Nous sommes à Tokyo, capitale du Japon, une des plus grandes villes de ce monde et cette cité cachait un secret. S'il était découvert par un quelconque humain se serait la catastrophe. C'est pourquoi tous les humains qui apprenaient la vérité sont tuer sans pitié. Evidemment il y avait toujours quelques exceptions, mais nous verrons cela plus tard. Et oui j'ai bien dis les humains, et alors ? Que voulez-vous ? Ça veut dire qu'il n'y a pas que cette race dans mon histoire. Bravo ! Apparemment vous n'êtes pas si stupides que vous en avez l'air. Enfin passons, vous comprendrez au fur et à mesure. Nous n'allons pas nous attarder sur la beauté du paysage qu'offrait le magnifique levé de soleil sur les gigantesques gratte-ciel, la superbe couleur rose-orangée que prenait le ciel à l'aurore, le merveilleux... Stop ! On avait dit qu'on ne s'attarderait pas dessus.
Poursuivons. Pour commencer notre histoire, nous nous arrêterons quelque part dans la banlieue, dans un grand dojo aux murs blancs avec un grand et magnifique jardin. À l'étage, dans une modeste chambre, de légers ronflements s'élèvaient de la couette. Un vent paisible passait la fenêtre pour venir effleurer les cheveux soyeux du jeune dormeur lorsque soudain...
DRING DRING DRING DRING DRI...
La sonnerie tonitruante d'un réveil brisa la paix de cette douce matinée avant de finir encastré dans le mur d'en face suite à un coup rageur de l'occupant. Celui-ci ne cessa de grommeler avant de tenter de sortir des couvertures mais n'étant pas du matin, il s'emmêla les pieds et s'étala sur le sol dans un grand bruit. La porte de la chambre s'ouvrit alors en grand sur une magnifique jeune fille à l'air encore endormie.
- Mais qu'est-ce que tu fou encore ? Râla-t-elle en avisant la masse avachie sur le parquet.
Seul un grognement lui répondit. Elle poursuivit :
- Bouge-toi un peu, tu vas être en retard. Et n'oublie pas de te transformer.
Elle sortit sans attendre de réponse mais juste avant de partir, elle passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte pour souffler à l'autre :
- Et tu devrais vraiment te dépêcher parce que sinon je vais le dire à Tsunade baa-chan...
Son vis-à-vis se redressa brusquement, un air totalement paniqué sur le visage.
- Tu n'oserais pas ! S'exclama-t-il.
- On parie ? Ricana la jeune fille avant de vivement refermer la porte pour éviter de se prendre le projectile qu'il lui balança.
Le jeune homme soupira avant de se lever avec difficulté.
POV garçon
Bon je ferais bien de me dépêcher sinon baa-chan va me tuer. Brrr... Rien que d'y penser j'en avais des frissons. Je m'avançai donc en direction de la salle de bain afin de me réveiller pour de bon. N'étant pas du matin, quoi de mieux qu'une bonne douche pour se remettre d'aplomb ?
Mais commençons par le commencement, je me présente. Je m'appelle Naruto Uzumaki Namikaze, j'ai 16 ans et je suis un yokai kitsune, c'est à dire une espèce de démon du type renard. Orphelin depuis le meurtre de mon clan, je n'ai que pour seule famille ma grande sœur, Ayano, âgée de 20 ans. Et oui, c'était bien elle qui m'avait réveillé... Ma sœur et moi sommes les derniers représentants de notre race étant donné que notre clan avait été massacré lorsque nous avions respectivement 3 et 7 ans. Puisque les humains ne devaient pas être au courant de notre existence nous n'avions pas pu demander de l'aide autour de nous parce qu'il faut dire que deux petits kitsunes qui ne savaient pas encore contrôler leurs pouvoirs, ça ne passait pas inaperçu. À cause de cela, pendant les trois années qui suivirent la perte de notre famille, nous n'avions nulle part où aller et nous avons dû rester à la rue, ne survivant que grâce à l'argent que ramenait ma chère sœur.
Pour s'occuper de moi, Ayano avait vendu ses services à quelques gangs du coin ainsi qu'à certains mafieux; personne ne se méfiait d'une pauvre gosse de 8 ans. Elle infiltrait leurs bases pour ensuite les tuer et récupérer le plus d'argent possible tout en laissant le reste à la police. Si bien qu'à l'âge de 10 ans, ma sœur fut reconnue comme l'une des tueuses les plus redoutées et respectées de la ville. Et tout ça pour moi...
Puis un jour, alors qu'Ayano revenait une fois de plus avec de l'argent pour notre survie et du sang plein les mains, un homme était entré dans notre petit appartement sans prévenir. C'était un homme d'une quarantaine d'année avec de longs cheveux blancs hérissés comme les pics d'un hérisson et deux traits rouges tatoués sur ses joues en partant des yeux, comme s'il pleurait du sang. Ce soir-là j'avais eu une des plus grandes peurs de ma vie et du haut de mes 7 ans j'avais hurlé le prénom de ma sœur qui avait accouru pour se placer devant moi, me protégeant de son corps, un flingue pointé dans la direction de l'intrus.
