Bonjour ! Encore Far cry mais que voulez-vous ah, ah. Ah! J'ai tellement envie de dire ce qu'il se passera maaaiiis je sais que si je fais ça je ne vais plus m'arrêter et spoiler parce que je ne sais pas expliquer sans tout déballer comme un gros nul eeet ça ne va pas me plaire. Je veux garder le plus de suspens possible. Alors, bonne lecture et on se retrouve plus bas !


Chapitre 1 : Prologue

[Amérique du nord, New-York, Central Park, 06:25:02 PM]

- Ajay ! Cria une jeune blondinette qui rejoignait le jeune homme à grande enjambées. Toutes mes condoléances, pour ta maman …
- Merci Marinette, répondit le noiraud en lui souriant tristement.
- J'peux pas te laisser déprimer comme ça, même si c'est encore tout frais, Ajay. Viens avec nous ce soir, on fait un petit repas chez moi. Pas de fête ! Juste un repas, tu veux bien ?

Les yeux noisettes du jeune homme se posèrent sur la blondinette au regard implorant et la connaissant, il ne pouvait pas tellement dire non à cette dernière étant donné qu'elle faisait cela pour lui.

Ishwari Ghale, la mère de Ajay, était décédée il y a deux deux semaines, vaincue par un cancer incurable, ce qui avait plongé le jeune américain dans un début de dépression. Marinette était sa meilleur amie depuis l'école maternel, alors elle savait comment remonter ne serait-ce qu'un peu le morale de son frère de cœur.

- D'accord, je viendrais.
- Hourra !

La blonde sautilla sur place avant de sauter au cou de Ajay qui la serra contre lui plus mollement. Un baiser sur la joue, puis la blondinette recula en grattouillant sa peau de lait.

- Rases-toi ce soir, tu fais négligé et tu piques. Au fait ! Ce soir j'invite Carmélita et John à la maison. On va faire une raclette. Vaut mieux être plusieurs !
- J'suis pas contre une raclette.

Répondit l'intéressé avec une petite moue alors qu'il remettait son écharpe correctement sur son cou en se frottant doucement les mains l'une contre l'autre pour se réchauffer un peu, secoué par de petits frissons. Le froid mordant de New-York à cette époque de l'année était quelque peu supportable si l'on était suffisamment couvert, mais après deux heures passé sur ce banc à gamberger sur le pourquoi du comment de la vie, le corps de Ajay s'était refroidit. Il se leva et demanda à la jeune blonde.

- Tu veux que je te raccompagne chez toi, c'est sur mon chemin.
- N-Non ! J'ai … J'ai des choses à faire, que dis-je, à préparer pour ce soir ! Va ! Rentre chez toi, fais toi beau comme un ange et viens taper à ma porte vers vingt heures, okay ? Oh ! Fais un bisou à ton chat de ma part !
- Oui, oui, ce sera fait … Alors à ce soir, vingt heures tapante.
- A ce soir !

Marinette le salua et s'en alla rapidement attraper un taxi. Ajay en fit de même, car, bien qu'il avait son permis de conduire, il n'avait pas de voiture.

[Amérique du nord, New-York, Appartement Familiale des Ghale, 06:50:00 PM]

A peine rentré que Ajay jeté sa veste noir sur le canapé avec ses gants troués et son écharpe miteuse. Il était vrai que depuis la mort de sa mère Ajay ne prenait pas vraiment soin de lui. Il avait perdu un certain repère. Conscient que toute vie avait une fin, il avait tout de même que sa mère, si forte, si combattante ne mourrait jamais. Qu'elle serait immortel. Elle était invincible à ses yeux, maintenant … Maintenant elle tenait dans une urne métallique portant son nom.

Assis sur le canapé, Ajay savait qu'il avait peu de temps pour se préparer, de plus, Marinette était très pointilleuse sur les horaires. Il se ferait tirer les oreilles même pour une minutes de retard. Mais le fils Ghale n'avait pas la tête à tout ça. Sa défunte mère lui manquait terriblement. Il se laissa glissa le long du canapé, appuyant l'arrière de son crâne contre l'accoudoir et s'accorda dix minutes de repos.

[Amérique du nord, New-York, Appartement de Marinette, 08:10:30 PM]

- Aaaah ! Le voilà enfin ! S'exclama la blonde qui accourut au cou de Ajay qui tendait une bouteille de vin avec une mou désolé. T'en fais pas pour le retard, je passe l'éponge pour cette fois. Mais que ça ne devienne pas une habitude ! Qu'est-ce que tu as là ? Oooh ! Du bon vin, géniale !
- Ouais … Je me disais que venir les mains vide c'était mal poli.
- Yo Ajay !

Le nouveau venu déposa sa bouteille sur la table déjà dressée et s'assit sur le canapé entre John et Carmélita qu'il embrassa chacun à leur tour.

