Alors tout ceci prend place quatre ans après DMC 4.

Titre: Devil May Abandon Me Crying

Disclaimer: Persos pas à moi, tous à Capcom !

Chapitre 1: Tout ce temps perdu

Ce rêve l'avait hanté durant des jours. Et si son père n'était pas mort, finalement ? C'était insensé d'y penser, d'oser imaginer que c'était possible... Dante y avait pourtant rêvé et ce rêve avait eu l'air tellement réel. On ne lui avait confirmé mot pour mot la mort de l'homme légendaire, mais non plus n'avions nous confirmé qu'il était toujours bel et bien en vie. Tout cela n'avait aucun sens, un simple rêve ne pouvait déranger quelqu'un comme ça sans qu'il n'y ait une raison. 'Dante... Elle y est toujours, vas-y et trouve-la' Avaient été les mots de Sparda dans son rêve. L'homme imposant lui avait désigné la chambre des maîtres, sous le lit une trappe bien caché avec la vérité. Et si son rêve s'avérait vrai ? Il était obsédé depuis la nuit où ces images étaient apparues dans ce rêve trop réaliste, le seul moyen d'avoir l'esprit tranquille était d'aller vérifier. Le simple fait d'y retourner, de faire remonter tout ces souvenirs qu'il ne savait même pas qu'il possédait, l'effrayait...

« Où tu vas ? Je croyais qu'on allait faire les comptes... Et mon argent ? » Fit Trish en voyant Dante se lever de son bureau pour enfiler son long manteau rouge. « Quelque chose à faire, c'est important. »

Loin de lui l'idée de lui dévoiler son plan, c'était déjà assez embarrassant comme ça d'être motivé par un simple rêve. « Reviens demain, je te paierai. » Fut ses dernières paroles avant qu'il ne prenne la porte pour entrer dans sa voiture. Direction: Manoir de Sparda.

Tout était comme il en avait les derniers souvenirs, à part peut-être l'entretien de la verdure autour du manoir. Depuis toutes ces années, la mauvaise herbe avait poussée, les haies n'avaient jamais été taillées, c'était un décors triste à regarder, quand Dante se gara dans l'entrée. Le manoir, lui, n'eut pas souffert de dommages, étant presque entièrement fait de pierres... Seul les plantes grimpantes avaient réussie à cacher les dommages potentiels... La façade semblait si actuelle, comme avant. Il s'était promit de ne plus jamais remettre les pieds ici pourtant, et le voilà qui flânait autour de l'immense manoir, retardant le moment où il allait entrer, l'instant où tout ces souvenirs longtemps effacés de sa mémoire allaient le frapper en plein visage.

Le jardin de sa chère mère, encore plus ravagé par le temps que la devanture du terrain, triste à voir... Le soleil semblait empirer cette vision, étrangement. Il refit le tour pour se rendre à l'avant, assez perdu de temps. Quand il tourna la poignée de la gigantesque porte, c'est avec stupeur qu'il remarqua que la demeure était chaude et accueillante, il y avait de la lumière et un odeur de vie. Comme si quelqu'un l'habitait, mais Dante secoua la tête, c'était impossible... Cette propriété avait été classée privée, elle appartenait toujours à Dante et son défunt frère, officiellement. Il referme la porte derrière lui, constatant que ce n'était pas un mauvais tour des rayons du soleil, il y avait bel et bien de la lumière dans le grand hall. Les tapis étaient propres, tout semblait entretenu comme si vraiment quelqu'un y vivait. D'un coup il se sentit étranger dans son propre manoir, un sentiment étrange l'envahit, comme s'il dérangeait une nouvelle vie... C'était à lui, rien qu'à lui et personne n'avait le droit de s'emparer des lieux !

