Résumé : un amour impossible entre le procureur Gavin et Vérité Wright. Juste platonique et très léger.
Les personnages cités dans la fanfiction ne m'appartiennent pas.
Chapitre 1
Konrad Gavin scruta attentivement la personne en face de lui. Cette dernière, complètement imperturbable, se vernissait tranquillement les ongles en ignorant royalement la présence du procureur. Konrad ne savait pas s'il devait lui adresser la parole. Il ne savait même plus pourquoi il était venu. Le voir lui faisait perdre ses moyens. Il avait les mots coincés dans la gorge mais la réaction de l'autre personne le décontenançait. Lui, Konrad Gavin n'avait pas l'habitude d'être ignoré : on le respectait et le craignait en tant que procureur, on l'idolâtrait en tant que Rock Star. Mais la personne en face, dont il avait jadis cherchait l'estime, s'en fichait.
« - Kristoph…osa articuler le procureur sans grande conviction.
- Qui y a t'il Konrad ? Répondit l'interpellé sans le regarder et en continuant à vernir ses ongles.
- Pourquoi as-tu fais ça ?
Le dénommé Kristoph abandonna sa manucure et dévisagea son frère.
- De quoi parles-tu Konrad ? Fit-il d'une voix complètement calme d'où perçait une pointe de cynisme.
- Tu sais très bien de quoi je te parle ! S'écria le procureur qui ne pouvait supporter l'indifférence complète de son frère, ancien avocat et surtout meurtrier sans remord.
- Ah… tu évoque cette petite histoire.
- « une petite histoire » ! Tu oses appelé cela une petite histoire !
- Tu es trop sensible mon frère, tu donnes trop de l'importance aux choses, fit-il avec le même cynisme dans sa voix, amusé par le dégoût de son frère cadet qu'il se plaisait à torturer. C'était un jeu pour lui, un jeu qu'il appréciait particulièrement depuis qu'il était enfermé à la cellule N°13. Il faut dire qu'il y a bien peu de distraction en prison et le procureur Gavin était le seul à lui rendre visite. Puis, il savait que Konrad éprouvait énormément de culpabilité pour les meurtres commis bien qu'il n'était pas l'assassin.
- Je vois que tu es irrécupérable Kristoph, un meurtre ce n'est pas une petite histoire !
Kristoph bailla.
- Tu es venu parler philosophie ? On peut disserter sur l'importance de la vie humaine si tu veux. Cela me ferait une petite occupation bien que j'aie déjà mon idée sur la question et…
- Kristoph ! Hurla Konrad. Son interlocuteur se tut et le regarda avec cette même indifférence. Je cherche à comprendre, reprit Konrad, comprendre comment t'as pu devenir ainsi…
- Est-ce vraiment important ? répondit Kristoph avec une certaine moue
- Arrête de te moquer de moi et explique moi ce qui t'as pris.
- tu cherches des circonstances atténuantes n'est-ce pas ? Tu veux encore croire que j'avais de très bonnes raisons de faire ce que j'ai fait ou alors que je suis devenu fou…Tu cherche encore un peu d'humanité en moi n'est-ce pas ? Mais Konrad, rien n'est plus humain qu'un meurtre.
- Finalement c'est toi qui veux faire de la philosophie, fit sèchement le procureur. Désolé mais je n'entrerais pas dans ton jeu !
Kristoph Gavin sourit et ne répondit pas.
- Pourquoi les as-tu assassinés Kristoph ? Je veux bien comprendre que t'avais peur des Mornin mais en quoi Zacharie Grimoire était une menace pour toi ?
- Encore et toujours cette même question. Je vais finir par croire que c'est une obsession.
- Répond moi ! Hurla Konrad !
- tu le sais bien pourtant Konrad, je n'ai pas besoin de te le préciser.
- Arrête d'éviter de répondre !
- je préfère te laisser jouer aux devinettes
- Pourquoi Kristoph ! un meurtre sans mobil … cela alourdi ton cas et…
- Quelle importance ! Je suis déjà condamner à la prison a vie.
Konrad Gavin soupira, ce sujet de conversation débouchait toujours sur une impasse.
- J'ai entendu dire que ton groupe se sépare. C'est bien dommage, fit Kristoph toujours aussi indifférent.
Konrad le toisa quelque minute et déglutit.
- Tu veux dire que tu te fais du soucis pour moi.