- Comment vas-tu ? Ça fait un bail !
- Depuis l'université, répondit Ajay avec un sourire léger.
- Que de souvenirs ! Renchérit Carmélita qui donna une petite tape dans le dos du fils de Mohan. On aurait voulut te donner plus de nouvelles mais comme nous étions à l'étranger pour le travail, c'était pas facile ! Tu as déménagé entre temps ?
- Mh, oui, disons que .. Ma mère avait du mal à marcher alors on a cherché des appartement au rez-de-chaussée … Elle voulait garder sa mobilité, vous savez, c'était une femme de caractère !
- Oui ! Je me souviens ! Elle était vachement protectrice avec toi. Tu te souviens ? Avec ma dégaine de voyou, elle avait pensé que je voulais te chercher racketter alors que je t'avais justement aidé. De là est née notre amitié, belle histoire n'est-ce pas ?

Ajay hocha doucement la tête. John avait beaucoup changé. Il était devenu un homme de charme. Il était loin du jeune lycéen arrogant et rebelle qui faisait peur à tout le monde. Et tout cela grâce à quoi ? Ou plutôt ''qui'' ? Carmélita. Elle était la douceur incarné. La belle qui avait sut dompter la bête.

- Marinette me faisait lire vos lettres quand elle les recevait. On a put garder contacte mais quand ma mère est tombée malade, c'est vrai que j'ai fait le mort et je m'en excuse.

La rouquine attrapa la main de Ajay et lui dit avec un sourire compatissant.

- T'en fais donc pas, tu n'as pas t'excuser. Les vrais amis finissent toujours par se retrouver.
- Hm, bien vrai, confirma John avec un petit regard complice alors que Marinette revenait de la cuisine.
- Levez donc vos fesses mes enfants ! On passe à table !

[Amérique du nord, New-York, Appartement de Marinette, 11:30:29 PM]

La soirée était bien avancée, la bouteille de vin n'avait pas fait long feu. Voilà que les quatre amis se racontaient leurs souvenirs d'autrefois lors de leurs périodes d'étude avec l'arrivé de la petite nouvelle française en maternel : Marinette Prévert et du jeune Kyrati : Ajay Ghale. Ce fut bien difficile pour les deux qui ne comprenaient pas un mot d'anglais, mais une amitié farouche les lia tout les deux et devinrent frère et sœur. Puis ils rencontrèrent John au lycée puis Carmélita un peu plus tard.

Carmélita attira l'attention de Marinette et Ajay et bizarrement, John se mit à regarder ailleurs.

- Voilà .. On a … Une nouvelle à vous annoncer.
- Vous allez vous marier ?! Tenta Marinette en première.
- Non, répondit la rouquine avec un gloussement. Non … Nous attendons un heureux événement !

La blonde avait prit une gorgée de vin, mais rapidement son breuvage revint dans son verre alors qu'elle venait d'ouvrir la bouche. Sa mâchoire aurait put toucher le sol tellement la surprise se lisait sur son visage. Quant à Ajay, son regard passa de John à Carmélita, de la rouquine au brunet jusqu'à ce qu'il dise avec un grand sourire.

- Félicitation tout les deux, une fille ou un garçon ?
- On ne sait pas encore … Mais j'aimerais bien que ce soit une fille !
- Non, un garçon ! Une fille, c'est …

John se mordit la lèvre puis gonfla la joue en croisant les bras sur son torse.

- Ça joue pas au base-balle ! Et j'aurais trop peur qu'un homme vienne la courtiser. Trop peur je vous dis ! Je serais le seul homme de sa vie, son papa, elle sera ma princesse et personne ne devra la toucher !

Ajay pouffa. Il pouffa puis éclata de rire suivit des deux femmes qui s'y mirent de bon cœur. L'instinct paternel, c'était quelque chose … L'enfant n'était même pas encore là qu'il s'inquiétait déjà de cela. Le noiraud vint lui donner un petit coup de coude dans les cottes et le taquina.

- Tonton Ajay sera là pour surveiller cette petite merveille.

Malgré cela, John considéra l'idée et proposa sans avoir consulté.

- Et si on nommait Ajay parrain et Marinette marraine ?

Ajay et Marinette se regardèrent puis consultèrent Carmélita du regard qui n'objecta pas le moins du monde, au contraire bien sûr.

- Qu'elle idée géniale mon chéri, j'y avais pensé en plus !
- J'adorerais être la marraine ! Minauda la blonde qui semblait ravit et pressée à l'idée de le devenir officiellement.

La nouvelle passée, l'ambiance de la soirée devint plus calme, jusqu'à ce que la blonde tape ses deux mains sur la table ( faisant sursauter les autres de surprise au passage ) et déclare :

- C'est l'heure des cadeau !

Ajay semblait être le seul à ne pas comprendre ce qui se passait actuellement. Quant à Carmélita, elle se leva suivit de près par John et Marinette qui disparurent dans la chambre de la blonde puis revinrent avec trois paquets. La noiraud les regard tout les trois, les questionnant d'un haussement de sourcil.

- Commences avec moi Ajay ! Pressa la blonde qui lui tendit une boite ornait d'un joli petit ruban blanc.
- Q-Quoi … ? Mais c'est en quel honneur … ?
- Oh, sois pas si timide ! On était pas là pour ton anniversaire, tu étais à l'hopitale avec ta mère. Alors, on se rattrape !
- Mais je
- Te ! Te ! Te ! Ouvres !

