La Guerrière Viking :

Language : French

Fandom : le 13ème Guerrier

Jumelage : Herger/Ahmed

Rating : M (attention pas Yaoi !)

Genres : aventure, humour, horreur et romance.

Les personnages et la trame de fond, ne m'appartiennent pas, je ne fais que m'en servir de support pour écrire ma propre histoire, ma propre version certains pourront dire.

Le but de cet écrit est partager avec d'autres le fruit de mon imagination et de mon travail et peut-être leur faire découvrir cet univers

Attention : certaines scènes peuvent choquer, un esprit jeune. Soit par leur violence ou en raison de référence à des relations sexuelles explicites.

Résumé : Mira (Ahmed) est une jeune musulmane, qui après avoir refusé d'épouser un homme a été obligée de quitter définitivement sa famille et toute sa vie, afin de se sauver. Elle est seule maintenant, dans des territoires inconnus, avec pour seul ami Melchisidek. Un jour elle rencontre, un camp de Vikings. Ces fiers et dangereux guerriers, pilleurs de villes et tueurs. De leur rencontre, de belles amitiés vont naitre et aussi peut-être une belle histoire d'amour. Un terrible danger menace un autre Roi et 13 guerrier doivent partir. C'est là que cette histoire commence, car Mira est le 13ème guerrier.

Ce qui est Italique et Gras, est en Norvégien, où autrement dit, la langue des Vikings

En italique, c'est ce que Herger dit en latin ou les pensées des personnages ou les traductions des phrases en Norvégien.

En gras, ce sont les dialogues

Ce chapitre est un POV, Mira-Ahmed.

Je tiens a préciser, que cet écrit est inspiré du film "le 13ème guerrier". Il est donc normal pour un amateur du film de trouver certaines scènes semblables. Ce n'est pas une suite. D'une certaine façon on pourrait dire, que je reprend 60-65 % du film par écrit, surtout celles de batailes, en rajoutant quelques scènes de mon cru et en m'amusant.
Je change donc
quelques éléments de l'histoire, mais je vais tenter, au maximum de suivre la chronologie. J'espère ne pas déplaire à quiconque.
Je ne me base que sur le film et non le livre, que je n'ai pas lu.


Chapitre 1 : là où tout commence :

Alors que je regardais ces hommes, ces barbares, je ne cessais de me demander pourquoi j'étais là, perdue au milieu de la mer. J'avais pour nom Mira et voici, qu'elle était mon histoire.

Mon père, médecin personnel du Calife, était un homme respectable et cela m'avait valu nombre de privilèges, notamment celui de ne pas être donné, à un homme.

J'avais échappé aux voies du mariage depuis aussi longtemps que je me souvienne, toujours avec succès.

Jusqu'à ce qu'il entre en scène. Pour une raison que j'ignorais, cet homme m'avait voulu. Pendant des semaines, il avait tenté de me séduire, avant de perdre patience et de parler au Calife.

Le Calife, m'avait laissé deux choix : accepter cet homme et devenir sa femme ou quitter à jamais Bagdad. Aussi douloureux que le choix avait été pour moi, mon père m'avait supplié de faire ce que je voulais.

J'avais au départ refusé, je m'étais presque résignée à mon sort. Mon père n'avait que moi. Ma mère nous avait laissé lorsque j'était encore très jeune et je savais que me perdre le tuerait.

Mais pour lui n'était plus important que mon bonheur.

L'homme à qui je devrais me donner était violent et cruel, mon père qui m'aimait comme personne, ne voulait pas de cette vie pour moi.

Je pris donc la décision de quitter ma patrie, mon pays, vers des contrés sauvages et dangereuses accompagné d'un vieil ami de mon père, Melchisidek, qui me servirait de traducteur pendant tout mon voyage.

Alors que nous nous éloignions de Bagdad les larmes me montèrent au yeux. Je savais que jamais je ne pourrais y retourner.

Ce n'était pas la ville en elle même qui me manquerait, mais mon père et nos longues soirées ensemble, respirant l'air clair de la nuit.