« C'est quoi ce bordel... » Se dit-il pour lui-même, avançant vers le grand escalier en zyeutant tout ce qu'il pouvait. Il repensa à son rêve, aurait-il pu s'agir d'un avertissement, au final ? Dante ne croyait pas aux fantômes, malgré ce qu'il était, encore moins que ces entités pouvaient entrer en communication avec les vivants... Tout ça était très étrange. Il décida de gravir les escaliers et d'aller vers la gauche, là où il savait qu'il y avait un grand salon... Le plancher brillait de propreté de chaque côté du tapis, les portraits aux murs ne portaient aucune poussière, même les objets sur les meubles semblaient avoir été nettoyés. Une douce musique commença à se faire entendre au loin, Dante fronça les sourcils en continuant d'avancer, décidant de suivre la musique qui le conduit jusqu'au grand salon.

C'était comme dans ses souvenirs, rien n'avait bougé, la pièce grandement éclairée laissait voir de nombreuses étagères remplis de livres, les tons aux couleurs chaudes semblaient en vie, les rideaux joyeusement ouvert et attachés de chaque côté de chaque fenêtre. Excepté un détail. Un fauteuil près de la fenêtre du fond de la grande pièce, d'où une main tenant un livre dépassait... Mais qu'est-ce que c'était que cela. Dante avança prudemment, quelqu'un ou quelque chose était assis là et semblait tranquillement lire un bouquin. Un peu plus près il pu remarquer une jambe qui se balançait lentement, deux jambes croisées. Il arrêta d'avancer, ne sachant que faire. Il fixait le dos du fauteuil en se creusant l'esprit sur ce qu'il devait accomplir. À la base il était ici pour trouver une trappe dans la chambre de son père, maintenant il avait trouvé quelqu'un, cette personne soupira longuement, avant de tourner la page de son livre sans se douter que derrière, il y avait un homme à moitié démon qui l'observait.

Dante serra les poings et toussota pour se faire remarquer. La personne ferma son livre d'une main en un son évident et retourna son fauteuil, tout deux se fixèrent sauvagement, mais silencieusement.

« C'est impossible. » S'exclama Dante froidement. « Impossible. » Répéta-t-il sans lâcher l'autre personne des yeux. Il resta silencieux, ses yeux bloqués dans ceux de l'autre devant lui, se demandant s'il n'était pas toujours en train de rêver, se demandant aussi s'il devait vraiment s'acharner à communiquer avec lui, ou tout simplement s'enfoncer Rebellion dans le cœur pour faire cesser cette vision de souffrance qui n'affichait aucune émotion devant lui.

« Dante... » Finit-il par répondre, laissant tomber son livre sur le sol. « Enfin... » Dit-t-il, incapable de se lever de son fauteuil. « Est-ce que... Je rêve ? » Ajouta l'homme en serrant les bras rembourrés du meuble en velours rouge.

« Si toi tu rêves, alors où suis-je ? » Le questionna Dante. Était-il prudent de s'approcher, ou valait-il mieux rester à distance ? Ce qui se passait était tout simplement incroyable et Dante eut une bourrasque de songes qui envahit son esprit, l'empêchant de faire tout mouvement pour se rapprocher ou encore s'éloigner.

« Dois-je craindre le pire ? » Fit l'autre homme en se levant, finalement, portant ses deux mains derrière son dos en attente d'une réponse.

« C'est à moi de poser cette question. » Répondit Dante.

« On n'embrasse pas sa famille ? D'aussi inattendues retrouvailles ne méritent-elles pas d'être soulignées ? » Dit l'autre homme en ouvrant les bras devant lui.

Un démon, cela ne pouvait être que cela, qui d'autre pouvait prendre cette apparence intentionnellement ? Un vulgaire tour pour berner Dante, ou encore était-ce la vérité... Le doute profond ne laissait pas assez de place pour oser penser ressentir de la joie, mais tout de même, Dante avança vers l'autre, ni trop vite, ni trop lentement.

« Je te croyais mort. » Soupira Dante de soulagement en serrant son frère dans ses bras, laissant tomber toute pensée douteuse l'instant de le sentir bien en vie contre lui. « Pas moi, j'ai toujours su que tu étais en vie. » Répondit ce dernier tout bas en serrant Dante plus fort qu'il ne l'aurait imaginé possible.