Ajay la regarda, hésitant, puis il prit la boite dans ses mains et fit glisser le petit nœud sans le couper. Lorsqu'il ouvrit la boite, il y découvrit une paire de gant en cuire marron clair. Les gants en question dont il avait parlé il y a longtemps.

- Marine … Merci beaucoup.

Fit-il en embrassant cette dernière qui gloussait, contente de son effet.

- Aaaah, c'que c'est agréable quand tu ne piques pas ! Taquina cette dernière en s'écartant, prenant place sur le fauteuil alors que Carmélita prenait sa place.
- Qu'est-ce que c'est ?

Amusé, Ajay devina que c'était un habit. Il ouvrit le paquet et déplia l'habit. Une veste magnifique de couleur verte, sa favorite.

- Oh putain, merci Mel ! Je vais la mettre tout les jours, etles gants vont bien avec, c'est super !

Aux anges, Ajay se leva et essaya le veste qui lui alla comme un gant. Agréable, légère mais chaude, elle était fonctionnelle !

Le tour de John arriva et ce dernier lui tendit une boite plus petite que celle de Marinette et Ajay ne put s'empêcher de commenter.

- Quoi, une bague ? Tu veux m'épouser ? Qu'est-ce que va dire Mel ?

L'intéressée se mit à rire et répondit du tac-au-tac.

- Je ne suis pas contre le mariage gay, pourquoi pas ?
- Pfff Mal, t'es conne ! Se mit à rire Marinette.
- Bah quoi, on a qu'à se mettre ensemble aussi, toi et moi, en couple lesbienne ?
- Nooooooon ! Je veux un mâle !
- Dommage …

John secoua la tête avec un petit rire coincé dans la gorge puis quand Ajay ouvrit la boite, il prit l'objet en main et semblait aux anges.

- Putain, j'adore. Merci john …

Le noiraud enfila autour de son poignet sa nouvelle montre. Lui qui adorait les montres, il se retrouvait avec une très belle pièce. Il était heureux. Si heureux que ses yeux ne retinrent pas ses larmes qui coulèrent le long de ses joues qu'il essuya d'un mouvement de bras avec sa manche. Reniflant, il regarda ses amis et se mit à rire nerveusement.

- Putain vous me faites chialer …
- Au moins, cette soirée est réussi mon chou.

La rousse ébouriffa les cheveux noir de son ami puis lança un regard à son téléphone. Il se faisait tard.

- Bien, on va pas tarder nous, j'ai passé une soirée superbe, on se refait ça un de ces quatre, mmh ?
- Ouaip ! Confirma la blonde qui claqua un baiser sur la joue de la rouquine suivit par les autres qui en firent de même. Rentrez bien !

Sur un sourire gauche, la blonde ferma la porte et rejoint Ajay qui empilait les assiettes les unes sur les autres pour débarrasser mais Marine l'arrêta brusquement.

- Ajaaay ! Laisse ça, c'est à moi de le faire ok ? Au fait, tu restes dormir ici où tu repars ?

Le noiraud pesa le pour et le contre : Il était légèrement saoul. Il avait un canapé à sa disposition. Il ne travaillait pas le lendemain. Le choix fut vite prit.

- Quoi ? Si je reste, je t'aide.
- Tête de mule … Soupira la blonde qui le laissa alors prendre les assiettes. Je te ferai ton lit juste après.
- J'peux le faire tout seul aussi. Tu sais, c'est pas parce que ma mère n'est plus là que je suis devenu un infirme incapable de faire quelque chose par ses propres moyens.

Les boucles blondes de Marinette virevoltèrent dans le vide alors qu'elle venait de tourner brusquement la tête dans la direction de l'américain, un air paniqué sur le visage.

- Je .. Pardon, pardon ! Vraiment désolé Ajay .. Je voulais pas te faire sentir comme ça, je voulais juste te faire plaisir … Je pensais pas que tu le voyais comme ça …

Le fils de Mohan braqua son regard impassible sur la jeune française qui recula doucement en frottant son bras droit, ses yeux évitant tout contacte avec ceux de Ajay.

- Ajay … ?

Un soupire lui répondit, suivit d'un affaissement d'épaules avant que ce dernier ne s'approche et enlace la blondinette qui se pétrifia dans ses bras. Une main ferme se posa sur l'arrière du crâne de la blonde, collant par une petite pression son front contre le creux de son épaule alors que sa seconde main frottait doucement son dos.

- Ça va aller. Tu t'inquiètes pour moi, c'est normale. Mais continue d'agir avec moi comme tu le faisais avant, normalement.
- Mh … Promis …

La jeune femme acquiesça en relavant la tête, un sourire aux lèvres. Ajay lui rendit son sourire mais s'attarda quelques secondes sur le visage de sa meilleur amie. Quelques secondes qui devinrent des minutes dans la tête du jeune américain qui regardait cette dernière comme il ne l'avait jamais fait avant. Il se surprit même à éprouver des choses sur le moment, comme l'embrasser ici et maintenant. Mais il recula à son tour, croyant même apercevoir une lueur de déception dans les yeux de la française qui gratta le bout de son nez avec le flanc de son doigt.

