Salut tout le monde ! Moi c'est Oochoo, et j'aimerai soumettre à la communauté cette fic Dramione que j'ai écrite il y a quelques mois déjà. C'est ma première fic, ainsi donc elle comporte des erreurs de débutante et je m'en excuse platement. C'est d'ailleurs aussi un peu pour ça que je la publie ici, j'aimerais connaître vos avis dessus, donc je suis totalement ouverte aux critiques (surtout les négatives, comment progresser sans elles ?) Merci au temps que vous m'accordez en lisant, j'espère que vous passerez quand même un bon moment en découvrant cette histoire ! Mais fi de bla-blatage, place au récit !
CHAPITRE 1 : LA RENCONTRE
Quelques jours avant le match contre Serdaigle, alors que Ron s'était rué dans les toilettes les plus proches pour y vomir une nouvelle fois, et Harry s'hasardait dans les couloirs, évacuant la tension du match à venir en tentant de découvrir les activités de Malefoy, Hermione descendit diner seule. En atteignant le sixième étage, son esprit, tout occupé par ses résultats au dernier devoir d'arithmancie, manqua de remarquer les bruits étranges s'échappant du fond du couloir. Mais elle se dirigea en direction de ses sons, qu'elle n'arrivait pas à identifier.
Quand elle fut à trois mètres de la porte des toilettes, la nature des sons s'imposa à elle. Un garçon pleurait. Et si elle ne reconnaissait pas celle du garçon, elle reconnu immédiatement la voix de la seconde personne. Qui, pour être exact, n'en n'était plus vraiment une. C'était Mimi Geignarde. Intriguée, Hermione entra silencieusement. Pour découvrir un dos de chemise, une tête surmontée de cheveux blonds, penchée en avant au dessus d'un lavabo à la propreté incertaine, et des mains crispées sur ses rebords. Drago. Drago pleurait.
Soudainement, Hermione se rappela de ces mêmes cheveux blonds, et de ces larmes. Un souvenir flou, qui s'agitait dans sa tête depuis des années, remonta enfin en surface. C'était il y a quatre ans de ça. Quand elle était sur ce lit d'infirmerie, quand son esprit vagabondait sans jamais se fixer, quand elle était si souvent sur le point de ne plus jamais se réveiller. Elle passait presque toutes ses journées enfermée dans ses rêves, seulement parfois, dans un éclair de lucidité, elle pouvait prêter attention à ce qu'il se passait autour d'elle. Des formes floues, des cheveux roux autour d'elle s'agitaient. C'était ses amis, elle appréciait leur présence. Mais ces cheveux blonds … Elle ne les vit qu'une fois près d'elle. Une main chaude autour de la sienne, si froide. Et ces larmes, toujours ces larmes. Elle aurait voulu les sécher de sa main, mais elle ne pouvait pas bouger. Ce souvenir, si profondément enfoui, appela à d'autres, s'enchaînant avec une vitesse étourdissante.
Sa main volant, frappant à la joue ce si pâle visage, et la fierté qu'elle a du afficher en recevant les félicitations de ses amis, alors que dans sa tête une voix lui criait le regret. Les marches qu'elle descendait, dans cette si belle robe, et ce regard fugace vers cet être lunaire, qui se tenait en retrait, à quelque pas de là. La résolution, qu'elle prit par la suite, de rester du côté de ses amis plutôt que de celui de l'être lunaire, et de toujours jouer le jeu d'une attirance cachée pour son ami. Cela valait mieux. Pour elle. Mais dès qu'elle le pouvait, lorsqu'elle était sure qu'elle pouvait se le permettre, alors ses yeux vagabondait, et cherchaient d'instinct ses cheveux blonds, son teint lunaire.
Elle émergea brutalement de ses rêveries, à l'exact moment où le regard de Drago croisa le sien dans le reflet du miroir craquelé en face de lui. Il fit volte-face en sortant sa baguette. Hermione, décontenancée, sortit la sienne, comme un réflexe. Ils se regardèrent, longtemps. Mimi Geignarde, dans un extrême effort, resta muette. La tension était si palpable que cela maintenait ses fantomatiques lèvres closes. Longtemps, ils se regardèrent. Leurs baguettes, dans un alignement parfait, ne bougeaient pas. Le temps sembla stopper sa course. Seules leurs respirations résonnaient dans le silence. Il n'y avait personne, tout le monde était dans la Grande Salle, en train de dîner. Dans leur esprit la même question se posait. « Mais qu'est-ce que j'attend ? ». Et en même temps, elle trouva sa réponse. Tout deux baissèrent leurs baguettes. Et naturellement, ils s'avancèrent l'un vers l'autre. Leurs mains se trouvèrent, leurs lèvres se joignirent, et ils fermèrent les yeux.
Jamais Hermione n'aurait cru ce moment possible. Et lui non plus. Ils restèrent longtemps, l'un contre l'autre, debout, sans bouger. Les secondes laissèrent place aux minutes. Puis aux heures. Minuit approchait, sans qu'ils n'aient fait le moindre geste. D'un commun mouvement, ils relâchèrent leur étreinte comme on s'extirpe d'un rêve. Et se regardèrent. Ne sachant que faire. Ils avaient officiellement tant de haine l'un pour l'autre. Comment continuer de porter ce masque après cela ? Cette pensée était si évidente que leurs yeux se remplirent de larmes. Ils ne pouvaient plus oublier ou faire semblant désormais. Et il leur serait impossible de l'avouer au monde entier. Ils étaient dans une impasse.
Ils avaient réussi à se séparer, au prix d'un effort surhumain. Chacun était allongé dans son lit respectif, réfléchissant comme jamais. Comment faire … Des plans, plus irréalistes les uns que les autres s'échafaudaient dans leurs cervelles embrumées par le manque de sommeil. Dans quelles heures aura lieu le match contre Serdaigle, Hermione devra supporter publiquement son équipe, et particulièrement Ron, ce qui la dérangeait de plus en plus. Comment faire croire cela, quand son cœur bat pour un autre ?
De son côté, Drago avait en tête des pensées semblables. Comment continuer sa mission ? Comment tuer quand on peut aimer ? Mais il ne pouvait abandonner … Son maître le tuerait, lui et sa famille. Une solution parmi d'autres remonta : la fuite. Mais tout de suite s'effaça. C'était impossible, trop de mesures de sécurité avaient été prises au château, s'enfuir n'était pas envisageable. Une douleur lancinante grandit dans sa poitrine. La tête lui tournait, son cœur battait bien trop fort, et le sang lui battait dans les tempes. Il se leva maladroitement, et alla prendre un verre d'eau. Il tenta de calmer sa respiration, beaucoup trop forte, qui risquait de réveiller les autres de son dortoir. Crabe et Goyle. Il les avait oubliés. Leur mentir ne lui posait aucun problème, jamais ils ne découvriraient ses mensonges. Mais c'était encore un autre problème à surmonter. Un profond découragement s'empara de lui. Mais une flamme brûlait en lui. Une flamme refusant de s'éteindre. Une flamme qui grandissait quand la sensation des lèvres d'Hermione contre les siennes lui revenait. Et alors, tout se calmait, sa respiration reprenait un rythme normal. Il ressentait un certain apaisement. Il passa alors les quelques heures le séparant de l'aube le front appuyé contre le mur frais du dortoir, ressassant sans cesse ces images qui le calmait.
Alors voilà, c'est certes bref, mais c'était un choix de ma part :) J'espère que vous avez apprécié !