Elle ne lui a pas tiré dessus et après quelques explications, il s'était avéré que cet homme était en fait notre parrain.
Depuis ce jour, Jiraya, notre parrain, nous a pris sous son aile avec sa femme, Tsunade, et nous vivons confortablement dans le dojo le plus réputé de Tokyo. Ayano avait tenu à ce que je sache tout ce qu'elle a appris dans la rue et en plus Jiraya nous avait enseigné tout ce qu'il savait du combat. Du coup Ayano et moi sommes désormais les combattants les plus forts et les plus respectés de notre entourage, ce qui n'était pas rien étant donné que nous faisons partis de l'association d'assassins la plus puissante du monde dont notre parrain était l'un des créateurs.
Alors que je me perdais de plus en plus dans mes souvenirs, ma porte s'ouvrit dans un grand fracas pour la deuxième fois de la matinée. Un petit garçon brun entra telle une tornade dans ma chambre, avant de s'arrêter net devant moi, le visage figé.
- Oh... souffla-t-il. Tu ne t'es pas encore transformé ?
- Konohamaru... soupirais-je. Combien de fois vais-je devoir te répéter d'attendre que je te réponde avant de rentrer dans ma chambre ? Il ouvrit la bouche pour rétorquer mais je le devançai. Tu toque à la porte, tu attends que je te réponde et si ma réponse est positive alors là, et seulement là, tu peux rentrer. Expliquais-je en ponctuant ma phrase par des gestes. Compris ?
- Oui. Désolé Kurama-nii-san... s'excuse-t-il avec des yeux de chat botté.
Je soupirai de nouveau pour la énième fois depuis que j'étais debout avant de poser ma main sur son crâne, lui ébouriffant affectueusement ses cheveux pour le rassurer. Je n'étais pas fâché mais j'allais devoir effacer mon visage de sa mémoire et faire ça de bon matin était assez épuisant. Je mis donc mon petit frère de cœur au courant tout en m'excusant, ce à quoi il répondit par un petit sourire en m'assurant que c'était de sa faute. Je posai délicatement mes doigts sur ses tempes et au bout de quelques secondes il s'évanouit dans mes bras. Je l'installai dans mon lit et le recouvrit de la couverture avant de m'avancer vers mon armoire pour enfiler des vêtements.
Konohamaru était un jeune loup-garou qui avait été abandonné devant la porte du dojo il y avait quelques années et Jiraya avait décidé de l'adopter (enfin on l'avait surtout supplié pour qu'il le garde). Ce garçon était vraiment adorable, le petit frère rêvé; lorsque je lui avais raconté mon histoire il était tombé en admiration pour ma sœur et moi. Enfin surtout pour moi, allez savoir pourquoi.
Alors que j'enfilai mon tee-shirt, un magnifique renard au pelage flamboyant et aux yeux rubis apparu à mes côtés pour ronronner en se frottant à moi en guise de bonjour.
- Bonjour Kyu ! Le saluais-je par la pensée.
Kyubi était le démon renard à neuf queues qui protégeait ma famille depuis la nuit des temps, il était le démon le plus puissant des enfants d'Amaterasu, la déesse mère. Après le massacre de mon clan, en voyant la misère dans laquelle ma sœur et moi étions plongés, il avait pris la décision de nous protéger et Ayano l'avait supplié de me prendre sous son aile, ce qu'il fit. Kyu était désormais scellé en moi, il me prêtait ses pouvoirs, sa puissance et son savoir tout en me protégeant. Avec le temps, nous étions devenus très proche tous les trois; Ayano disait qu'il était notre grand-frère, du moins nous le considérions comme tel.
- Salut gaki. S'exclama-t-il. Bien dormi ?
- Super mais j'ai encore dû effacer la mémoire de Kono...
- Encore ? Il ne comprendra donc jamais ? Grommela le renard.
- Pas grave, je commence à avoir l'habitude. Répondis-je en haussant les épaules.
- Si tu le dis... Soupira mon vis-à-vis. Bon je descends. N'oublie pas de te transformer. Rajouta-t-il, m'arrêtant alors que je m'apprête à le suivre.
Je le laissai sortir et une fois que le battant se ferma derrière lui, je fermai les yeux et me concentra. Je sentis le picotement familier traverser tout mon corps et lorsque tout s'arrêta, je rouvris les yeux et regarda dans le miroir pour observer le résultat. Mes cheveux étaient désormais noirs et très longs, allant jusqu'à la chute de mes reins. Ma musculature s'était faîte plus discrète, plus fine, bien qu'elle soit toujours présente, des fesses musclées, bien rondes... bref un beau cul quoi. Un visage aux traits fins, un menton carrée, la peau légèrement bronzée et pour finir de magnifique yeux émeraudes insondables, profonds dans lesquels on ne percevait aucunes émotions. Parfait, le déguisement était parfait. Je finis de m'habiller rapidement et partis rejoindre les autres à la cuisine.
