Voici une histoire à chapitre. Relation entre Tobias et Tristan (pour ceux qu'il ne le connais pas, allez voir mes autres fictions). Oui, vous avez bien compris, c'est une fiction sur le livre Divergence avec des relations homosexuelles. Ça se passe 4 mois avant le choix des factions à Tobias et Tristan. Bonne lecture!

Si vous voulez venir me parler de livre ou de n'importe quoi, n'hésitez pas! :) Je suis très sociable. x)


Le garçon assis à côté de moi en histoire des factions est d'une beauté fracassante. Bon, peut-être pas d'une beauté fracassante pour la plupart des gens, mais il me plaît. J'aime les hommes différents.. Un gars qui peut te surprendre. Mais si je n'étais pas aussi observateur, je ne l'aurais même pas vu. Enfin, c'est tout-à-fait normal qu'on ne le vois pas, ses vêtements gris d'Altruiste le prouve. Notre désir et notre capacité à nous effacer à nous les Altruistes est parfois déconcertante. Mais c'est pas la vie que je veux. Bien que j'ai une très grande facilitée à m'effacer, c'est pas pour moi. Fin, retournons à nos moutons!

Mon voisin de pupitre semble dur, froid et réservé. Ça, c'est en apparence. Je sais pas si c'est un don ou de la stupidité, mais j'ai une capacité à cerner les gens. Ou du moins, avoir une conception de se qu'ils sont à l'intérieur. Et selon cette capacité, je discerne que se garçon est d'abord et avant tout.. quelqu'un de mal compris. Je sais que ça sonne mal, mais c'est comme ça que je le vois. Je crois qu'il se prénomme Tobias Eaton, fils de Marcus Eaton. Pas besoin de présentation sur Marcus, vous en connaissez probablement suffisamment! C'est une personnalité publique après tout.

Tobias ne semble pas écouter le professeur en veston bleu ciel. Il semble à 10 000 lieues d'ici, sur une autre planète. J'aimerais bien savoir à quoi il pense. Pense-t-il à sa petite copine qu'il doit rejoindre après le cours? Non, je crois pas. Essai encore Tristan. Peut-être qu'il pense à une bonne façon de sauter son prochain cours sans se faire prendre? Non, ça ne doit pas être son genre..

La cloche sonne nous faisant sortir de notre contemplation. Moi de lui, lui du mur.

Pas le choix, va falloir que tu le suivre! Pensais-je.

Pourquoi ''pas le choix''? Me demandais-je.

Ainsi va la vie, mon cher, continuais-je intérieurement.

Je te haie.

Moi aussi.

Sortant de mes réflexions sans queue ni tête et de mes débats intérieur où deux versions de ma personnalité se disputait, je suivis Tobias vers la sortie. Il est beau. Je veux dire, ça façon de ne pas vouloir être beau est belle. Enfin, il me plaît. Mais cette attirance ne s'épanouira jamais. Dans un monde aussi peu peuplé que le notre, nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir des couples homosexuelles. Je crois même que durant la guerre, ils ont tué tous les gay. Ou que les Érudits on inventé un vaccin qu'on administre au bas âge pour nous empêcher d'avoir une attirance envers le même sexe. Suis-je normal dans se cas? Non, je crois pas. Pas parce que je suis gay, bien sur. Je suis pas normal, car je suis moi. Tristan Loud rime avec anormal. Mais si je ne pourrai jamais rien tenter avec Tobias (je parle de sentiments, pas de relations sexuelles), je vais tenter de m'en faire un ami, un confident. Je veux le comprendre.. l'aimer en secret. Je tombe trop facilement en amour, je dois l'avouer.

Les couloirs son presque remplis d'élèves me permettant de le suivre facilement. En le suivant, je vais peut-être découvrir qui sont ses amis ou se qu'il fait durant ses pauses. Je n'ai pas de mal à le suivre. Bien qu'il passe entre plusieurs élèves, allant à ''contre courant'', je n'ai aucun mal à suivre sa trace. Ou disons, aucun mal à voir sa tête dépasser de la foule. Grand, froid, robuste et mystérieux. Il a tout pour plaire. Pour me plaire du moins.

