Auteur : Yumeko Athena
Source :Host Club, le lycée de la séduction (l'un des meilleurs shojos à avoir jamais existé)
Rating : K
Paring : Mori/Haruhi
Disclaimer : Les personnages de Host Club sont la propriété de Bisco Hatori (sinon j'aurais enlevé Mori depuis longtemps). Quelques passages de cette fic sont d'ailleurs inspirés du manga (mais remis à ma sauce personnelle).
Notes : Oulala, ce fandom niveau francophone est vraiment mort ! Plus rien n'a été écrit depuis près de 3 mois. Je poste ici une fic que j'avais abandonnée en cours de rédaction et que je viens juste de reprendre en espérant que ca motivera d'autres personnes à écrire des fics sur ce manga vraiment génial (tout comme la version anime). En plus il y a vraiment trop peu de fictions sur ce couple qui est plutôt mignon (enfin moi je les adore). J'espère que vous apprécierez
Pour ceux qui connaissent, le titre est un jeu de mot avec le manga (que je n'ai jamais lu d'ailleurs) « La mélancolie de Haruhi Suzumiya ».
Entre devoir et sentiments :
- Mamaaaan, ces jumeaux dévergondés en ont encore après la pudeur de ma fille bien-aimée !
Voyant la pureté de sa fille menacée, Tamaki s'était mis à geindre. Kyoya ne pris même pas la peine de lever la tête de l'ordinateur sur lequel il vérifiait les finances du club. Pourquoi s'en occuper, qu'est-ce-que ca lui rapporterait ?
Pendant que Tamaki courrait après les jumeaux et que Haruhi les regardait d'un air consterné, se demandant pour la millième fois au moins comment elle avait pu un jour vouloir intégrer cette école de fous, Takashi Morinozuka était assis à la fenêtre, regardant la pluie tomber à verse au dehors. Aussi taciturne que d'habitude, il ne disait pas un mot. Econome de mouvements autant que de paroles, on aurait presque pu le prendre pour une statue. Une très belle statue en réalité. Nul doute que, si elles avaient été présentes, nombre des jaunes clientes du Host Club se seraient évanouies devant la perfection de ses traits et la profondeur insondable de ses yeux si sombres. Son visage ne reflétait en rien l'objet de ses réflexions et seul Honey aurait pu deviner à qui il pensait s'il n'avait pas été aussi occupé à engloutir la dernière livraison de gâteaux, au grand dam d'un Kyoya désespéré de voir la moitié des recettes du club dépensées en patisseries.
Tous les jours si près, et pourtant toujours si loin… pensait-il amèrement. Tellement jolie, tellement adorable,…
Comment pourrait-elle le remarquer lui, le taciturne, le solitaire? Comparé à Tamaki, Hikaru et Kaoru, il n'avait aucune chance. Cent fois par jour, il se disait qu'il allait abandonner, cesser définitivement de l'aimer. Après tout, n'était-il pas le garde du corps de son cousin adoré, Mitsukuni Haninozuka ? Mais alors, s'il avait renoncé, pourquoi son cœur continuait-il de battre plus vite dès qu'il la voyait ? Pourquoi le simple fait de voir son doux sourire illuminait-il sa journée ?
En ce moment, alors qu'il ne ressentait pourtant jamais le besoin d'exprimer ses sentiments, Mori aurait voulu crier sa rage vers le ciel.
Un peu plus tard :
Mori et Honey se promenaient dans l'immense parc de leur résidence(1). Comme à son habitude, Honey faisait l'essentiel de la conversation à lui tout seul, Mori se contentant de ponctuer le monologue de son cousin de ah et de hum de temps en temps. Perdu dans ses réflexions, il ne s'était pas aperçu que Honey, tout en continuant son interminable babillage, le regardait attentivement depuis plusieurs minutes, un sourire malicieux sur les lèvres. Décidé à s'amuser un peu, Honey lança innocemment :
- Dit Takashi, tu ne trouves pas que Haru-chan est mignonne ?