Est-ce que son rêve était destiné à les faire se revoir ? Est-ce que ce rêve était de quelconque manière relié à cet événement ? Pourquoi pas avant ? Il était si tard dans le temps, tout ces moments perdus depuis qu'il eut cru que ce dernier était bel et bien mort, que s'était-il passé ? Tant de questions, mais le silence semblait plus fort, les émotions fluctuant à travers son corps tel un torrent printanier impossible à arrêter. C'était prévisible, ce flot continue de joie et de peine n'eurent d'autre choix que de s'extérioriser, au risque de le tuer de l'intérieur. Silencieusement il pouvait déverser ses larmes contre l'épaule de son frère, n'osant se reculer pour lui montrer combien il le chérissait malgré leur passé ravagé par la conquête du pouvoir et les déchirures sentimentales causées par la folie de Vergil. L'autre homme gardait Dante contre lui, ressentant combien difficile fut sa perte, mais encore plus de le retrouver... La seule envie de lui étaler ses excuses pour tout cela le hantait, mais cela n'allait jamais réparer le mal dont Dante fut victime, il lui en voudrait surement de s'excuser d'ailleurs.

« Tout ce temps perdu... J'ai attendu qu'on me rapporte quelques nouvelles de toi, qu'elles eurent été bonnes ou mauvaises, mais jamais rien. » Avoua Vergil en caressant le dos de son frère de façon protectrice.

Dante se recula enfin, ancrant son regard bleu ciel dans les orbes glaciales de son vis-à-vis. La différence n'était plus, mis à part sa chevelure, toujours envoyée vers l'arrière, le temps n'avait créé aucune différence physique notable entre les deux frères.

« Comment est-ce possible ? » Le questionna Dante, les yeux rivés sur sa propre image vivante. C'était tout simplement incroyable, mais en le touchant de ses mains, le doute s'effaça bien vite, c'était bel et bien celui qu'il croyait voir, en chair et en os, d'esprit et de noblesse.

« C'est une longue histoire, je ne saurais te la raconter en un moment pareil. » Répondit-il, osant un sourire qui brisa son air hautain. Il finit par lâcher prise sur Dante, posant sa main dans le dos de ce dernier pour le faire marcher avec lui hors de la pièce.

« Depuis combien de temps habite-tu ce manoir ? » Le questionna Dante, continuant de se laisser guider par son propre sang, toujours aussi étonné de voir combien il avait prit soin de cet endroit. Il y avait visiblement beaucoup d'amour dans l'entretien, comme si les vestiges d'un passé qui fut chamboulé se devaient de rester figés dans le temps à jamais.

« Quand je suis revenu de l'autre monde, je n'avais nul part où aller, c'était ma seule destination... Il y a de ça quelques années déjà. Je dirais, sans trop me fourvoyer, une dizaine d'années. » Lui dit-il sur un ton calme et rassuré.

Le manoir était très loin, Dante avait parcourut quelques trois-cent kilomètres pour s'y rendre. La question du pourquoi Vergil ne l'avait pas tout simplement recherché ne lui effleura même pas l'esprit parce qu'en fait, il aurait pu être n'importe où dans le monde, c'était exactement comme le vieux dicton, chercher une aiguille dans une botte de foin. Ils finirent leur marche dans la chambre de leur père, là où Vergil fit face à Dante en posant ses mains sur les épaules de ce dernier pour le regarder très sérieusement.

« Je sais ce que tu es venu chercher. Elle est à toi. » Lui dit-il simplement, comme s'il avait été au courant du rêve que Dante avait fait. Dante le regarda, les yeux remplis de questions. « J'ai eu la mienne déjà, je l'ai rêvé il y a quelques jours... Père m'a guidé jusqu'ici, ce pourquoi je sais qu'il y en a une pour toi aussi. » Ajouta-t-il en posant ses yeux sur le lit.

Dante fixa le lit, c'était en-dessous, il y avait une trappe dont Vergil connaissait l'existence aussi.

« Alors ce n'était pas vraiment un rêve ? Tu crois que... » Hésita Dante en s'approchant du lit. Il le poussa pour découvrir ladite trappe et se mit à genoux à ses côtés en posant les mains dessus.

« Qu'il est toujours vivant, quelque part ? Oui, je le crois fortement. » Répondit Vergil en se plaçant derrière Dante.

