Salut, c'est ma première fanfiction que je publie... Essayez d'être indulgents :)

Bonne lecture

Prologue

Il faisait sombre dehors. Une épaisse brume grise flottait au-dessus du sol de la propriété de la famille Malefoy. L'atmosphère oppressante était sans aucun doute due à la présence de quelques détraqueurs affectés à la surveillance du domaine. Dans le manoir, la fête battait son plein. Depuis la fin de la bataille de Poudlard, la défaite du Survivant et la fuite de celui-ci en compagnie de plusieurs membres de l'Ordre du Phénix, les mangemorts avaient pris l'habitude de célébrer leur « victoire » aussi souvent que possible.

Dans un coin de la salle de bal, Hermione Granger regardait d'un œil agacé les invités richement vêtus qui se déhanchaient sur la piste de danse, se crêpaient le chignon ou se goinfraient au buffet installé non-loin de la scène où se produisaient en ce moment le groupe très populaire des Bizarr' Sisters.

Quand Harry avait pris la fuite suite à son duel contre Voldemort, la jeune femme n'avait pas eu la chance de réussir à le suivre. Elle avait rapidement été arrêtée puis conduite de force avec les autres nés-moldus dans la grande salle où ils avaient été triés avant d'être attribués à différentes familles de Sangs-Purs. C'est comme ça que la Griffondor s'était retrouvée au service de Bellatrix et Rodolphus Lestrange, lesquels avaient élu domicile dans la demeure de Lucius Malefoy.

Hermione rejeta une de ses mèches brunes, mal coiffées et sales derrière son dos. Elle avait beaucoup maigri depuis qu'elle était l'esclave du meilleur lieutenant de Voldemort. La robe grise et recouverte de diverses taches difficile à identifier qu'elle portait semblait beaucoup trop large pour elle et découvrait une de ses épaules décharnées. Les parties visibles de son corps et certaines parcelles son visage étaient couvertes d'ecchymoses et de meurtrissures. La vie était dure pour elle depuis sa capture. Les punitions de Bellatrix se révélaient, sans surprises ,particulièrement cruelles quand la femme estimait qu'Hermione avait mal fait son travail. La lionne ne rêvait que d'une chose, réussir à fuir cet enfer et rejoindre Harry et la résistance à la Chaumière aux Coquillages, chez Bill et Fleur.

Et ce rêve, Hermione allait peut-être pouvoir le concrétiser ce soir. Mais pour cela il fallait qu'elle attende le moment du traditionnel discours des maitres de maison pour pouvoir s'éclipser discrètement. En effet, lors d'une de ses escapades nocturnes à travers le manoir, elle avait découvert, parmi les livres de magie noire, un grimoire sur de nombreux sorts oubliés. La jeune femme avait ramené l'ouvrage dans son cagibi et l'avait feuilleté. Elle y avait trouvé un sortilège intéressant de transplanage augmenté qui pourrait peut-être lui permettre de passer les barrières anti-transplanage du domaine.

« On se tourne les pouces, la sang de bourbe ?, ricana une voix aigüe à sa droite, Je ne pense pas que les esclaves soient autorisés à profiter de la fête comme tu le fais, Granger ! »

« Pour ta gouverne, Parkinson, je ne me tourne pas les pouces !, répondit Hermione d'un ton acerbe en regardant son interlocutrice dans les yeux avec une pointe de défi, Madame Lestrange m'a demandé de rester à proximité au cas où elle aurait besoin de mes services ! Je ne fais que suivre les ordres… »

« Qui t'a permis de me parler sur ce ton, la vermine ?! Je crois que je vais devoir te rappeler où se trouve ta place ! »

La giffle résonna dans toute la salle. Les têtes se tournèrent vers les deux jeunes femmes alors que Bellatrix approchait d'un pas furieux dans leur direction, son visage couvert de vilaines taches rouges et la mâchoire contractée par l'énervement.