Honey vit avec plaisir son cousin sursauter et devenir aussitôt aussi rouge qu'une écrevisse. Il était tellement adorable quand il montrait ses sentiments, ne fusse-ce qu'involontairement. Dommage qu'il ne s'en rende pas compte…
Décidé à pousser ce petit jeu un peu plus loin, le blondinet poursuivi :
- Elle est presque aussi mignonne qu'Usa-chan. Et aussi délicieuse qu'un gâteau aux fraises nappé de chocolat et de crème chantilly. J'en ferais bien mon quatre heures… dit il avec un petit sourire gourmand.(2).
Honey fut récompensé de ses efforts en voyant son cousin se glacer d'effroi et le regarder avec des yeux aussi grands que des soucoupes. Son visage était devenu encore plus rouge et désormais n'avait plus rien à envier au niveau de la couleur à une tomate bien mure. C'était vraiment amusant de voir le jeune homme taciturne qui ne laissait pourtant jamais voir ses sentiments aussi affecté par des paroles, au point de montrer ce qu'il occultait habituellement. Mais, d'un côté, Honey avait mal pour son cher cousin. Depuis sa plus tendre enfance, Takashi prenait soin de lui, allant jusqu'à se punir quand il jugeait qu'il avait failli à sa tâche(3). Alors que lui était un incorrigible bavard que rien, excepté une pâtisserie ou une chose mignonne, ne pouvait faire taire, Mori, lui, ne se sentait pas à l'aise avec les gens, raison de son mutisme et de son insensibilité feinte. Pourtant, ce grand géant avait un cœur d'or et n'hésiterait jamais à aider Honey et les autres membres du Host Club. Pour eux, il donnerait sans aucune hésitation sa vie. C'est pour cette raison que Honey était décidé à donner un petit coup de pouce à son cousin.
- Takashi, tu es tout rouge.
Puis, avec un petit sourire mutin, il ajouta (diaboliquement) :
- Tu ne serais pas un peu amoureux d'Haru-chan ?
Malgré ses hochements frénétiques de tête de droite à gauche, l'embarras soudain de Mori et la rougeur encore accrue de ses joues le renseigna mieux qu'un long discours n'aurait pu le faire –et puis, même quand il était gêné Mori ne s'embarrassait jamais de long discours.
- Alors Takashi, dit le petit garçon sentencieusement, tu dois le lui dire !
- Non, Mitsukuni.
- Pourquoi Takashi ?
Avec toute la tristesse du monde reflétée dans ses yeux noirs habituellement si impassibles, il répondit :
- Je dois rester à tes côtés pour veiller su toi. C'est mon devoir.
Mori était redevenu aussi impassible que d'ordinaire et seul son regard triste, tourné vers l'horizon, montrait à quel point prononcer ces mots lui avait déchiré le cœur. Entre son devoir et ses sentiments, il avait choisi, même si cette décision le plongeait dans des abimes de douleur. Excepté Mitsukuni, jamais il n'avait aimé quelqu'un comme il aimait Haruhi. Désespérément. A la folie. Au point de se damner si cela pouvait lui permettre de passe l'éternité à ses côtés. Un seul mot d'elle suffisait à lui faire atteindre le septième ciel ou, au contraire, à le faire sombrer dans les plus profondes entrailles de l'enfer. Depuis son arrivée à Ouran, elle avait illuminé sa vie et il craignait de replonger dans les ténèbres de son existence d'avant si elle lui été ravie.
- C'est toi qui vois, Takashi.
Perdu dans sa mélancolie, Mori ne vit pas un petit sourire retors naitre sur les lèvres de son cousin. Car Honey ne voulait absolument pas laisser les choses en l'état, que son cher cousin le veuille ou non. Il allait le rapprocher d'Haruhi par tous les moyens. Et il avait un plan…
NDLR :
(1) : leur au singulier car les familles Haninozuka et Morinozuka sont tellement liées qu'elles habitent dans le même domaine (pure invention de ma part, on n'en dit rien dans l'anime ou le manga).
(2) J'ai toujours eu envie de voir Honey dire ce genre de truc. Ca ajoute une petite touche dépravée et perverse à son côté mignon et enfantin^^
(3) L'épisode de la carie de Honey. A force de manger des gâteaux toute la journée, il a fini par attraper une carie. Mori a jugé que c'était entièrement sa faute et s'est puni en s'arrangeant pour que Honey le déteste (oui, par moment les raisonnements de ce cher Mori sont légèrement tordus).
J'espère que vous avez aimé. Revieuw please ?
La suite fin du mois :)
