Bonjour à tous !
C'est une grande première pour moi, puisque c'est la première fois que j'écris et que je poste une fanfiction Pitch Perfect ! En fait, c'est la première fois que je poste quoi que ce soit sur , tout court. Je suis donc à la fois fière et pleine d'appréhension à l'idée de publier ce bout de machin que j'ai commencé à écrire il y a maintenant trois jours, en pleine insomnie. (comme quoi, on peut ne pas dormir ET être productif, haha.)
Au niveau du contexte, Testa Rossa est une histoire qui va reprendre la trame narrative de Pitch Perfect 3. J'essayerai de publier un chapitre par semaine, dans l'idée.
Voilà voilà, maintenant j'ai assez parlé, place au chapitre 1 !
CHAPITRE 1 : L'INTREPIDE INCONNUE
Le campus universitaire de Milan était sûrement un des plus vastes campus d'Europe. Partout, des immenses bâtiments de pierre blanches et roses se dressaient majestieusement, comme dominant ces larges étendues d'herbe parfaitement coupée. De longues rangées de piliers droits soutenaient des arcades à l'architecture rappelant l'antiquité romaine. Tout, des grandes fontaines couvertes de dorures aux interminables chemins de graviers immaculés, tout démontrait la richesse et la beauté de la très célèbre Università degli studi di Milano. C'était si grand... Comment faire pour ne pas s'y perdre ?
C'était précisément ce qu'était en train de penser Chloe Beale en sortant d'un taxi, sa lourde valise fuchsia à la main.
L'école de vétérinaire qu'elle avait choisi d'intégrer se trouvait être en Italie. Bien sûr, la question que l'on pourrait se poser était : pourquoi être partie si loin ? Eh bien, c'était très simple ; aux yeux de la rousse, sauter le pas des études équivalait à s'immiscer dans un univers totalement différent de ce qu'elle pouvait connaître. Partir à zéro, perdre tout repère : voilà un choix d'orientation qui lui avait plu.
Oui, enfin ... En théorie seulement.
Chloe avait tendance à être beaucoup trop impulsive, quand elle s'y mettait. Et c'est ainsi qu'elle avait réalisé, seulement après avoir reçu lettre d'admission et signé bails de logement étudiant, qu'elle ne parlait pas un mot d'italien...
La jolie rousse se fustigea mentalement pour la énième fois depuis son départ et poussa la porte de ce qui allait être sa résidence pour les trois années à venir. À l'accueil, un homme aux traits burinés l'observa entrer d'un air mauvais.
« Euh... Pronto.. Marmonna maladroitement Chloe.
Il répondit par un signe de tête.
Avant toute chose, elle devait récupérer ses clés. Elle s'approcha donc du comptoir, rejoignant l'homme malgré son envie de fuir en courant.
« Je.. euh... vous parlez anglais ? Parla.. Parli inglese ? »
L'homme eut un simple haussement d'épaules.
« Vieni per le tue chiavi ? Demanda-t-il à son tour.
- per le.. Que.. Ah ! Les clés ! Les clés, oui, c'est ça ! Si ! Les.. chiavi ! S'écria Chloe, de plus en plus rouge.
L'homme prit son nom et son prénom, jeta un bref coup d'oeil à son ordinateur, puis lui tendit une clé portant le numéro vingt-sept. Mais, avant qu'elle ne puisse articuler le moindre « merci », il la fixa et déclara :
« la tua compagna di stanza non tarderà ad arrivare. »
Pardon ? La quoi ? Non seulement Chloe ne comprenait que très peu l'italien, mais en plus de ça elle était persuadée qu'il avait fait exprès de parler vite.
« scu... scusi ? Baragouina-t-elle timidement. »
L'homme s'agaça alors :
« La tua compagna di stanza ! Grogna-t-il. Lei arriverà presto! lei non è ancora lì, non ha recuperato le sue chiavi ! »
Visiblement, il se fichait complètement que la rousse comprenne ou non. Et malheureusement pour elle, elle ne sut rien de ce qu'il voulu dire. Les larmes montèrent aux yeux de Chloe. Elle qui avait toujours eu de bonnes relations avec tout le monde, il lui suffisait de changer de continent pour que cette information devienne erronée. Son visage avait viré au cramoisi et ses yeux s'étaient gonflés de larmes. Elle voulu disparaître.
Soudain, quelqu'un s'approcha d'eux et posa fortement ses mains sur le comptoir.
« è abbastanza, lei non capisce, non vedi ?! »
La voix était forte et sèche. Elle claqua et résonna froidement dans le hall. Si les paroles étaient incompréhensibles pour la rousse, le ton, lui, était universel. Chloe tourna la tête vers la personne qui était en train de la tirer d'affaire, et se trouva face à une jeune fille. Celle-ci ne lui adressa aucun regard et continua de fixer l'homme d'un air hautain.