Nos chevauchées dans le désert à la recherche de plantes médicinales, pour ses baumes ou ses décoctions et nos interminables discussion sur de biens nombreux sujets.

Mon père m'avait enseigné tout ce qu'il savait sur le corps humain et les moyens de le soigner. Pendant des heures il me faisait réciter des noms de plantes, apprendre des formules, des mélanges, des dosages.

Dans un premier temps je ne m'étais intéressé à ses cours que parce que cela me faisait passer du temps avec lui. Mais un jour lorsqu'une femme vint nous voir, je pris conscience du pouvoir de toutes ses si précieuses leçons.

Grâce à ses connaissances, mon père sauvait des vies. Pas seulement celle du puissant seigneur de la ville, le Calife, mais aussi celle de bien d'autres encore.

Tant de moments heureux, qui aujourd'hui n'étaient que passé et tomberaient peut-être dans l'oubli de ma mémoire. Tant de joies partagées qui ne seraient bientôt plus.

Dans ces pays sauvages, les femmes étaient davantage traitées en esclaves, qu'en épouses. Du moins c'est ainsi que je voyais les choses.

Pour ma sécurité, j'avais été présenté partout où nous allions en tant qu'homme. Mon vieil ami racontait, à ceux que nous rencontrions, que j'étais défiguré et que, ne supportant pas de voir mon visage, mais appréciant mon esprit, le Calife m'avait ordonné de porter un masque.

Le masque que je portais, me gardait en sécurité, mais n'entravait pas pour autant ma survie. Il y avait un espace pour la bouche, ce qui me permettait de manger ou de boire et aux narines pour respirer.

Seul problème, il me fallait les rares fois où je devais parler, déformer ma voix. Ce travail était difficile. Je ne savais pas comment parler, en hommes et ma voix ne sortait jamais de la même façon qu'avant. Une fois encore, un accident ayant endommagé mes cordes vocales résolu succinctement le problème. Mais pour combien de temps.

Sur notre chemin nous avions été attaqués par les Tartares. Pour les fuir, nous nous étions dirigés vers la rivière en contrebas. Pour notre chance, ou malheurs, tout dépend des moments, nous y avions rencontré des Vikings.

Ce peuple fier et guerrier, qui aurait tout aussi bien pu nous accueillir en ami ou nous tuer.

À mon grand soulagement, ils nous avaient accueillis, avec bien plus de joie que je ne l'aurais cru. Nous fûmes, mon ami et moi, conduis dans une tente, plus grande que les autres, où des hommes par dizaines, mangeaient autour d'une table.

Mon ami essaya d'engager la conversation, mais ces hommes le regardaient comme s'ils ne comprenaient pas, ce qui était en réalité le cas.

L'un d'entre eux, nous dévisagea quelques secondes, avant de se diriger vers un homme. Le secouant avec le pied, il attira son attention et nous désigna. Nous comprîmes alors que c'était avec celui-ci que nous devrions communiquer.

Il comprenait et parlait un latin hésitant par moments, mais qui au fur et à mesure de la conversation s'affermit. Herger était son nom.

Bien malgré moi, je fus fascinée par cet homme et surtout par la blondeur de ses cheveux et l'éclat de ses yeux bleus. Jamais je n'avais vu d'homme avec de telles colorations.

Mon cœur battait furieusement dans ma poitrine et mes joues me brûlaient. Je bénissais en cet instant ce masque qui empêchait à tous ceux me voyant à deviner le cours de mes pensées

En dépit de ces cheveux longs aux épaules, un peu emmêlés, d'une légère barbe et de ses vêtements usés, cet homme exerçait sur moi un appel effrayant.

Sa voix était douce, comme l'étaient son visage et ses yeux rieurs. Un joyeux compagnon, voilà ce qu'il était et comme tous ceux le rencontrant, j'étais attirée par cela.

Il dut sentir mon regard fixe, car il s'arrêta de parler avec mon ami et me dévisagea pensif. Ou alors c'était peut-être car mon ami venait de lui parler de mes supposés malheurs.