Il ouvrit la trappe et y découvrit une enveloppe avec son nom écrit à la main dessus. Il examina soigneusement l'écriture, probablement de la main de son père, puis l'ouvrit afin d'y lire la lettre qu'elle contenait.

Mon cher fils,

Je n'ai jamais voulu que ton bien et celui de ton frère. Je te présente toutes mes excuses pour ce qui a bien pu arriver dans vos vies respectives, je sais que cela ne remplacera jamais l'amour que j'aurais pu te donner, mais j'espère que cela t'aidera dans ta vie future. Je t'aime.

Ton père,

Sparda

Dante releva la tête en retirant le chèque caché dans l'enveloppe, c'était beaucoup trop d'argent.

« Moi aussi j'ai cru que c'était trop. » Lui répondit son frère en voyant son visage étonné.

Dante se releva, encore choqué, c'était tout ? Est-ce que Sparda était vraiment si froid ? Vergil avait de qui retenir... Il mit la lettre dans sa poche. Maintenant, qu'allait-il se passer ? Devait-il simplement repartir et laisser Vergil seul ? Bien sûr que non, il n'en n'avait pas envie, surtout pas depuis qu'il savait qu'il n'était pas mort, il avait envie de rattraper le temps perdu, quel imbécile aurait rebroussé chemin après cela de toute façon ?

« Et maintenant ? » Fit Dante en s'arrêtant en face de son frère. Il avait envie d'entendre certains mots, ceux qui les feraient ne plus perdre contacte, ceux qui les rapprocheraient en tant que même sang, les mots rassurants que son père n'eut pu dire, peut-être Vergil pouvait les prononcer, lui.

« Souhaite-tu que nous gardions contacte ? » Demanda Vergil, fébrile sans le montrer. Voir Dante comme ça lui avait donné un coup violent au cœur. Il espérait que ce dernier ne lui en voulait plus pour tout ce qu'il avait fait, mais il n'était pas naïf à ce point.

« Oui. » Fut sa simple réponse. Debout devant son frère, plein d'espoirs que les choses resteraient calmes, que peut-être ils pourraient enfin vivre comme ils auraient d'abord dû le faire, en paix, dans la tranquillité, peut-être même dans la joie.

Pourquoi avait-il l'air si froid alors qu'il pouvait très bien sentir que Vergil était fou de joie ? Il n'avait pas à cacher cela devant son frère bon sang, cela frustra presque le plus téméraire des deux.. Plus téméraire, c'était ce que Dante croyait avant de voir Vergil à l'oeuvre.

« Tu me rends tellement heureux, Dante. » Finit-il par sourire avant de s'avancer pour le serrer dans ses bras. « Mon Dante. Je suis désolé pour tout mes actes précédents, j'étais aveuglé... Puisses-tu me pardonner un jour. » Ajouta-t-il avant de l'embrasser, littéralement, sur la bouche, de tout son amour.

Dante se recula vite, incertain de ce qu'il venait de vivre. Mais était-ce vraiment grave ? Après tout ils venaient de se retrouver, n'avaient pas vécu de la même manière, peut-être que chez Vergil tout cela était normal. Dante lui sourit, il n'avait pas envie de s'en aller tout de suite, il voulait partager leur passés, tout savoir de son frère, apprendre qui il avait été, pourquoi, comment, où et quand ! Vergil admirait son frère, cela se voyait dans ses yeux, il était content, il aurait tant aimé le manifester plus que précédemment, mais comment Dante aurait-il prit tout cela ? Dans leur monde ce n'était pas mal vu d'aimer son propre sang, Vergil avait grandit dans ce monde, pas Dante. Aimer dans le sens amour fraternel, comme toute famille se devait d'aimer les siens... Seulement, chez les démons.

« Resterais-tu pour un diner avec moi, Dante ? » Demanda son frère le plus sérieusement du monde. « Quoi de mieux que de rattraper le temps perdu dans la demeure de notre enfance ? N'es-tu pas d'accord ? » Ajouta-t-il en lui souriant paisiblement. Enfin Vergil démontrait quelque sentiments, bien qu'ils furent subtils, ils étaient notables pour Dante.