- Herm … Bon … Tu .. Un chocolat chaud avant de dormir ?
- C'est notre petit rituel, comment dire non à ça ?
- T'as raison, répondit la blondinette avec un petit clin-d'œil.

Ajay attendit qu'elle disparaisse dans la cuisine pour se concentrer sur son lit. Enlevant les coussins posés sur le canapé, il déplia ensuite le mobilier et attrapa les draps rangés sous ce dernier. Une fois son lit pour la nuit enfin monté, il alluma la télé et attendit sagement le retour de Marinette qui revint avec deux tasses fumantes de chocolats chaud qu'elle déposa sur la table basse.

- Comme au bon vieux temps … Soupira cette dernière en frottant ses mains l'une contre l'autre. Tu travailles demain ?
- Mh, non, sinon je serais parti.
- Alors je ne te réveilles pas demain si tu dors.
- Si tu as besoin de moi pour quoi que ce soit, tu peux me réveiller, mais attends après neuf heures du matin …
- Pfff, idiot …

La blonde le bouscula gentiment d'un coup d'épaule puis attrapa sa tasse suivit de près par le noiraud qui souffla sur son breuvage puis en avala la moitié du contenu. C'était drôle comme ils n'avaient pas réellement changés tout le deux. Toujours les même automatismes, toujours les mêmes moments et pourtant … Ajay ne s'en lassait pas. Non, c'était justement l'inverse qui se produisait chez lui. Il ne pouvait plus vivre sans ce petit train-train quotidien avec Marine.

La blonde s'étira de tout son long, attirant l'attention de Ajay qui tourna paresseusement la tête vers elle.

- Tu devrais allé dormir, proposa le brun qui commença à enlever ses chaussures.
- Mh, oui, t'as raison. Dure journée … Mon patron est une sacrée peau-de-vache en plus … Me donner des heurs supp' alors que je travaille déjà assez comme ça …
- Toujours entrain de râler … Taquina Ajay qui se leva et attrapa cette dernière par le creux de ses genoux pour la porter comme une princesse.
- Quel charmant jeune homme, gentleman ! Ajay … Petit cachotier.
- Oh si tu me l'avais demandé, je t'aurais porté comme ça mais comme ce n'est pas le cas …
- T'aurais put le deviner par toi-même quand même !
- Oh, parce que Madame crois que je peux lire dans les pensées ? Répondit Ajay qui la laissa tomber sur le lit comme un poids mort, mais un éclat de rire lui répondit.
- Ça va ! Rabat-joie.
- Huh. Bonne nuit Marine.
- Bonne nuit Ajay.

La blonde le raccompagna jusqu'à la porte de sa chambre qu'elle referma juste derrière lui. Ajay rejoint alors son coin dans le salon et plia soigneusement ses habits neufs, rassemblant ses affaires dans un espace pour ne pas mettre plus de désordre puis se déshabilla avant de glisser sous la couette. Il plaça un bras sur son visage pour cacher ses yeux et fut assez surpris que le sommeil vienne aussi facilement sans que son esprit ne soit torturé par ses questions incessante. Ce soir, il était en paix. Mais pour combien de temps ?

- Tu es un lâche Ajay …

Ajay se réveilla en sursaut, ouvrant grand les yeux pour ne voir qu'une silhouette floue, déformée par l'obscurité mais les lumières des veilleuse de la télé ne laissaient pas totalement la pièce dans le noir totale.

- … Marine … Je peux savoir à quoi tu joues ?

Demanda le jeune américain qui tenta de bouger mais la blonde planta ses ongles dans les deux poignets du noiraud qu'elle maintenait au dessus de sa tête. Assise à califourchon sur la taille de Ajay, Marinette le dominait totalement.

- Je t'ai vu tout à l'heure … Pourquoi tu ne l'as pas fait ? Je suis encore dans la case ''petite sœur'' ?
- … Fait quoi ?

Ajay dut se contenir de ne pas utiliser la force pour repousser violemment la jeune française, il lui ferait mal. Mais elle avait planté ses ongles plus profondément dans la chaire de son captif et semblait en colère.

- M'embrasser Ajay. M'embrasser. Je pensais … Je pensais vraiment qu'on pourrait avancer tout les deux, qu'on pourrait … Évoluer dans notre relation. Mais pour toi, pour toi je ne suis qu'une … Je suis ta meilleur amie, c'est tout. Et ça me tue. Oui!Ca me tue que tu ne vois pas ce que MOI je ressens, pour toi. Je t'aime Ajay. Je t'aime depuis le lycée.

La pression des ongles sur les poignets de Ajay s'adoucit alors que Marine faisait une courte pause puis reprit, toujours aussi agitée.

- Donc, sois franc avec moi. Qu'est-ce qui ne te plais pas chez moi ? Mon visage ? Mon corps ? Ma naïveté ?