Lorsqu'il s'assied sur un banc vide, dans un couloir vide et que nous sommes plus que nous deux.. Qu'il me regarde avec un sourcil froncé.. Je me vide de mon courage. Je dois avoir l'air débile planté là à le regarder sans rien faire. J'essaie de rattraper le peu de courage qu'il pourrait me rester et met mes mains dans mes poches. Aller Tristan! Tente quelque chose!

-Hum, salut, dis-je en lui faisant un léger sourire.

-Salut, dit-il froidement.

Je me fige. Aussi posé que je suis, je continue..

-Qu'est-ce que tu fais tout seul, ici?

-Ça te regarde?

C'est fini, je me tais. Non, je dois continuer.. Ou du moins, en finir.

-Tu n'a pas besoin d'être bête avec moi.

Si ma voix ne dit pas que je suis particulièrement vexé, mes yeux disent que ça me blesse qu'il ai été aussi directe.

Sur ce, je pivote lentement pour changer de couloir et ainsi partir loin de lui.

-Attends, dit-il contre lui.

Je me retourne vers lui.

-Je suis désolé d'avoir été bête avec toi.. Je suis ici parce que j'aime la solitude, ajoute-t-il hésitant.

-On peut être seul à deux, si tu veux.

Il sourit légèrement mais seulement qu'une fraction de seconde. La suivante, il reprend son air impassible d'Altruiste.

-Comme tu veux.

Je vais m'asseoir à côté de lui. Pas trop près, mais pas trop loin. Le code des Altruistes m'empêche de lui poser des questions et tout, mais j'aime pas les règles.

-Est-ce que ça va?

Bon, cette questions-là n'est pas interdite, mais bon.

-Oui, je vais bien, dit-il ne désirant pas s'attarder sur les questions. (S'il est possible de s'attarder sur une questions aussi simple)

-Pourquoi t'aime être seul?

-Je sais pas.

-Aller, dit moi, dis-je en tentant un rapprochement en lui touchant le coude.

Il sursaute et se lève d'un coup. Je perçois une infime lueur de douleur dans ses yeux.

-J'ai un devoir à remettre, dit-il en me plantant là.

Un devoir? J'y crois pas une seconde. Tobias Eaton a quelque chose à cacher et je suis bien déterminer à le découvrir. Peut-être qu'il se coupe le soir.. À la façon ''je veux me suicider''. Ou que j'ai touché une prothèse, car il a perdu son bras droit.. Ou peut-être qu'il s'est fait mordre par un vampire et que les traces de dents lui font encore mal..

Bon, d'accord Tristan, c'est assez pour aujourd'hui. Arrête de faire des conclusions aussi stupides. Demain, tu va le coincer dans un couloir et lui tirer les vers du nez.


Le quartier des Altruistes n'a vraiment rien d'exceptionnel, vous le savez. Mais je l'aime se quartier. Il est rassurant, minimaliste et accueillant. Le bus dans lequel je suis présentement passe dans une rue que je connais par cœur, comme toute les rues à partir de ma maison jusqu'à l'école. Après toutes ces années à faire le chemin tout les jours, c'est clair qu'on retient chaque détail du paysage. Mais cette fois-ci, au lieu de regarder les bâtiments familiers défiler derrière les fenêtre du bus, je regarde Tobias. Comment 2 minutes de discussion peut m'avoir fait changer aussi rapidement? Je suis gay depuis toujours, ça je le sais. Mais ce qui a changé, c'est ma perception que j'ai pour lui. On dirait qu'en 5 secondes, j'ai été attiré vers lui. Attiré vers lui dans le sens que je veux le connaître, le comprendre, le voir.. Va falloir que je m'en fasse un ami. J'ai besoin de m'en faire un ami. Personnellement, je n'ai pas beaucoup de facilité à me faire des amis.. J'ai quelques difficultés avec le genre humain. Bref, je dois lui parler coûte que coûte.


J'espère que vous avez aimé se premier chapitre..