« Je vais revenir alors. Je ne peux pas accepter en étant habillé comme ça et armé jusqu'aux dents. » Répondit-il en se pointant lui-même, habillé de ses apparats de combats, portant Rebellion et ses armes à feu également.

Vergil eut un rire sec et court, il était vrai que ce n'était pas très convenable pour ce genre de moment. Il lui fit un signe de tête positif en lui faisant promettre de revenir pour dix-neuf heures. Dante avait quitté sans plus de cérémonie, dorénavant de retour à Devil May Cry, un léger sourire aux lèvres, toujours incrédule de ce qui venait de se passer.

Trish l'attendait, elle n'allais certainement pas lâcher l'affaire jusqu'à ce qu'elle soit payée, elle l'arrêta dès qu'il mit les pieds dans la bâtisse. « J'ai besoin de cet argent maintenant ! » Dit-elle fermement.

« Prend, prend ! » Dit-il en sortant le tout de sa poche, après tout il venait de recevoir une somme incroyablement grosse, il pouvait la payer immédiatement avec ce qu'il avait dans ses poches. « Dis donc, depuis quand c'est si facile de te faire cracher de l,argent, toi ? » Fut-elle étonnée. Il se contenta de lui sourire et de lui dire de s'en aller. Il avait tout juste le temps de prendre une douche et de se changer avant de repartir pour le manoir de Sparda.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

« Content que tu sois revenu. » S'exclama Vergil en ouvrant la porte du manoir, vraiment heureux que Dante ne se soit pas désisté à la dernière minute pour n'importe quelle raison. Il le conduit à la salle à manger silencieusement avant de lui demander de prendre place.

« Je n'allais pas refuser ! » Sourit Dante en voyant un jeune homme venir servir le vin. Dante ne dit rien, il savait que son frère avait les mêmes tendances que son père, des goûts particuliers pour la haute société, la classe, le raffinement... Il ne fut pas vraiment surprit de voir qu'il avait engagé un jeune homme pour le servir. Tant qu'il le payait pour faire ce boulot, rien n'était mauvais.

« J'avais si hâte de te revoir, pour qu'on puisse bavarder tranquillement. » Lui avoua Vergil en prenant place près de lui, levant son verre pour le cogner à celui de Dante. « Maintenant que tu es riche, as-tu des projets spécifiques ? » Fut sa première question.

« Non, je ne sais pas quoi faire de tout cet argent pour être honnête, mais ça viendra. » Lui répondit Dante. L'argent n'était pas vraiment un problème pour le moment, mais il était vrai qu'il n'aurait pas dit non à une voiture un peu plus récente, faire réparer sa plomberie, de nouveaux vêtements, mais aucun projets d'envergure pour le moment. L'important n'était même pas l'argent, c'était plutôt son frère maintenant, le reste venait de passer au niveau secondaire, tout le reste. « Maintenant que je t'ai, je me fous du reste, à vrai dire. »

Cette dernière affirmation fit chaud au cœur de Vergil, cela ne se vit pas, mais tout au fond de lui l'homme était touché. Il se souvenait de leur enfance, combien ils étaient proches tout les deux, ils partageaient absolument tout. Quand Dante faisait des cauchemars, c'était Vergil qui allait le chercher pour l'amener dans son lit et le rassurer. Quand Dante se faisait mal, Vergil insistait pour s'occuper de ses blessures, même si elles guérissaient plus vite que la majorité des gens. Quand Dante pleurait... C,était Vergil qui le consolait en le serrant contre lui, qui le berçait, qui lui racontait des histoires le soir... Il se sentait, s'était toujours senti responsable de son frère. Le jour où leur parents furent et tués et capturés, c'était vergil qui avait rassuré son frère...

Flash Back

« Tu veux que je rajoute une tour à ton château de sable ? » Vergil et Dante avait tout deux sept ans. Eva, leur mère, leur avait demandé d'aller jouer plus loin dans le jardin quand des hommes étaient entrés dans le manoir. Vergil avait prit soin de placer son frère dos au manoir et avait entreprit de construire des châteaux de sable dans le carré prévu à cet effet.