Je ne l'ai jamais su et je ne le souhaite pas vraiment. Il me prenait pour un homme et n'était après tout qu'un barbare.

Mon admiration ne fondit même pas par la suite, en dépit de leurs coutumes qui me répugnaient et leur traitement des femmes. Elles n'étaient là que pour satisfaire à leur plaisir, ce qui, même si elles semblaient consentantes, me révoltait.

Pourtant en dépit de tout cela, mon cœur palpitait encore en sa compagnie.

Je les observais, parler dans leurs langues et rires aux éclats, souvent de ce que lui disait. Ils attrapaient les femmes par leurs tailles et les embrassaient ou les touchaient en riant. Elles aussi d'ailleurs riaient.

Il y en avait trois autour de lui, elles se collaient à lui sans pudeur et il en riait.

« Jeg presenterer i denne araberen », l'homme en bout de table, interrompit notre conversation avec Herger.

Ce dernier se tourna vers mon ami et traduisit en latin.

Melchisidek se tourna vers moi et m'informa, que celui à qui je venais d'être présenté, était l'héritier du trône.

Me tournant face à lui, je m'inclinai en avant en signe de respect. J'eus droit à un hochement de tête et il se retourna vers la femme à ses côtés, qui essayait de le séduire.

Au cours de la soirée, un nouveau Roi fut choisi. Il était jeune, fort et beau. Mais malgré sa beauté, il n'éveillait pas en moi, les mêmes sensations que son ami. Ils burent beaucoup, procédèrent aux funérailles de leur ancien Roi.

Six hommes se rapprochèrent de la dépouille de leur roi, son fils en tête. Ils soulevèrent son corps et avec le reste du camp, chantant dans leur langue, ils se dirigèrent vers un bateau sur lequel était préparé un bûché.

Au fur et à mesure Herger nous expliquait, en quoi consistait la cérémonie.

« Siden i bakken krypende alle typer ormer, foretrekker vi brenne, og det vil komme til himmelen fortere. »

(Puisque dans le sol, grouillent toutes sortes de vers, nous préférons le brûler, ainsi il atteindra plus rapidement le paradis).

Pendant la traduction Herger porta à ses lèvres une corne remplie d'un liquide qui avait une odeur étrange et qui devait sûrement être un alcool.

Je n'arrivais pas à détacher mes yeux du spectacle devant nous.

« Her er gavene som vi gjør vår Herre til himmelen »

(Voici les présents que nous offrons à notre seigneur pour le paradis)

Les présents s'enchaînaient nombreux et de toutes sortes.

« Il va les emporter ! », ce n'était pas une question, aussi Melchisidek ne prit pas la peine de commenter ma remarque.

Une femme était élevée dans les airs par intermittence. Chaque fois, qu'elle était au-dessus des autres, elle prononçait quelques mots, que Herger nous traduisait au fur et à mesure, imperturbable alors que pour nous et surtout pour moi les répercussions étaient énormes.

« Ser at jeg ser min far

Ser at jeg ser min mor, mine søstre og brødre

Ser at jeg ser alle mine forfedre satt og så på meg

Og nå de kaller meg, så spør de meg om å sitte på sine sider

I palasset til Valhalla eller der den modige aldri dø »

(Voyez cela je vois mon père

Voyez cela je vois ma mère, mes sœurs et mes frères

Voyez cela je vois tous mes ancêtres assis qui me regardent

Et voilà qu'ils m'appellent, qu'ils me demandent de prendre place à leurs côtés

Dans le palais de Walhalla

Là où les braves vivent à jamais).

« Elle va voyager avec lui. Tu ne verras plus ce genre de choses, ce sont d'anciens rites ».

J'écoutais à peine ce qu'il me disait. Je ne pouvais que regarder, fasciner, cette femme vêtue d'une longue robe blanche, rejoindre le défunt Roi, sur son chemin funèbre. Elle allait mourir avec lui. Une telle fidélité, un tel dévouement jusque devant la mort me troublait

L'un des hommes s'avança, une torche à la main et la jeta sur le bateau. En un instant, il s'embrasa entièrement et ceux à son bord, disparurent en poussière.

