Me revoilà avec une sorte de recueil d'OS, tous un peu liés. Le premier ci-dessous n'est que l'explication de tout le recueil, les choses sérieuses commencent au deuxième chapitre ;)

Disclaimer : je ne possède pas les personnages.


Les légers coups contre la porte résonnèrent dans la pièce alors qu'une voix adulte s'élevait :

« C'est Merlin.

- Entre. »

En faisant quelques pas dans la pièce, l'homme de presque trente ans réalisa à quel point l'endroit avait changé depuis le temps où il venait ici tous les jours. Il finit par poser son regard sur la personne en face de lui, puis il s'inclina avec respect.

« Que puis-je pour toi, Guenièvre ? »

Ils avaient réussi quelques semaines plus tôt à se mettre d'accord. Il continuait de la tutoyer mais l'appelait dorénavant par son nom complet. Il ne pouvait plus rester aussi familier avec elle alors qu'elle avait été couronnée Reine et qu'elle était à présent la régente du royaume. Sauf qu'elle ne voulait pas perdre les derniers liens qu'elle avait, et Merlin était le plus fort. Elle n'aurait pu tolérer qu'il la traite aussi parfaitement que toute autre souveraine. Ils étaient amis.

« J'aimerais que tu deviennes le précepteur du Prince. »

Autant dire que la mâchoire lui en tomba. Pas qu'il ne s'y attendait pas – ils étaient proches et se faisaient confiance – mais elle avait déjà fait de lui le Sorcier de la Cour. C'était suffisamment d'honneur et de travail pour une vie entière alors il avait pensé qu'elle en choisirait un autre pour éduquer son fils.
Leur fils : Bradley Pendragon, descendant d'Arthur et Guenièvre Pendragon et futur héritier du trône de Camelot.

« Pourquoi moi ? Je ne pense pas être le plus qualifié pour ça. Je n'ai jamais enseigné ou…

- Merlin, je sais que tu doutes. Et je sais que s'il fait la moindre bêtise tu t'en voudras inutilement. Mais il t'adore déjà et c'est ce qu'Arthur aurait voulu, tout comme moi. Gaius est encore là pour quelques années si jamais tu paniques et tu as encore le temps d'apprendre ce qu'il te manque de connaissances. Tu feras un excellent précepteur.

- Et bien… hum… Je… je suppose que… oui ?

- Parfait. Tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je rapproche ta chambre de la sienne ?

- Comment cela ?

- Il faudrait que tu sois au plus proche de lui donc j'aimerai que tu dormes dans la même aile que lui.

- L'aile… royale ?

- En effet.

- Non. Celle d'à côté d'accord mais pas l'aile royale. C'est trop loin de mon laboratoire en plus.

- On peut le déplacer aussi si ça t'arrange.

- Je ne... Ecoute, je veux bien être son précepteur et je comprends ce que tu essayes de faire, mais je ne serais pas son père, Guenièvre. Et je ne dormirais pas dans la même partie du château que la famille royale. J'aime la simplicité et avoir un peu d'espace à moi, ce dont je n'ai pas réellement pu profiter à cause de qui je suis. Tu sais que j'adore ton enfant mais je t'en prie, ne m'enchaîne pas à lui comme je l'ai été avec son père. »

Il y avait dans leurs yeux beaucoup de tristesse, mais la Reine put voir dans ceux de Merlin une supplique qui franchit les barrières de son cœur. Le sorcier souffrait encore tellement, elle ne pouvait pas lui remettre un poids sur les épaules. Elle n'était pas assez cruelle pour vouloir briser un homme, et surtout pas son ami.

« Bien. Ton laboratoire reste là où il est. Ta chambre sera déplacée dans la partie ouest de notre aile, juste après les chevaliers. Tu commenceras à lui enseigner après que nous ayons fêter ses quatre ans.

- Merci. »

Il s'inclina de nouveau alors que l'étau qui lui compressait le cœur s'évaporait. Il restait libre. Il n'allait pas encore avoir la vie de quelqu'un entre les mains, du moins pas vraiment. Il ferait en sorte que le Prince Bradley ne s'attache pas trop à lui.