Leur mère avait hurlé.

« Vergil... Maman... » Avait dit Dante en faisant tomber la chaudière de plastique qui lui servait de moule. « Non elle va bien, papa et maman sont en train de jouer eux aussi. » Lui avait répondu Vergil.

Vergil retenait ses larmes, la frayeur l'avait pourtant envahit, mais pour Dante, il agissait normalement. Les cris de leur mère revenaient de temps à autre et Vergil détournait l'attention de Dante du mieux qu'il pouvait, s'assurant que personne ne venait vers eux. Il lui remit la chaudière entre les mains et avec lui, ajouta une tour à leur château. Un hurlement encore plus effrayant rejoignit leur oreilles et fit trembler Dante qui regarda immédiatement son frère.

« Aller Dante, il faut qu'il soit énorme, pour que maman soit contente. » Avait-il dit, la voix tremblante et les yeux rouges. « Pourquoi tu pleures Vergil ? » Avait demandé Dante en posant sa main sur la joue de son frère. « J'ai du sables dans les yeux, ce n'est rien. » Eut-il comme réponse de la part de Vergil. « Mets de jolies roches autour, pour faire un beau portail, hein ? » Lui avait-il suggéré en lui tendant les roches blanches provenant du jardin d'Eva.

Ils construisirent un château énorme, Vergil avait résisté à la tentation d'éclater en sanglots alors qu'il savait très bien ce qui se passait dans le manoir, la boule qui s'était formée dans sa gorge était énorme... Mais Dante souriait, c'était tout ce qui comptait. Il regardait son frère, innocent, s'amuser tranquillement, les mains pleine de sable, alors que dans le manoir se produisait un drame épouvantable, mais Vergil devait rester fort... Pour son frère.

Fin Du Flash Back

« Tu vas bien Dante, c'est tout ce qui compte. » Lui dit Vergil, un sourire franc au visage, les yeux brillants avant de poser sa main sur la sienne, sur la table.

« C'est grâce à toi. Ça a toujours été grâce à toi. » Lui dit Dante en lui souriant lui aussi. Il n'avait même pas souvenir que ce jour fatidique où ils avaient construit ce château de sable, c'était le jour où ses parents furent tués et enlevés. Vergil avait si bien agit... L'esprit de Dante n'avait pas été altéré par le mal ou les pensées noires. Vergil savait que s'il lui avouait ce jour, l'autre allait se sentir coupable... Mais qu'auraient-ils bien pu faire pour éviter cela, à sept ans seulement, contre des démons plus fort que n'importe qui ?

« Tu es devenu... Magnifique. » Le complimenta Vergil en lui touchant la joue. Dante lui avait sourit, ça aurait tout simplement été stupide de lui retourner le compliment puisqu'ils étaient semblables. En complimentant Dante, Vergil était tout à fait conscient de se flatter lui-même. Narcissisme ? Non, pur émerveillement devant sa propre copie vivante.

Le repas avait été succulent, le vin excellent et la conversation agréable, Dante avait passé un très beau moment à bavarder avec son frère, mais il était avide de connaître tout le reste. Son passé sans lui, ses amours s'il en avait eu, ses déceptions et ses joies...

« Où est donc madame Sparda ? » Le taquina Dante. Bien que lui-même n'avait personne, il s'imaginait que son frère, ayant ce manoir et une vie qui semblait paisible, aurait une demoiselle pour l'accompagner dans sa vie.

« J'ai passé toutes ces années à espérer te retrouver, il n'y avait pas de place dans mon cœur autre que pour l'espoir et l'amour que j'avais déjà pour toi. Je suis seul et le resterai probablement à jamais. Je n'ai... Qu'un ami qui me réconforte tout les soirs, mais tu es là maintenant... » Lui avoua Vergil. « Maintenant que je t'ai retrouvé, je suis comblé. » Termina-t-il en lui souriant grandement.

« Salut. Je viens juste chercher... » Fit une autre voix qui passait par la salle à manger. « Dante ? » Fit ce dernier en s'approchant.