« Volio anche le mie chiave. »
Marmonnant dans sa barbe, l'individu s'exécuta et donna à la fille une clé similaire à celle de Chloe.
« Grazie mille. Fit-elle en fourrant l'objet dans la poche arrière de son jean.
Chloe ne put s'empêcher de trouver légèrement comique la façon dont la jeune fille prenait l'homme de haut malgré sa petite taille -elle devait faire un mètre soixante tout au plus. En un sens, elle lui rappelait Beca ; frêle mais forte.
« Tu viens ? »
La voix de la jeune femme la tira de ses pensées. C'était la première fois depuis le début de l'échange qu'elle lui adressait la parole. Mieux, qu'elle la regardait. Chloe se trouva alors face à une étudiante d'un peu plus d'une vingtaine d'années, aux yeux gris et au teint légèrement halé. Ses cheveux bruns retombaient sur ses épaules souples en une cascade de boucles anglaises, et elle mordillait machinalement sa lèvre inférieure, dévoilant une rangée de dents blanches. À son cou était accroché un fragment d'ambre délicatement ouvragé.
« Je.. oui. Souffla Chloe en la suivant dans l'ascenseur.
L'inconnue attendit que les portes automatiques se ferment pour se laisser aller contre la rambarde en soupirant.
« Pfiou ... Ce mec est vraiment flippant ! Je me demande quel imbécile de patron a eu l'idée de le foutre à l'accueil, un visage aussi effrayant ne donne absolument pas envie de louer un appart' ici ! »
Chloe ne put s'empêcher de rire nerveusement, son coeur battant encore la chamade sous le coup de sang que lui avait fait faire « la terreur de l'accueil ».
« tu as compris ce qu'il disait ? Demanda-t-elle à la brunette.
- pas le moins du monde. L'italien, je le baragouine seulement. Moi je suis française, à la base ! »
En effet, il semblait bien à Chloe qu'elle avait remarqué un drôle d'accent dans la voix de la brune. Mais elle aurait plus parié sur de l'allemand que du français..! L'inconnue leva les yeux au ciel, réfléchissant fortement.
« Je crois qu'il parlait de colocataire... Tu es au courant que tu vas vivre en coloc, hein ?
- oui, oui ! Acquiesça Chloe.
- alors je ne vois pas ce qu'il aurait pu t'apprendre d'important. Conclut la fille.
Elle fixa Chloe et son regard d'acier sembla sonder profondément les yeux bleus de sa vis-à-vis. Finalement, elle tendit sa main :
« Je m'appelle Louise. Louise Rivault.
- moi Chloe Beale. Répondit Chloe en la saisissant.
Louise fronça soudain les sourcils.
« On se connaît, non ?
- euh.. Ça ne peut pas être possible, je viens d'Atlanta et c'est la première fois que je viens à Milan, affirma Chloe.
- hum... c'est étrange, je suis pourtant sûre de t'avoir déjà vue quelque part ! Murmura Louise.
Les deux filles se dévisagèrent en silence avant d'être interrompues par le « ding » de l'ascenseur qui annonçait leur arrivée au deuxième étage.
« Tu descends ici aussi ? Demanda Chloe en tirant sa valise à elle.
- yep. Mon appart est censé se trouver par là. »
Louise ricana :
« Ça veut dire qu'on sera voisines, ce qui n'est pas plus mal vu que j'ai pu lire dans mon dossier de location que ma coloc' avait l'air d'être un de ces petites pimbêches intellos, populaires et pleines aux as qui ... »
Le reste de sa phrase se perdit brusquement dans sa gorge ; les deux filles venaient de s'arrêter devant la même porte. Chloe haussa un sourcil :
« Appartement vingt-sept aussi ?
- aussi.
- tu disais quoi à propos de ta future coloc' pimbêche et pleine aux as ?
- rien du tout. On entre ? »
Chloe regarda Louise passer devant elle à toute vitesse, le rouge aux joues. Elle ne put s'empêcher de sourire ; à son tour d'être gênée ! Au fond, elle était contente de tomber sur une colocataire qui parlait anglais. Et qui était sympa, qui plus était.
Elle entra à son tour.
L'appartement était assez spacieux. Les murs épurés permettaient d'installer n'importe quelle décoration, ce qui ravit la jolie rousse. Un salon, deux chambres, une salle d'eau, une cuisine... C'était plus qu'il n'en fallait pour de simples étudiantes. Elle se sentait déjà à son aise.
« Regarde la vue qu'on a ! L'appela Louise, accoudée au balcon.
Chloe la rejoignit et ouvrit légèrement la bouche, fascinée : de la verdure, des parcs et des petits points d'eau s'étendaient sous ses pieds. Au loin, les bâtiments de la ville donnait des airs chics à tout cela. Des cafés et commerces ouvraient leurs portes à quelques pas de la résidence. C'était tout bonnement charmant.
« Finalement c'était une super idée, de venir à Milan. Sourit Chloe.