En entrant dans la pièce, je me rendis compte que je suis le dernier (à part Kono qui était dort encore dans mon lit) et lançai un "bonjour tout le monde" dans la salle auquel un joyeux brouhaha incompréhensible me répondit. Mais étant habitué, je ne m'y attardai pas et traversai le réfectoire avant de m'arrêter à ma table. Il y avait Jiraya, sa femme, Tsunade: une femme ayant un charisme qui imposait le respect, de longs cheveux blonds platines coiffés en deux couettes basses, de superbes yeux ambres et une poitrine surdéveloppée. En bout de table, Ayano ét tranquillement assise, un café à la main avec Kyu sur les genoux qui ronronnait joyeusement sous les caresses de ma frangine. Je les saluai tous d'un sourire, embrassai ma sœur et m'installai à ses côtés pour commencer mon petit déjeuner.
- Kyubi nous a expliqué pour Kono... Commença Jiraya.
- T'inquiètes ero-sennin, ce n'est pas grave. L'interrompis-je. Et s'il-te-plaît, ne le punis pas pour ça.
- Mais... Tenta-t-il mais je le coupai à nouveau :
- Essaye de comprendre, ça doit être dur de faire attention à ça quand on a que 11 ans.
- J'AI 11 ANS ET DEMI ! s'écria une voix ensommeillée dans mon dos.
Je ricanai et continuai à manger sans me retourner, sachant parfaitement à qui appartenait cette voix, tandis que mon petit frère embrassait Ayano sous le regard attendri du reste de la famille. J'en profitai pour observer la transformation qu'avait choisie ma sœur : elle avait de très longs cheveux blancs parsemés de mèches noires qu'elle avait tressés. De bonne taille, elle avait une peau assez blanche, une poitrine bien moins opulente que la vieille (Tsunade) et de superbes yeux violets qui pétillaient de malice. Elle portait des vêtements simples, soit une chemise en lin blanc ample qui devait cacher plusieurs armes, un jean moulant délavé avec quelques trous et enfin de magnifiques converses blanches, aux lacets noirs.
Se sentant observer, ma sœur se retourna et me fixe à son tour alors qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres rosées. Autant vous dire que ce sourire ne me plut pas, mais alors pas du tout. Je la regardait, méfiant, l'interrogeant du regard tout en continuant de m'empiffr... de manger.
- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandais-je à bout de nerf.
Son sourire s'élargit et elle s'expliqua enfin :
- Aujourd'hui c'est la rentrée.
- Ouais oua... QUOI ?! Hurlais-je une fois la nouvelle arrivée au cerveau.
Ayano se tourna en direction de nos parents adoptifs et annonça toute fière :
- Vous voyez ? Je vous l'avais bien dit !
Les vieux m'observèrent, les yeux écarquillés au maximum avant de pousser un long, très long soupir exaspéré à l'unisson. Baa-chan prit la parole :
- Tu ne t'en souvenais vraiment pas ? S'étonna-t-elle.
- Ben nan. Je me tourne vers mon parrain qui semble désespéré. C'est vraiment aujourd'hui ?
Le pervers hocha la tête tandis que la vieille donna une liasse de billets à ma sœur. Mais qu'est-ce qu'elles foutaient ? Je ne me posai pas plus de questions et en revint au problème initial.
- Nee-chan, je veux pas y aller... Geignis-je.
- T'inquiètes pas, nous t'avons changer de lycée. Je me redressai immédiatement intéressé par la nouvelle. Tu es désormais dans un établissement où les humains sont minoritaires, où la hiérarchie n'est pas prise en compte et en plus... tu es dans la même classe que Gaara. Chuchota-t-elle dans mon oreille.
- Gaara, Gaara ? Demandais-je peu sûr d'avoir bien entendu.
- Oui Gaara, comme Gaara Sabaku. Affirma-t-elle, me souriant doucement.
Je sautai de joie avant de me jeter sur ma sœur pour la serrer dans mes bras afin de la remercier, délogeant ainsi Kyu qui disparut en grognant. Ayano rit et me caressa les cheveux tout en me rendant mon étreinte, j'adorai être dans ses bras, sa chaleur m'apaisait et me rassurait.
Finalement, cette rentrée ne sera peut-être pas si horrible que ça.
Je poussai un long soupire en avisant le bâtiment qui se dressait devant moi avant de descendre de la moto et de balancer mon sac sur mon épaule. Je me retournai pour embrasser ma sœur une dernière fois avant de m'avancer vers l'entrée de mon lycée.