« Nero ? » Le reconnu Dante, incrédule. « Qu'est-ce que tu fais... Ici ? » Lui demanda-t-il en regardant Vergil et Nero à tour de rôle.

« J'ignorais totalement qu'un jour mes doutes se concrétiseraient... » Fit Vergil en se levant. « Nero... Viens donc souhaiter la bienvenue à mon frère. » Ajouta-t-il poliment.

« Et comment, qu'on se connaît ! » Ajouta Dante, totalement confus. « J'ai travaillé avec ce gamin, il ne te l'a pas dit ? » Demanda-t-il en se levant pour serrer la main de Nero.

Alors là, s'il avait pu être plus confus que ça, ça aurait été un drame ! Qu'est-ce que Nero faisait ici, agissant comme s'il était chez lui, comme s'il connaissait Vergil depuis toujours.

« Oh oui, il me l'a dit. C'est d'ailleurs la raison qui me faisait garder espoir. Mais il ne savait pas non plus où te trouver. Et ça fait déjà quatre ans qu'il m'a parlé de toi, mon excitation a eu le temps de s'apaiser. » Lui expliqua Vergil. Il demanda à Nero de prendre place avec eux un moment. « C'est... L'ami dont je te parlais. » Ajouta-t-il, un peu gêné de la situation.

Ami ? Réconforter ? Dans quel sens ? Vergil sembla mal à l'aise et Nero piquait dans les restes de nourriture qu'il y avait sur la table sans se soucier de ce qu'ils étaient en train de dire. Dante laissa vagabonder son regard de Vergil à Nero, puis de Nero à Vergil à quelques reprises.

« Ami ? » Finit-il par demander. « Comme dans pote ? » Précisa-t-il sa question.

Tout ce qu'il reçut comme réponse fut un sourire, ce qui l'amena à froncer les sourcils. Nero releva la tête en voyant que les deux hommes étaient soudainement silencieux. Déjà que Vergil avait un ami comme Nero, c'était surprenant, mais le sous-entendu dans le sourire de son frère le mit mal à l'aise, était-ce vraiment ce qu'il osa penser ? Il n'insista pas sur ce détail, valait mieux préserver la bonne ambiance qui régnait plutôt que de semer la confusion à poser des questions sans doutes débiles.

« J'ai recueilli Nero il y a quatre ans maintenant. Les gens de Fortuna, ces imbéciles, ne l'acceptaient pas comme il était. Il airait dans les rues de cette ville quand je l'ai rencontré. » Commença Vergil en croisant ses doigts ensemble sur la table. « Ce fut tout à fait par hasard d'ailleurs, il m'a appelé Dante, il était persuadé que j'étais toi. » Rit-il en prenant une gorgée de vin. « Depuis il vit avec moi et j'en prends grand soin. » Termina-t-il.

« Hey, qui ne serait pas berné ? J'savais même pas que t'avais un frère jumeau Dante ! » Fit Nero en se servant avec le vin déjà ouvert. « Quand je l'ai vu j'pouvais pas juste l'ignorer. » Ajouta-t-il en portant sa coupe à ses lèvres. « De toute façon j'avais personne. Il a été super gentil avec moi. » Conclut-il en souriant en direction de Vergil.

Wow... S'il pouvait y avoir plus étrange comme situation... Dante bu sa coupe de vin en une seule traite avant que Nero ne lui remplisse de nouveau. « Le pauvre, il n'avait aucunes manières, je lui ai montré l'art de vivre. » Fit Vergil en faisant un clin d'œil à Nero. « Ce fut bien sûr après l'avoir convaincu que je n'étais pas Dante. » Rit-il encore.

« Et bien ! Dire que moi, quand je l'ai rencontré, il voulait me tuer... Y'a eu beaucoup de progrès à ce que je vois ! » Rigola Dante. « Et Kyrie ? » Demanda Dante avec un soudain intérêt.