C'était comme un surplus d'informations. Ajay avait du mal à assimiler. Il n'avait jamais imaginé que quelqu'un puisse un jour ressentir ce genre de chose à son égard. Lui, ce garçon réservé, timide, toujours discrets vis-à-vis de ses sentiments. C'était même lui le naïf du groupe, pas Marinette …

- Je … N'ai jamais dis que tu n'étais pas jolie …
- Ça ne m'aide pas du tout ! Sois franc avec moi Ajay, ne te caches pas derrière des phrases codées, j'suis pas idiote !
- Veux-tu bien lâcher mes mains d'abord ? Demanda le noiraud qui tapota les poignets de cette dernière avec ses doigts jusqu'à ce qu'il ne sente plus sa présence sur cette partie là de son corps. Merci. Tu veux que je sois franc ?
- Oui. Franc. Pas de mensonges. Je ne partirais pas même si tu me disais que tu ne m'aimais pas. Mais, je veux ... La vérité.

Ajay soupira lourdement, se redressant en faisant glisser doucement la jeune femme sur ses jambes pour qu'il puisse lui faire face. Il hésita l'espace d'une seconde, écoutant ses voix intérieur qui bataillaient contre le pour et le contre. Au fond, il se sentait encore comme un adolescent et aurait eut tant besoin des conseils de sa mère mais il était temps de rependre ses décisions seul, alors ce qui ne se disait pas avec des mots passa par un simple geste qui en disait long.

Le visage de Marinette entre ses mains, Ajay avait pressé ses lèvres contre celles de sa compagne qui semblait s'être calmée. Elle recula ensuite, allait pour parler mais Ajay la coupa brusquement par un second baiser plus assuré qui entraina une seconde action qui surprit la blonde. Elle se retrouva sur le dos, sa chemise de nuit satinée légèrement remontée sur ses cuisses, ses cheveux retombant en bataille sur ses épaules. Elle rechercha le visage du noiraud avec ses mains qu'elle referma sur chaque cotés de sa mâchoire alors que l'autre se frayait un chemin entre ses jambes pour rapprocher leurs bassins l'un de l'autre. Instinctivement, la blonde entoura sa taille de ses jambes alors qu'elle rapprochait son visage du siens pour un troisième baiser plus passionné qui les mirent tout deux presque hors d'haleine. Mais Ajay ne cessa pas et déposa plusieurs petit baisers papillon sur ses lèvres puis migra progressivement vers son cou qu'il embrassa puis mordit, soutirant un soupir d'excitation chez sa compagne qui fit balader ses mains sur les cotes du jeune américain. Une main de la française remonta doucement jusqu'à la nuque du noiraud, glissant ses mains dans ses cheveux. Elle dirigea ensuite ses lèvres près de son oreille et chuchota à son intention.

- Je t'aime Ajay …

[Amérique du nord, New-York, Appartement Familiale des Ghale, 04:29:00 PM]

Ajay était encore un peu perturbé par la soirée de la veille. Après avoir passé une nuit magique avec Marine, lui avoir apporté un petit déjeuner au lit, s'être réellement senti merveilleusement bien, il était devant l'urne de sa mère à se demander, à lui demander si il avait bien fait. N'allait-il pas perdre Marinette à cause de leur nouvelle relation ? Il était bien connu que l'amour engendrait la guerre. Or, vivre sans elle .. C'était presque inconcevable. Il avait tout fait pour qu'elle ne tombe jamais amoureuse de lui.

Peut-être que ce n'était tout simplement pas le même amour qu'éprouvait Ajay à son égard.

D'un coup de rein, il se leva et entreprit de mettre un peu d'ordre dans ses papiers. Après avoir été renvoyé de son travail, il devait retrouver de la paperasse importante et entre les magazines publicitaires et les offres bidons, il trouva une lettre. Une lettre qui le laissa sans voix. Il attrapa son téléphone et composa un premier numéro.

- Marine ? Tu peux venir, tout de suite ? Il faut qu'on parle.
- Oh tu … T'es sûr que ça va ?
-
Non, viens sil-te-plait, ma mère m'a laissé une lettre.
- J'attrape mon manteau, j'arrive.

Soulagé, Ajay mit la lettre sur la table basse de son salon et s'assit, se tordant les pouces. Ce que lui demandait sa mère n'était pas anodin. C'était quelque chose qu'il n'avait encore jamais fait … Pourquoi avoir attendu de mourir pour le lui en parler ? Ajay se tourna de nouveau vers l'urne et la questionna du regard.

- C'est si difficile que ça de dire la vérité ?

Marine ne mit pas longtemps avant d'arriver au domicile de Ajay. Plutôt inquiète, elle vint embrasser son compagnon et s'assit à coté de lui. Massant d'une main l'épaule du noiraud, elle approcha son visage près du siens et chuchota d'une voix calme.

- Ajay ?

L'autre la regarda puis soupira en lui tendant une feuille qui portait clairement l'écriture de Ishwari Ghale.