La femme qui devait accompagner le Roi, ne poussa pas un cri, même lorsque les flammes la rejoignirent. Immobile comme une statue près du mort, elle s'embrasa en même temps que lui, en silence.

Lorsque je parvins à détacher mes yeux de ce bûcher, je les fixais sur le visage de Herger. Il fixait quant à lui le brasier, le visage vierge, les yeux et l'expression solennelle, tout autant recueilli que les autres.

Nous les quittâmes, la soirée bien avancée alors qu'eux s'éternisaient, toujours à festoyer. Maintenant ils fêtaient le couronnement de Buliwyf.

O°ooo°O°ooo°O

De retour dans la tente qui nous avait été gracieusement offerte, je parlai de mes sensations à mon ami.

Au contraire de ce à quoi je m'attendais, il se contenta de me regarder en souriant et me dit tout simplement que je devenais enfin une femme. Je savais ce qu'il voulait dire par là. J'étais le seul enfant de mon père et bien qu'il m'aimait beaucoup, il aurait aimé un fils.

Sa déception fut bien courte. Me trouvant un caractère franc, il m'éleva presque comme un homme, m'enseignant l'art du combat.

Je pouvais rivaliser avec n'importe quel guerrier et rare étaient, ceux qui l'osaient. Ma condition de femme, les freinait toujours.

Jamais je ne m'étais intéressé aux hommes, autre que comme des adversaires. Et aujourd'hui, enfin, je commençais à les percevoir autrement, mon ami ne pouvait que s'en réjouir. Il ne manifestait pas les mêmes inquiétudes que moi, sur l'objet de mon attirance.

Ces Vikings étaient pour lui tout à fait charmants et avait-il rajouté en souriant, « n'importe lequel d'entre eux, vaut sûrement mieux que Jamal ».

Je n'osais pas continuer cette conversation, tout d'abord parce que j'étais d'accord avec lui et parce que je préférai encore, quelque temps, jouer les ignorantes. Mais peut-être, aurais-je du, compte tenue de la suite des évènements.

O°ooo°O°ooo°O

Le lendemain de cette belle fête, je découvris en me levant qu'un autre bateau était arrivé. À sa tête se tenait un jeune garçon blond, comme une figure de proue. Perplexe, je me rendis dans la tente.

Mon ami était assis là, fumant tranquillement, pendant les Vikings autour de lui se réveillaient difficilement et en grognant comme les barbares qu'ils étaient.

Juste en face de lui, une tête blonde apparut. Herger se hissa difficilement sur la table, l'œil fatigué et le corps raide. Dès qu'il fut assez réveillé pour parler, mon ami le questionna à ma demande sur la présence du garçon.

Une longue discussion suivie, qui fit sourire mon ami.

Tout a coup, une horde de Vikings, pénétra dans la tente, suivant le petit garçon, ils se parlaient entre eux dans leur langue et mon ami et moi, ne purent que les regarder interrogateur.

« Skeld ! At det skjer akkurat ? » (Skeld que se passe-t-il au juste ?) Herger s'était redressé à genoux et en grimaçant, sans aucun doute à cause de sa tête douloureuse, se plaignit à voix haute à un autre Viking.

Je ne comprenais pas ce qu'ils se disaient, mais vu son expression et le ton de sa voix, c'était en effet une plainte.

Un Viking, aux cheveux roux et avec des tatouages sur le visage, allant d'un côté de sa tête à l'autre en passant sur son nez, lui répondit.

« Jeg vet ikke. Han sa han ville se Buliwyf » (je ne sais pas. Il a dit qu'il voulait voir Buliwyf)

Je les regardai tous s'avancer à la suite de ce garçon. Ceux avachis se dressaient pour mieux le voir. En les voyant faire, je ne pus m'empêcher de rouler des yeux et je fus soulagée qu'ils ne puissent pas le remarquer.

Ils le prendraient comme une insulte alors qu'en réalité, je me disais simplement que pour de féroces guerriers, ils n'avaient pas l'air bien terrifiants à leur réveil.