« Les rescapés qui ont survécu l'ont convaincu de ne pas me revoir. Que j'allais tôt ou tard devenir le mal, des conneries du genre... » Soupira le jeune homme en arrêtant de manger. « J'suis mieux ici que là bas, ça c'est clair. »

Vergil se leva, appelant le garçon qui les avait servit pour qu'il vienne débarrasser la table et fit le tour en passant derrière Dante pour rejoindre Nero. Ce dernier se leva aussitôt. « Tu n'avais pas quelque part à aller ? Il me semble que tu as dit que tu venais juste chercher quelque chose ? » Lui demanda Vergil en passant un bras autour de la taille de Nero.

« Ouais. On va en ville avec des amis. Je sais pas à quelle heure j'vais rentrer. » Répondit-il. Vergil l'embrassa sur la bouche, un peu trop longtemps au goût de Dante, puis lui caressa la nuque alors que Nero pressait littéralement son visage contre celui de son frère avant d'entrouvrir les lèvres et de les refermer sur celles de ce dernier. « Fais attention à toi. » Lui dit l'homme. « Comme toujours. » Sourit Nero, un peu rouge aux joues. « J'imagine qu'on va s'revoir cette fois, Dante. Content de t'avoir revu. » Dit-il avant de disparaître par la porte de la salle à manger.

« Vergil ? » Appela Dante, ses yeux le questionnaient intensément. L'interpelé sourit paisiblement avant de lever un sourcils. « Oui, Dante ? »

« Je... C'était quoi, ça ? » Demanda-t-il en soulignant le baiser qu'il venait de voir entre Vergil et Nero. « Je te l'ai pourtant dit. » Répondit-il, comme si l'évidence crevait les yeux.

Un détail avait probablement glissé en douce afin de rendre Dante plus confus que jamais, mais sans aucun doute, ce qu'il venait de voir n'était pas une blague de mauvais goût... Et à quel moment Nero avait troqué Kyrie pour... Pour Vergil ? En fait la question était plutôt; Qu'est-ce qui s'était passé dans la tête de Nero pour soudainement être près de Vergil à ce point ? Un point que Dante n'avait pas encore compris, ou ne voulait simplement pas voir comme il était évident qu'il devait le voir. Vergil s'approcha de Dante pour le prendre dans ses bras.

« Mais tu es de retour dans ma vie. Tu m'as tellement manqué. Les choses vont être encore mieux. » Lui dit-il en déposant un baiser sur les lèvres de son frère.

Ce devait probablement être une habitude chez Vergil d'agir comme ça, Dante pouvait s'y faire... Mais Nero... C'était comme si le jeune homme avait répondu de tout son vouloir au baiser de Vergil. Non, il y avait définitivement quelque chose entre ces deux-là, Dante n'était pas con non plus.

« Je ne voudrais vraiment, mais alors vraiment pas me mêler de ce qui me regarde pas okay, mais... J'ai une question embarrassante à poser et crois-moi Vergil, ça peut pas attendre... » Dit Dante, un peu mal à l'aise.

« Moi et Nero ? » Commença l'autre homme en souriant. « C'est... Comment dire... C'est arrivé comme ça, il n'y a pas eu de questions. Un soir j'avais de la peine, il est venu essayer de me consoler. On s'est embrassé, depuis c'est... C'est ainsi. Nous sommes très proches l'un de l'autre. Si tu veux savoir jusqu'où, j'ai bien peur que la réponse ne te mette très mal à l'aise, Dante. » Lui dit Vergil en lui faisant un clin d'œil.

« Non ! » Fit Dante, les deux mains devant lui. « Non non, pas besoin de m'en dire plus. » Ajouta-t-il. Le malaise était déjà installé dans sa petite tête, alors des détails, il n'en voulait surtout pas. Il avait du mal à croire que Nero en soit là, encore plus que son propre frère partage ce genre de sentiment avec lui. Il avait connu Nero si amoureux de Kyrie qu'il avait du mal à se faire des images de... Non ! Pas d'images merci !

« Merci pour cette excellente soirée, Dante. J'espère que ce que tu as vu ne t'empêchera pas de revenir... » Lui dit Vergil en le serrant contre lui.

« Voyons Vergil, tu es mon frère. Peu importe c'que tu fais, ça te regarde hein... Je reviens quand tu veux. » Le rassura-t-il.