« Que se passe-t-il ici ?!, vociféra le bras droit du seigneur des Ténèbres, Qu'est-ce que tu as encore fait, sale sang de bourbe ?! N'as-tu pas fini de me faire honte, petite trainée ?! »

« Désolée, madame, s'excusa l'esclave, les yeux baissés et les dents serrées, Je ne voulais pas vous poser des problèmes… »

Elle détestait ça. Elle détestait devoir se soumettre à cette folle, mais elle n'avait pas le choix si elle voulait survivre et elle ne comptait pas mourir avant d'avoir pu aider Harry à vaincre Voldemort et à gagner la guerre !

« Je n'en ai rien à faire de tes excuses ! Dégage dans ton cagibi ! Je m'occuperai de ta punition plus tard ! »

« Bien, madame… »

La jeune brune s'inclina et se retira. C'était sa chance ! Une fois arrivée dans le salon principal, au lieu de tourner à droite vers l'escalier menant aux caves, elle tourna à gauche en direction de la porte à double battant barrant l'accès à la bibliothèque. L'accès était protégé contre les sortilèges de déverrouillage et d'explosion, mais la personne qui avait établi les protections n'avait visiblement pas pensé à poser des barrières pour éviter que la serrure ne soit forcée à la manière moldue.

Hermione sortit une tige de fer, fabriquée à partir d'un ressort du vieux matelas qui lui servait de lit, et entrepris de crocheter la serrure comme elle l'avait fait plusieurs fois depuis son arrivée au manoir. Il y eu un déclic. C'était ouvert ! Il était temps de se tirer de cet endroit effroyable et de retrouver les autres !

« Granger… »

La Griffondor se figea. Oh non, c'est pas vrai ! Cette voix trainante, elle n'avait pas eu de mal à la reconnaître. Elle s'était moquée d'elle et l'avait copieusement insultée toute sa scolarité. La née-moldue se tourna lentement vers son interlocuteur, l'angoisse lui retournant l'estomac. Son regard chocolat se planta dans les yeux gris acier du jeune garçon aux cheveux blonds qui lui faisait face.

« Ma… Malefoy ? »

« Tu essaie de t'échapper n'est-ce pas ? »

« Je… non… je… »

« Ne te fatigue pas, Granger… J'ai trouvé tes notes sur une formule de transplanage améliorée dans tes affaires à la cave… »

Merde ! Non ! Pourquoi il avait fallu que Drago Malefoy soit allé mettre son nez dans son cagibi ?! Elle allait crever si Bellatrix et les autres l'apprenaient !

« Si tu as peur que je te dénonce à ma tante, je peux te rassurer tout de suite… Je n'en ai pas l'intention… J'ai même quelque chose qui pourrait t'aider… »

Sous le regard soupçonneux d'Hermione, le fils unique de Lucius sortit une baguette de l'intérieur de sa cape. La jeune femme la reconnut tout de suite. C'était la sienne !

« Ma baguette !, s'exclama-t-elle en s'en saisissant, Où l'as-tu trouvée ? »

« Ma tante la conservait dans ses appartements, répondit le Serpentard, Je l'ai volée quand elle m'a demandé d'aller lui chercher le collier que le maitre lui a acheté pour la féliciter de ses exploits durant la bataille de Pourdlard… Elle tenait à le porter aujourd'hui puisqu'il avait annoncé sa présence à la fête en fin de soirée... »

Les yeux brillant d'excitation, l'esclave se précipita à l'intérieur de la bibliothèque., plantant Drago là. Avec l'aide de sa baguette, cela allait être d'autant plus facile de réaliser d'enclencher le rituel qui lui permettrait de retrouver sa liberté.

Avant de commencer, elle se tourna vers le garçon qui se tenait dans l'encadrement de la porte et la fixait, les yeux brillant de larmes contenues, et murmura :

« Merci »

« Je suis désolé… d'avoir été trop lâche pour t'aider alors que tu souffrais entre les mains de Bellatrix… Je ne te demande pas de me pardonner… Juste… »

« Je te pardonne… Tu mérites que je te laisse une nouvelle chance après ce que tu viens de faire pour moi… Merci, Drago, vraiment… »

« De rien… Hermione »

A suivre...