Dans Poudlard, quelque part vers le fond des cachots, un professeur se réveilla en sursaut dun rêve. Il porta les mains à son visage, alors quil pliait son corps pour sasseoir à travers le grand lit aux couleurs de Serpentard.
La sueur dégoulinait sur son front et le long de ses omoplates, sa température était haute et son bas de pyjama humide. Un nouveau rêve, identique dans le contenu à chaque précédent songe des deux derniers mois, était venu simmiscer dans son sommeil.
Lhomme pinça les lèvres furieusement, son esprit envahit de mille pensées.
Pourquoi ? Pourquoi ?! Bon sang ! Mais quest-ce qui marrive ? Quest-ce qui ce passe ?! Comment puis-je rêver delle ainsi ? Quest-ce que jai ? Je nen peux plus ! Elle nest rien ! Juste une petite miss je sais tout ! Elle ELLE !! Pourquoi ? Rien ne pourra jamais arriver entre elle et moi !
Pensa lhomme. Je deviens fou Elle me hante et je ne sais même pas pourquoi.Il passa une main fatiguée sur ses yeux, où des cernes presque invisibles, tellement la peau avait une teinte malade, dû à tant de maltraitance de son corps, dévoilaient létat de fatigue de son propriétaire.
Il se leva et alla en direction de la salle de bain. Il se regarda avec dégoût dans le miroir. Son pantalon souillé lui rappelait quelles avaient été les conséquences physiques du rêve. Mais le pire, cest que la mémoire ou lévocation même du nom de celle qui le hantait le rendait instantanément dur comme roche, alors quil avait juste éjaculé. Jamais aucune femme ou jeune fille navait eu un tel effet sur lui avant.
Il se débarrassa de ses vêtements et entra dans la douche, glacée évidemment, pour faire partir toute évidence de cette nuit, tout en maudissant le nom qui lui procurait à la fois extase, dégoût et incompréhension.
Ailleurs, bien loin, une jeune fille, mains cachées sous les couvertures, caressait son corps en tentant de comprendre pourquoi celui-ci le trahissait et la laissait pleine de désir et de besoin après ces étranges songes qui avaient envahis chaque nuit de son été.
Elle poussa un gémissement étouffé, le plus discrètement quelle put, pour ne pas réveiller sa compagne de chambre, alors quune vague de plaisir, causée par le souvenir mêlé du rêve et de ses mains lapportait à une extase douce.
Elle ferma les yeux, essayant de se rappeler le visage de son amant chimérique, essayant de comprendre pourquoi cet homme-là, justement, lapporter à de telles nécessités.
Elle pleurnicha intérieurement, perdu dans les souvenirs et ses doigts retraçant le chemin des mains masculines de son rêve.
Et un nom murmurait silencieusement franchit ses lèvres.
