C'est une fanfiction qui parle totalement du Patron de SLG. Car, que savons-nous de lui ? Nous savons que les personnalités de Mathieu ont eu un passé, avant d'atterrir dans sa tête de malade mental. Alors, pourquoi le Patron est-il comme ça ? Est-ce que c'est un "méchant" gratuit depuis le départ, ou est-ce que son parcours a une certaine logique ?
J'ai hâte de voir vos reviews et réactions, les amis ! ^^
Bonne lecture, la Patronne.
Passe du côté obscur, gamin…
Chapitre I : Haï depuis le départ
Le jeune garçon ouvrit les yeux, réveillé par des cris venant depuis la cuisine. Il devait être à peu près minuit, et la lumière filtrait encore par la porte entrouverte de sa petite chambre. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait ses parents se disputer… C'était même très fréquent.
Il ferma de nouveau les yeux dans l'espoir de se rendormir et en tentant d'ignorer les cris perçants, les insultes et les menaces. Il se retourna pour être sur le ventre et cacha sa tête sous son coussin, comme assourdi. Est-ce que tout était de sa faute ?…
L'enfant qui venait à peine d'avoir 7 ans gâchait la vie de son entourage et en particulier celle de ses parents… Et tout ça à cause de quoi ? De ses yeux. Ils étaient rouges. Un rouge agressif, violent, destructeur, comme le feu ou le sang. Son père les avait marron, et sa mère bleus, comme le ciel après une tempête. Lui était différent, seul.
Au départ, innocent qu'il était, il ne comprenait pas les regards accusateurs et suspicieux tournés vers lui. Une année auparavant, lors de sa première journée d'école, il souriait gentiment et innocemment aux autres, pensant se faire des amis… Il avait réussi à effrayer tous les enfants qui s'étaient enfuis loin de lui. Il avait passé sa première journée d'école seul, mais ne voulait pas perdre espoir…
En parlant de ça, il était au départ empli d'espoir. Il ne savait pas ce qu'il aimait faire ? Ce n'était pas grave, le temps montrera bien. Il était maladroit, sans talent particulier ? Il en avait surement un, qui arrivera tôt ou tard. Ses pupilles s'agrandissaient lorsqu'il fixait quelqu'un ? C'était tout ce qu'il y avait de plus normal.
Le soir, lorsque sa mère vint le chercher, les parents de ses camarades chuchotaient à voix basse en la toisant avec dédain. Le garçon se dit que c'était par jalousie : sa mère était la plus jeune, belle et vive de toutes ! Même s'il ne comprenait pas pourquoi on se montrait aussi hostile envers elle… Mais elle, blessée, préféra ne plus venir le chercher. Il rentrait donc seul.
Il avait une fois croisé un drôle de monsieur avec des bonbons, mais il lui avait rétorqué gentiment qu'il n'aimait pas ça et a tracé son chemin.
Parfois, ses rêves étaient étranges… Peuplés d'une grande foule, avec un type à chapeau… Le public semblait l'acclamer. Il ne savait pas où il se trouvait. Etait-ce lui, dans le rêve ?...
Un an plus tard, sa situation avait mal évolué… Les enfants de son âge le fuyaient comme la peste, ceux qui étaient plus grands le provoquaient en bataille.
Ses parents se disputaient encore plus souvent… Comme ce soir-là. Il décida de savoir pourquoi, se leva donc et se plaça derrière la porte pour écouter. On parlait de lui, apparemment… Son père charriait sa mère à cause des mauvaises notes de leur fils et de son comportement…
C'est vrai qu'il n'était pas très doué en cours. Il essayait parfois de suivre, mais finissait rapidement par diverger. Pour ce qui était de son comportement, il rentrait tous les soirs avec de nouveaux bleus et un rapport de chez le directeur. Mais comme son père travaillait à la police et avait des relations amicales avec le corps enseignant, il ne se faisait pas renvoyer de l'école. Il gardait tout de même espoir… Il finirait par être bon en cours et se faire des amis, non ?
Il fut tiré de ses pensés par de nouvelles paroles de son père :
-Arrête de me mentir ! Avoue que ce gosse n'est pas de moi : regarde ses yeux ?! Tu as vu quelqu'un, dans la famille, avec des yeux pareils ?!
Elle lui répondit en sanglotant :
-Tu es mon seul amour… Jamais je n'ai eu d'autre relation qu'avec toi, et cet enfant est le nôtre…
-C'est faux ! T'es qu'une pute, gamine, une PUTE !
-Mais puisque…
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase, interrompue par une violente claque qui retentit dans toute la pièce. Le petit était choqué par le spectacle… Son père retourna dans sa chambre sans un mot de plus.
Le misérable fils s'avança vers sa mère en tremblant. Celle-ci était au sol, recroquevillée sur elle-même, ses longs cheveux châtains emmêlés cachant en partie son visage d'ange. Il voulut la réconforter, quand soudain, elle leva des yeux haineux vers son fils aux yeux du démon et ce qu'elle lui dit lui fit l'effet d'un poignard dans son frêle petit cœur :
-Dégage. Tout est de ta faute. Tu as gâché notre bonheur, brisé nos vies. Tu ne mérites même pas d'exister.