- Ca, c'est ce que tu aimerais croire.
Il avait raison, Konrad espérait qu'il lui restait encore un peu d'humanité. Il espérait tant que son frère n'était pas qu'un monstre et qu'il lui restait un peu d'amour fraternel. C'était peine perdue.
- Oui, j'aimerais le croire ! Croire que tu n'es pas qu'un tueur au sang froid ! Croire qu'il y a encore un peu d'humanité en toi ! Croire qu'il reste encore quelque chose de mon frère qui m'a élevé et m'a protégé !
- Je ne t'interdis pas de croire en ce que tu veux, mais je trouve cela déplorable de te voir étouffé à tel point par le remord pour tous ceux que j'ai tués. De te voir encore chercher des circonstances atténuantes.
- Et moi, je trouve déplorable de te voir aussi monstrueux.
- Vraiment, monstrueux ? Et toi alors, tu n'es pas celui qui a envoyé son frère et son meilleur ami en prison au nom de la justice ? Tu n'es pas celui qui a ruiné la vie d'un homme lors d'un procès car tu as omis de réfléchir sur comment j'ai pu être au courant pour la fausse preuve ?
Il évoquait l'affaire Zachary Grimoire, là où Konrad a mis un terme à la carrière d'avocat de Phoenix Wright en prouvant que celui-ci utilisait de fausses preuves. Pourtant, plus le procureur y réfléchissait, plus il comprenait que c'était évident que ce n'était q'une machination de son frère. Cependant, il avait ruiné la vie d'un brillant avocat aussi bêtement et aujourd'hui il était envahi par le remord.
- Es-tu sur que tu vaux bien mieux que moi ? Repris Kristoph, après tout nous somme frère, tu as toi aussi dans les veines la même part d'obscurité que moi.
- Ne me compare pas à toi ! Etre un meurtrier n'est pas une caractéristique héréditaire !
- Vraiment ? Je me demande ce que ça fait d'être le frère de l'assassin Kristoph Gavin, je suis sûr que ta notoriété en tant que procureur et star de Rock ont du en être heurté.
Il avait raison. Plusieurs fois il entendait des murmures derrières son dos. Son image de procureur intègre s'était dégradée. Il savait qu'on disait de lui que comme c'était le frère d'un assassin, il pouvait tuer lui aussi. Plein d'ineptie qui nuisaient sa carrière. Certains lançaient même des rumeurs comme quoi il aurait essayé de protéger son frère. Cela marquait également la fin de sa carrière de Star du Rock. Plus aucun producteurs ne voulaient de lui. Il savait que se serait que temporaire mais cela le blessait grandement. Mais tout cela n'était rien a coté du remord qu'il éprouvait. Son frère avait tué deux personnes et faillit en assassiner une troisième. Cette idée le torturait. Il voulait absolument lui trouver une raison ou quelque chose pour rendre le crime moins grave mais il n'y parvenait pas. Le comportement de son frère en plus le dégoûtait. Konrad avait conscience que ce dernier jouait avec son sentiment de culpabilité.
- Je te rassure Kristoph, je m'en remets bien, je sais que je ne suis pas comme toi et je ne serai jamais comme toi. Dis toi le bien !
Apres, la conversation ne devint guère intéressante et ne dura peu. Konrad comprit qu'il ne trouverait pas auprès de son frère les réponses a ses questions. Une seule autre personne pouvait l'aider mais, par fierté, il refusait de la rencontrer. Quand il sortit de la prison, il était tiraillé entre plusieurs sentiment : celui du dégoût, de la déception et de la culpabilité. Néanmoins, cette fois, il était près à rendre visite à Phoenix Wright.
Voilà pour le premier chapitre. N'hésitez pas à me laisser une review ça m'encourage.
Je vous rassure, je sais bien que Vérité n'a que 15 ans donc il n'y aura rien de trash (je suis pas folle tout de même). Je voulais écrire sur ce couple car personne n'y a écrit dessus. Je voulais faire une fanfiction sur Konrad Gavin mais je ne savais pas avec qui le mettre. (Oui, je ne suis pas fan du couple Konrad Gavin-Ema) C'est donc tombé sur Vérité, mon second personnage préféré d'Apollo Justice. J'avoue que le couple est très bizarre ( oui, je sais, elle n'a que quinze ans…) mais au moins ça me fait un défi.
