui avait suivi entre les 2 sorciers. Il n'y avait pas été invité. Il avait été poliment dirigé vers une chambre à l'étage. Prêtant l'oreille, il n'avait pu que distinguer la voix pressante de Dumbledore et les réponses prudentes de Snape.
À 23h, il avait pris sa douche et revêtu son pyjama alors que la discussion semblait s'éterniser. La porte de sa chambre s'était ouverte alors qu'il était assis sur son lit, un livre en main. Il avait levé les yeux pour voir Dumbledore approcher du lit. Snape était resté prêt de la porte, les bras croisés.
- Que lis-tu Harry ? avait demandé le vieux Mage
- Les 10 petits nègres, par Agatha Christie, monsieur, avait-il répondu.
Il avait vu Dumbledore jeter un coup d'œil dubitatif au bouquin.
- C'est moldu, monsieur, avait-il senti le besoin de préciser.
- Je suis certain que c'est très divertissant, avait répondu Dumbledore avec un sourire.
Le directeur s'était ensuite tourné vers le professeur de potion.
- Vous avez peu de temps Severus. Faites ce qu'il faut. Tout ce qu'il faut. Vous avez carte blanche.
- Qu'est-ce que cela signifie ? s'était entendu demandé Harry, inquiet à l'idée que Snape ait carte blanche par rapport à lui. Car c'était bien de lui qu'il était question, n'est-ce pas ?
- Et Severus, pensez à ce que nous avons discuté sur le jeune M. Malfoy. J'attendrai votre hibou à ce sujet.
Severus Snape se contenta d'un hochement de la tête en fixant Harry de ses yeux noirs. Calculateurs.
- Je te souhaite une bonne soirée Harry. Soit certain que j'ai la plus grande confiance en Severus. Cette décision, est la plus raisonnable dans notre situation. Cette guerre qui s'annonce…
Il inclina légèrement la tête, son regard perçant s'attardant sur Harry. Il tourna les talons et quitta la pièce.
Perdu, Harry avait regardé Dumbledore quitter la pièce, se demandant ce que tout cela signifiait.
- Je vous attendrai demain matin à 8h, avait déclaré Snape calmement. Tâchez de démontrer davantage de ponctualité que lors de votre scolarité M. Potter.
La porte s'était refermée avec douceur et il avait entendu des pas dans l'escalier.
Harry regarda finalement l'heure. 2h20. Il se tourna sur le côté, fermant les yeux. Dormir était préférable. Penser n'apportait que trop de questionnements, d'incertitude, de souffrance. Épuisé, il s'endormi quelques minutes plus tard d'un sommeil agité. Si les réveils furent fréquents, sa nuit ne fut pas ponctuée de cauchemars, ce pour quoi il fut reconnaissant.