« Ce jeune garçon est un messager », commença à m'expliquer mon ami, « il arrive de leur pays qui se trouve très au nord. Il apporte un message pour Buliwyf.

« Det er meg » (c'est moi) répondit Buliwyf.

Le garçon s'avança vers le Roi et parla. Au fur et à mesure, Herger traduisait pour nous en latin.

« Il s'appelle Wulfgard il est le fils du grand Roi Hrothgar , qui gouverne dans le nord. Il est venu demander de l'aide à Buliwyf. Le royaume de son père est menacé.

Leur village a été détruit, ils sont en proie à un mal, une terreur. Une terreur sans nom, en tout cas une terreur ne l'on ne puisse pas prononcer ».

Les chuchotements commencèrent. En regardant autour de nous je me rendis compte, que je voyais de la crainte sur beaucoup de visages.

« Regarde-les », chuchotai-je à mon ami, « de quoi ont-ils si peur ? »

Il se tourna vers Herger et lui demanda en latin.

« Quid tam oribile es ? »

Herger leva les mains devant lui et secoua la tête en signe de dénégation, refusant d'en dire plus « non loquet ! Non loquet ! »

Melchisidek se tourna vers moi, « ils ne peuvent pas prononcer son nom ! »

Je le regardais, à travers mon masque, curieuse. Je voulais en savoir plus, mais en même temps j'étais inquiète. Qu'est-ce qui pouvait effrayer de tels hommes.

Les Vikings firent appel, à « l'ange de la mort ». Lorsqu'il traduisit, nous regardâmes Herger, interrogateurs, par sur de ce qu'était ou qui était l'ange de la mort.

Un mouvement derrière moi, me fit me retourner. Une vieille femme, aux longs cheveux blancs, soutenue par un garçon de 10 ans environ, aux cheveux roux, s'avançait vers le centre de la scène. Sur une couverture elle jeta des ossements et interpréta les signes de leurs Dieux. Treize guerriers devaient partir aider le Roi de cette autre contré.

« For hvem vil være det første ?» (Pour qui le premier os ?), implora-t-elle en levant l'un des os en l'air.

« Jeg ville være den første mannen », (je serais le premier homme), répondit Buliwyf une main sur sa poitrine en se penchant en avant, vers elle pour récupérer l'os qu'elle tendait.

L'opération se répéta à chaque fois.

Un à un les hommes se levèrent, sous les clameurs de leurs compagnons, douze d'entre eux.

« Jeg ville være den andre mannen ! » (je serais le deuxième homme !), s'écria un homme imposant aux cheveux noirs bouclés, allant à ses épaules et à la barbe garnie tout aussi sombre.

Il s'appelait, Helfdane. Sur son torse, il portait le plastron d'une armure. Sa décision déclencha de multiples clameurs.

« Jeg ville være den tredje mannen », (je serais le troisième homme) dit un homme aux cheveux châtains, tenu en tresses, du nom de Hyglak. Son visage était dur et sur ses épaules étaient jetées des peaux d'animaux, dont je ne reconnaissais pas la race.

« Jeg ville være den fjerde », (je serais le quatrième), prononça l'homme à côté de moi, dont les cheveux noirs étaient retenus en arrière et entièrement en noir, en levant la main. C'était lui qui nous avait conduits à Herger la nuit dernière. Son nom était Edgtho.

Suivirent ensuite Roneth. Il était assez jeune, aux cheveux blonds d'une teinte plus claire que celle de Herger. Son visage était sympathique ou était-ce sa jeunesse qui me donnait cette impression.

Après lui Rethel, un homme aux cheveux gris rassemblaient en une tresse sur le côté et Haltaf, qui était encore un garçon. Sa mère le regarda aller chercher l'os, le visage empreint d'inquiétude.

Ces deux derniers devaient d'une certaine façon être parents, car après avoir récupéré leurs os, ils partirent ensemble, la main de l'ainé sur l'épaule du plus jeune.