- J'comprend pas, lança soudainement le brun. Elle ne m'a jamais parlé de ça avant. Elle ne m'a jamais parlé de quoi que ce soit, de son passé, rien du tout. Et je trouve cette lettre ? Bordel …

La blonde hocha doucement la tête dans la compréhension puis attrapa la feuille entre ses doigts fins.

« Ajay, mon fils.

Le temps me manque, mais j'ai un dernier souhait. Ramène moi à Lakshmana. Tu trouveras toutes les informations au sujet de ce pays dans une mallette en cuire dans le double fond de mon armoire. Je suis terriblement désolé de ne pas t'avoir parlé de ton pays natale, le Kyrat, mais contente toi juste de ramener mes cendres à Lakshmana.

Je serais toujours à tes cotés mon fils, sois sans crainte.
Je t'aime. »

- Le Kyrat ? Lakshmana ? Jamais entendu parlé …
- Je sais, moi non plus. Jusqu'à aujourd'hui. J'ai fait des recherches, et, le Kyrat se trouve à proximité de l'Himalaya mais je n'ai aucunes infos sur Lakshmana …
- Tu pourrais toujours demander aux personnes habitants là-bas de te renseigner sur cet endroit ?
- Oui … T'as raison.

Ajay reprit la feuille qu'il plia soigneusement puis la rangea dans la poche arrière de son jean. Maintenant que la blonde était au courant, une question perdurait.

- Mais .. Tu es d'accord que j'y aille ? Ça ne te pose pas de problème .. ?
- Ajay ! Ajay voyons … Répondit cette dernière en prenant un air choqué. Moi ? T'interdire d'accomplir les derniers souhaits de ta mère ? Hors de question. Vas-y Ajay. Quel genre de compagne je ferais si je te disais non ?

La réponse avait l'air d'avoir apaisé le brun qui s'approcha et embrassa le coin des lèvres de la blondinette qui lui frotta le dos affectueusement.

- Tu partirais quand ?
- Mh … J'ai déjà l'argent qu'il faut, l'argent de la mallette doit certainement être pour les billets d'avion. J'ai déjà lu le dossier laissé par ma mère, alors ce serait pour demain certainement.
- Mmh … Je vois … Souffla la blonde, pensive. Tu as préparé tes affaires ?
- Non, pas encore. Mais je devrais m'y mettre. Je ne sais pas combiend e temps j'y resterais, peut-être que j'en profiterais pour faire un peu de tourisme ? Après tout, c'est là-bas que je suis né.
- L'Himalaya … Huh. Alors si tu es né au Kyrat, ça fait de toi un … Kyrate ?
- Kyrate ? Non, enfin, je sais pas vraiment … Ma mère ne m'a pas dit. Mais peut-être ?

Ajay attira la française contre lui jusqu'à ce qu'ils finissent tout deux allongés l'un sur l'autre sur le canapé, partageant un petit moment de douceur, leurs corps chauds agréablement collés l'un contre l'autre, partageant leur chaleur corporel.

- Je t'accompagne demain à l'aéroport ?
- Avec plaisir, répondit faiblement l'américain qui s'amusait avec une boucle blonde de sa compagne.

[Amérique du nord, New-York, Aéroport, 04:58:54 AM]

- Tu vas me manquer Ajaaaay …Pleurnicha la blondinette dans les bras de son amant. Tu restes en contacte tout de même, hein ?
- Promis, tout vas bien se passer, pas besoin de se faire autant de soucies, tenta de rassurer le noiraud qui embrassa chastement ses lèvres.
- Je sais .. Je sais. Bon voyage. Sois prudent Ajay, je t'aime.
- Bye Marine, prends soin de toi.

Ajay lui sourit une dernière fois avant de balancer son sac sur son épaule et la saluer avec un signe de la main suivit d'un sourire charmeur.

[ Kyrat, 06:10:00 PM]

Ajay mit enfin pied à terre après une longue séance de vol. Comme prévu, selon la lettre de sa mère, il était attendu par un homme âgé qui le guida jusque dans un véhicule assez spacieux, comme un bus mais plus petit. Le jeune américain en profita pour s'asseoir et admirer le paysage du Kyrat qui semblait lunatique avec ce décor déstructuré mais étrangement harmonieux. Certains endroits étaient dominés par la verdure alors que d'autres semblait mourir, comme si l'été, l'hiver, le printemps, et l'automne n'avait pas de frontière.

Ajay sursauta quand son téléphone se mit à vibrer dans sa poche, tenant d'une main l'urne de sa défunte mère, il attrapa son téléphone et décrocha sans hésiter.

- Monsieur Ghale ? Je suis Jeff Peterson de l'ambassade Américaine. J'appelle suite à votre demande de visa touristique pour l'Inde avec une extension pour le Kyrat. Nous pouvons uniquement accepter votre statut de citoyen américain sans document officiel prouvant votre nationalité Kyrati. Par ailleurs, je dois vous déconseiller d'envisager un séjour au Kyrat. Nous n'avons aucune présence diplomatique au Kyrat à cause de la guerre civile et de l'activité terroriste du Golden Path. Heeeeuuu, concernant votre attention d'apporter les restes incinéré d'une certaine .. Ishwari Ghale ? Vous devez vous munir d'un passeport de la défunte et...