Juste sur ma gauche, un homme aux cheveux roux mi-longs, attira l'attention de tous, « og meg og meg, ville jeg være den åttende mann » (et moi, et moi, je serais le huitième). Il s'appelait Weath et était le seul à porter un kilt et non un pantalon. Il avait passé de longues années auprès des Celtes.

Melchisidek compté avec eux le nombre d'hommes et nous nous prîmes à l'euphorie générale. En cette heure pourtant grave, nous sourions, l'un comme l'autre.

Suivit ensuite Ragnar, un homme grand aux cheveux longs qui tombaient bien en dessous de ses épaules, sans tresses en eux.

Sur ma gauche se leva ensuite un homme aux longs cheveux blancs, retenus en catogan et qui portait un grand manteau de fourrure noir. Halga était son nom et il était le dixième homme.

Frappant son verre sur la table, Herger se dressa sur ses pieds et cria quelque chose qui déclencha de nombreux rires « Jeg har også. Jeg har ikke la deg ha det gøy uten meg !». (je viens aussi. Je ne vous laisserais pas vous amuser sans moi ! »

Un autre homme se leva ensuite lentement et solennellement se proposa « Jeg ville være den tolvte mann » (je serais le douzième homme). Sa voix contrairement aux autres n'exprimait pas la joie. Il parlait avec peut-être un peu d'appréhension. C'était celui qui avait répondu à Herger lorsque le garçon était entré. Il s'appelait Skeld.

Douze hommes, douze noms attendus et qui ne surprirent personne. Pas même moi. Je les imaginais très bien dans ce genre d'expédition.

Mais l'identité du dernier homme, scella mon destin.

« Vent ! siste mann ikke er av våre folk, dette er ikke en nordbo »

Leur oracle disait que le dernier homme ne devait pas être de leur pays.

Tous se tournèrent vers moi. Le Roi me parla dans sa langue et je le regardai sans comprendre.

Le visage de mon ami, exprimait l'inquiétude.

« Araberen ! » je levais la tête vers Buliwyf, « Du er den trettende krigeren araberen ! »

Je le regardais, sans comprendre. Inquiète je me tournais vers mon ami, qui écoutait Herger.

« Elle dit que le treizième homme, ne doit pas être de leur pays »

Je tournais la tête autour de moi, tous me regardaient.

Je me retournais vers lui et le pressais inquiète.

« Qu'est-ce que tu veux dire ? »

« Le treizième guerrier, c'est toi ! »

Une boule se forma dans ma gorge sous l'effet de la peur.

Contrairement à ce qu'ils pouvaient penser, ce n'était pas la peur de la mort ou du combat qui m'effrayait, mais l'idée de me retrouver seule face à ces hommes.

Comment réagiraient-ils s'ils apprenaient que je n'étais pas un homme, mais une femme.

Finalement le choix n'était pas mien. L'oracle avait parlé et à moins de les vexer et de tous nous tuer, je devais me plier à cette décision.

O°ooo°O°ooo°O

Avant de sortir, l'oracle me regarda de longues secondes de ses yeux si clairs qu'ils paraissaient presque blancs.

J'avais l'impression qu'elle lisait en moins et qu'elle savait mon secret.

Avant de me libérer, elle prononça quelques mots énigmatiques, pour ses propres compagnons et pour moi.

« Un jour tu seras des nôtres » dit-elle ce que me traduisirent, par la suite, Herger et mon ami.

Qu'est-ce que cela voulait dire. Je ne serais jamais un guerrier viking, non seulement car je ne le voulais pas, mais aussi parce que j'étais une femme et dans leur culture, une femme ne combattait pas.

Dans la mienne non plus du reste, mais ça je ne voulais pas vraiment m'en souvenir.

Sa phrase si énigmatique eut pour répercussion de me faire faire dévisager par ces hommes.

Ils me regardaient certains avec dérision, d'autres comme Herger avec curiosité.

Comme s'ils avaient devant eux un animal exotique qu'ils n'arrivaient pas à évaluer.

Herger me regarda encore quelques secondes avant de dire quelque chose et d'éclater de rire.

Les autres le suivirent dans son amusement et je sentis mes joues chauffer.


Merci de me donner votre avis ^^