L'appel se termina, peut-être que le réseau n'était pas assez bon ici ? Ajay rangea son téléphone et rapporta son attention sur l'urne de sa mère qu'il épousseta avec ses gants avant que l'homme qui lui servait de guide ne l'interpelle.

- Hey. Ton passeport.

Sans même ouvrir la bouche, Ajay lui tendit le passeport. Ce Jeff avait parlé de Guerre civile … ? Le noiraud se sentait brusquement mal à l'aise. Son cœur commençait à tambouriner dans sa poitrine alors qu'il commençait à se faire des films plus où moins dramatique.

L'homme en question le regarda ensuite et glissa une feuille dans son passeport et lui intima de se calmer d'un mouvement de main.

- Respire. Laisse moi parler, ok ?

Le jeune américain hocha doucement la tête alors qu'il rangeait soigneusement l'urne dans son sac à dos. Dans le bus, il n'y avait pas que des humains. Quelques poules paillaient et un singe était assis juste en face de lui. Il le fixait bizarrement et tenta de piquer son passeport mais il reçu un coup sur le haut du crâne par sa maitresse.

Ajay senti un frisson glaciale remonter le long de son échine lorsque le véhicule se stoppa. Des soldats étaient postés juste sur le flanc du moyen de locomotion, armés. Surement cherchaient à savoir si le bus n'était pas piégé, à la vue d'une perche qui soutenait un miroir pour regarder en dessous du véhicule. Les soldats avaient l'air hostile, ce qui inquiéta Ajay.

- Qu'est-ce qui se passe … ?
- Chuut … Le réprimanda son guide qui semblait tout aussi tendu que lui.

Ajay n'était pas aveugle. Quelque chose clochait. Quelque chose dérangeait ces soldats. Pour ne rien arranger, le noiraud entendit d'abord le bruit sourd d'un hélicoptère puis put le voir s'avancer au loin. Ajay rapporta son attention sur l'homme qui tenait les passeports pour les montrer aux soldats mais … Ce dernier lui claqua les mains, faisant tomber les passeports au sol alors que deux personnes sortaient précipitamment par l'arrière du véhicule. Ne comprenant pas pourquoi, Ajay sursauta quand les soldats ouvrirent le feu sur ces personnes jusqu'à ce l'homme qui avait les passeports ouvre également le feu et se fasse descendre à son tour.

Tout se passa très vite. Les balles fusèrent dans tout les sens. Ajay crut se voir mourir. Mais l'adrénaline le fit bouger. Il se laissa tomber en arrière et s'allongea sur le sol du véhicule pour se protéger des balles, espérant ne pas être touché par une balle perdue. Il rampa jusqu'à l'arrière du véhicule et ouvrit la porte pour sortir.

A l'intérieur du bus, c'était un véritable carnage, Ajay n'avait pas préféré se retourner pour vérifier si il pouvait aider une personne dans le besoin. Une fois dehors, il leva les bras bien en évidence pour montrer sa soumission. L'hélicoptère qu'il avait vu quelques secondes avant se posait juste à coté d'eux.

La peur au ventre, Ajay restait muet face au danger, face à la mort imminente qui l'attendait si il tentait de s'enfuir. Alors il opta pour la solution la plus évidente.

Le soldat lui beugla dessus de s'allonger à plat ventre sur le sol, les mains sur la tête. Ajay s'exécuta sans discuter, même si la terre fraiche parfois mouillée par endroit imbibait ses habits. Dans quoi était-il tombé ?

Les portes de l'hélicoptère s'ouvrirent enfin sur une personne, à la vue du visage des soldats, ça ne devait pas être n'importe qui. La personne en question contempla le spectacle et secoua la tête comme dégouté. Ajay lança un regard vers les soldats et crut y voir une ombre de peur dans leurs yeux. Le cœur de l'américain recommença à s'emballer, il commençait même à claquer des dents.

Alors que les pâles de l'hélicoptère s'arrêtaient, le nouveau venu prit la parole, s'adressant directement à un soldat, surement haut gradé.

- Je croyais pourtant avoir dit : « Arrêtez, le bus. » Oui, arrêtez, le bus. Pas … Lui tirer dessus. Je choisi toujours très bien mes mots. « Arrêtez » « Tirez » « Arrêtez » « Tirez » … Le blonde fit une courte pause, montrant son agacement ouvertement, accentuant chaque mots par un geste de la main. Dis mois, est-ce que tu entends la même chose ?
- Mais ça a dégénéré … Répondit pitoyablement le soldat de l'armée royale qui se raidit quand l'autre posa sa main sur son épaule.
- Pardon ? J'ai mal entendu. Tu disais ?
- Ça a dégénéré …

Ajay qui assistait à cette scène plus qu'intimidante dut retenir son souffle. Le blond glissa sa main dans la poche de sa veste et souffla furieusement.

- Ça a dégénéré ? Je déteste quand les choses dégénèrent !

Sans prévenir, le blond sorti un stylo qu'il utilisa pour poignarder le soldat au niveau de la gorge, visant sa jugulaire pour être sûr de le tuer. Il s'y reprit à plusieurs fois, faisant gicler le sang autour de lui, ne cessant de le frapper au même endroit.

- Vous aviez une chose à faire ! Et même ça, c'est trop demandé !

Lorsqu'il eut finit de s'acharner sur le cadavre, il se laissa tomber sur le sol. Sa colère toujours intacte.

- … Et j'ai du sang sur mes chaussures, putain de merde !

Ajay ne broncha pas de sa place et osa leva le regard vers ce dernier et le regretta presque aussitôt. L'autre le regardait dans les yeux et avait l'air de le fixer. La peur devait se lire sur le visage de Ajay qui à ce moment là, aurait eut bien besoin d'un astuce pour disparaître sous terre, ici et maintenant.

- Voyons le bon coté des choses … Continua le blond, parlant au soldat décédé comme si il était encore là. Tu n'as pas complétement merdé. Debout toi !

Ajay sursauta quand il s'adressa directement à lui. Il l'aida même à se relever en l'attrapant par l'avant bras. Une fois debout, Ajay n'était pas très sûr de pouvoir tenir debout. Ses jambes flageolaient à cause de la peur. Cet homme était impressionnant. De par sa taille, mais aussi sa façon d'agir. Son visage était recouvert de tâches ensanglantées. Le blond continua de le fixer dans les yeux et le noiraud se demanda si il n'allait pas le descendre pour en avoir fait de même. Mais ce que dit cet homme le déconcerta. De la façon la plus naturel qui soit, il lui sourit et lui avoua sur un ton de confidence.

- Ces yeux. Je les reconnaitrais n'importe où.

Ajay s'immobilisa comme une statue de cire. Il ne rêvait pas. Ce psychopathe était entrain de l'enlacer comme le ferait un ami de longue date. Ce fut bref, mais Ajay ne comprenait pas. Ils avaient un liens ? Alors que l'autre riait, content de voir Ajay, il lui tapota le dos amicalement et revint devant lui avec un sourire accroché aux coins de ses lèvres.

- J'suis vraiment navré, ça aurait dut se passer .. Mh … Ma foi, pas comme ça. On t'a préparé une petite fête.

Petite fête ? En quel honneur ? Avait eut envie de dire Ajay mais préféra fermer son clapet pour ne pas contrarier le blond qui avait l'air … Amicale avec lui.

- Rien que pour toi, finit-il avant de braquer son regard sur le guide de Ajay. Mhh, je ne crois pas connaître ton nom. Qui est-ce ? Mh ? C'est ton invité ?

L'autre s'accroupit vers l'otage allongé au sol puis se tourna vers Ajay. Il connaissait déjà la réponse alors pourquoi le lui demander ?

- Huh, le genre silencieux ça me plait bien, répondit le blond avec un ton sarcastique avant de se relever et revenir à la hauteur de Ajay. Mh, je suis … Vraiment, affreusement désolé pour tout ça. C'était une opération toute simple. Mais … Donnes à bouffer aux singes, et ils se jetteront leurs merdes à la gueule.

Alors que les soldats emmenaient l'otage, le plus âgé se tourna vers Ajay et lança sur un ton bienheureux.

- Oh ! Tu veux bien me tenir ça ? J'en ai pour deux petites secondes.

Baissant les yeux, Ajay attrapa le stylo que lui tendait l'autre. Le fameux stylo qui avait finit dans la jugulaire d'une personne. Effrayant pensa le jeune américain qui sentait cette personne un peu trop près, déclenchant chez lui une vague de frissons alors que l'autre sortait son téléphone portable.

- Mh, je voudrais … Faire une petite photo. On regarde bien l'objectif … Et voilà !

Ajay s'exécuta et regarda l'objectif mais … Il n'était d'origine pas photogénique mais alors quand il était sur le point de s'évanouir, c'était encore pire. Mais le blond avait l'air satisfait, c'était un bon point non ? Jetant un rapide coup d'œil sur le coté, les soldats étaient entrain de faire bruler le bus. La voix du blond le ramena sur terre.

- T'en fais donc pas mon bonhomme ! Ce sera vite oublié. Et, nous allons vivre une grande aventure parce que j'ai dégagé mon agenda pour toi. Toi, moi … On va tout déchirer !

Quoi ? Non, il ne voulait pas rester ici. Il voulait trouver Lakshmana et déposer les cendres de sa mère comme elle le désirait. Mais son aventure ne faisait que commencer alors qu'on lui enfilait un sac sur la tête pour le mener dans la tanière du loup.

Should I Stay Or Should I Go ?


Vous-vous êtes déjà demandez ce qu'était la vie de Ajay avant de venir au Kyrat ? Et bien, moi oui et ça a donné ceci. Huh. Enfin bref, j'espère que ça vous a plut car ... Je vais vous conter ma propre version de l'histoire de Ajay. Vous le suivrez jusqu'au domaine de Yalung ?

En tout cas, merci d'avoir lut ce prologue, en espérant qu'il vous ait donné envie de suivre l'histoire. Tendresse et chocolat.